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Sujet Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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Youtou parlait récemment de gens qui veulent s'acheter une conscience... :-D
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Non c'était moi.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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1896849.jpg

Après avoir été au service du "Président américain le plus bête de l'histoire du pays", Gaspard Boisvert est de retour en France. Que fait-il désormais? Mais au fait, qui est-il? On crois savoir qu'il serait un descendant de Adolf Hitler.


Divisé en petits chapitres d'une à deux pages, l'ouvrage raconte l'histoire de Gaspard Boisvert, le tout entre des digressions historiques, sociales ou politiques, plus ou moins sérieuses et plus ou moins en lien avec le personnage. Pour ce qui me concerne, c'est un humour qui se trouve quelque part entre Desproges et Woody Allen avec toutefois une touche propre à Ourednik dont j'avais déjà lu et aimé Classée sans suite et Europeana.
Bien bien marrant.

Quelques extraits:

Citation :

Selon les psychologues, l'idée de la fin du monde permet d'accepter sa propre disparition. D'ailleurs, sans aller jusqu'à la fin du monde, la mort des autres est déjà apaisante, disent-ils: pouvoir dire sur son lit de mort De toute façon ils vont tous y passer ces connards rendrait l'âme plus sereine.
À condition de ne pas croire en l'au-delà. Imaginez ! Imaginez ! Les retrouver tous !


Citation :
Slogan pour une boisson alcoolisée :
Un verre, ça va, deux verres, ça va mieux.
(Projet refusé)


Citation :
Ils oubliaient la fureur de Dieu [...] toujours enclin à expérimenter de nouvelles pratiques.


Citation :
On reconnaissait alors une démocratie au fait que les gens qui y vivaient estimaient pouvoir peser sur l'évolution de la société et qu'ils n'étaient que très rarement d'accord entre eux, à la différence des régimes autoritaires où les gens avaient le sentiment de ne pouvoir peser sur quoi que ce soit, et étaient d'accord à peu près sur tout.


Citation :
Mais à l'époque où nous vivions, Gaspard et moi, peu de temps avant la fin du monde , la famille occidentale avait perdu de sa superbe. Les incestes se faisaient rares. Les enfants aussi. Le sperme des hommes finissait le plus souvent dans la bouche des femmes que dans leurs vagins. C'était une des raisons pour laquelle on s'était mis à parler de société post-moderne.


Citation :
Dans le monde d'autrefois, avant l'arrivée du Sauveur, les dieux couchaient avec les femmes et les déesses avec les hommes, engendrant parfois des demi-dieux qui à leurs tours engendraient des quart-de-dieux.


Citation :
La bêtise était tout compte fait plus fascinante que l'intelligence, bornée par définition.


Citation :
Dans le monde devenu global, les blagues impliquant la race, l'ethnie, la nationalité, la condition sociale, l'aspect physique ou l'orientation sexuelle ont été considérées comme désobligeantes et blessantes. Pour promouvoir une société harmonieuse, les interdits se sont multipliés.


Citation :
Dès lors, il s'agissait de convaincre quelques spécimens de la généalogie d'Adolf encore en vie de bien vouloir fournir leur ADN. L'arbre généalogique de la famille était particulièrement fourni: depuis un certain Johannes, mort en 1703, huit générations, 140 descendants et 21 litres de sperme avaient été nécessaires pour accoucher enfin du petit Adolf.


Citation :
Abolissez la mort, ô mortels crétins
Vous aurez un monde composé,
D'un tas de crétins immortels.


À propos de quatre descendants mâles d'Adolf Hitler, habitant aux USA:

Citation :
Ils ont tous déclaré à la télévision américaine s'être mis d'accord pour ne pas avoir d'enfants,
afin de mettre fin à cette descendance répugnante. Ce n'était pas très américain, soit, [...] mais quand même, c'était chouette de leur part.

[ Dernière édition du message le 12/06/2017 à 18:07:01 ]

5605
Terminé le Grand Meaulnes ... et beaucoup aimé, la campagne, les aventures de gosses, l'école, les saisons, la vie qui s'écoule ... gros coup de coeur, un classique certes mais qui m'a plu.
Autre bouquin qui m'a marqué récemment (et dont on a beaucoup entendu reparler récemment), Le monde d'hier de Stefan Zweig. Grosse claque émotionnelle. Écrivain humaniste, cultivé, et témoin de la débandade européenne générale, de l'échec de la paix face aux totalitarismes. Un homme touchant, un récit poignant.
5606
Citation :
un classique certes mais qui m'a plu

Tiens, on dirait que tu souffres du même traumatisme que moi, amoureux de littérature à qui l'école a réussi à mettre dans la tête que "classique = chiant". :-D

Faut du temps pour s'en défaire. Je n'ai pas encore complètement réussi. :bravo:
5607
Question que je me suis toujours posé, faut-il ou non faire lire les classiques au lycée ou au collège ou comment donner le goût de la lecture aux nouvelles générations ?

5608
La réponse me semble clairement bornée au feu d'artifice qu'a bien voulu composer KB pour nous juste au-dessus!:bave::bravo:
La componction des classiques, ça donne Macron et toute cette merde.
La vérité a un pouvoir magique par elle-même. Les types portés par la vérité des choses trouvent la vérité des formes.
Voilà tout simplement au contact de quoi il faut mettre les jeunes, si l'on croit encore que la "culture" a la moindre valeur humaine.

Fiston vient de terminer sa seconde.
Plutôt littéraire dans l'âme, sensible au trait d'esprit et à la vérité des formes écrites, il a achevé cette année de polir un dégoût de la lecture minutieusement fabriqué depuis la 5e par 3 ou 4 connards-flemmards qui ont toujours préféré faire mollement confiance "aux classiques" quitte à faire mourir d'ennui leurs élèves (d'ailleurs ça m'étonnerait qu'ils aient jamais de leur vie considéré que "les élèves" pussent avoir été "leurs élèves").
Ajoutez à cela l'influence des quelques abrutis qui rédigent les programmes avec l'obstination habituelle des peine-à-jouir.
Remuez trèèès doucement (surtout que la mayonnaise rate!).
Mourez.

Voilà, cette année le clou du spectacle, je vous le donne Emile, c'était Britannicus.icon_facepalm.gificon_facepalm.gificon_facepalm.gif

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

5609
Ça donne envie Ourednik ..merci kumo :bravo:

Le grand Meaulnes : ah, cette mélancolie douce
5610
Citation de Will :
Citation :
un classique certes mais qui m'a plu

Tiens, on dirait que tu souffres du même traumatisme que moi, amoureux de littérature à qui l'école a réussi à mettre dans la tête que "classique = chiant". :-D

Faut du temps pour s'en défaire. Je n'ai pas encore complètement réussi. :bravo:


Citation de TexCoco :
Question que je me suis toujours posé, faut-il ou non faire lire les classiques au lycée ou au collège ou comment donner le goût de la lecture aux nouvelles générations ?


Je pense que c'est au cas par cas. J'ai relu récemment un Colette, ça m'a semblé encore plus ennuyeux qu'en collège. Même le style, réputé léché, m'a laissé complètement indifférent. Pareil avec Le Roman de la momie, de Théophile Gauthier (certes moins réputé).

À l'inverse, en livre ancien qui se lit comme un truc moderne bien accrocheur, je pense tout de suite à Le Moine, de Mattew G Lewis. En 1890 il y a aussi Les Mystères de Paris, de Eugène Sue, mais c'est gros (1000 pages).

Cas particulier : je m'étais profondément ennuyé en lisant l'Éducation Sentimentale, mais en cours le prof nous avait montré que c'était bourré de sous-entendus politiques et sociaux, complètement liés à l'actualité quotidienne du moment. Ça devait être évident aux lecteurs de l'époque, mais maintenant, sans être un véritable spécialiste de la période, on loupe tout ça.


Je pense que le vrai problème est de considérer "la littérature classique", comme un tout, monobloc, homogène, et sacré. À mon avis il y a des trucs réputés qui sont réellement chiants ; et d'autres qui n'ont de chances de plaire qu'à un public assez restreint. Faudrait éviter ces deux catégories.

Par ailleurs, donner le goût de la lecture, et faire connaître les classiques de notre culture française, sont deux objectifs différents, pas forcément très compatibles.

[ Dernière édition du message le 13/06/2017 à 10:12:48 ]