Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
4125
Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 24/01/2003 à 18:34:57Dis moi ce que tu lis.
Javier Guante Hermoso
47326
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
3262 Posté le 04/08/2011 à 09:21:56
Bon, j'y ai mis le temps mais j'ai fini American Psycho.
Sentiment assez mitigé, en ce sens que je ne comprends pas la finalité de l'effort. Il n'y a pas de fin, on voit bien une évolution, une progressivité dans la folie du personnage, mais ça ne mène à rien. Je sais pas, on n'arrive pas à cerner si Bateman est vraiment dans une impasse, ou s'il va changer, en bien, en mal.
En parallèle à certaines scènes très crues et parfois superflues (trois scènes hautement porno-gore qui font un peu redites à mon sens), il y a quand même une grande finesse dans l'écriture. J'aime beaucoup la façon dont certains personnages sont dépeints, et il semble même que certains sont proprement intouchables: Mc Dermott et Van Patten, Courtney, Evelyn, Jeannette, ce sont des catalyseurs des ardeurs de Bateman, à leur insu.
Après il y a quand même quelques invraisemblances et oublis dans le discours. Price disparaît purement et simplement pendant 400 pages, réapparaît on ne sait pas pourquoi (même l'auteur semble le faire redébarquer sans véritable raison), et bien sûr, Bateman arrive à commettre autant de méfaits sans jamais être inquiété.
Le balisage des chapitres avec les vêtements, le Patty Winters Show, la carte du restaurant et la séance de sport est particulièrement bien pensé et donne un certain rythme à l'ensemble.
Enfin, l'ambivalence du personnage fait aussi partie des points forts du récit, à savoir d'une part un point de vue cynique et autocritique sur sa situation et celle de ses comparses, point de vue appréciable et rendant Bateman attachant, même à plaindre, et d'autre part la description de ses actes commis avec une froideur et une injustice le rendant proprement détestable.
J'en garderai certainement souvenir, même si j'ai quand même du mal à l'apprécier ou le détester.
Sentiment assez mitigé, en ce sens que je ne comprends pas la finalité de l'effort. Il n'y a pas de fin, on voit bien une évolution, une progressivité dans la folie du personnage, mais ça ne mène à rien. Je sais pas, on n'arrive pas à cerner si Bateman est vraiment dans une impasse, ou s'il va changer, en bien, en mal.
En parallèle à certaines scènes très crues et parfois superflues (trois scènes hautement porno-gore qui font un peu redites à mon sens), il y a quand même une grande finesse dans l'écriture. J'aime beaucoup la façon dont certains personnages sont dépeints, et il semble même que certains sont proprement intouchables: Mc Dermott et Van Patten, Courtney, Evelyn, Jeannette, ce sont des catalyseurs des ardeurs de Bateman, à leur insu.
Après il y a quand même quelques invraisemblances et oublis dans le discours. Price disparaît purement et simplement pendant 400 pages, réapparaît on ne sait pas pourquoi (même l'auteur semble le faire redébarquer sans véritable raison), et bien sûr, Bateman arrive à commettre autant de méfaits sans jamais être inquiété.
Le balisage des chapitres avec les vêtements, le Patty Winters Show, la carte du restaurant et la séance de sport est particulièrement bien pensé et donne un certain rythme à l'ensemble.
Enfin, l'ambivalence du personnage fait aussi partie des points forts du récit, à savoir d'une part un point de vue cynique et autocritique sur sa situation et celle de ses comparses, point de vue appréciable et rendant Bateman attachant, même à plaindre, et d'autre part la description de ses actes commis avec une froideur et une injustice le rendant proprement détestable.
J'en garderai certainement souvenir, même si j'ai quand même du mal à l'apprécier ou le détester.
MrKermit
6210
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
3263 Posté le 04/08/2011 à 09:41:14
Citation :
Après il y a quand même quelques invraisemblances et oublis dans le discours. Price disparaît purement et simplement pendant 400 pages, réapparaît on ne sait pas pourquoi (même l'auteur semble le faire redébarquer sans véritable raison), et bien sûr, Bateman arrive à commettre autant de méfaits sans jamais être inquiété.
peut etre parceque la plupart des trucs qu'il décrit se passent uniquement dans sa tête de mec taré
Anonyme
2269
3264 Posté le 04/08/2011 à 10:18:54
Lunar Park du même Ellis m'a fait hurler de rire
j'aime particulièrement les passages où il pousse l'irrévérence au max, comme quand il songe à arrêter la coke mais se demande si c'est bien raisonnable compte tenu des 2 litres de vodka qu'il s'enfile à chaque jour
j'aime particulièrement les passages où il pousse l'irrévérence au max, comme quand il songe à arrêter la coke mais se demande si c'est bien raisonnable compte tenu des 2 litres de vodka qu'il s'enfile à chaque jour
Javier Guante Hermoso
47326
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
3265 Posté le 05/08/2011 à 09:45:20
Kermit, sur ce genre de réponses, ton avatar est parfaitement agaçant
Peut-être bien, mais je sais pas, on a finalement assez peu de clés (à part l'histoire Paul Owen) qui nous mettent sur cette piste. Dois-je voir le film pour parfaire la lecture?
Peut-être bien, mais je sais pas, on a finalement assez peu de clés (à part l'histoire Paul Owen) qui nous mettent sur cette piste. Dois-je voir le film pour parfaire la lecture?
MrKermit
6210
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
3266 Posté le 05/08/2011 à 10:02:58
le film en dit pas plus non
C'est vrai qu'on s'en fait l'idée qu'on veut, et c'est pas dit noir sur blanc, mais tout devient plus sensé (enfin, moins insensé) si on se dit que c'est le cas.
Et de toute facon au début de lunar park, dans le chapitre ou il revient de maniere un poil fantasmée sur sa carrière, il dit texto que "si vous croyez que bateman a vraiment fait tout ce qu'il dit, c'est que vous n'avez pas compris le livre"
Donc voila
Mais j'ai eu un peu la même réaction que toi a ma premiere lecture (oui, je suis maso, je l'ai relu). Mais ca m'avait pas gené tellement j'avais pris le style dans la gueule tout du long
wildchild666
11217
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
3267 Posté le 05/08/2011 à 10:26:20
Le film n'en dit pas plus, mais je pense que si je ne l'avais pas vu avant, j'aurais pas compris non plus sa "schizophrénie".
Ce bouquin est vraiment génial. Se prendre en pleine gueule les descriptions vestimentaires de chaque personne qu'il rencontre dans la journée, pour enchaîner dans la foulée avec un langage cru au possible, le tout dans un style unique ultra détaché qui sert l'inhumanité de Bateman.
A lire sur fond de Mozart ou Mutiilation.
Lunar park est le seul que je n'ai pas lu d'Ellis, mais il me fait de l'oeil là. Ce que je reproche un peu à cet auteur, c'est que ses bouquins se ressemblent trop. On pourrait parfaitement inverser certaines scènes d'AP avec Moins que zéro, puis avec Glamorama. Les personnages se ressemblent, style quasi identique et histoire toujours un peu vague, sans réelle fin pour nous laisser dans l'expectative la plus complète.
Ce bouquin est vraiment génial. Se prendre en pleine gueule les descriptions vestimentaires de chaque personne qu'il rencontre dans la journée, pour enchaîner dans la foulée avec un langage cru au possible, le tout dans un style unique ultra détaché qui sert l'inhumanité de Bateman.
A lire sur fond de Mozart ou Mutiilation.
Lunar park est le seul que je n'ai pas lu d'Ellis, mais il me fait de l'oeil là. Ce que je reproche un peu à cet auteur, c'est que ses bouquins se ressemblent trop. On pourrait parfaitement inverser certaines scènes d'AP avec Moins que zéro, puis avec Glamorama. Les personnages se ressemblent, style quasi identique et histoire toujours un peu vague, sans réelle fin pour nous laisser dans l'expectative la plus complète.
- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam
MrKermit
6210
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
3268 Posté le 05/08/2011 à 10:33:15
Anonyme
24659
3269 Posté le 22/08/2011 à 15:44:38
En avant la zizique", de Boris Vian.
Vian nous raconte le showbizz avant l'heure. Grincant, drole, et écrit de main de Maitre. Génial!
La fermeture", de Alphonse Boudard.
1946, Marthe Richard reussi à faire voter la fermeture des maisons closes. Boudard nous raconte cette histoire pas jolie jolie. Je ne vous en dis pas plus; à lire!
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