Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
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Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 24/01/2003 à 18:34:57Dis moi ce que tu lis.
Will Zégal
75071
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5151 Posté le 27/07/2016 à 03:07:59
"Le parlement des corbeaux" d'un certain Jack Curtis (pseudo).
L'histoire : le héros est un ancien fonctionnaire britannique de affaires étrangères qui, après avoir quitté le service, est devenu un spécialiste des enlèvements ou plus précisément de la récupération des personnes enlevées.
Il est appelé par un père dont le fils a été enlevé. Mais le fils en question n'est pas tout à fait un gamin ordinaire et on découvre qu'il dispose de pouvoir psychiques. Puis que les kidnappeurs ne sont pas des bandits ordinaires, mais que la CIA ou un truc du genre trempe probablement dedans, de même que les services britanniques.
Heureusement, notre ami a plein de bons copains et pines dans les services. Ce qui va lui permettre de...
Ben non, je ne vais pas le dire.
C'est vraiment bizarre comme bouquin. Au début, l'ambiance est excellente et on a l'originalité du pitch ainsi qu'un personnage principal bien barré. L'écriture comme l'ambiance rappellent parfois Stephen King dans ses bons jours.
Mais un livre, une histoire, il faut que ça se termine et à partir du dernier tiers, on commence à sentir que notre auteur a oublié ce détail. On commence à ne plus aller nulle part. On continue quand même vu comment la première partie nous a accroché pour aller jusqu'à la déception finale.
Donc, à vous de voir. Si, comme moi, vous trouvez le bouquin à 2 € chez Emmaus ou un bouquiniste, prenez le et lisez-le sur la plage ou autour de la piscine. Allez ou pas jusqu'à la fin, mais vous vous serez régalé au début. Et puis, abandonnez-le sans regret sur un banc ou la table de nuit de la maison louée pour les vacances (ou dans les chiottes du camping).
L'histoire : le héros est un ancien fonctionnaire britannique de affaires étrangères qui, après avoir quitté le service, est devenu un spécialiste des enlèvements ou plus précisément de la récupération des personnes enlevées.
Il est appelé par un père dont le fils a été enlevé. Mais le fils en question n'est pas tout à fait un gamin ordinaire et on découvre qu'il dispose de pouvoir psychiques. Puis que les kidnappeurs ne sont pas des bandits ordinaires, mais que la CIA ou un truc du genre trempe probablement dedans, de même que les services britanniques.
Heureusement, notre ami a plein de bons copains et pines dans les services. Ce qui va lui permettre de...
Ben non, je ne vais pas le dire.
C'est vraiment bizarre comme bouquin. Au début, l'ambiance est excellente et on a l'originalité du pitch ainsi qu'un personnage principal bien barré. L'écriture comme l'ambiance rappellent parfois Stephen King dans ses bons jours.
Mais un livre, une histoire, il faut que ça se termine et à partir du dernier tiers, on commence à sentir que notre auteur a oublié ce détail. On commence à ne plus aller nulle part. On continue quand même vu comment la première partie nous a accroché pour aller jusqu'à la déception finale.
Donc, à vous de voir. Si, comme moi, vous trouvez le bouquin à 2 € chez Emmaus ou un bouquiniste, prenez le et lisez-le sur la plage ou autour de la piscine. Allez ou pas jusqu'à la fin, mais vous vous serez régalé au début. Et puis, abandonnez-le sans regret sur un banc ou la table de nuit de la maison louée pour les vacances (ou dans les chiottes du camping).
Will Zégal
75071
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5152 Posté le 02/08/2016 à 14:49:31
Je viens de terminer "Les piliers de la terre" de Ken Follet dont j'avais lu il y a très longtemps "l'arme à l'oeil" que j'avais bien aimé.
Ça se passe au 12ème siècle, en grande majorité en Angleterre. On suit la vie de divers personnages allant de l'artisan (maçon) à l’évêque et des péripétie d'un prieuré, de son prieur et du maçon-bâtisseur pour construire une cathédrale tout en faisant face aux manoeuvre du comte local et de l'évêque ambitieux.
C'est un énorme best-seller (15 millions d'exemplaires).
Je cite Wikipedia :
Voilà. C'est typique d'un best-seller : bonne histoire agréable à lire, des personnages attachants (même les méchants) et des traverses et retournements de situation qui accrochent jusqu'à la fin de l'histoire.
Que ce soit une grand oeuvre, par contre, est plus discutable. Mais c'est très agréable à la lire et apparemment franchement crédible d'un point de vue de l'arrière plan historique.
Au passage, j'ai un bon souvenir de "l'Arme à l'oeil" lu quand j'étais ado, je crois. Une des originalité du bouquin (roman d'espionnage) est que le "héros" est un espion allemand sur le sol britannique ayant découvert la supercherie du faux débarquement à Calais et qui tente d'échapper à ses poursuivants pour transmettre ses informations aux allemands. On s'attache au personnage tout en ayant envie qu'il se fasse gauler.
Ça se passe au 12ème siècle, en grande majorité en Angleterre. On suit la vie de divers personnages allant de l'artisan (maçon) à l’évêque et des péripétie d'un prieuré, de son prieur et du maçon-bâtisseur pour construire une cathédrale tout en faisant face aux manoeuvre du comte local et de l'évêque ambitieux.
C'est un énorme best-seller (15 millions d'exemplaires).
Je cite Wikipedia :
Citation :
Plusieurs caractéristiques expliquent l'efficacité des romans historiques de Ken Follett :
La qualité de la documentation historique réunie pour chaque roman. L'auteur remercie d'ailleurs les documentalistes qui ont collationné ces documents.
Le style d'écriture « journalistique » de Ken Follett privilégie à la fois les descriptions détaillées des lieux et des situations, les rappels (tel personnage était celui qui...) et l'élaboration de la psychologie des personnages, révélée tant par leurs actions que par leurs monologues intérieurs et l'amplitude de leurs sentiments.
Si cette écriture facilite la mémorisation des personnages et de leur caractère, l'auteur compense la prévisibilité potentielle de leurs réactions par les nombreux retournements qui jalonnent le récit.
Cette écriture trouve son sommet dans le plus lu des romans de Follett, Les Piliers de la terre, saga romanesque sur fond de construction de cathédrales2 au xiie siècle.
L'articulation du roman fait se succéder des situations concernant les divers personnages de l'intrigue. Ces personnages, séparés et sans rapport apparaissent dans les premiers chapitres, se rapprochent au fil des pages pour se rencontrer lors du dénouement final.
Pour amplifier et dynamiser cette convergence, l'auteur modifie son découpage au fil du roman. Les premières scènes accordent un chapitre complet à chaque personnage, les dernières basculent de plus en plus fréquemment de personnage à personnage, exprimant l'accroissement de la tension de l'action.
La technique narrative mise au point par Ken Follett dans ses romans est donc parfaitement contemporaine. Elle se rattache à l'écriture du cinéma et des séries télévisées. Effets narratifs très visuels avec des descriptions détaillées, psychologie des personnages aisément mémorisable, découpage s'accélérant progressivement jusqu'au dénouement final.
Voilà. C'est typique d'un best-seller : bonne histoire agréable à lire, des personnages attachants (même les méchants) et des traverses et retournements de situation qui accrochent jusqu'à la fin de l'histoire.
Que ce soit une grand oeuvre, par contre, est plus discutable. Mais c'est très agréable à la lire et apparemment franchement crédible d'un point de vue de l'arrière plan historique.
Au passage, j'ai un bon souvenir de "l'Arme à l'oeil" lu quand j'étais ado, je crois. Une des originalité du bouquin (roman d'espionnage) est que le "héros" est un espion allemand sur le sol britannique ayant découvert la supercherie du faux débarquement à Calais et qui tente d'échapper à ses poursuivants pour transmettre ses informations aux allemands. On s'attache au personnage tout en ayant envie qu'il se fasse gauler.
Fink Ployd
3261
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 11 ans
5153 Posté le 02/08/2016 à 18:59:21
Citation de Will :
Je viens de terminer "Les piliers de la terre" de Ken Follet
... des personnages attachants (même les méchants)
un gros pavé qui se lit tout seul
des personnages c'est l'enflure d'evêque qui est excellent !!
Long Live Rock'n Roll (Rainbow)
Will Zégal
75071
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5154 Posté le 02/08/2016 à 19:05:16
Oui. Je trouve d'ailleurs un peu dommage qu'il ne soit pas plus fouillé. C'est ce genre de choses qui cantonne le livre au rang de best-seller-bien-plaisant-à-lire par rapport à, par exemple, La guerre et la paix de Tolstoï. Que je vous recommande très très chaleureusement, au passage.
Anonyme
24289
5155 Posté le 03/08/2016 à 07:38:29
Si tu n'as pas vu, canal avait adapté ce bouquin en une mini série de trois quatre épisodes, à l'époque je me rappelle avoir bien aimé.
Will Zégal
75071
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5156 Posté le 03/08/2016 à 07:49:18
Noté. Merci. Mais bon, je regarde plus trop télé et séries, même sur ordi.
Fink Ployd
3261
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 11 ans
5157 Posté le 03/08/2016 à 08:14:14
par contre je n'ai pas lu la suite, "un monde sans fin", c'est aussi bon ?
Long Live Rock'n Roll (Rainbow)
Anonyme
17065
5158 Posté le 05/08/2016 à 20:16:49
1941 à quelques kilomètres de Lyon.
Agée de 21 ans et déjà maman d'une fille d'un an, l'auteure attends son second enfant et c'est un garçon
tant attendu.
Quelques jours après sa naissance l'auteure aperçoit d'étranges plis
sur le dos de l'enfant. Après examens il s'agirait d'un lymphangiome.
On sent le vécu dans ce texte plein de doutes mais aussi de courage, de force, celui d'une mère tenace
dont l'intuition déjoue le déterminisme morbide du monde médical. Plutôt bien écrit avec un rendu
impressionnant du monde intérieur de cette femme face à l'épreuve, une attitude qui peut donner une certaine inspiration et une confiance dans à la Vie. Pas transcendant en terme de style, l'auteure sait cependant trouver les mots justes pour rendre toutes sortes de sentiments, de lieux, d'ambiances etc etc...Un livre très touchant, émouvant.
Will Zégal
75071
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5159 Posté le 08/08/2016 à 14:00:02
J'au dû recherche ce qu'était un lymphangiome.
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
5160 Posté le 08/08/2016 à 15:49:32
Fred Vargas: Temps Glaciaire.
La période vasouillarde d'Un Lieu Incertain est heureusement terminée.
Voici revenu un opus de l'excellente veine de Pars Vite Et Reviens Tard, ou de l'Homme Aux Cercles Bleus.
Cet Adamsberg est tellement vivant, présent, a tellement l'étoffe floue d'un homme vrai qu'il mériterait d'exister!
C'est un polar, on y entre pour se détendre, et voilà que résonnent discrètement tant de choses de la vie vue de près, qu'on n'est jamais très loin de la poésie, de l'essai drôlatique.
Vraiment j'adore la façon dont cette femme écrit!
Alexis Zorba, de Nikos Kazantzakis.
Bien mieux que le film éponyme de 1969("Zorba le Grec"), qui évacue tout le questionnement existenciel et métaphysique du narrateur.
Bon, il en fait un peu beaucoup dans le genre picaresque, cammèmeu.
Et le fil est un peu hasardeux...
Ca manque un peu de structure par rapport à l'ambition du propos, surtout pour une oeuvre de la maturité de l'auteur.
Mais j'ai bien aimé tout de même.
Vernon Subutex, de Virginie Despentes.
La première partie est excellente, car très descriptive, et se retenant absolument de toute thèse, allant jusqu'à présenter avec brio un même évènement du point de vue subjectif et "filtrant" de plusieurs protagonistes, chaque fois à la première personne, ou à la troisième, mais vu de très très près...
La seconde partie, très différente, prend clairement parti, et c'est très dommage, car j'ai trouvé que ça retire toute force objective au récit des évènements. On tombe dans une fresque à thèse de la vie parisienne "marginale", c'est assez banal...
Un bilan contrasté, pour moi...
La période vasouillarde d'Un Lieu Incertain est heureusement terminée.
Voici revenu un opus de l'excellente veine de Pars Vite Et Reviens Tard, ou de l'Homme Aux Cercles Bleus.
Cet Adamsberg est tellement vivant, présent, a tellement l'étoffe floue d'un homme vrai qu'il mériterait d'exister!
C'est un polar, on y entre pour se détendre, et voilà que résonnent discrètement tant de choses de la vie vue de près, qu'on n'est jamais très loin de la poésie, de l'essai drôlatique.
Vraiment j'adore la façon dont cette femme écrit!
Alexis Zorba, de Nikos Kazantzakis.
Bien mieux que le film éponyme de 1969("Zorba le Grec"), qui évacue tout le questionnement existenciel et métaphysique du narrateur.
Bon, il en fait un peu beaucoup dans le genre picaresque, cammèmeu.
Et le fil est un peu hasardeux...
Ca manque un peu de structure par rapport à l'ambition du propos, surtout pour une oeuvre de la maturité de l'auteur.
Mais j'ai bien aimé tout de même.
Vernon Subutex, de Virginie Despentes.
La première partie est excellente, car très descriptive, et se retenant absolument de toute thèse, allant jusqu'à présenter avec brio un même évènement du point de vue subjectif et "filtrant" de plusieurs protagonistes, chaque fois à la première personne, ou à la troisième, mais vu de très très près...
La seconde partie, très différente, prend clairement parti, et c'est très dommage, car j'ai trouvé que ça retire toute force objective au récit des évènements. On tombe dans une fresque à thèse de la vie parisienne "marginale", c'est assez banal...
Un bilan contrasté, pour moi...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
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