Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
oryjen
C'est vrai que les plumitifs hâtifs (à tifs?...) s'empressent de faire le parallèle, ainsi qu'avec Ballard d'ailleurs... Parallèles tous deux parfaitement injustifiés à mes yeux: K.Dick ou les vertiges de l'intellect hyperstimulé = forme sèche et ennuyeuse, rien de littéraire là-dedans, non rien de rien!
Priest distille une poésie extrêmement puissante (c'est évidemment là son principal objectif) à l'aide de situations très étranges dont l'étrangeté est en fait d'une discrétion, d'une légèreté infinies; elle s'installe peu à peu au gré de minuscules impacts régulièrement égrenés, et l'on ne sait jamais exactement à quel moment on a changé de monde...
K.Dick est un balourd hyperactif.
Priest est un adepte délicat de la beauté, de la lenteur et du silence.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 25/11/2015 à 19:06:55 ]
Anonyme
Priest est un adepte délicat de la beauté, de la lenteur et du silence.
N'est pas Novalis ou Borges qui veut. Ca reste quand même bien de la soupe grand public pour un "grand poète"...
Fink Ployd
quand je lis je dois être accroché à l'histoire à ne pas vouloir refermer le bouquin !
bon je verrais en fonction de ce que je trouverai en librairie, merci pour vos retours
Long Live Rock'n Roll (Rainbow)
oryjen
Dans le même genre narratif, mais avec un argument différent, tu liras aussi avec bonheur La Séparation.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
-Liam-
Les raisins de la colère
Ouais, ca calme c'est sûr. Descriptions magistrales, personnages magnifiques, et une espèce de force globale qui se dégage du bouquin du début à la fin...
Mention spéciale aux chapitres de decription générale de l'époque intercalés entre les chapitres propres au récit: le style est génial, et c'est en plus passionnant d'un point de vue historique.
Pas franchement surprenant que ce bijou ait valu à Steinbeck un nobel.
Un verre à moitié vide est aussi à moitié plein. Un type à moitié intelligent est généralement complètement con
https://soundcloud.com/newcarradio
kravatorf
Citation de oryjen, un peu plus haut
Les Extrêmes (une sorte de resucée d'ExistenZ)
amusant sachant que le bouquin est sorti 1 an avant le film, que Priest a assuré la novelisation d'eXistenZ, que cronenberg et priest ne se sont jamais vu/parlé à ce sujet et que cette interview de priest est intéressante sur le sujet
après, perso, je me demande encore si je préfère le film ou "les extrèmes"... (sachant que j'avais lu "les extremes" avant de voir eXistenZ... ça doit influer la perception)
[ Dernière édition du message le 26/11/2015 à 16:15:10 ]
.: Odon Quelconque :.
Je suis en train de finir tout l'oeuvre de Christopher Priest.
Pareil, en alternance avec celle de Robert Harris.
Je suis venu à C. Priest grâce notamment à la lecture de ce fil (merki AF), en cherchant d'autres uchronies que "Fatherland" (R. Harris) et "Le maître du haut-château" (P. K. Dick). mais n'ai pas du tout accroché à "La Séparation". Sans doute par manque de références historiques. Par contre, depuis "Le monde inverti", j'enchaîne ses romans. Sa manière de construire ses histoires en glissant par petite touches vers le fantastique ("Le prestige", magistral, éventuellement "Une femme sans histoire" mais dans une bien moindre mesure) est effectivement assez prenante.
De R. Harris, j'ai beaucoup aimé "Enigma" (qui parle au geek qui sommeille un peu en moi), "Imperium" (à mettre en parallèle avec la série "Rome" de HBO), et "L'Indice de la peur". Ce dernier en enchaînant avec le visionnage de "Margin Call" pour rester dans le domaine.
Dans un genre moins divertissant mais qui pourra séduire ceux qui ont apprécié "L'éloge du carburateur" de Matthew B. Crawford, je recommande "Le travail du consommateur" de Marie-Anne Dujarier. Très abordable et diablement éclairant sur les tendances lourdes de la société automatique qui vient.
Sinon, j'ai testé Greg Egan, parfois un peu trop ardu à mon gout mais "Isolation" m'a bien remué les méninges quand même.
Et pour rire de tout et surtout du pire, je me suis refait l'intégrale de P. Desproges, notamment son incontournable "Des femmes qui tombent".
« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)
[ Dernière édition du message le 27/11/2015 à 11:10:39 ]
kravatorf
Greg Egan a un coté "hard science" qui rend la lecture parfois ardue (même s'il s'en sort bien pour éviter le jargon et pour privilégier l'histoire à la démonstration)
je suis particulièrement fan de ses nouvelles à mon sens plus faciles à lire que ses romans, plus percutantes aussi
Fink Ployd
Très déçu alors qu'il a eu plusieurs prix ... ça m'a bien refroidi !
Allez, je vais me faire un bon vieux classique, "Solaris" de S.Lem
Long Live Rock'n Roll (Rainbow)
Jackbrelle
Citation de : Fink Ployd
le style je m'en fout (7/20 au bac ), je laisse ça aux spécialistes !
quand je lis je dois être accroché à l'histoire à ne pas vouloir refermer le bouquin !
bon je verrais en fonction de ce que je trouverai en librairie, merci pour vos retours
Ben ça c'est rigolo!
Tu crois que c'est quoi qui t'accroche sinon le style? Une histoire? Si c'est raconté comme un pied, ça te lui tombera dessus non?
Alors qu'on a lu des kilomètres d'histoires dont on avait rien à foutre, d'ailleurs si ça parle pas très directement de soi-soi, en général on s'en bat les noix... Sauf si c'est bien raconté. ( Même les essais, les bio, les thèses, la presse,... )
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
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