Les fidèles lecteurs d’AudioFanzine sont familiers avec les interfaces Fast Track de M-Audio, les versions Pro et Ultra ayant été testées précédemment dans nos pages. C’est aujourd’hui au tour de la plus petite d’entre elles, la Fast Track -tout court, de passer sur le grill. Que vaut la nouvelle interface entrée de gamme de M-Audio ?
Les fidèles lecteurs d’AudioFanzine sont familiers avec les interfaces Fast Track de M-Audio, les versions Pro et Ultra ayant été testées précédemment dans nos pages. C’est aujourd’hui au tour de la plus petite d’entre elles, la Fast Track -tout court-, de passer sur le grill. Que vaut la nouvelle interface entrée de gamme de M-Audio ?
Dans la boite, on retrouve un CD de drivers et de documentations, un CD de Pro Tools M-Powered Essential, un câble USB et la petite interface aux dimensions réduites. La documentation au format papier est réduite au « Quick Start Guide » qui explique comment installer la Fast Track. Pour de plus amples informations, il faudra ouvrir le fichier PDF situé sur le CD. Mais rassurez-vous, l’interface est relativement facile à utiliser ! On remarque l’absence de bloc secteur, ce qui est une bonne nouvelle, l’interface étant alimentée par le port USB. Un truc en moins à transbahuter lors des déplacements, un très bon point donc.
Le look de l’interface est dans la lignée des autres Fast Track, avec un boitier en plastique et des patins en caoutchouc. Le tout est très léger et n’alourdira pas trop la sacoche de transport de votre ordinateur portable. On apprécie l’effort de miniaturisation et on remarque que les potards situés sur le dessus de l’interface restent de bonne taille et pourront être manipulés aisément, même par les gros doigts.
Jetons maintenant un coup d’oeil aux entrées et sorties disponibles…
Tu branches
La Fast Track a deux entrées, la première permet via son connecteur XLR de brancher un micro, dynamique ou statique, grâce à l’alimentation fantôme 48 V enclenchable à l’arrière de l’appareil. La deuxième entrée en jack 6,35 mm servira à brancher un instrument, comme une basse ou une guitare. Chaque entrée dispose de deux LEDs, une « sig » qui clignote quand il y a un signal en entrée et une « clip » qui prévient de toute saturation. Vu la précision du système, il conviendra de faire le niveau via votre séquenceur préféré, autrement plus défini ! Mais ces deux petites LEDs ont au moins le mérite d’exister. Pour régler le gain, on manipulera les gros potards situés sur le dessus de l’interface.
Il ne reste plus qu’à installer la belle.
Tu installes
Pour les intéressés, voici quelques chiffres concernant les spécifications de l’interface : le préampli de l’entrée micro a un gain de 48 dB, avec une impédance en entrée de 6 kOhms et un rapport de signal/bruit de 102 dB. L’entrée instrument a quant à elle un rapport de signal/bruit de 103 dB, un gain de 40 dB et une impédance en entrée de 1 MOhms. L’impédance de la sortie casque est de 33 ohms, avec une puissance de 48 mW par canal. Le reste des spécifications sont disponibles ci-dessous.
Passons maintenant à l’offre logicielle.
Tu lances ton séquenceur
Pour tester le préampli et les convertisseurs de l’interface, nous avons réalisé une prise de son de guitare acoustique, une Gibson J-200, avec un micro statique petite membrane Oktava MK-012–01 qui a un niveau de sortie relativement faible et demande donc aux préamplis de puiser un peu dans leurs ressources. Il a fallu pousser le gain du préampli jusqu’aux trois quarts de la course pour avoir un niveau correct. Au-delà, le souffle commence à être très présent. Comme c’est souvent le cas sur des préamplis d’entrée de gamme, le headroom (réserve de gain) est assez faible et on est quasiment toujours, quelle que soit la source, au-delà des deux tiers de la course du potentiomètre. Point de miracle ici. Voici donc le fichier son, brut et sans aucun traitement. Le micro est dirigé vers la 15e case du manche de la guitare.
Tu conclus
Voici une interface audionumérique USB parfaite pour les home studistes débutants, car très complète, tant au niveau matériel que logiciel. On pourra, grâce au préampli, utiliser un micro dynamique ou statique, mais aussi brancher directement sa guitare ou sa basse grâce à l’entrée instrument. Le driver s’est révélé stable et Pro Tools M-Powered Essential constitue une solution complète et pas trop limitée. Pour 126,80€ (prix public), il est donc difficile de faire la fine bouche, même si on regrette l’absence d’un potard de mix entre le son entrant et le son provenant du séquenceur, des entrées et sorties MIDI et des sorties ligne en jack TRS 6,35mm. On ne peut que conseiller cette interface aux débutants désireux de faire leur premier pas dans le monde de la MAO.