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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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3781
Citation :
Kumo, tu parles et/ou lis le japonais ?


J'avais commencé à apprendre un peu mais j'ai été découragé par le nombre de caractères à apprendre.



Je comprends ton hésitation.
Moi-même j'hésite à parler de style quand je parle d'écrivains étrangers.
Cependant lorsqu'on ne comprend pas la langue on ne sait pas ce qu'on perd
donc tout va bien :-D

Il y a effectivement des idéogrammes polysémiques et la traduction ne pourra effectivement jamais en rendre totalement compte. Il faut l'accepter. Tant pis.
Mais ces "effets" sont-ils légions?

Cela n'empêche pas un accès au sens et une histoire reste fondamentalement une histoire.
De fait j'ai naïvement confiance dans le talent des traducteurs qui transforment du japonais, de l'arabe ou du persan en "bon français".
Ces traducteurs arrivent tout de même à faire ressortir des choses qui peuvent toucher le lecteur et sa sensibilité.
Mais la compréhension de textes étrangers n'est pas seulement une question de traduction mais aussi de la façon dont nous appréhendons une culture.
Je connais un peu l'histoire du Japon ou de l'Iran, certains aspects de leurs sociétés, certains codes etc etc...et ça aide aussi à mieux entrer dans certains livres.

Pour conclure on peut dire qu'on ne lira jamais réellement un auteur étranger si on ne le lit pas dans le texte, mais est-ce une raison pour rester "dehors" à douter et peut-être, se priver du plaisir de lire?
Il faut essayer, c'est la seule façon de savoir.
3782

Merci du conseil lingual.

3783

Il me semble que sur certaines traduction il y a des notes de bas de pages pour les doubles sens, les jeux de mots.

mais c'est rare. et ça casse la spontanéité de la lecture pour faire étude de texte.

 

Après, je me posais les mêmes questions que Youtou. Notamment j'ai lu des trucs de Jack London récemment en VO, et le style est superbe. Mais j'ai le niveau pour le lire. j'aurais voulu faire la même pour Remarque, mais mon niveau d'Allemand très faible me ferait tout perdre, donc je préfère une traduction, même sans toutes les subtilités, plutôt que de faire moi même la traduction et tout perdre.

(d'ailleurs, Remarque, c'est hyper classe à lire. faut vraiment que je bosse l'Allemand pour le lire dans le texte)

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

3784
Histoire de Lisey de Stephen King.
Magnifique. Mélancolique. Terrible. Ô l'éternel crépuscule de Na'Ya Lune...
Les souvenirs refoulés d'une veuve remontent peu à peu à la surface.
Une histoire envoûtante racontée de main de maître.

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

3785
.Le-Vicomte-pourfendu_-_Italo_Calvino_m.jpg

Présentation de l'éditeur.

Citation :
Parti en guerre contre les Turcs, le vicomte Médard de Terralba est fendu en deux par un boulet de canon. Néanmoins, sa moitié droite survit.
De retour sur ses terres, elle va se montrer d’une odieuse cruauté, faisant régner la terreur chez les habitants. Mais voici que l’autre moitié fait son apparition au pays…
Le vicomte pourfendu est une œuvre inépuisable, où la réflexion sur l’incomplétude de l’homme ne prend jamais le pas sur l’humour et les plaisirs de la narration.
Le vicomte pourfendu fait partie de la trilogie Nos ancêtres, qui comprend également Le baron perché et Le chevalier inexistant.



On m'a dit que c'était vachement bien, bourré d'humour noir et tout.
Ouais bon bof.
C'est la première fois que je lis un livre dans lequel je n'ai souligné aucune phrase, aucune idée, aucune formule, pas une annotation en marge.
Ça m'a pas parlé, j'ai trouvé ça plan-plan.
3786
Citation :
Histoire de Lisey de Stephen King.
Magnifique. Mélancolique. Terrible. Ô l'éternel crépuscule de Na'Ya Lune...
Les souvenirs refoulés d'une veuve remontent peu à peu à la surface.
Une histoire envoûtante racontée de main de maître.


Plus que 100 pages pour moi : que c'est bon!
J'en dirais plus ici qu'en je l'aurais fini

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/

 

3787
La douloureuse perméabilité de la frontière entre les mondes devient un thème récurrent chez le bonhomme, avec une telle insistance et à présent une telle finesse que la portée de ces histoires prend une ampleur que l'on n'attendait pas de cette littérature "de gare". De plus en plus souvent, la trame du récit est d'ailleurs émaillée de références à peine voilées à un courant visionnaire qui traverse plusieurs siècles et plusieurs cultures...
Ainsi, dans cette Histoire de Lisey, on peut savourer ici et là des allusions appuyées à certains thèmes abordés par le "poète" persan Rumi, sur ces sujets précisément. Ailleurs, mise en abyme de la figure de l'auteur défunt, au travers de laquelle l'auteur, en esquissant un autoportrait moins direct que celui qu'il avait osé dans La Tour Sombre, éclaire "de biais" ses sources d'inspiration et met en question de la façon la plus troublante le rapport ambigu entre fiction et réalité. Comme chez Rumi, toutes proportions gardées et dans un genre d'autant plus populaire que le sérieux fondamental de son propos peut se retrancher derrière l'alibi du divertissement, l'auteur s'appuie directement sur le trouble intime du lecteur quant à la solidité parfois chancelante de son expérience du réel, du tangible (nous avons tous de ces moments de "flottement"... il le sait et utilise la chose, adressant à chacun d'entre nous une sorte de clin d'oeil complice qui emporte notre adhésion), produisant un effet puissamment poétique malgré la forme volontiers triviale, qui a pour effet d'inclure la propre expérience du lecteur à la trame sous-jacente du récit. C'est précisément en ce sens que j'évoquais plus haut la maîtrise à laquelle est aujourd'hui parvenu ce singulier conteur...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 27/06/2013 à 04:25:22 ]

3788

Je l'avais lu pratiquement à sa sortie, Histoire de Lisey.

Un de ces bouquins qui montrent que King n'est pas qu'un auteur de livres fantastiques populaires.

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

3789
http://www.valunivers.fr/wp-content/uploads/2010/06/bordage-Les-guerriers-du-silence.jpg

Cela faisait quelques temps que j'avais envie de me pencher sur cette trilogie.
J'ai sauté sur l'occasion qu'il m'a été donné de trouver les 3 volumes pour un total de 4,50€
sur une brocante. J'ai donc fini le premier volume.

Bon je suis mitigé.
C'est écrit à la truelle et sans aucun style et du coup ça se lit assez facilement.
On se perd quelques fois dans d'interminables descriptions totalement dispensables.
Plutôt créatif, l'auteur à la chic pour donner des noms inventés mais qui parlent tout de suite.
Des fois ça sonne (inspobot pour "robot inspecteur") et des fois ça fait vraiment
truc pour mômes (les mihomme-mibête).


Niveau histoire la mise en place est super lourde et longue.
Une bonne partie des premiers chapitres commence toujours sur un monde différent avec des nouveaux personnages, donc de nouveaux noms de personnages, de planètes, de villes/lieux, d'animaux, de plantes, de mouvement religieux et/ou politiques, de rites etc etc qu'on ne retrouve pas nécessairement dans les chapitres suivants.
Il faut attendre les derniers chapitres pour que tout ce beau monde commence à se croiser.
J'ai trouvé ça pénible.
J'aurais préféré une forme moins poussive avec intégration progressive des personnages/
contextes dans un seul chapitre, ce qui aurait selon moi évité de terribles longueurs.
Mais ce "défaut" c'est aussi ce qui fait la force du récit et construit lentement l'intrigue.
Mais la patience est payante et la fin se révèle captivante et je suis curieux de voir ce qu'il se passera dans le second volet.

L'histoire repose sur une trame politique, religieuse et spirituelle (dont je ne dévoilerai rien)
que j'ai trouvé plutôt intéressante bien que classique, même si certains aspects "spirituels" ont de vieux airs New-Age pas toujours du meilleur goût selon moi.

Certains personnages secondaires sont vraiment intéressants (Pamynx, Harkot, Flip Amusa, Long-Shu Pae),
plus que les "héros". Certaines ressemblances avec Dune sont trop flagrantes à mon goût, mais je m'y suis fait.


Bref pour finir j'ai envie de dire "Tout ça pour ça", plus de 600 pages pour une trame plutôt classique mais sans aucun style, qui se lit cependant très bien et vous emmène ailleurs quelques heures durant.
En gros c'est un block-buster littéraire.

[ Dernière édition du message le 03/07/2013 à 09:25:24 ]

3790

le truc avec bordage, c'est que cette trilogie des "guerriers du silence" est sans doute sont œuvre la plus connue... et au aussi la moins bonne (quoique ça reste très plaisant finalement)

j'ai largement préféré Wang et l'enjomineur