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Pourquoi achetez vous encore des CD ?

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Sujet de la discussion Pourquoi achetez vous encore des CD ?
Le marché du CD étant, vous le savez tous en chute libre depuis des années, je voulais poser la question à ceux qui achetaient encore des CD.

Quelles sont vos motivations ?

Pour ma part l'achat d'un CD se fait après recherches sur le net d'avis ou en me baladant sur le site allmusic.com et les raisons pour lesquelles j'en achète encore beaucoup (même plus qu'avant car ils sont moins chers sur les sites de vente en ligne et avec le net, on découvre des trésors cachés), les raisons sont les suivantes :

- L'achat d'un CD me permet de m'investir plus dans la musique que si je l'avais téléchargé : dèja, il y a l'action de le mettre dans la platine CD qui demande "un effort" et le fait de l'acheter pousse forcément à l'écouter avec plus d'attention, à se "procurer l'univers de l'artiste".

- J'ai besoin d'avoir l'objet, de le toucher : la virtualité à ses limites.

- Le son est meilleur, même si je sais que l'on peut télécharger sans pertes (en Lossless/FLAC par exemple).

- J'ai commencé à faire une collection de CD dès 1986 et ça me gênerai psychologiquement de l'arrêter pour télécharger.

- Pour moi, chaque CD correspond à un moment de ma vie et ma cd-thèque représente finalement mon parcours dans la vie.

"pour votre synthé, pratiquez une activité musicale régulière »

http://soundcloud.com/petitsynthe

[ Dernière édition du message le 06/06/2013 à 12:18:52 ]

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261
L'impression viendrait de l'usage des limiteurs qui s'ils n'affectent pas autant la dynamique globale du morceau qu'on peut le croire, ont tendance à rendre plus "brillants" certains éléments. Ce qui peut être un choix stylistique douteux dans certains genres.
262
Ca c'est une piste intéressante : ce ne serai pas la compression qui serait en cause mais les limiteurs (qui ont quand même beaucoup de caractéristiques en commun), cela dit ça ne change pas le problème d'une éventuelle fatigue auditive sur la durée qui serait due à trop de "brillance".

Difficile de généraliser même s'il existe une évolution très nette depuis 15 ans.

Par exemple est-ce que ça ne concerne pas en particulier les musiques "commerciales", genre les clips à la chaîne qui passent à la TV (et sans parler d'un réglage spécifique de compression de la chaîne qui les passent) ?

(Cela dit les qualités artistiques d'un son font à mon avis parties d'un autre débat qui serait inutile puisque trop subjectif).

"pour votre synthé, pratiquez une activité musicale régulière »

http://soundcloud.com/petitsynthe

[ Dernière édition du message le 21/08/2014 à 15:40:06 ]

263
Difficile de le dire. Toutes les musiques analysées étaient des musiques commerciales (notamment 20k morceaux du catalogue d'EMI). Ça serait intéressant de faire une étude selon les niveaux de popularité/vente/rotation des morceaux.
264
Citation :
Ça serait intéressant de faire une étude selon les niveaux de popularité/vente/rotation des morceaux.


Comme elle n'a pas été encore faite, on reste pour l'instant bloqué, on ne peut faire que des suppositions...

Citation :
Toutes les musiques analysées étaient des musiques commerciales


D'ailleurs il serait bon de définir le terme "commercial" sachant que pour certains ça concerne les musiques qui ont du succès (parfois sans le rechercher) et que pour d'autres ce sont des musiques produites par les maison de disque qui sont destinées à avoir du succès (sans en avoir forcément !).

"pour votre synthé, pratiquez une activité musicale régulière »

http://soundcloud.com/petitsynthe

[ Dernière édition du message le 21/08/2014 à 15:50:04 ]

265

Pour la comparaison entre un morceau de 67 et un de 2010, outre les limiteurs, je pense aussi à l'égalisation: depuis les années 60 le son n'a cessé de se creuser et d'élargir son spectre. En 67, on avait surtout du médium, un peu de bas et pas trop d'aigus ; aujourd'hui on a des très hautes fréquences d'un côté (accentuées par les limiteurs en effet) et du très bas de l'autre, voire des infras, ou au moins des grosses basses qui fatiguent à la longue...

266
Oui, je pense que tu a raison au sujet de l'égalisation ...et ça découle aussi des systèmes d'écoutes qui ont évolués : par exemple, il y a encore 20 ans peu de personnes utilisaient un caisson de basse pour écouter de la musique.

Le home-cinéma est aussi passé par là, certains même n'écoutent plus de la musique que sur ce type de système.
Pourquoi pas, et effectivement, certains sons sont "impressionnant" mais je ne suis pas sûr que les oreilles apprécient à la longue car j'ai l'impression qu'on a tendance à mettre le volume plus fort pour s'en mettre "plein les oreilles"
(c'est en tout cas ce que j'ai constaté chez beaucoup de personnes).

"pour votre synthé, pratiquez une activité musicale régulière »

http://soundcloud.com/petitsynthe

[ Dernière édition du message le 22/08/2014 à 15:30:56 ]

267
M'sieurs dames bonjour

Je suis ce tread depuis sa création (j'y ai mis un post au début avec mes raisons de continuer à acheter des CDs) et toute votre réflexion sur les musiques "jeunes" ainsi que sur la perception que les jeunes en ont m'a interpellée.
Je me porte en partie concernée, j'ai fêté mes 19 ans y'a deux semaines, autrement dit je suis en plein dans la fameuse catégorie des ados et moins de 25 ans qui soit disant ont d'autres perceptions musicales que les générations précédentes.

Tout d'abord, un premier commentaire sur la plage des fréquences audibles. Ce phénomène est bien connu de tous, le spectre audible se réduit avec l’âge. Cependant, les études montrent globalement qu’il n’y a pas de réduction notable avant la trentaine : les carences auditives dans l’aigu observées avant cet âge sont essentiellement dues à la morphologie de l’oreille de chacun. Les fameux chiffres 20 à 20000 Hz sont en fait plus une moyenne largement trompeuse qu’une vraie donnée : les fréquences maximales audibles varient du simple au triple (oui, de 8 à 25 kHz) en fonction des individus, et ce à parts à peu près égales de population.
En conclusion, je pense que la diminution de la plage des fréquences audibles ne joue pas dans l’Armageddon que subit actuellement le support « de qualité » chez les jeunes.

Je m’arrête ici pour préciser un point : je suis fervent partisan du support physique et la haute qualité sonore, aussi bien dans le fichier que dans le système audio qui est chargé de le reproduire. Ce post ne vise donc à contredire personne ^^

Ensuite, concernant la course au niveau sonore. On la constate effectivement. Avant de subir des pré jugements miteux, je précise que, étant tombé tout petit dans la marmite magique paternelle remplie de disques et K7, ma culture musicale est avant tout fondée sur les créations du siècle dernier. Aussi je pense que ça peut avoir du sens si je dis que, effectivement, aujourd’hui, la surcompression fait beaucoup de mal. Et il faut avouer que globalement, les gens de ma génération ne s’en rendent pas trop compte. Pourquoi ? La réponse est selon moi un changement des mœurs. Rien d’autre que ça. Je ne sais pas combien de mes « fréquentations » sont capables de remarquer combien les spectres audio des productions modernes sont congestionnés et écrasés. Mais, ils ne s’en portent pas plus mal : sans élément de comparaison, on ne compare pas ! C’est le même paradigme que celui qui dit qu’on ne peut regretter ou désirer quelque chose qui nous est entièrement inconnue.

Pourquoi ce changement de mœurs, demanderez-vous ? La raison est simple : les jeunes, comme dans toutes les époques sans exception, prennent ce qu’on leur donne, et si possible, ce qui est différent de ce qui a vu grandir leurs parents. Ils n’ont même pas eut le choix, les radios et les modes ont eu raison d’eux.
Dans les années 90 ils ont pris le rap et la techno : le premier propose une instrumentation réduite (on peut le dire, bien que je suis conscient qu’il existe quelques exceptions), et une large dominance de la voix, ce qui s’en ressent sur le spectre audio, et par conséquent sur les systèmes audio qui ont été développés à cette époque pour ces jeunes. Le second prône pour la première fois une exacerbation des fréquences basses, le fameux boum boum qui s’est mis à faire bouger les foules autrement.
Dans les années 2000, ils ont pris le hip hop / R’n’B moderne et l’électro dance / house music. Le premier, c’est issu du rap, mais mélangé avec de l’électro : du coup, vivent les basses et les voix ! Le second, c’est de la techno, mais avec encore moins d’aigus, il faut faire un max de boum, des rythmes plus rapides, et des refrains carrément plus explosifs.
Les systèmes audio, casques et autres boites à sons, en ont encore une fois pâtis. A quoi bon pour les concepteurs générer du matériel délivrant un spectre équitable quand seules les basses intéressent les foules ? Car il faut bien admettre, qu’aujourd’hui les moins de 25 ans sont les cibles privilégiées dans l’audio « accessible » (d’un point de vue budgétaire et pratique : rares sont les jeunes préférant claquer leurs économies dans un bon ampli plutôt que dans un casque Beat). Le marché s’est donc décalé : obtenir du matériel « tendance » à prix raisonnable, c’est subir les nouvelles égalisations commerciales.

Quant aux années 2010, on manque un peu de recul, mais ça ne paraît pas mieux engagé : l’avènement de la dubstep et des sons électro encore plus hardcore va largement amplifier le paradigme du son énorme et écrasé.

Tout ça pour dire quoi ? Pourquoi c’est qu’il nous fait un bilan des musiques qui marchent alors qu’on parle de l’intérêt du CD ? Parce que du fait des évolutions des attentes des auditeurs, la surcompression n’est pas un problème, qu’elle soit issue du mastering ou du formatage des fichiers. Ca n’est pas forcément qu’ils ne la perçoivent pas, c’est surtout qu’ils s’en accommodent très bien. Il est évident par contre que d’ici peu, ça ne sera effectivement plus perçu du tout. Et d’autre part, l’évolution des modes d’écoute, à savoir les IPod, déjà dépassés, les Smartphones, les systèmes wifi avec partage des discothèques numériques chez soi, les amplis avec entrées digitales, le téléchargement gratuit facile, les écoutes en streaming, sans parler des conneries à la mode comme quoi le son CD est en fait de mauvaise qualité (oui, ça contribue au bourrage de crâne du net sans avoir besoin d’être vrai), tout cela tire le CD vers sa chute.

Voilà, l’objectif de ce post était juste de « déresponsabiliser » les jeunes. On subit le marché, on subit la course au son énorme, et on y peut rien. On subit les évolutions technologiques, on y peut rien non plus. Et on est convaincus : j’ai déjà tenté à maintes reprises de revaloriser le CD autour de moi, en vain.


XLRcable

PS : je n’ai aucune condescendance envers ma génération, pardonnez-moi l’emploi de la troisième personne pour en parler. D’autre part, il faut bien se dire qu’il ne faut pas généraliser, beaucoup de jeunes sont passionnés de musiques, beaucoup d’entre eux ont encore une excellente oreille et un esprit très critique.

The blues are the roots, The rest are the fruits.

W. Dixon

268
Merci XLRcable pour tes remarques qui me semblent très pertinentes !

Citation :
comme quoi le son CD est en fait de mauvaise qualité (oui, ça contribue au bourrage de crâne du net sans avoir besoin d’être vrai), tout cela tire le CD vers sa chute.


Je pense aussi qu'on peut critiquer le CD audio sur le coté moins pratique qu'un fichier sur un disque dur ou en streaming mais pas sur le son. Les CD des années 80 associés aux premiers lecteurs CD donnaient effectivement un son un peu métallique... les adversaires du CD reprennent souvent ça comme argument mais ils ne tiennent pas compte que les lecteurs CD sont arrivé à maturité (malheureusement vers le début de la chute des ventes de CD) et que les remasterisations actuelles sont souvent excellentes : du coup, le coté métallique a disparu !

Mais je pense qu'un jeune qui verrai ma collection de CD me prendrai regarderai avec de gros yeux ou tout du moins me dirai à quoi ça sert de dépenser tant d'argent là dedans ?

Je précise qu'il n'y a aucune condescendance de ma part quand je parle de musiques "jeunes", ce que je critique ce sont les maisons de disques qui les manipulent à mon avis beaucoup plus qu'avant.

De toute façon il faut relativiser car je me souviens bien des réflexions d'amis de mes parents quand ils entendaient mes vinyls, vers 1982 : "ha la la, c'est laid, c'est devenu n'importe quoi la musique, c'était quand même autre chose à notre époque".

Il ne faut effectivement pas généraliser, les jeunes sont "génétiquement" les même à toutes époques, mais ce sont leurs habitudes et attitudes envers les technologies autour d'eux qui changent.

De toute façon dire "les jeunes" voudrait dire les mettre tous dans le même panier : ce ne serait pas tenir compte de différences de caractères et de visions comme il en existe chez les adultes. C'est peut-être aussi une manière de se valoriser et de penser qu'on est mieux parce qu'ils sont moins bien.

(Il faudrait dire "certains jeunes" ou "beaucoup de jeunes").

Et effectivement le conditionnement joue un rôle énorme pour apprécier une musique : par exemple il me faut parfois moi-même un assez long temps d'adaptation pour replonger dans un style de musique que je n'ai pas écouté depuis un certain temps...et une fois replongé dedans, c'est le style d'avant qui me demande de l'adaptation !

Citation :
Parce que du fait des évolutions des attentes des auditeurs, la surcompression n’est pas un problème, qu’elle soit issue du mastering ou du formatage des fichiers. Ca n’est pas forcément qu’ils ne la perçoivent pas, c’est surtout qu’ils s’en accommodent très bien.


J'ai quand même un doute sur un effet de dégradation du système auditif des oreilles à long terme (en particulier l'écoute au casque) mais on a pas encore assez de recul...

"pour votre synthé, pratiquez une activité musicale régulière »

http://soundcloud.com/petitsynthe

[ Dernière édition du message le 26/08/2014 à 13:44:09 ]

269

Pour répondre à la question initiale de ce sujet : J'aime les CD parce que tout simplement j'aime les ALBUMS ...et j'aime les objets ...

Avant, il y avait le vinyle, mais contrairement à l'opinion répandu, à mon avis le vinyle n'est pas mieux que le CD, y compris en terme de son. Bien sûr, j'ai aimé les albums vinyles quand il n'y avait que ça, ne serait ce que pour le visuel ... Mais le côté positif du vinyle s'arrête bien là.

J'en ai eu des prises de tête à la recherche du meilleur "son" : marre des craquements, des "erreurs de pistes" (vous savez, ce fameux décalage d'angle entre le bras de la platine et celui du burin graveur qui procure cette distorsion de merde en fin de face !), de la quête de la meilleure cellule (qui, soit dit au passage pouvait changer RADICALEMENT la sonorité en terme de fréquence), du remplacement continuel du diamant usé, des disques qu'il faut racheter car trop usés par les écoutes successives ...

Non, non, et non : quand le CD est apparu, il a fallu se faire au format, c'est vrai. Mais pour le reste, c'est bien ce qu'il y a de mieux !

A condition d'avoir un bon lecteur dédié, et non pas un PC ou un lecteur de DVD avec des convertisseurs de daube et un pré ampli au raz des pâquerettes.

Le CD audio respecte la condition essentielle d'un album que l'on s’évertue à vouloir faire disparaître : c'est tout simplement un objet, qui peut être très beau si les éditeurs veulent bien s'en donner la peine, facile à ranger, et surtout contenant un univers cohérent, "fermé" sur lui même : pas des fichiers à la con fourrés pèle mêle dans un sous fichier de je ne sais quel disque dur ou clé ou streaming ou toutes ces conneries ...

Alors quand j'entends le rabâchage sur la mort du CD et quand je vois des artistes qui "sortent" leur dernière œuvre en "numérique", ça me met en colère !

Le numérique sans support, c'est du vent ... Pour moi, ça n'existe tout simplement pas ... et d'ailleurs la dématérialisation de TOUT est un LEURRE : Où croyez vous que résident tous ces milliards de fichiers que l'on trouvent maintenant partout sur la planète, sur FB, sur YOUTUBE, sur les sites de "streaming" ?

Ils sont stockés sur d’énormes serveurs qu'il faut nourrir en électricité jour et nuit, dans des locaux de dimensions colossales qu'il faut en prime climatiser vu le dégagement de chaleur.

Bref ... longue vie aux albums CD !

270
Salut, eh bien quasiment pour les mêmes raisons.

J'avais arrêté d'acheté des CD's depuis une dizaine d'année mais depuis deux mois je m'y remet !

Je pense que c'est pour le côté collection, mais aussi par amour du genre ou de l'artiste et comme tu l'as si bien dit pour le bien matériel et la qualité audio.

En ce moment je chope les compiles de Master Of Hardcore et du Dominator, j'ai même réussi à trouver le MOH 2 de 1996 en parfait état.

Pour ceux qui connaissent le genre à cette époque le Hardcore était quand même vachement limité comparé au bombardement que ça envoi à l'heure actuelle, je l'ai donc acheté pour la collection plus que pour le contenu.