Sujet Dis moi ce que tu lis.
- 6 507 réponses
- 288 participants
- 221 028 vues
- 182 followers
Nantho Valentine
4111
Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 24/01/2003 à 18:34:57Dis moi ce que tu lis.
Captain Niglo
9732
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
3731 Posté le 10/04/2013 à 12:10:45
J'ai comme l'impression que tu es fan de Yukio Mishima
Avant j'étais prétentieux, maintenant je suis parfait.
SoundCloud | Stompin at decca | I can't give you anything but love
Anonyme
17065
3732 Posté le 10/04/2013 à 13:33:34
Je le deviens effectivement
En fait comme j'avais trouvé un bon petit lot de ses livres en occasion je ne lis que ça
depuis quelques semaines.
Et puis il n'y a rien à faire, ce type à vraiment du talent et un style qui me parle.
Ceci expliquant cela.
En fait comme j'avais trouvé un bon petit lot de ses livres en occasion je ne lis que ça
depuis quelques semaines.
Et puis il n'y a rien à faire, ce type à vraiment du talent et un style qui me parle.
Ceci expliquant cela.
Traumax
51839
Goncourt du Grouik
Membre depuis 18 ans
3733 Posté le 10/04/2013 à 18:22:14
Tarnac, magasin général de David Dufresne
David Dufresne, journaliste gauchisss (ex punk venu des fanzines antifa) décortique la mécanique policière, juridique et politique de l'affaire Tarnac, en rencontrant les protagoniqtes, aussi bien les flics de l'enquête (anonymes), que les inculpés, le proc, les flics-en-chef ou les conseillers politiques de l'époque.
Ca se lit comme un polar, c'est plutôt bien écrit. Vraiment classe quoi.
Un beau site accompagne le livre :
http://magasin-general.fr/
Vace géolocalisation et photos des lieux et des personnes, par chapitres, et une chronologie interactive. Une bonne idée.
la peau et les os de Georges Hyvernaud
Un prisonier revient après 5 ans de Stalag. Il raconte le retour à la réalité, le faux bonheur, les désillusions, le décalage entre lui et sa famille, l'indicible de la captivité. Foutrement bien écrit et poignant. Hardcore.
Anonyme
17065
3734 Posté le 15/04/2013 à 14:32:03
Pour les raisons citées plus haut c'est une fois encore d'un livre de Mishima
dont je vais brièvement parler.
Dans les années 50 un moine âgé de 20 ans a mis le feu au célèbre Pavillon d'Or à Kyoto.
Partant de là Mishima essaye d'imaginer qui est ce jeune moine (nommé Mizoguchi dans le livre) et qu'est-ce qui a pu le pousser à commettre un tel acte.
Il en résulte un roman éblouissant à bien des égards.
- La "création" de ce personnage d'abord, très fine, complexe, précise, en un mot crédible.
- Le style bien sûr, qui rends compte avec force, lyrisme et poésie de la beauté des lieux, des affres psychologiques, les traits des différents protagonistes.
- La solidité de la construction du récit et de sa structure.
Il faut je pense saluer la performance du traducteur, Marc Mécréant qui à très certainement réussi à rendre les moindres nuances et nous permettre ainsi de lire cette oeuvre puissante.
Je ne sais pas si c'est beau en japonais, mais en français c'est un régal, du beau français.
Je voudrais encore dire des tas de choses mais ça ne servirait à rien. Je me contenterai donc
de vous dire que si vous ne deviez lire qu'un roman de Mishima je vous conseillerais celui-là.
dont je vais brièvement parler.
Dans les années 50 un moine âgé de 20 ans a mis le feu au célèbre Pavillon d'Or à Kyoto.
Partant de là Mishima essaye d'imaginer qui est ce jeune moine (nommé Mizoguchi dans le livre) et qu'est-ce qui a pu le pousser à commettre un tel acte.
Il en résulte un roman éblouissant à bien des égards.
- La "création" de ce personnage d'abord, très fine, complexe, précise, en un mot crédible.
- Le style bien sûr, qui rends compte avec force, lyrisme et poésie de la beauté des lieux, des affres psychologiques, les traits des différents protagonistes.
- La solidité de la construction du récit et de sa structure.
Il faut je pense saluer la performance du traducteur, Marc Mécréant qui à très certainement réussi à rendre les moindres nuances et nous permettre ainsi de lire cette oeuvre puissante.
Je ne sais pas si c'est beau en japonais, mais en français c'est un régal, du beau français.
Je voudrais encore dire des tas de choses mais ça ne servirait à rien. Je me contenterai donc
de vous dire que si vous ne deviez lire qu'un roman de Mishima je vous conseillerais celui-là.
[ Dernière édition du message le 15/04/2013 à 14:34:12 ]
Anonyme
1755
3735 Posté le 15/04/2013 à 17:33:11
Merci les gars.
M'en vais lire Mishima et Hyvernaud les prochaines vacances.
Traumax
51839
Goncourt du Grouik
Membre depuis 18 ans
3736 Posté le 16/04/2013 à 08:15:03
Pour Hyvernaud, j'ai oublié de préciser, mais c'est une histoire vraie. Enfin y'a pas de vrai histoire au sens classique, c'est plutôt un carnet.
Anonyme
17065
3737 Posté le 22/04/2013 à 10:58:04
Le Mishima d'la s'maine
Ce livre est en fait le manuscrit d'un psychanalyste imaginaire qui rend compte de l'analyse qu'il a faite
d'une jeune femme qui "n'entendait pas la musique", comprendre, qui est frigide.
Pour le moment c'est celui que j'ai pris le moins de plaisir à lire.
Attention c'est bien écrit, bien construit avec un boulot de documentation sur la psychanalyse
assez crédible je pense, des personnages intéressants, des intrigues et des rebondissements mais le sujet ne m'a pas captivé.
Comme cela se passe à Tokyo je n'y ai pas trouvé tout le cadre bucoliques habituel que Mishima sait si bien mettre en valeur.
Ici c'est la nature humaine qui est le sujet principal, et quelle nature !!!
Ovide n'aurait pas renié certains épisodes proches de la mythologie grecque.
Bref c'est fouillé, un rien bavard/jargoneux, bien construit mais je ne suis pas client.
Cela dit je n'ai pas non plus eu l'impression de perdre mon temps.
Anonyme
17065
3738 Posté le 26/04/2013 à 09:10:55
Un dernier pour la route.
J'ai retrouvé dans ce court roman tout ce qui me plaît chez Mishima: poésie, bucolisme, personnages forts, symbolisme, psychologie... avec une petite touche de cynisme et de noirceur supplémentaire.
Mon impression après lecture de ces multiples oeuvres de l'auteur c'est que la réputation
de ses romans est quelques fois exagérée.
En effet on qualifie souvent ses oeuvres comme chargées de sang, d'éros et de perversité.
Ici et là ces mots reviennent comme des dépêches AFP que l'on s'est contenté
de lire et relayer sans vérifier.
On ne parle en fait que très peu de la poésie, d'une forme de sensibilité romantique, de candeur
et d'amour qui traversent ses livres soutenu par un style affirmé.
En omettant cela on exclu tout un lectorat que ces mots font fuir
et qui apprécierait peut-être son oeuvre.
Mais en fait ce qui compte c'est que son talent ait été et est toujours reconnu, au point qu'il figure
presque inévitablement sur les listes des grands auteurs du XXème siècle.
Il n'a pas volé sa place sur ces listes.
J'ai retrouvé dans ce court roman tout ce qui me plaît chez Mishima: poésie, bucolisme, personnages forts, symbolisme, psychologie... avec une petite touche de cynisme et de noirceur supplémentaire.
Mon impression après lecture de ces multiples oeuvres de l'auteur c'est que la réputation
de ses romans est quelques fois exagérée.
En effet on qualifie souvent ses oeuvres comme chargées de sang, d'éros et de perversité.
Ici et là ces mots reviennent comme des dépêches AFP que l'on s'est contenté
de lire et relayer sans vérifier.
On ne parle en fait que très peu de la poésie, d'une forme de sensibilité romantique, de candeur
et d'amour qui traversent ses livres soutenu par un style affirmé.
En omettant cela on exclu tout un lectorat que ces mots font fuir
et qui apprécierait peut-être son oeuvre.
Mais en fait ce qui compte c'est que son talent ait été et est toujours reconnu, au point qu'il figure
presque inévitablement sur les listes des grands auteurs du XXème siècle.
Il n'a pas volé sa place sur ces listes.
Anonyme
17065
3739 Posté le 28/04/2013 à 12:14:28
http://www.livredepoche.com/sites/default/files/styles/cover_book_focus/public/media/imgArticle/LGFLIVREDEPOCHE/2012/9782253932475-T.jpg
C'est toujours un plaisir de relire Hermann Hesse.
Je m'y retrouve toujours, au sens propre comme au sens figuré.
Avec le temps et l'âge cela s'affirme.
Pour moi Hesse est une sorte de boussole et chaque relecture me renseigne
sur le chemin parcouru depuis la première lecture,
révélant alors accords ou désaccords, mais toujours il y a le dialogue.
Que demander de plus?
C'est toujours un plaisir de relire Hermann Hesse.
Je m'y retrouve toujours, au sens propre comme au sens figuré.
Avec le temps et l'âge cela s'affirme.
Pour moi Hesse est une sorte de boussole et chaque relecture me renseigne
sur le chemin parcouru depuis la première lecture,
révélant alors accords ou désaccords, mais toujours il y a le dialogue.
Que demander de plus?
kravatorf
9930
Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
3740 Posté le 28/04/2013 à 18:39:05
Avec pas mal de retard, transition de iain banks
De l'excellente mauvaise littérature... un peu moins fouillé et profond que d'habitude au profit du rythme
Et toujours ce sens de la construction qui rend accrocheuse et parfaitement limpide une narration "éclatée" dans le temps & et les lieux
De l'excellente mauvaise littérature... un peu moins fouillé et profond que d'habitude au profit du rythme
Et toujours ce sens de la construction qui rend accrocheuse et parfaitement limpide une narration "éclatée" dans le temps & et les lieux
- < Liste des sujets
- Charte