Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
dana12
J'ai un souvenir de la trilogie jean Paul Izzo à Marseille, j'avais bien aimé, mais c'ets peut-être un peu galvaudé maintenant.
Je l'avais trouvée également très bien cette trilogie avec ce flic désabusé, Fabio Montale, amateur de Jazz, de whisky et de bonne bouffe.
Ca m'avait poussé à lire 2 autres bouquins d'Izzo : Les marins perdus, dont le sujet traite de ces bateaux, abandonnés par leurs armateurs et qui restent à quai, avec leur équipage qui ne peut rien faire qu'attendre que le bateu soit racheté par un autre armateur.
Et surtout, Le Soleil des mourants, sur le dernier voyage d'un SDF... vraiment bon !
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
Pictocube
Le soleil des mourants est excellent
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
Une douzaine de nouvelles dans le registre de l'épouvante où je n'attendais pas Ambrose Bierce (1842 - 1914).
Je connais son "Le Dictionnaire du Diable" rempli d'humour noir et de cynisme hilarant mais je ne l'imaginais pas en cousin éloigné de Lovecraft les deux ayant en point commun leur traducteur français Jacques Papy.
Il n'y a cependant ni Grands Anciens, ni cités oubliées dans ces contes, mais plutôt des confrontations entre morts et vivants ou vivant ne se sachant pas morts, des troubles de la perception et des états psychiques déroutants, des renversements ou des multiplications de perspectives. Ça ne dépareillerait pas dans des saisons de "La Quatrième Dimension".
Ce n'est peut-être pas toujours réussi mais force est de reconnaître que l'auteur sait construire une histoire, la raconter, captiver le lecteur rapidement et finir le récit.
J'ai pu visualiser plusieurs scènes et personnages et c'est probablement dû au choix des mots effectué par Jacques Papy pour la traduction, des mots qui s'imprimaient bien et stimulaient l'évocation dans mon imaginaire.
Inattendu, inégal mais réussi pour ce qui me concerne.
Anonyme
-Liam-
En finir avec Eddy Bellegueule, de Edouard Louis
Il y avait eu un certain buzz autour de ce roman, le 1er de la carrière du (très) jeune Edouard Louis (né en 1992), mais beaucoup de critiques enthousiastes.
Pour la faire courte, c'est un roman autobiographique du bonhomme, né Eddy Bellegueule dans la Picardie profonde et dans un milieu ouvrier plus que modeste, franchement pauvre, le tout basé sur l'homosexualité du narrateur et ses conséquences sur son enfance et son adolescence.
C'est superbement écrit, avec un style très froid, implacable, parvenant à la fois à dégager toute la colère, le dénuement et la pauvreté de son milieu sans en omettre certains aspects forts, sans juger, sans accuser. C'est assez flippant de constater qu'une vraie forme de misère existe encore complètement en France (comme dans tous les autres pays "développés" d'ailleurs) dans certains milieux. On peut souvent penser que le type mythonne et en rajoute des tonnes dans le glauque pour appuyer son récit, mais tout est pourtant vrai (Louis déclarera d'ailleurs que de nombreux éditeurs parisiens ont refusé le manuscrit car "trop exagéré, personne ne va croire ces histoires").
On en sort assez déboussolé de la violence du milieu, mais on sourit parfois, on s'interroge, et on constate la vraie force de caractère du protagoniste...vraiment intéressant en plus d'être, encore une fois, très bien écrit.
Un verre à moitié vide est aussi à moitié plein. Un type à moitié intelligent est généralement complètement con
https://soundcloud.com/newcarradio
Vince_
Bon bah c'est fini comme c'est commencé, super bien, peut être mon préféré de l'auteur à ce jour.
A l'instar de ses autres ouvrages, on identifie plus ou moins facilement des références / influences directes, mais c'est tellement bien fait que nous lui en tiendrons pas rigueur.
Dans le cas précis de " fractures ", impossible de ne pas penser à " Dédales " par exemple.
Ca tombe bien, j'ai beaucoup aimé aussi.
A peine fini que j'ai déjà embrayé sur " Syndrome E ", sachant que j'ai déja sa suite " Gattaca " ...
Anonyme
Bien aimé ! Un style XIXe pour l'écriture, il faut prendre le temps. Je n'ai pas constaté de leçon de morale...
En finir avec Eddy Bellegueule de Edouard Louis, pour bientôt...
-Liam-
John Lennon, une vie, de Philip Norman
Apparemment Ze biographie ultime du Sieur Lennon, sortie dans les années 2000 après une longue gestation.
Ca se lit bien, c'est très bien écrit, et le plus important pour ce type de bouquin: c'est passionnant. On découvre toutes les facettes du très complexe John, depuis son enfance liverpudlienne avec sa tante jusqu'aux dernières années new-yorkaises au Dakota. Absolument rien n'est oublié (le bazar fait plus de 700 pages comme même), mais ca n'est pour autant jamais chiant. J'en suis sorti dans un premier temps presque décu du bonhomme, de ses faces sournoises, malhonnêtes, violentes. Mais ca le rend aussi bien plus touchant et vulnérable, et ca jette une lumière nouvelle sur ses pépites musicales...le décortiquage de ces dernières est d'ailleurs super intéressant. On a tout de même affaire -et c'est plus que jamais limpide après lecture de ce livre- à un putain d'artiste majeur du siècle passé.
Un verre à moitié vide est aussi à moitié plein. Un type à moitié intelligent est généralement complètement con
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[ Dernière édition du message le 18/01/2016 à 11:55:31 ]
Anonyme
le décortiquage de ces dernières est d'ailleurs super intéressant.
pour moi c'est LE signe d'une bio réussie ! dans le genre, celle beaucoup plus courte d'Iggy Pop par Ungemuth était chouette aussi, et le monsieur a bon goût.
Anonyme
Ce n'est pas le Sâdegh Hedâyat surréaliste et des visions d'opiomane de "La Chouette Aveugle" mais
plutôt une série de nouvelles écrites entre 1933 et 1942, nimbées d'un romantisme noir dont la thématique tourne autour de la rupture menant à la fin des illusions, qu'elles soient affectives (Lunatique, Sampigué, Cul-de-sac), religieuses ou de l'ordre de la croyance (Afarin-gan) ou encore scientifiques et utopiques (S.G.L.L).
Les thèmes "secondaires" sont la mort, le suicide, le sentiment d'aliénation au sein de sociétés trop matérialistes ou trop confites de croyances.
La dernière nouvelle L'eau de Jouvence est une critique pas très subtile du pouvoir, mais elle a l'originalité d'être écrite comme un conte avec quelques éléments de la mythologie persane.
La forme n'est pas flamboyante mais le fond regorge d'idées. On croit lire de petites nouvelles sans conséquences, mais après lecture on y repense et on se dit qu'on devrait les relire.
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