Souvenirs, nostalgie et autres petits remèdes pour vieillir sereinement
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Ca me rappelle quelques conneries, années lycée mais pas dans le cadre scolaire.
Il y a un hôtel "palace" à Annecy, un bâtiment datant du début XXème siècle, destiné aux huiles qui venaient à Annecy. Situé dans un superbe parc au bord du lac. Le parc a toujours été public. Le bâtiment, quand j'étais gamin, était fermé. C'était une ruine. On dit qu'il avait abrité la Gestapo pendant l'occupation. Les accès étaient évidemment condamnés
Notre jeu était d'escalader les murs jusqu'au 1er étage (mais dieu que le rez de chaussée est haut dans ces vieux bâtiments) pour accéder aux fenêtres pour pénétrer à l'intérieur. De là, on essayait de déambuler dans les couloirs et les différentes pièces. Je me souviens qu'on longeait les murs parce que les planchers ne nous inspiraient aucune confiance. J'avoue que je n'étais pas tant flambard dans ces murs sales et plein de bestioles éclairées à la lampe de poche (hyper performante à l'époque) !
Evidemment, comme le parc était assez fréquenté en journée, on faisait ça de nuit...
Bon, après, on allait piquer un pédalo pour se baigner au milieu du lac (non, je déconne : je n'ai jamais fait visite de l'Impérial + emprunt de pédalo la même nuit
)
On escaladait sur la droite. La partie basse sur laquelle il y a une terrasse arborée n'existait pas.
L'impérial a brûlé dans les années 80. J'habitais pas loin. J'avais été attiré par la lueur le soir et j'y étais allé prendre des photos. Seul le toit a été détruit.
Un soir où, faute pile pour ta torche, tu as emprunté des bougies à Sqoqo?
Chouette cadre, architecture et implantation, là, ton hôtel, Dana. Elle date de quand, cette photo?
J'y suis jamais allé avec des bougies... Les ombres vacillantes, les craquements du plancher, ces vieux murs... j'aurais bien chopé une crise cardiaque au moindre bruit suspect 
Non, la vraie grosse rouille était de passer à travers le plancher !
Pour l'incendie, 2 rumeurs ont couru :
- la présence de SDF dans les murs, en hiver (c'était en février ou mars de mémoire et il faisait froid) et un feu pour se chauffer mal maîtrisé. Bizarre car c'est le toit qui a brûlé. Pour y avoir été à ce moment. Les pièces du bas étaient suffisantes, pas besoin de se farcir l'escalier pour aller pioncer là haut.
- un incendie criminel voulu par des promoteurs voulant récupérer le terrain pour un projet immobilier.
Un incendie électrique est peu plausible dans la mesure où je ne crois pas qu'il y ait eu encore le moindre appareil, ni la moindre ligne branchée dans ce bâtiment (???). Je ne sais pas comment ça a pu cramer.
La photo est récente, peut-être photoshopée, parce qu'elle est prise dans l'après-midi (ombre des arbres) et que le lac reçoit davantage d'embarcations de loisirs à la belle saison. A moins que ce soit vraiment très récent, durant le confinement
Claustro comme je suis avec une légère phobie des souterrains, je pense que le pantalon marron aurait été obligatoire pour ma part !
sqoqo
7050
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
sqoqo
7050
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Moi, en souvenir de bahut, je ne sais si je vous ai raconté ça déjà...
mais j'étais dans le plus grand lycée d'Alger, composé de plusieurs grands bâtiments, répartis sur un parc vallonné ..
Quand t'avais sport, y avait 15mn de trajet pour aller tout en bas, dans les installations sportives.
MAIS SURTOUT, vieil établissement oblige, dans vieille capitale, et ancien QG militaire temporaire : tous les bâtiments étaient reliés par des souterrains.
Accès interdits sous peine d'exclusion et de toute façon condamnés et fermés..
Sauf, qu'une année, lors d'un changement d'administration( de lycée français à lycée algérien "international"), la rentrée se fait, bruissante d'une rumeur : "les souterrains ont été rouverts !!!!!"
J'étais en 4ème.
Donc, mois de septembre : toutes les portes permettant l'accès aux galleries, avaient été fracturées : certaines étaient vraiment des portes.
D'autres étaient des sortes de vasistas à 1m50 de haut.
Au soir de ma première descente : dans mon lit, ce qui me revenait alors, était une sorte de gallérie éclairée comme à Versailles. (tellement de monde, avec bougies pour les uns, lampes électriques pour d'autres, voire des gars qui couraient avec des torches enflammées)
Le lendemain, cornaqué par un VQS, interne et depuis 5 ans en seconde, je repars le matin : là , personne et tout obscur. Juste une bougie.
Comment dire, est alors née chez moi, une véritable passion cataphile.
Pendant 3 mois, avec ma bande de pote, notre unique obsession, fut :
8h : on check les piles, les bougies. Prise de rencard pour savoir quels cours pouvaient être séchés. Et infiltration dans les sous-sols.
au fur et à mesure, reprise de contrôle par l'administration, fermeture de la plupart des accès, premières exclusions d'élèves chopés.
Ne restaient que les tueurs. (c'est à dire, nous, une bande de 4ème teigneux et méchants..)
3 accès :
- un en sous-sol d'un bâtiment abritant l'internat filles. (fallait descendre les escaliers en deuxième sous-sol, passer par des vestiaires déglingués, et entrer dans une espèce de remise, avec petite fenêtre carrée, à mi-hauteur.
- un au niveau des terrains de sport, qui était plus une sortie en cas de force majeure, parce que étroite et très haute, qui permettait de s'extraire du truc, au prix d'une chute brutale.
- un sous les fenêtres du proviseur, dans la partie haute et mauresque du lycée...fallait escalader une grille, longer les bureaux dangereux des censeurs, surgés etc..en se planquant puis entrer à plat ventre dans un appentis creusé dans la falaise.
Au moins de novembre ne restait plus que ce dernier accès, qui était folklo, parce que tout le début, était un fatras de ferraille et de planche faisant un bordel monstre. Donc, il fallait peser chaque pas.
Donc, ce putain de souterrain :
- sur deux niveaux principaux : ---> le supérieur (par l'entrée mauresque) : là, c'était la mine du far-west ou de Lorraine : les poutres soutenant le tout...gallerie qui partait sur un km, finissant en alcôve (l'un de nos coins de prédilection) : on y avait amené un matelas volé à un box d'internat
----> l'inférieur (beaucoup plus étendu et labyrinthique), bétonné, et faisant plus blockhaus, installation militaire.
Du "Far-West", on y accédait par un escalier en colimaçon interminable..
En sortie d'escalier : une ligne droite distribuant plusieurs radiales, aboutissant à plusieurs pièces, et sorties murées sous les bâtiments.
Beaucoup de tourelles d'aération, avec échelles métalliques/paliers permettant de s'approcher de la surface.
au bout de la ligne droite, toute une partie amenant vers la partie basse du lycée, assez abîmée, escaliers en bois vermoulu, cloisons défoncées etc....
Alors plein de fantasmes : certaines pièces étaient censées avoir été des chambres de torture du Deuxième Bureau (des chaises semblaient avoir un côté médical-gégènien suspect).....et se cachait quelque part l'accès aux souterrains principaux d'Alger. C'était notre quête du Graal. Trouver le moyen de basculer sur les réseaux du vieil Alger ...
(on a jamais trouvé hein...on a bien identifié des trucs bétonnés qu'on a tent de péter mais nada...)
Et surtout plein de bons souvenirs : de zique, de bouffe ( on partait acheter des pizzas dehors et on se faisait des gueuletons à l'intérieur ) et d'aventures étranges ...
mais j'étais dans le plus grand lycée d'Alger, composé de plusieurs grands bâtiments, répartis sur un parc vallonné ..
Quand t'avais sport, y avait 15mn de trajet pour aller tout en bas, dans les installations sportives.
MAIS SURTOUT, vieil établissement oblige, dans vieille capitale, et ancien QG militaire temporaire : tous les bâtiments étaient reliés par des souterrains.
Accès interdits sous peine d'exclusion et de toute façon condamnés et fermés..
Sauf, qu'une année, lors d'un changement d'administration( de lycée français à lycée algérien "international"), la rentrée se fait, bruissante d'une rumeur : "les souterrains ont été rouverts !!!!!"
J'étais en 4ème.
Donc, mois de septembre : toutes les portes permettant l'accès aux galleries, avaient été fracturées : certaines étaient vraiment des portes.
D'autres étaient des sortes de vasistas à 1m50 de haut.
Au soir de ma première descente : dans mon lit, ce qui me revenait alors, était une sorte de gallérie éclairée comme à Versailles. (tellement de monde, avec bougies pour les uns, lampes électriques pour d'autres, voire des gars qui couraient avec des torches enflammées)
Le lendemain, cornaqué par un VQS, interne et depuis 5 ans en seconde, je repars le matin : là , personne et tout obscur. Juste une bougie.
Comment dire, est alors née chez moi, une véritable passion cataphile.
Pendant 3 mois, avec ma bande de pote, notre unique obsession, fut :
8h : on check les piles, les bougies. Prise de rencard pour savoir quels cours pouvaient être séchés. Et infiltration dans les sous-sols.
au fur et à mesure, reprise de contrôle par l'administration, fermeture de la plupart des accès, premières exclusions d'élèves chopés.
Ne restaient que les tueurs. (c'est à dire, nous, une bande de 4ème teigneux et méchants..)
3 accès :
- un en sous-sol d'un bâtiment abritant l'internat filles. (fallait descendre les escaliers en deuxième sous-sol, passer par des vestiaires déglingués, et entrer dans une espèce de remise, avec petite fenêtre carrée, à mi-hauteur.
- un au niveau des terrains de sport, qui était plus une sortie en cas de force majeure, parce que étroite et très haute, qui permettait de s'extraire du truc, au prix d'une chute brutale.
- un sous les fenêtres du proviseur, dans la partie haute et mauresque du lycée...fallait escalader une grille, longer les bureaux dangereux des censeurs, surgés etc..en se planquant puis entrer à plat ventre dans un appentis creusé dans la falaise.
Au moins de novembre ne restait plus que ce dernier accès, qui était folklo, parce que tout le début, était un fatras de ferraille et de planche faisant un bordel monstre. Donc, il fallait peser chaque pas.
Donc, ce putain de souterrain :
- sur deux niveaux principaux : ---> le supérieur (par l'entrée mauresque) : là, c'était la mine du far-west ou de Lorraine : les poutres soutenant le tout...gallerie qui partait sur un km, finissant en alcôve (l'un de nos coins de prédilection) : on y avait amené un matelas volé à un box d'internat
----> l'inférieur (beaucoup plus étendu et labyrinthique), bétonné, et faisant plus blockhaus, installation militaire.
Du "Far-West", on y accédait par un escalier en colimaçon interminable..
En sortie d'escalier : une ligne droite distribuant plusieurs radiales, aboutissant à plusieurs pièces, et sorties murées sous les bâtiments.
Beaucoup de tourelles d'aération, avec échelles métalliques/paliers permettant de s'approcher de la surface.
au bout de la ligne droite, toute une partie amenant vers la partie basse du lycée, assez abîmée, escaliers en bois vermoulu, cloisons défoncées etc....
Alors plein de fantasmes : certaines pièces étaient censées avoir été des chambres de torture du Deuxième Bureau (des chaises semblaient avoir un côté médical-gégènien suspect).....et se cachait quelque part l'accès aux souterrains principaux d'Alger. C'était notre quête du Graal. Trouver le moyen de basculer sur les réseaux du vieil Alger ...
(on a jamais trouvé hein...on a bien identifié des trucs bétonnés qu'on a tent de péter mais nada...)
Et surtout plein de bons souvenirs : de zique, de bouffe ( on partait acheter des pizzas dehors et on se faisait des gueuletons à l'intérieur ) et d'aventures étranges ...
dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 15 ans
Ca me rappelle quelques conneries, années lycée mais pas dans le cadre scolaire.
Il y a un hôtel "palace" à Annecy, un bâtiment datant du début XXème siècle, destiné aux huiles qui venaient à Annecy. Situé dans un superbe parc au bord du lac. Le parc a toujours été public. Le bâtiment, quand j'étais gamin, était fermé. C'était une ruine. On dit qu'il avait abrité la Gestapo pendant l'occupation. Les accès étaient évidemment condamnés
Notre jeu était d'escalader les murs jusqu'au 1er étage (mais dieu que le rez de chaussée est haut dans ces vieux bâtiments) pour accéder aux fenêtres pour pénétrer à l'intérieur. De là, on essayait de déambuler dans les couloirs et les différentes pièces. Je me souviens qu'on longeait les murs parce que les planchers ne nous inspiraient aucune confiance. J'avoue que je n'étais pas tant flambard dans ces murs sales et plein de bestioles éclairées à la lampe de poche (hyper performante à l'époque) !
Evidemment, comme le parc était assez fréquenté en journée, on faisait ça de nuit...
Bon, après, on allait piquer un pédalo pour se baigner au milieu du lac (non, je déconne : je n'ai jamais fait visite de l'Impérial + emprunt de pédalo la même nuit
)On escaladait sur la droite. La partie basse sur laquelle il y a une terrasse arborée n'existait pas.
L'impérial a brûlé dans les années 80. J'habitais pas loin. J'avais été attiré par la lueur le soir et j'y étais allé prendre des photos. Seul le toit a été détruit.
Hors sujet :
La question s'est alors posée de le démolir. Finalement la ville l'a revendu à un groupe hôtelier allemand qui a voulu privatiser le parc. La ville s'est opposé à la privatisation du parc.
Dernièrement, il y a eu une grosse bataille pour qu'un gros centre de congrès (bafouant pas mal de réglementation sur la bétonisation et la loi littoral) ne soit pas construit à cet endroit !
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
[ Dernière édition du message le 01/05/2020 à 14:15:01 ]
Max_Onhoff
9704
Je poste, donc je suis
Membre depuis 9 ans
Citation :
L'impérial a brûlé dans les années 80
Un soir où, faute pile pour ta torche, tu as emprunté des bougies à Sqoqo?
Chouette cadre, architecture et implantation, là, ton hôtel, Dana. Elle date de quand, cette photo?
Ce que j'ai écrit? MON avis, voilà tout!
---> Dernier album en date <---
Rifki
16830
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 15 ans
J'y suis jamais allé avec des bougies... Les ombres vacillantes, les craquements du plancher, ces vieux murs... j'aurais bien chopé une crise cardiaque au moindre bruit suspect Non, la vraie grosse rouille était de passer à travers le plancher !
Pour l'incendie, 2 rumeurs ont couru :
- la présence de SDF dans les murs, en hiver (c'était en février ou mars de mémoire et il faisait froid) et un feu pour se chauffer mal maîtrisé. Bizarre car c'est le toit qui a brûlé. Pour y avoir été à ce moment. Les pièces du bas étaient suffisantes, pas besoin de se farcir l'escalier pour aller pioncer là haut.
- un incendie criminel voulu par des promoteurs voulant récupérer le terrain pour un projet immobilier.
Un incendie électrique est peu plausible dans la mesure où je ne crois pas qu'il y ait eu encore le moindre appareil, ni la moindre ligne branchée dans ce bâtiment (???). Je ne sais pas comment ça a pu cramer.
La photo est récente, peut-être photoshopée, parce qu'elle est prise dans l'après-midi (ombre des arbres) et que le lac reçoit davantage d'embarcations de loisirs à la belle saison. A moins que ce soit vraiment très récent, durant le confinement
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
[ Dernière édition du message le 01/05/2020 à 14:36:36 ]
sqoqo
7050
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Dana
Nous aussi, il y avait eu un départ d’incendie vers octobre : ce qui avait amené à la prise de conscience par l’ administration de ce problème des sout’.
Intervention des pompiers et flics..
Plus tard, quand on régnait en maîtres , on a essuyé une tentative de descente par les pions ..on s’était planqués et sortis après plusieurs heures.
Vécu aussi un séisme dedans.
Avec quelques poutres s’ecroulant. Là ça faisait clairement Indiana Jones. Mais on n’en avait chié dans nos’frocs.
Question lampe électrique, une interne amoureuse de moi, en avait une incroyable.
En bon salaud, j’avais été particulièrement gentil et affable pour qu’elle me la prête.
Là, j’étais alors le roi du monde (elle éclairait presque toute la fameuse ligne droite )
Nous aussi, il y avait eu un départ d’incendie vers octobre : ce qui avait amené à la prise de conscience par l’ administration de ce problème des sout’.
Intervention des pompiers et flics..
Plus tard, quand on régnait en maîtres , on a essuyé une tentative de descente par les pions ..on s’était planqués et sortis après plusieurs heures.
Vécu aussi un séisme dedans.
Avec quelques poutres s’ecroulant. Là ça faisait clairement Indiana Jones. Mais on n’en avait chié dans nos’frocs.
Question lampe électrique, une interne amoureuse de moi, en avait une incroyable.
En bon salaud, j’avais été particulièrement gentil et affable pour qu’elle me la prête.
Là, j’étais alors le roi du monde (elle éclairait presque toute la fameuse ligne droite )
dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 15 ans
Citation de sqoqo :
Vécu aussi un séisme dedans.
Avec quelques poutres s’ecroulant. Là ça faisait clairement Indiana Jones. Mais on n’en avait chié dans nos’frocs.
Claustro comme je suis avec une légère phobie des souterrains, je pense que le pantalon marron aurait été obligatoire pour ma part !
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
[ Dernière édition du message le 01/05/2020 à 14:58:50 ]
Oiseau Bondissant
20550
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
dana> super souvenir
« Ce n'est pas sur une montagne qu'on trébuche, mais sur une pierre. » - Proverbe indien
DarXyde
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AFicionado·a
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