Le jazz est-il mort avec le bop ?
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_d j a n g o
Le jazz est-il mort avec Coltrane et Parker ?
Résultats du questionnaire écolo :
DiZ69
Anonyme
Frôler l'abîme : le jazz est-il mort ?
Le jazz est-il mort ? La question n’est pas neuve.Déjà, dans les années trente, de sinistres augures prédisaient que l’engouement indu pour cette musique de sauvage s’épuiserait aussi soudainement qu’il avait réussi à gangrener les milieux à la mode.
Régulièrement, on la remet sur le tapis et on se rassure avec de bonnes ou mauvaises raisons, généralement à chaque fois que d’incongrus trublions viennent secouer le consensus fragile établi par la génération précédente : New-Orleans contre Swing, Swing contre Be-Bop, Be-Bop contre Cool, Cool contre Free…Il semblerait que la bête ait eu la peau plus dure qu’il n’y paraissait…
Cependant, le jazz n’est plus depuis longtemps « la voix de l’Amérique »: les radios et les télévisions ne diffusent plus de programmes réguliers aux grandes heures d’écoute, les célèbres Ballrooms de Harlem sont devenus des salles de cinéma ou des immeubles de rapport.
À New-York, les cabarets de la 52e rue ont fermé leurs portes les uns après les autres.
À Paris, une poignée d’irréductibles s’obstinent à maintenir sous perfusion quelques salles avec une foi qui confine à l’ascèse. Les soirées mythiques du Blue note et du Chat Qui Pêche ne sont plus qu’un souvenir.Les jam-sessions ont disparu : les jeunes musiciens n’ont souvent plus d’autres champs de bataille que les salles des écoles de musique, les rares et chiches cachetons des salles polyvalentes ou des restaurants qui veulent rejouer un Saint-Germain-des-Prés ou un Storyville touristique.
Restent les enregistrements.
Un secteur plutôt en bonne santé : si la communauté du jazz est un microcosme insignifiant en regard de la masse des consommateurs, elle compense l’infériorité numérique par son insatiable boulimie de musique, voire une véritable collectionnite.
Les ventes des CDs de jazz atteignent rarement des sommets mémorables ; un tirage de quelques milliers de galettes passe pour très honorable (une goutte d’eau dans la marée des hit-parades !).
Seuls quelques artistes ont su attirer l’attention des majors, qu’on intronise à grand renfort de Awards.
C’est encore un autre visage du jazz. Celui des Norah Jones et Harry Connick Junior. Musique bien-pensante, à l’usage des derniers yuppies, vendue avec le costume Versace, la montre Rolleix, le portable Apple ; une luxueuse bande-son pour série télévisée haut de gamme, dans la quelle on serait bien en peine de dénicher une once de l’insolence des Ornette Coleman, Charlie Mingus ou Lennie Tristano.Les nouvelles générations noires américaines ne se fédèrent plus autour du jazz actuel : il faut admettre que les jeunes solistes d’aujourd’hui sont plus souvent issus des grandes écoles que du caniveau des ghettos.
De musique populaire, voire légère, le jazz a versé dans l’Underground le plus élitiste. Son auditoire a maigri en conséquence et rien n’augure que la situation ne s’inverse, au moins dans un futur proche.
Les nouvelles générations noires américaines ne se fédèrent plus autour du jazz actuel : il faut admettre que les jeunes solistes d’aujourd’hui sont plus souvent issus des grandes écoles que du caniveau des ghettos.
De musique populaire, voire légère, le jazz a versé dans l’Underground le plus élitiste. Son auditoire a maigri en conséquence et rien n’augure que la situation ne s’inverse, au moins dans un futur proche.
Anonyme
Et puis si vous trouvez que le bop n'est pas du jazz, vous êtes quand même vachement fermés alors que d'après ce qu'on m'a dit les jazzeux sont plutôt des gens ouverts (je crois que c'est un des principes du jazz, ignorer les préjugés...)
Le jazz est quand même à l'origine ou est le cousin d'une très grande partie des rythmes et thèmes actuelles (hip hop, rap, raggae, zouk, funk). Et quand on sait que le chanteur qui cartonne aujourd'hui n'est autre que Jay Z (qui vient de Jazzy), et que les seuls vents de CD et DVD qui aient augmentés (je crois de 20%) en 2009 sont les CDs Jazz et Blues, je me pose quand même des questions sur l'intérêt de cette discussion...
Anonyme
Anonyme
Djardin
Pour moi, le jazz est mort dans le sens qu'il n'innove plus. Qu'il s'entête avec des classiques, à rejouer encore et encore les mêmes morceaux, ou à composer en suivant des codes précis (donc pondre des compos déjà vu).
De plus, les quelques musiciens amateurs que je connais qui font du jazz ont des points commun : techniquement, ce sont des monstres, harmoniquement aussi, capable d'improviser très bien. Mais très théoricien. Et surtout, le gros gros problème, c'est qu'ils accordent une grande importance au rythme et à la mélodie, et abandonne complètement la notion de "son". Ca se voit très bien en manouche : ça tricote ça tricote à la guitare, mais une petite disto, un flanger, un son un peu étrange, bizarre, beau, rien, néant.
Donc, pour conclure de la dose de préjgés que j'ai sur le jazz, c'est aucune créativité, à cause :
-d'un désintérêt pour la recherche DU son,
-d'une absence de composition pour réarranger les "classiques"
-d'une grande théorie sur l'harmonie, qui permet de faire des solos merveilleux, mais trop peu originaux pour le non-habitué.
PS : ça n'engage que moi, et j'avoue vraiment bloquer sur le jazz, donc n'en écouter que très très peu.
Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.
Anonyme
Et bah... cette haute interrogation métaphysique et jazzistique ne déchaîne pas les passions...
Dominique Le Bars
juste dire que je me méfie de ce genre de question un peu manichéenes,, ou radicales , comme on veut.
- Le jazz est il mort ?
-Le meilleur guitariste c' est ..
-Il n' y a plus de poésie après Rimbaud , etc
Ce sont plutôt - a mon sens - des polémiques sans fin qu' une vrai question ...
Enfin hein, moi le jazz j' y connais pas grand chose..
[ Dernière édition du message le 13/02/2010 à 10:50:00 ]
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