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Test de la Focusrite Scarlett Solo - Bébé Scarlett

7/10

Nous avions testé et apprécié l’an dernier le vaisseau amiral de la série Scarlett, la 18i20, proposant pas moins de 8 préamplis, le tout pour 500 € environ. L’heure est venue d’essayer le petit poucet de la gamme : la Scarlett Solo.

La première chose à signa­ler à propos de cette Scar­lett, c’est son prix habi­le­ment placé sous la barre des 100 €. Elle fait donc partie de ces inter­faces d’en­trée de gamme, prêtes à satis­faire les home-studistes débu­tant et/ou nomades.

Reste que la Scar­lett Solo ne nous donne pas l’im­pres­sion d’être une inter­face d’en­trée de gamme au débal­lage. Elle est jolie, avec sa robe rouge en alumi­nium, et les potards de gains sont entou­rés d’une LED permet­tant d’avoir un petit aperçu du niveau d’en­trée.

L’in­ter­face est petite et légère (150 mm x 45 mm x 100 mm pour 500 grammes), ce qui permet­tra de la glis­ser faci­le­ment dans un sac à dos, à côté de votre ordi­na­teur et de votre micro. Mais on aurait quand même préféré un format desk­top, qui nous semble plus pratique : on accède plus natu­rel­le­ment aux diffé­rents boutons, sans pour autant prendre plus de place sur le bureau.

Voyons main­te­nant ce qu’offre cette petite Scar­lett…

Connec­tique

La Scar­lett Solo se veut simple, et c’est plutôt réussi. Devant, on a l’en­trée micro au format XLR, avec son gain et son alimen­ta­tion fantôme asso­ciés, et l’en­trée instru­ment au format Jack 6,35 mm TRS accom­pa­gnée de son gain, pouvant aussi accueillir des niveaux ligne via un petit switch.

Focusrite Scarlett Solo

Le gros potard de volume s’oc­cu­pera des niveaux de sortie des enceintes et du casque. On utili­sera donc, soit l’un, soit l’autre, mais pas les deux en même temps. De toute façon l’in­ter­face s’ap­pelle Solo, ce n’est pas pour rien. Un petit switch permet­tra d’ac­ti­ver le retour direct des entrées, sans latence aucune. Parfait pour l’en­re­gis­tre­ment. Autre bon point, la sortie casque est devant.

Derrière, diffi­cile de faire plus simple : des sorties enceintes en RCA (on aurait préféré du Jack, mais à ce prix-là…) et la prise USB. C’est tout.

Côté logi­ciel, on accède à deux para­mètres afin de régler la latence : le « USB Perfor­mance Mode » allant de Recor­ding (latence la plus faible) à Mixing (la plus élevée) en passant par Balan­ced (un truc entre les deux !), et la taille du tampon.

À l’uti­li­sa­tion

Focusrite Scarlett Solo

Vous l’au­rez compris, la Scar­lett Solo est plutôt simple à utili­ser, et se destine prin­ci­pa­le­ment aux musi­ciens soli­taires. En effet, les enceintes et le casque se partagent le même potard de volume et le même mix, pas très pratique lorsque l’on est deux.

Le switch qui active le moni­to­ring direct est simple, mais peut-être un peu trop. On aurait aimé avoir un potard permet­tant de doser les niveaux entre le retour logi­ciel du séquen­ceur et ce qui rentre dans l’in­ter­face. Ce n’est pas bloquant, mais pas toujours pratique.

Pour le reste, c’est du tout bon (comme Jacques). L’in­ter­face est en plus livrée avec la version Lite d’Able­ton Live 9, 1 Go d’échan­tillons Loop­mas­ters, l’ins­tru­ment virtuel Nova­tion Bass Station et la suite de plug-ins Scar­lett. C’est toujours ça de pris !

Bench­marks

Après avoir réglé la latence au mini­mum (mode Recor­ding et 32 samples pour le buffer), nous avons obtenu 5,03 ms en entrée et 5,03 ms en sortie, ce qui ne gênera a priori pas un chan­teur, mais pourra pertur­ber un musi­cien un peu sensible. Ce résul­tat n’est cepen­dant pas si surpre­nant sur une inter­face d’en­trée de gamme.

Pour tester la petite Solo, nous avons sorti notre Preci­sion Audio APx515, et voici les résul­tats que nous compa­rons aux inter­faces précé­dem­ment passées par notre labo­ra­toire.

Commençons par le niveau ligne :

Focusrite Scarlett Solo
Réponse en fréquence ligne

Avec une dévia­tion de ±0,095 dB, la Scar­lett s’en sort plutôt bien, un résul­tat qui, évidem­ment, n’est pas au niveau des ténors du genre (plutôt aux alen­tours de ±0,03/0,05 dB), mais large­ment au-dessus de ce qu’on a pu essayer jusqu’à présent dans l’en­trée de gamme (plutôt aux alen­tours de ±0,5 dB). Ça commence donc très bien !

Focusrite Scarlett Solo
THD Ratio Ligne

La distor­sion est plus présente dans le bas du spectre, oscil­lant entre 0,02 et 0,05 %. Dommage, car au-dessus de 1 kHz c’est plutôt bon. Dans l’en­semble rien d’ex­tra­or­di­naire pour une inter­face d’en­trée de gamme.

Passons main­te­nant au préam­pli.

Ce dernier offre une réserve de gain de 47 dB, ce qui nous semble assez faible. On aurait aimé avoir au moins 55 voire 60 dB pour être plus confor­table. Atten­tion si vous enre­gis­trez des sources un peu faiblardes ou si vous utili­sez des micros ayant un faible niveau de sortie. Avec le gain réglé à 34 dB, on obtient un rapport signal/bruit de 87 dB, un résul­tat un peu déce­vant qui nous rappelle le prix de l’in­ter­face. Il n’y aura pas de miracle de ce côté-là !

Focusrite Scarlett Solo
Réponse en fréquence Mic

La dévia­tion avec le préam­pli est plutôt bonne, ±0,129 dB, la courbe présente juste une petite atté­nua­tion dans le bas du spectre. Un résul­tat donc assez satis­fai­sant pour une inter­face de ce prix !

Focusrite Scarlett Solo
THD Ratio Mic

Quelle diffé­rence avec la iTrack Solo ?

Dans le cata­logue de Focus­rite, il existe une inter­face ressem­blant énor­mé­ment à la Scar­lett Solo : la iTrack Solo. Coûtant 20 € de plus, cette dernière offre une compa­ti­bi­lité iOS, mais sucre l’en­trée ligne. Si vous possé­dez un iPhone ou un iPad, les 20 € supplé­men­taires peuvent valoir le coup d’être dépen­sés. Sachez tout de même que la iTrack Solo devra être bran­chée sur le secteur si vous l’uti­li­sez avec un iBidule.

Contrai­re­ment à l’en­trée ligne, l’en­trée Micro présente une distor­sion assez faible, oscil­lant entre 0,002 et 0,005 %, un résul­tat très hono­rable, surtout pour une inter­face à 100 €.

Pour résu­mer ces chiffres, nous avons appré­cié la trans­pa­rence de l’in­ter­face, que ce soit avec l’en­trée micro ou ligne, la dévia­tion étant faible (et la distor­sion aussi sur l’en­trée micro) pour une inter­face de ce prix. Le préam­pli nous rappelle un peu plus que nous avons affaire à une inter­face d’en­trée de gamme, avec une réserve de gain trop faible et un bruit de fond rela­ti­ve­ment présent.

Conclu­sion

Pour 99 €, Focus­rite nous livre une inter­face simple au look sympa et compact comme il faut. Nous avons été agréa­ble­ment surpris par sa trans­pa­rence sonore, même si le préam­pli inté­gré reste un peu faiblard. La latence mini­mum reste élevée si vous êtes un musi­cien exigeant qui utilise des instru­ments virtuels, et on aurait aimé avoir un potard à la place d’un switch pour doser le mix entre le retour direct et le retour de la STAN. Mais on ne peut pas deman­der à une inter­face audio à 99 € d’être parfaite, alors si ces détails ne vous rebutent pas, vous pouvez tranquille­ment ache­ter cette Scar­lett, vous en aurez pour votre argent.

  • Focusrite Scarlett Solo
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Notre avis : 7/10

  • Prix
  • Look
  • Qualité de fabrication
  • Compacité
  • Ultra simple à utiliser
  • Assez transparente pour le prix
  • Préampli avec peu de gain et un peu bruyant
  • Un switch au lieu d’un potard pour le monitoring direct
  • La latence minimum relativement élevée
  • Du RCA pour les enceintes
  • Casque et enceintes se partagent le même potard

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