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Apogee Ensemble (2014)
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Test de l'Apogee Ensemble édition 2014

Interface audio Thunderbolt de la marque Apogee appartenant à la série Ensemble

Prix public : 2 495 € TTC
Test écrit
22 réactions
Tous ensemble, tous ensemble, hey ! hey !
8/10
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C’était il y a 9 ans, Logic en était à sa 7e version, les Mac Intel venaient tout juste d’être annoncés et Apogee notifiait la sortie de la Ensemble, une interface audio « Mac only » intégrant 4 préamplis micro et gérant 36 canaux. À l’époque, le FireWire était encore fringant, même en version 400, et il filait avec la Ensemble le parfait amour.

Seule­ment les temps ont changé, nous sommes désor­mais en 2015 et le Fire­Wire n’est plus proposé sur aucun Mac du cata­logue d’Apple, même si des adap­ta­teurs exis­tent… Le Thun­der­bolt, créé par Intel et aussi­tôt adopté par l’équipe de Cuper­tino, a depuis remplacé plus qu’avan­ta­geu­se­ment son aîné, en offrant notam­ment des débits mons­trueux et une grande flexi­bi­lité. C’est donc tout natu­rel­le­ment que nous avons vu débarquer peu à peu des inter­faces audio arbo­rant ce connec­teur, notam­ment chez Univer­sal Audio et Zoom.

Si les modèles plus acces­sibles de la gamme d’Apo­gee, telles que la One, la Duet ou la Quar­tet, se contentent sans problème de l’USB, la marque a décidé de munir sa nouvelle Ensemble d’un connec­teur Thun­der­bolt promet­tant par la même occa­sion une très faible latence. Est-ce la seule nouveauté ? C’est ce que nous allons décou­vrir ici.

Wouho les cham­pions, on est tous ensemble

Neuf années séparent donc l’an­cienne Ensemble de la nouvelle, et évidem­ment, beau­coup de choses ont changé. Le look est tota­le­ment diffé­rent, mais les spéci­fi­ca­tions tech­niques aussi. Le nombre de canaux ainsi que le nombre de préam­plis a presque doublé, tout en gardant un prix sensi­ble­ment iden­tique. C’est beau le progrès.

Apogee Ensemble édition 2014

Toujours au format rack 1U, la Ensemble est désor­mais noire, et il faut avouer que le look est plutôt réussi. C’est propre et ça fait sérieux. Au premier regard, plusieurs choses attisent notre curio­sité. Tout d’abord, les deux entrées instru­ments en façade sont secon­dées par deux sorties instru­ments, afin d’at­taquer un ampli ou un multief­fet. On a donc la possi­bi­lité de faire du réam­ping sans avoir à ache­ter une boite, ce qui est une très bonne nouvelle pour nos amis guita­ristes. On aime­rait voir ça plus souvent sur les inter­faces que nous testons ! Cette Ensemble commence donc très fort. On aperçoit aussi les 10 boutons permet­tant d’af­fi­cher les infos ou de contrô­ler les 8 entrées analo­giques et les deux entrées instru­ments, ce qui nous semble d’un point de vue ergo­no­mique une bonne idée. Les deux écrans, iden­tiques à ceux équi­pant les Quar­tet et Duet, sont entou­rés de deux potards cliquables à course cran­tée et infi­nie permet­tant de contrô­ler respec­ti­ve­ment les niveaux et autres para­mètres des entrées et des sorties. Deuxième très agréable surprise : la présence d’un micro de talk­back inté­gré sur la face avant ! Là aussi, c’est une très bonne idée, pour peu que votre inter­face ne trône pas trop loin de votre siège. Il est aussi bon de savoir qu’il sera possible d’uti­li­ser un micro externe pour le circuit de talk­back.

Apogee Ensemble édition 2014

Quatre boutons assi­gnables pour­ront être affec­tés à diffé­rentes fonc­tions, via la partie logi­cielle Maes­tro commune à toutes les inter­faces du construc­teur. D’usine, on pourra enclen­cher le talk­back, chan­ger la source des sorties instru­ment (thru ou retour logi­ciel), réini­tia­li­ser les vumètres et modi­fier l’ac­tion du bouton Mute (afin de faire taire les enceintes ou le casque). Enfin, on termine avec les deux sorties casques tota­le­ment indé­pen­dantes, que ce soit en termes de niveau que de sources. Le bouton de mise sous tension est lui aussi en façade, et ça, c’est toujours plus pratique.

Nous avons donc deux premières belles surprises avec les sorties instru­ment et le micro de Talk­back. Le reste est plus clas­sique, mais cela a fait ses preuves.

Duet, Quar­tet… Octet ?

À l’ar­rière, c’est blindé de connec­teurs, et première bonne nouvelle avec la présence d’en­vois et de retours d’in­serts au format Jack 6,35 TRS, à côté des deux premières entrées micro (il y en 8). Les posses­seurs de « outboards », tels que des compres­seurs ou EQ, seront aux anges. Il est aussi à noter que les quatre premières entrées permettent de bran­cher un instru­ment via une prise combo XLR/Jack. Pour bran­cher ses enceintes, on passera par les sorties Jack TRS idoines, tandis que le reste des sorties analo­giques sera dispo­nible via le connec­teur D-Sub (prévoyez le câble suivant vos besoins, qui n’est pas toujours donné).

Apogee Ensemble édition 2014

Côté entrées et sorties numé­riques, on a quatre connec­teurs optiques de type TOSlink pour de l’ADAT (donc 16 E/S en 44,1 kHz) et du RCA pour le S/PDIF. On termine avec les deux ports Thun­der­bolt 2 (compa­tible Thun­der­bolt 1), on pourra donc chaî­ner la Ensemble avec n’im­porte quoi, comme des disques durs ou un écran. J’aime ce connec­teur ! Une paire d’E/S Word Clock au format BNC est aussi présente, et c’est toujours ça de pris. Enfin, sachez que l’ali­men­ta­tion est inté­grée au rack, il n’y aura donc pas de bloc secteur pous­sié­reux qui trai­nera derrière votre bureau. Plutôt cool.

À l’uti­li­sa­tion

L’ins­tal­la­tion du driver se fait simple­ment sur Mac, et comme il est coutume chez Apogee, pas du tout sur PC. L’in­ter­face utilise le même logi­ciel que ses grandes sœurs, à savoir Maes­tro 2, qui reste assez simple et clas­sique, même si on aurait aimé un design un peu plus en adéqua­tion avec la partie hard­ware. Maes­tro reste quand même très gris et un peu moche.

Apogee Ensemble édition 2014

Les réglages concer­nant les entrées (coupe-bas, 48 V, niveaux…), les sorties, le routing et le reste des para­mètres sont acces­sibles via diffé­rents onglets. On pourra choi­sir les fonc­tions des 4 boutons de façade, choi­sir la source du talk­back, et aussi accé­der aux 4 mixers virtuels. Vu le nombre de sorties physiques, on aurait aimé en avoir plus que 4, espé­rons qu’ils corrigent ça dans une future mise à jour.

Côté trai­te­ment interne, Apogee a fait tota­le­ment l’im­passe, et préfère argu­men­ter sur le fait que la Ensemble, grâce au Thun­der­bolt, possède un temps de latence très faible (ce qui est vrai : voir prochain chapitre) et qu’il est possible d’uti­li­ser n’im­porte quel plug-in du marché sans ressen­tir une quel­conque gêne. Dans les faits, ceci est assez vrai, la Ensemble possé­dant une latence sensi­ble­ment iden­tique à une Apollo, par exemple. Il faudra juste véri­fier que les plug-ins que vous utili­sez n’in­duisent pas trop de latence supplé­men­taire, et il vous faudra évidem­ment un logi­ciel hôte (une STAN, par exemple).

Apogee Ensemble édition 2014

À l’uti­li­sa­tion, la Ensemble s’est révé­lée très agréable, avec ses deux beaux écrans, ses potards cran­tés, ses boutons de sélec­tion d’en­trée et ses 4 boutons para­mé­trables. Les deux sorties casques indé­pen­dantes, les deux entrées et sorties instru­ments et le micro inté­gré pour le Talk­back sont très pratiques et restent de sérieux atouts. Rien à redire non plus du côté des entrées/sorties, c’est très complet, et le logi­ciel Maes­tro 2 fait simple­ment et honnê­te­ment son travail. Il est à rajou­ter que la Ensemble peut gérer simple­ment jusqu’à trois paires d’en­ceintes de moni­to­ring via les boutons assi­gnables.

Il ne reste plus qu’à faire les bench­marks.

Bench­marks

Nous avons réglé la mémoire tampon au mini­mum (32 échan­tillons) afin d’ob­te­nir la meilleure latence : 1,81 ms en entrée et 1,77 ms en sortie (en 44,1 kHz). Ces résul­tats sont excel­lents et légè­re­ment en dessous des dernières grosses inter­faces USB que nous avons testées (la RME 802 et la Zen Studio). Vous devriez donc pouvoir utili­ser vos plug-ins favo­ris lors des enre­gis­tre­ments sans ressen­tir le moindre déca­lage.

Afin de tester l’in­ter­face, nous avons fait des bench­marks avec notre APX-515 d’Au­dio Preci­sion, et nous allons pouvoir compa­rer les résul­tats à ceux obte­nus avec les inter­faces que nous avons précé­dem­ment testées.

Voici les résul­tats obte­nus avec les niveaux lignes :

Dévia­tion Ligne

Le résul­tat obtenu est très légè­re­ment infé­rieur à ce que nous avons testé précé­dem­ment avec ±0,087 dB (pour rappel, la dévia­tion de la Fire­face 802 est de ±0,063 dB, la Metric Halo ULN-8 ±0,06 dB, l’Apollo Twin ±0,023 dB et la Crim­son de SPL ±0,073 dB) mais meilleur que la Zen Studio qui avait obtenu ±0,155 dB. C’est donc un bon résul­tat, mais qui ne tranche pas avec la concur­rence.

 
THD Ligne

La distor­sion, toujours sous les 0,001 %, est très faible, ce qui est de très bon augure. C’est même le meilleur résul­tat que nous ayons obtenu récem­ment.

Avec un gain allant jusqu’à 75 dB, les préam­plis contrô­lés numé­rique­ment offrent une marge très confor­table aux utili­sa­teurs. Reste à savoir s’ils sont silen­cieux.

Dévia­tion micro
THD Micro
 
 

Avec le gain réglé sur 34 dB, la dévia­tion et la distor­sion sont les mêmes que sur les entrées ligne (±0,087 dB et moins de 0,001 %), on peut donc en conclure que les préam­plis sont très trans­pa­rents, ce qui est une très bonne chose pour une inter­face audio. Côté bruit de fond, la Ensemble fait partie des meilleures inter­faces, avec un rapport signal/bruit de 105 dB lorsque les préam­plis sont réglés sur 34 dB de gain. C’est même mieux que les dernières inter­faces que nous avons testées (Zen Studio — 101 dB, Fire­face 802 — 102 dB, SPL Crim­son — 101 dB, Metric Halo ULN-8 — 100 dB)

Les résul­tats des bench­marks sont donc très satis­fai­sants, avec une mention très bien pour les préam­plis qui offrent une très bonne réserve de gain, tout en étant très trans­pa­rents et silen­cieux.

Conclu­sion

Pour son retour, la Ensemble n’a pas fait les choses à moitié. La connec­tique Thun­der­bolt la remet au goût du jour tout en offrant une très faible latence. Ses 8 préam­plis sont tout simple­ment excel­lents, et les conver­tis­seurs restent à hauteur de la concur­rence. Nous avons aimé le design et les quelques carac­té­ris­tiques origi­nales, comme les sorties instru­ments et le micro Talk­back inté­gré. Les boutons en façade sont très pratiques à l’usage et le logi­ciel Maes­tro 2 reste simple et intui­tif, même si Apogee peut amélio­rer son design et rajou­ter des Mixers. Certains pour­ront regret­ter l’ab­sence de trai­te­ments internes, mais il est vrai que la latence de l’en­gin rela­ti­vise le manque. Fina­le­ment, les seuls gros défauts sont inhé­rents à la marque, avec un prix assez élevé et une compa­ti­bi­lité limi­tée au monde d’Apple.

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8/10
Points forts
  • 8 préamplis silencieux, puissants et neutres
  • Convertisseurs à la hauteur
  • Stabilité de l’engin
  • Design très réussi
  • Latence très faible
  • Boutons en façade très pratiques
  • 2 E/S instruments en façade : à nous le reamping
  • Micro Talkback intégré
  • Deux beaux écrans
  • Deux inserts
  • Du Word Clock
  • Connectique très complète
Points faibles
  • 4 Mixers seulement dans Maestro
  • Pas de traitements internes
  • Mac et Thunderbolt only
  • Pas donnée
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.