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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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En voyant la couverture je me suis dit : "merde, je l'ai ce livre !" Et effectivement, je l'ai, acheté 1 € sur une brocante l'année dernière... Je le lirai donc prochainement. J'aurais préféré commencer par "Classé sans suite"...
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Les deux sont très différents mais je dois avouer penser que "Classé sans suite" est peut-être une meilleure introduction à l'auteur. Les deux valent le coup de toute façon :bravo:

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Sous une forme qui a l'air largement autobiographique, l'auteur nous fait visiter Paris entre 1900 et 1947.
Cette visite de Paris lui sert aussi à faire une rétrospective de sa vie, plusieurs évènements historiques ou intimes étant attachés à la géographie de la capitale.
A travers la ville c'est donc au fond de lui qu'il se promène et qu'il nous promène, nous emmène.
Un Paris de petites gens, de prolétaires, de petits commerçants, d'appartement chers et insalubres (déjà),
de prostitués, de métiers oubliés.

Le personnage est vraiment attachant et on le doit certainement à son talent d'écrivain.
Il y a de très beaux passages et des formules poétiques éblouissantes.
Je me suis cependant ennuyé à la lecture de certaines évocations, celles d'un Paris oublié et définitivement
perdu, évocations qui ne parlent probablement qu'aux gens de sa génération si ils sont encore vivants.

Par certains aspects ce n'est pas très éloigné de "Banlieue sud-est" de René Fallet ou de "L'apprenti" de Raymond Guérin, avec ce côté initiatique
dans un cadre très parisien.
Mais c'est une teinte mélancolique qui domine le livre, sans humour mais sans tristesse ni pathos.
Juste un état des lieux personnel, affectif, d'un auteur d'une cinquantaine d'années toutes colorées
par sa vie dans les quartiers de Paris.
Touchant et bien écrit, je n'ai pas eu l'impression de perdre mon temps.

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Ouh là! Ça pourrait être fait pour moi ce livre! Le Paris de la belle époque m'intéresse beaucoup. Faut que je me trouve ça..
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La-folle-allure.jpg

La petite Lucie n'a que deux ans lorsqu'une nuit elle disparaît.
On la retrouve au bout de quelques heures, endormie et blottie dans le giron du loup en cage de ce cirque dont le père de Lucie est employé.


J'avais vraiment été séduit par Le Très-Bas du même auteur mais là c'est la catastrophe.
C'est bien écrit, pas de doutes là-dessus, mais le personnage est insupportable et ce que lui fait dire l'auteur (c'est à la première personne) n'arrange pas les choses.

On peut pardonner une candeur toute naturelle à l'enfant qu'est Lucie, mais en grandissant elle garde un logiciel de "gamine" qui peut certes séduire mais pour ce qui me concerne m'a juste donné envie
de la tarter.
Lucie c'est la vie de bohême rêvée pour une parties des lectrices "bobos" (parisiennes?) entre 18 et 35 ans de Télérama ou autres revues féminines (allez voir les critiques, je n'invente rien) où tout est beau et facile, ou rien n'est très important et qu'en cas de difficulté un éclat de rire règlera tout.

En réalité c'est un personnage d'une niaiserie confondante, hermétique à toute forme d'autorité cela va de soi, une rebelle qui se veut insouciante mais que je qualifierais de nombriliste.
Le tout est truffé de formules qui se veulent belles et profondes mais qui ne sont que des poncifs
lourdaux, de pseudo-philosophie de la vie et de sagesse lite, des clichés éhontés dont je me demande comment l'auteur a pu les coucher ainsi sur le papier sans se demander si ce n'est pas un peu bêbête.
Il me rétorquerait probablement que c'est le personnage qui est ainsi.
Mouais.

Je ne résiste pas à l'envie de vous proposer quelques citations question de vous faire une idée.
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite


Il y en a d'autres, des pelletées de bêtises affligeantes du même calibre.
A la fin je ne lisais plus que pour voir si il pouvait y avoir pire et je n'ai pas été déçu,
puisque notre bonne gamine plaque une carrière d'actrice en forte ascension pour libèrer de l'hospice une vieille dame atteinte d'Alzheimer avec pour but l'emmener où elle veut car je cite:
Citation :
Tout est possible.


C'est un petit conte, une petite ode à la légèreté qui ne manque pas de lourdeurs.
Vu le bouquin j'allais pas me priver d'un jeu de mot aussi facile.


J'ai pas mal d'autres Bobin à lire. J'espère qu'ils ne ressembleront
pas trop à celui-ci. Remarquez ça a l'avantage d'être vite lu.



[ Dernière édition du message le 13/07/2015 à 20:21:16 ]

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Javé tenté de le lire y a quelques semaines ce bouquin, j'ai abandonné au bout de quelques pages : un peu le même avis que toi, encore que j'aurais pas écrit autant de lignes dessus, et juste dit : c'est de la merde.
4766
Ben je tenais à fournir des échantillons :oops2:


Mais pour faire plus direct, j'avais commencé ça il y a trois jours:

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Ampoulé comme un sapin de Noël, j'ai arrêté au bout de 60 pages,
écoeuré par la sophistication stérile et froide du style.

[ Dernière édition du message le 13/07/2015 à 21:06:12 ]

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Ah, j'avais adoré, pour les raisons qui t'ont fait le lâcher.
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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mrgreenJe redébarque, je prendrai le temps ultérieurement de revisiter les pages...

Je lis " Les Masques Du Temps " ( Robert Silverberg )... 

Résumé: Deux chercheurs ( un vieux un jeune ) bossent sur respectivement la réversibilité du temps, et la libération de la force intra-atomique... le premier a réussi a envoyé deux trois particules vers le passé qui ont étés annihilées directos... L'autre a abandonné ses recherches, il a flippé à mort sur les conscéquences boulversifientes pour la société marchande de ses découvertes et s'est reclus avec son amoureuse à poil, où le vieux est bien venu aussi, c'est la grosse amitié mais sans partouze...

Tsaââm! http://laurent.tarrisse.perso.sfr.fr/test_gif/organiste.gif

Arrive un mec du futur/ou un charlatan hyper-doué... Y séduit tout le monde, son magnétisme fulgure, il se tape hommes/femmes comme je fume. Aussi il laisse sous-entendre cette  libération intrachose et vient du Future...

Faussaire génial ou non est la question à traiter par le héros plus une équipe de rigolo-pénibles,cougardnymphe, gros lours..., Le type raconte ( au "je" ) avec l'ironie un peu anglaise... Drôle et socio-70's mais pas trop de stéréotypes, langage crédible ( manque " Putain chier! ça déchire comme c'est stylé! " Donc ça va )...

J'ai fait de l’insomnie hier juste pour lire la suite! mrgreen  

 

Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.

 

 

[ Dernière édition du message le 13/07/2015 à 21:10:32 ]

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http://www.cybersfere.com/pict/cyber/ref/131837.jpg

056_001.jpg

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Je les avais emmenés avec moi ce matin, question de savoir lequel j'allais lire.
Ce sont des livres assez courts.
Cependant, je n'ai pas été emballé au point d'aller au-delà de la page 30 ils vont donc tous finir chez des amis
ou en solderie.
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Voici la première page du roman:


Je m'appelle Martin.
J'ai vingt-huit ans.
Un jour que je rentrais chez moi sans être attendu,
j'ai trouvé mon frère et ma fiancée couchés dans mon lit, endormis dans les bras l'un de l'autre.
Dans le moment, j'ai pu prendre sur moi et, sans éveiller personne, je suis sorti pour aller considérer la situation dans la rue.
Ayant descendu un étage, je me suis trouvé, sur le palier du cinquième, nez à nez avec Chazard, un locataire irascible qui se plaignait quotidiennement qu'on fît trop de bruit au dessus de sa tête.
Chazard m'a entrepris avec son habituelle véhémence et, me voyant qui filais sans vouloir l'entendre, il a tenté de me retenir par le flottant de mon veston.
Ç’a été le réveil de la bête.
Je suis revenu sur lui, je l'ai frappé à la mâchoire et, sur un dur coup de pied qu'il venait de me porter
au tibia, je l'ai fait basculer par-dessus la rampe dans la cage de l'escalier.
Il a poussé un hurlement que tous les locataires de l'immeuble ont dû entendre
et il est mort en arrivant au rez-de-chaussée, la tête éclatée sur les dalles.



En une seule page, avec sobriété, détails essentiels, concision redoutable, presque banale, dans un français simple mais maîtrisé et efficace, l'auteur propose un programme captivant, un univers entier.

La suite ne déçoit pas avec des personnages forts, divers, très réussis et très attachants.
Telle qu'elles sont décrites les femmes et les filles sont particulièrement charmantes et on rêverait de rencontrer
certaines d'entre elles.
C'est vous dire si leurs profils sont réussis.

Un brin d'intrigue, des réflexions sur l'amour qui valent ce qu'elles valent, un parfum de lutte des classes, de l'humour, des moments d'intimités tendres très touchants viennent servir de liant et donner aux personnages toutes
leurs mesures, y compris les plus humbles.
On navigue entre légèreté et gravité mais sans pathos pesant qui pourrait alourdir le porpos.

Le style est riche mais jamais ampoulé, un rien cinématographique tant sont bien rendus certaines scènes, dialogues, réactions, attitudes et même certains silences.
On rêve d'une adaptation cinéma "d'époque" avec entre autres, Jean-Pierre Léaud dans le rôle de Michel, le frère de Martin, Marlène Jaubert dans le rôle de Valérie, Bernadette Lafont jouerait Tatianna.

Il y a de multiples tiroirs qui s'ouvrent tout au long de l'histoire.
Certains le restent d'autres se referment.
L'inconnu est bien évidemment à double-sens.

Un roman distrayant, captivant, bourré de charme et émouvant.