Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
4124
Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 24/01/2003 à 18:34:57Dis moi ce que tu lis.
Anonyme
5215
4361 Posté le 30/10/2014 à 23:41:40
Je suis un chat
Le pauvre cœur des hommes
Oreillers d'herbes
C'est très sympa tout ça.
Soseki, j'aime beaucoup cet auteur, surtout cette attitude douce amère devant la vie et cette désillusion devant son prochain mais pleine d'affection et de compréhension.
Le pauvre cœur des hommes
Oreillers d'herbes
C'est très sympa tout ça.
Soseki, j'aime beaucoup cet auteur, surtout cette attitude douce amère devant la vie et cette désillusion devant son prochain mais pleine d'affection et de compréhension.
Anonyme
17065
4362 Posté le 31/10/2014 à 00:49:02
Certainement une question de sensibilité.
Je trouve que cette douceur amère manque d'incarnation, de contraste.
Trop verbeuse peut-être.
Auparavant j'avais lu
- Oreillers d'herbes
- Choses dont je me souviens
- Et puis
Seul ce dernier m'a laissé quelque chose.
Peut-être devrais-je rejeter un oeil dans les deux autres.
Je trouve que cette douceur amère manque d'incarnation, de contraste.
Trop verbeuse peut-être.
Auparavant j'avais lu
- Oreillers d'herbes
- Choses dont je me souviens
- Et puis
Seul ce dernier m'a laissé quelque chose.
Peut-être devrais-je rejeter un oeil dans les deux autres.
[ Dernière édition du message le 31/10/2014 à 00:51:08 ]
Anonyme
5215
4363 Posté le 31/10/2014 à 09:57:41
Et son humour, tu n'aimes pas trop non plus ? J'avoue que c'est aussi ce que j'aime chez lui, cet esprit très présent mais j'avoue, peut-être un poil docte.
Anonyme
17065
4364 Posté le 31/10/2014 à 12:34:43
Ben dans ceux que j'ai lu ce n'est pas l'humour qui m'a sauté aux yeux.
Tu vois j'en avais deux sur ma pile de livres qui devaient constituer mes prochaines lectures:
- "A travers la vitre"
- "Petits contes du Printemps"
Ce matin je les prends tous les deux pour commencer celui des deux auquel j'accrocherais le plus,
et dès les premières pages de chacun ça m'a gavé.
En fait il y a quelque chose de nombriliste dans ceux que j'ai lu
et ceux que je m'apprêtais à lire.
Peut-être justement que je garde un bon souvenir de "Et puis" car c'est à la troisième personne.
Peut-être alors devrais-je jeter un oeil sur ceux dont tu parles et que je n'ai pas lu.
Quelques fois je trouve donc qu'il tombe dans le travers de parler des autres pour mieux parler de lui,
mais il le fait d'une façon que je trouve un peu grossière et lourde.
Le pire c'est quand il dit lui-même que ses propos oiseux ne sont finalement pas si intéressants, ou que
ça n'a peut-être pas de sens de penser ce qu'il vient de développer sur deux pages durant.
Un forme de fausse modestie.
Le style (du moins autant qu'on le perçoit dans la traduction) est direct et agréable mais il manque selon moi cruellement de cette ineffable dans laquelle excelle Kawabata, ou alors d'un peu d'incarnation et de profondeurs de tourments comme le fait Mishima.
Je trouve son sens poétique un peu "convenu", naïf là où les évocations des deux auteurs cités plus haut de Inoue
me transportent vraiment.
Bref une histoire de sensibilité.
Il faudrait presque que nous soyons à une table avec nos ouvrages respectifs de l'auteur et probablement serions-nous capable de constater/confonter, textes en main, les défauts que je souligne et les qualités que tu lui trouves.
Le tout avec un bon vin, de la cochonaille, du pain et du frometon digne de ce nom cela va de soi
Tu vois j'en avais deux sur ma pile de livres qui devaient constituer mes prochaines lectures:
- "A travers la vitre"
- "Petits contes du Printemps"
Ce matin je les prends tous les deux pour commencer celui des deux auquel j'accrocherais le plus,
et dès les premières pages de chacun ça m'a gavé.
En fait il y a quelque chose de nombriliste dans ceux que j'ai lu
et ceux que je m'apprêtais à lire.
Peut-être justement que je garde un bon souvenir de "Et puis" car c'est à la troisième personne.
Peut-être alors devrais-je jeter un oeil sur ceux dont tu parles et que je n'ai pas lu.
Quelques fois je trouve donc qu'il tombe dans le travers de parler des autres pour mieux parler de lui,
mais il le fait d'une façon que je trouve un peu grossière et lourde.
Le pire c'est quand il dit lui-même que ses propos oiseux ne sont finalement pas si intéressants, ou que
ça n'a peut-être pas de sens de penser ce qu'il vient de développer sur deux pages durant.
Un forme de fausse modestie.
Le style (du moins autant qu'on le perçoit dans la traduction) est direct et agréable mais il manque selon moi cruellement de cette ineffable dans laquelle excelle Kawabata, ou alors d'un peu d'incarnation et de profondeurs de tourments comme le fait Mishima.
Je trouve son sens poétique un peu "convenu", naïf là où les évocations des deux auteurs cités plus haut de Inoue
me transportent vraiment.
Bref une histoire de sensibilité.
Il faudrait presque que nous soyons à une table avec nos ouvrages respectifs de l'auteur et probablement serions-nous capable de constater/confonter, textes en main, les défauts que je souligne et les qualités que tu lui trouves.
Le tout avec un bon vin, de la cochonaille, du pain et du frometon digne de ce nom cela va de soi
[ Dernière édition du message le 31/10/2014 à 12:36:59 ]
Anonyme
5215
4365 Posté le 31/10/2014 à 13:04:31
Citation :
Le tout avec un bon vin, de la cochonaille, du pain et du frometon digne de ce nom cela va de soi
Là, je salue bien bas ton approche magistrale de ce qu'est une vraie discussion.
En tout cas tu m'as rendu curieux, et je vais reparcourir mes bouquins de Soseki.
Anonyme
17065
4366 Posté le 07/11/2014 à 20:21:26
Il y a longtemps que je croise son nom au gré de mes lectures et c'est le premier de ses livres
que je lis avec un a priori très positif.
La déception en est d'autant plus grande.
Dans cet essai philosophique et poétique Bachelard essaye de dévoiler la place du feu dans notre psyché, notre conscient, notre inconscient, sa symbolique passée et présente, à savoir 1937 pour la fin de la rédaction.
Il a ainsi écrit un essai pour les 4 éléments.
Si l'aspect poétique est séduisant et très réussi dans les 2 premières parties, ça se gâte dès la 3ème partie avec des "errements" psychanalytiques jungiens qui se fourvoient pour moi dans des affirmations hasardeuses et très discutables, du genre:
Citation :
Pour l'homme primitif la pensée est une rêverie centralisée
A partir de genre d'affirmations j'ai bloqué car en plus les développements ne m'ont pas convaincu.
Mais il faut être honnête, je ne connais pas les références clefs (Novalis, Hoffmann) qui servent de fils conducteurs. Cependant, la forme de l'ouvrage et une sorte d'érudition de broussailles épineuses, ne nous donne pas nécessairement les clefs, a l'opposé d'un Pierre Hadot qui sait vous prendre par la main et vous emmener en promenade et vous dévoiler non seulement des auteurs fascinants mais propose une articulation claire entre leurs oeuvres et son propos.
Tout n'est pas à jeter bien sûr, et certaines idées font mouche:
Citation :
La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire.
Mais pour moi la proportion d'idées auxquelles j'ai adhéré et celles qui m'ont laissé perplexe est trop déséquilibrée.
Je ne peux donc pas entièrement lui jeter la pierre.
Si l'un d'entre vous l'a lu je suis curieux d'avoir son avis.
[ Dernière édition du message le 07/11/2014 à 20:23:05 ]
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
4367 Posté le 08/11/2014 à 09:17:23
J'avais essayé un peu vers la trentaine, pour les mêmes raisons que toi: trouvé cité ici et là par des gens et dans des circonstances qui me semblaient intéressants...
A cause de la forme poétique, justement, j'avais trouvé la philosophie trop obscure et imprécise, donc finalement inopérante (la philosophie doit avoir la clarté extrême d'une lame de rasoir... et donc ne s'occuper que d'objets se prêtant à la coupure, revers connu de cette médaille-là).
Quant à goûter comme telle une poésie entachée du désir de convaincre ou de démontrer... hum...
Une philosophie ayant pour base une posture esthétique... Une poésie s'originant dans une posture intellectuelle...
Drôle de mélange... je n'avais même pas terminé l'objet de ma première et dernière tentative (la Poétique de l'Espace).
Pourtant, à propos de psychanalyse, il m'a toujours semblé que Freud avait passé sa vie à piétiner à côté de la plaque, probablement à cause de la trop grande implication de ses démons personnels dans sa recherche, alors que Jung avait effectué une percée très près du centre réel de "la chose"...
A cause de la forme poétique, justement, j'avais trouvé la philosophie trop obscure et imprécise, donc finalement inopérante (la philosophie doit avoir la clarté extrême d'une lame de rasoir... et donc ne s'occuper que d'objets se prêtant à la coupure, revers connu de cette médaille-là).
Quant à goûter comme telle une poésie entachée du désir de convaincre ou de démontrer... hum...
Une philosophie ayant pour base une posture esthétique... Une poésie s'originant dans une posture intellectuelle...
Drôle de mélange... je n'avais même pas terminé l'objet de ma première et dernière tentative (la Poétique de l'Espace).
Citation :
des "errements" psychanalytiques jungiens
Pourtant, à propos de psychanalyse, il m'a toujours semblé que Freud avait passé sa vie à piétiner à côté de la plaque, probablement à cause de la trop grande implication de ses démons personnels dans sa recherche, alors que Jung avait effectué une percée très près du centre réel de "la chose"...
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
sqoqo
7050
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
4368 Posté le 08/11/2014 à 11:50:47
vos reflexions sur les dangers du style dans les essais philosophiques, me font penser à Baudrillard.
Me souviens encore de cette impression d'agacement que j'avais eu en lisant "transparence du mal": de bonnes idées, des fulgurances se perdant dans un plaisir de l'auteur à s'écouter écrire, à laisser filer la langue pour forger des concepts chocs, et pour au final quasi flirter avec de la poésie en prose
Au final, ça affaiblissait considérablement le propos.
Alors qu'une écriture suggestive peut être formidablement efficace : le même auteur dans son petit opus "amériques", faisait sentir quelque chose de profondément vrai de la civilisation nord américaine
Me souviens encore de cette impression d'agacement que j'avais eu en lisant "transparence du mal": de bonnes idées, des fulgurances se perdant dans un plaisir de l'auteur à s'écouter écrire, à laisser filer la langue pour forger des concepts chocs, et pour au final quasi flirter avec de la poésie en prose
Au final, ça affaiblissait considérablement le propos.
Alors qu'une écriture suggestive peut être formidablement efficace : le même auteur dans son petit opus "amériques", faisait sentir quelque chose de profondément vrai de la civilisation nord américaine
Anonyme
17065
4369 Posté le 08/11/2014 à 12:52:50
Citation :
Pourtant, à propos de psychanalyse, il m'a toujours semblé que Freud avait passé sa vie à piétiner à côté de la plaque, probablement à cause de la trop grande implication de ses démons personnels dans sa recherche, alors que Jung avait effectué une percée très près du centre réel de "la chose"...
Je ne critique pas la qualité jungienne mais l'usage "erratique", "cliché" qu'il en fait
pour appuyer son propos.
Car nous sommes d'accords, si Jung ne me convainc pas toujours, son approche m'a toujours
semblé plus digne d'intérêt que celle de Freud.
[ Dernière édition du message le 08/11/2014 à 12:55:46 ]
Schonx
2498
AFicionado·a
Membre depuis 11 ans
4370 Posté le 11/11/2014 à 21:01:06
Je vais bientôt finir ce livre:
"Bob MARLEY, le reggae & les rastas: une histoire de la musique jamaïcaine" par Bruno BLUM.
Chouette bouquin retraçant la naissance et l'évolution de la musique reggae (racines/dérivés) avec, mise en parallèle, la biographie du grand Bob .
"Bob MARLEY, le reggae & les rastas: une histoire de la musique jamaïcaine" par Bruno BLUM.
Chouette bouquin retraçant la naissance et l'évolution de la musique reggae (racines/dérivés) avec, mise en parallèle, la biographie du grand Bob .
"8 milliards de malades mentaux, naufragés sur le même radeau" - LOFO'
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