Des photos de vos home-studios et les discussions qui vont avec
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Waouh, je suis tellement d'accord avec tout ça que j'ai l'impression de lire un message que j'aurais posté...
Et j'ajouterais que cette situation n'est pas propre à la France : je suis en Finlande et ici il y'a des home studios partout, mais pratiquement plus personne ne vit de la production musicale à l'exception de quelques musiciens d'envergure internationale (Nightwish, Apocalyptica, etc) et de l'équipe du studio Finnvox.
Pour l'anecdote je bosse régulièrement avec des mecs qui font partie de gros groupes à l'étranger, du genre qui ont une discographie et une reconnaissance suffisante pour tourner sur 3 continents, mais pour boucler les fins de moi ils n'ont pas d'autre choix que d'avoir un autre taf alimentaire à côté. Des fois dans le son (par exemple Paul Masvidal de Cynic qui fait de la prod pour le cinéma ou des livres audio), et des fois pas du tout (genre l'un des guitaristes de Samael qui est... électricien éclairagiste).
J'ai la chance de pouvoir vivre de l'une de mes passions (le jeu vidéo), mais malheureusement toutes les passions ne permettent pas de vivre correctement !
Ça pourrait faire l'objet d'un sujet complet et indépendant tellement il est intéressant.
Personnellement, je pense que c'est principalement lié au fait que les instruments sont devenus très accessibles, qu'il y a des milliers de tutos sur Internet pour apprendre, qu'être musicien est devenu un hobby comme un autre, et que la musique est omniprésente et très facile d'accès sans même payer.
A l'image des home studios d'Ema, de Farkey et de beaucoup autres, on peut aujourd'hui avoir plus de matos qu'un Jean-Michel Jarre ou un Vangelis... Et c'est encore plus vrai dans le soft, avec des plugins monstrueux pour quelques dizaines/centaines d'euros.
Avec des vidéos sur Youtube ou des applications sur tablette, des gamins de 10 ans peuvent s'initier au DJing, apprendre le solfège, mixer, composer, "GarageBander"
Avec Spotify, Deezer, iTunes, etc. vous avez accès à toute la musique du monde, et même sans payer si vous utilisez le téléchargement audio de vidéos Youtube, voire plus. Je peux vous assurer que des moins de 12 ans savent déjà utiliser le téléchargement illégal...
Bref, vouloir vivre de la musique si l'on n'est pas déjà un artiste ou un groupe très connu avec un large public et fans prêts à payer pour un CD ou aller en concert, c'est même pas la peine. Autant que ça reste un hobby non alimentaire.
Je ne suis pas vraiment réputé pour mon côté diplomate... Du coup j'irai encore plus loin: La musique, c'est soit un hobby, soit un commerce.
Sur ce bon réveillon à tous!
Comme pour le sexe, en fait?
Bon, vous fâchez pas, c'est juste une mauvaise blague pour clore 2018...
Juljaaz
2710
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
babaorum
6904
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
Impressionnant
Clip Ideal_Sound - 'Bleu orage' by Ideal Sound
rubz
2730
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 19 ans
Ema
4246
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
Disons que j'ai d'autres sources de revenus: il faut bien se le dire, à un certain niveau d'exigence, la zique ne rapporte pas grand chose. J'ai plusieurs connaissances qui galèrent alors qu'ils ont un niveau stratosphérique, tant d'un point de vue technique qu' artistique. Ce sont des gens que j'admire beaucoup, mais je ne les envie pas forcément.
Cela dit, je joue principalement avec des pros ou des semis pros que "j'encanaille" hors de leurs plans "alimentaires". Ils sont aussi plus jeunes, plus motivés: pas mal des gens avec lesquels j'ai débuté ont lâché l'affaire depuis un moment (pas toujours pour le meilleurs, mais au moins c'est leur choix!). Par contre, il y a des fois où certains de mes projets ont du mal à décoller car je mets peut être la barre trop haut. Par exemple, j'en ai un tout prêt dans les cartons que je n'arrive pas à monter depuis plus d'un an (la suite de mon projet "Maiale", mais en quartet). J'ai sûrement été un peu trop ambitieux sur le coup. Le truc, ensuite, c'est d'avancer et de ne pas être frustré quand un projet n'aboutit pas ou ne rencontre pas l'écho qu'on aurait voulu.
Autre chose: si tu connais un peu les prix de l'immobilier dans les grandes villes, tu te rends vite compte que le prix du matos est presque négligeable par rapport aux 80 m² (je ne compte pas la partie habitation, plus grande...) qui le contiennent... et encore, chez moi c'est modeste (pavillon naze 1960 rénové) et 100% DIY... Mais les prix de l'immobilier en France sont juste débiles: les biens ne sont pas vendus à leur valeur intrinsèque mais au prix que les gens sont prêts à y mettre. Si j'avais à acheter aujourd'hui une baraque pourrie à rénover comme je l'ai fait il y a 15 ans, je pense que ça ne serait plus possible.
Cela dit, je joue principalement avec des pros ou des semis pros que "j'encanaille" hors de leurs plans "alimentaires". Ils sont aussi plus jeunes, plus motivés: pas mal des gens avec lesquels j'ai débuté ont lâché l'affaire depuis un moment (pas toujours pour le meilleurs, mais au moins c'est leur choix!). Par contre, il y a des fois où certains de mes projets ont du mal à décoller car je mets peut être la barre trop haut. Par exemple, j'en ai un tout prêt dans les cartons que je n'arrive pas à monter depuis plus d'un an (la suite de mon projet "Maiale", mais en quartet). J'ai sûrement été un peu trop ambitieux sur le coup. Le truc, ensuite, c'est d'avancer et de ne pas être frustré quand un projet n'aboutit pas ou ne rencontre pas l'écho qu'on aurait voulu.
Autre chose: si tu connais un peu les prix de l'immobilier dans les grandes villes, tu te rends vite compte que le prix du matos est presque négligeable par rapport aux 80 m² (je ne compte pas la partie habitation, plus grande...) qui le contiennent... et encore, chez moi c'est modeste (pavillon naze 1960 rénové) et 100% DIY... Mais les prix de l'immobilier en France sont juste débiles: les biens ne sont pas vendus à leur valeur intrinsèque mais au prix que les gens sont prêts à y mettre. Si j'avais à acheter aujourd'hui une baraque pourrie à rénover comme je l'ai fait il y a 15 ans, je pense que ça ne serait plus possible.
Très récents: Muzo, Shingouz, Smart Zombies, piA MErv, pANDrilO,
Et aussi: Seize, bunzap, Maiale, Maximum Antechrist
Sarakyel
2800
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 12 ans
Citation de Ema :
Disons que j'ai d'autres sources de revenus: il faut bien se le dire, à un certain niveau d'exigence, la zique ne rapporte pas grand chose. J'ai plusieurs connaissances qui galèrent alors qu'ils ont un niveau stratosphérique, tant d'un point de vue technique qu' artistique. Ce sont des gens que j'admire beaucoup, mais je ne les envie pas forcément.
Cela dit, je joue principalement avec des pros ou des semis pros que "j'encanaille" hors de leurs plans "alimentaires". Ils sont aussi plus jeunes, plus motivés: pas mal des gens avec lesquels j'ai débuté ont lâché l'affaire depuis un moment (pas toujours pour le meilleurs, mais au moins c'est leur choix!). Par contre, il y a des fois où certains de mes projets ont du mal à décoller car je mets peut être la barre trop haut. Par exemple, j'en ai un tout prêt dans les cartons que je n'arrive pas à monter depuis plus d'un an (la suite de mon projet "Maiale", mais en quartet). J'ai sûrement été un peu trop ambitieux sur le coup. Le truc, ensuite, c'est d'avancer et de ne pas être frustré quand un projet n'aboutit pas ou ne rencontre pas l'écho qu'on aurait voulu.
Waouh, je suis tellement d'accord avec tout ça que j'ai l'impression de lire un message que j'aurais posté...
Et j'ajouterais que cette situation n'est pas propre à la France : je suis en Finlande et ici il y'a des home studios partout, mais pratiquement plus personne ne vit de la production musicale à l'exception de quelques musiciens d'envergure internationale (Nightwish, Apocalyptica, etc) et de l'équipe du studio Finnvox.
Pour l'anecdote je bosse régulièrement avec des mecs qui font partie de gros groupes à l'étranger, du genre qui ont une discographie et une reconnaissance suffisante pour tourner sur 3 continents, mais pour boucler les fins de moi ils n'ont pas d'autre choix que d'avoir un autre taf alimentaire à côté. Des fois dans le son (par exemple Paul Masvidal de Cynic qui fait de la prod pour le cinéma ou des livres audio), et des fois pas du tout (genre l'un des guitaristes de Samael qui est... électricien éclairagiste).
J'ai la chance de pouvoir vivre de l'une de mes passions (le jeu vidéo), mais malheureusement toutes les passions ne permettent pas de vivre correctement !
[ Dernière édition du message le 31/12/2018 à 04:03:50 ]
Nick Zefish
12554
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 21 ans
Frajean
2642
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 9 ans
Citation de Sarakyel :
Et j'ajouterais que cette situation n'est pas propre à la France : je suis en Finlande et ici il y'a des home studios partout, mais pratiquement plus personne ne vit de la production musicale à l'exception de quelques musiciens d'envergure internationale (Nightwish, Apocalyptica, etc) et de l'équipe du studio Finnvox...
Ça pourrait faire l'objet d'un sujet complet et indépendant tellement il est intéressant.
Personnellement, je pense que c'est principalement lié au fait que les instruments sont devenus très accessibles, qu'il y a des milliers de tutos sur Internet pour apprendre, qu'être musicien est devenu un hobby comme un autre, et que la musique est omniprésente et très facile d'accès sans même payer.
A l'image des home studios d'Ema, de Farkey et de beaucoup autres, on peut aujourd'hui avoir plus de matos qu'un Jean-Michel Jarre ou un Vangelis... Et c'est encore plus vrai dans le soft, avec des plugins monstrueux pour quelques dizaines/centaines d'euros.
Avec des vidéos sur Youtube ou des applications sur tablette, des gamins de 10 ans peuvent s'initier au DJing, apprendre le solfège, mixer, composer, "GarageBander"
Avec Spotify, Deezer, iTunes, etc. vous avez accès à toute la musique du monde, et même sans payer si vous utilisez le téléchargement audio de vidéos Youtube, voire plus. Je peux vous assurer que des moins de 12 ans savent déjà utiliser le téléchargement illégal...
Bref, vouloir vivre de la musique si l'on n'est pas déjà un artiste ou un groupe très connu avec un large public et fans prêts à payer pour un CD ou aller en concert, c'est même pas la peine. Autant que ça reste un hobby non alimentaire.
Nick Zefish
12554
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 21 ans
pfeuh
104
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 19 ans
Citation de Frajean :
Autant que ça reste un hobby non alimentaire.
Je ne suis pas vraiment réputé pour mon côté diplomate... Du coup j'irai encore plus loin: La musique, c'est soit un hobby, soit un commerce.
Sur ce bon réveillon à tous!
Ema
4246
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
Citation :
La musique, c'est soit un hobby, soit un commerce.
Comme pour le sexe, en fait?
Bon, vous fâchez pas, c'est juste une mauvaise blague pour clore 2018...
Très récents: Muzo, Shingouz, Smart Zombies, piA MErv, pANDrilO,
Et aussi: Seize, bunzap, Maiale, Maximum Antechrist
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