Le jazz est-il mort avec le bop ?
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_d j a n g o

Le jazz est-il mort avec Coltrane et Parker ?
Résultats du questionnaire écolo :

Anonyme

Minomake et Sonar, n'êtes-vous pas encore plus dogmatiques que les institutions que vous estimez inaptes à transmettre le jazz (et qui doivent pourtant le faire essentiellement oralement, de jazzmen expérimentés vers jazzmen moins expérimentés) ?
Non ce qui m'insupporte est l'application du terme à toute musique. Parlons de musiques improvisées, d'inspiration jazzistique, aucun prob. Mais le jazz, je dis bien le terme à toutes les sauces, y en a marre. disons que ... ça fait VENDRE c'est tout. Alors que si un éditeur marque "musique contemporaine" il y a 95% des acheteurs potentiels qui se barrent.
Maintenant tu as un joueur de trompette, entouré de boites à rythmes, qui joue 100% avec des Vsti sur un chabada donné par BFD2 qui se dit musicien de jazz. Mes c...
Enfin, le ressenti > la technicité. Le jazz s'est trop intellectualisé...
J'ai écouté même des disques inécoutables genre SongX. J"avais 20 ans, j'avais rien compris y a rien la dedans, RIEN. Pas de la musique, c'est même pas un disque. (et lol le 2e batteur mdr quel désastre hein ? 0/20) C'est pas du jazz ce machin.
[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 16:31:24 ]

Anonyme


Anonyme

un des plus beaux disques de jazz que j' ai entendu...

Minomake

On peut ne pas comprendre le free jazz, mais quand même faut respecter un peu.
Pour moi le free jazz fait réellement parti du mouvement jazz. C'est un stade ou les musiciens ont tellement appris et maitrisé la "tradition" qu'ils décident de la "massacrer", dans le bon sens du terme.
Je pense que ça se rapproche un peu de ce qui s'est passé, ou plutot se passe, en musique "classique" (contemporaine rendu la!) et en peinture : le langage a tellement été exploré sous toutes les coutures qu'il ne reste plus qu'à le déconstruire. Par contre la question d'après est : comment reconstruire a partir des pierres qui reste ?
C'est la que pour moi il y a un "problème" dans le jazz : j'ai l'impression qu'on reconstruit quelque chose en ayant jeter les pierres, et en construisant à coté des fondations. Du coup quel rapport avec l'ancienne bâtisse?
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Anonyme

Du coup quel rapport avec l'ancienne bâtisse?
je vois pas trop le problème... le jazz, historiquement est protéiforme... entre les origines avec le spiritual, le ragtime, la période Nouvelle-Orléans, le jazz de Grappelli et Django dans les années 30, le swing, le fameux bop, le hard bop, le free jazz... et toutes les individualités qui sont exprimées dans le jazz en apportant leur touche... Alors, après, y en a qui disent que tel truc n'est pas du jazz mais alors ça me dépasse... et là, c'est à mon avis un débat sans fin...
[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 17:28:47 ]

Minomake

Justement la question fondamental est la.
Par exemple (dans le genre drôle !) peut ont vraiment considérer un Tarzan comme un être humain, vue que il ne s'est jamais construit dans aucune société, qu'il a aucune notion de l'histoire du passé de ses semblables, qu'il ne connait pas le langage humain...
Pour innover il faut avant tout connaitre l'existant, le passé, avoir étudié. Certains jazzmen contemporains me laissent sceptique : ont il vraiment étudié e jazz, le "ressentent" t'il.
Des fois je sens simplement que le musicien a plus travailler sa technique, ses gammes, voir le real book sanss'etre jamais s'être véritablement plongé dans cette musique, sans avoir vraiment pris le temps d'écouter... alors je dis pas ça peut être un très bon musicien, mais peut être pas un jazzman !
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[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 17:30:12 ]

Anonyme

tu fais allusion, je pense, à "l'âme du jazz".... mais bon si à l'origine elle prend sa source dans l'histoire du peuple africain "déplacé" en Amérique... aujourd'hui en 2010, elle peut s'être modifiée...
[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 17:35:42 ]

Minomake

aujourd'hui en 2010, elle peut s'être modifiée...hummm j'y crois pas vraiment en fait. EN tout cas, je crois qu'elle peut avoir évoluée, mais ça reste la même ! Parce que on change pas d'âme... c'ets la le trouble, cette âme a peut être presque disparue et le jazz en lui même disparait avec.
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Anonyme

, mais ça reste la même ! Parce que on change pas d'âme
mouais... Déjà, quand un type comme Django Reinhardt, d'origine tzigane invente son jazz, on n'est plus en Amérique et la problématique esclavagiste...
[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 18:14:09 ]

Minomake

Semblerait même qu'il avait arrêté de jouer à cause du Bebop. Il ne sentait plus le truc, il s'était déconnecté du jazz. Pour redevenir un manouche ?
on n'est plus en Amérique et la problématique esclavagiste...
pourtant on en est pas si loin... c'est pas juste une question d'esclave de couleur de peau ou de continent, juste une question d'influences, d'étude, de rencontre... Un Django c'est un gars de club, de la rue, un musicien de baloche, un gars qui a appris sur le tat. Ça a beaucoup à voir avec le jazz. Et encore une fois il a appris au contact des jazzmen ou au moins en les écoutant (mais c'est un génie) !
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[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 18:20:09 ]

Tougoudoum

Mon cher Minomake!
En effet, j'avais du temps à perdre, sinon je n'aurais pas pris la peine de montrer les faiblesses de ton argumentaire...
Tu croyais sérieusement pouvoir asséner comme ça: "Apprendre le jazz en conservatoire, c'est ne rien apprendre" et autres Grandes Vérités du même acabit et que personne n'allait broncher?? Si tu souhaites que le premier con venu avec du temps à perdre ne te descende pas en flamme, je te suggère d'être un peu plus nuancé.
Je me doutais bien que ma bravade ne resterait pas sans réponse, mais ta réaction me surprend malgré tout. Cela fait partie du jeu des forums de se faire rentrer dans le chou quand on se la pète un peu trop, non?
Mais j'ai appris ma leçon: je ne perdrai donc pas davantage de temps en essayant vainement de discuter avec toi. Dommage, ton point de vue est loin d'être inintéressant; mais le dogmatique, le péremptoire, moi j'aime pas.
-- Ah mais c'est vrai, j'oubliais: tu n'es PAS dogmatique! Qu'est-ce que je suis con, alors!
Pour en revenir à la question, j'opposerais une conception du devenir à une conception de l'être: ce n'est pas nécessairement parce qu'on s'éloigne de l'origine que l'on perd l'essence, bien au contraire. Tant que la "respiration", le souffle sont là... Essence et origine sont deux choses différentes; l'essence n'est pas quelque chose de fixé une fois pour toutes, mais au contraire, se construit, se développe, s'enrichit, etc. J'aime assez les citations proposées par ludwigh, à cet égard.
Je le dis franchement, je suis parfaitement incapable de dire ce qu'est le jazz; par contre, je peux le ressentir -- à ma façon, bien entendu. Alors dire que le jazz est mort... Non et non.
D'autres peuvent considérer que la respiration, le fil rouge, ont été perdus (depuis Armstrong, Coltrane ou qui vous voudrez); moi, je ne le ressens pas du tout comme ça. Question de sensibilité sans doute (et aussi d'histoire, de culture, etc.) Mais j'ai un peu de mal à comprendre.
Je serais d'accord pour dire que trop d'intellect tue le jazz et qu'il conviendrait peut-être, dans certains cas, de changer de terme; mais Dieu merci, ce qui rentre aujourd'hui sous l'étiquette jazz n'est pas que pure intellectualité!
Non??

Anonyme

eh, Minomake... t'es pas un pote de Cabrel, "C'était mieux avant. la cabane au fond du jardin, tout ça."

[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 18:33:08 ]

Minomake

Citation :je n'aurais pas pris la peine de montrer les faiblesses de ton argumentaire...sauf que tu n'as absolument rien montré d'autre que la faiblesse de ton raisonnement. tu 'as ressorti absolument aucune contradiction, au contraire tu appuis avec mes citations mon propre argumentaire. Mais je suis pas sûr que t'es cerné pourquoi ... Je te trouve un peu de mauvaise foi en fait, t penses quelque chose alors que tu ne fait que l,interpréter à ta manière qui n,a que peu à voir avec ce qui a été dit. Mais c'est courant sur les forums, et c'est pour ça que j'ai pas aimé, parce que ça pollue le débat par quasi vanité, ou autre prétention.Citation :mais le dogmatique, le péremptoire, moi j'aime pas.
ce que tu n'aime pas c'est surtout de débattre parce que le dogmatique et le péremptoire, ormis dans ton imagination j'en ai pas vue dans ce sujet.... c'est pas en qualifiant les gens ou leur propos que tu vas pousser le débat quelque part, la tu ne fais que le bloquer. Tu veux ranger mes arguments dans des cases (dogmatique) , ce qui est un manque de respect, et encore plus d'attention. Surtout que je vois vraiment pas en quoi tu te permet de faire ça. Peut être par incompréhension, ou malentendu parce que franchement c'est très loin de mon propos et quand je te lis j'ai vraiment l'impression que tu n'as pas faire l'effort de me comprendre, t'es comme resté dans l'idée que tu voulais avoir .... je sais pas bizarre. Mais en tout cas j'ai pas non plus envie de débattre avec toi, je vois pas l'intérêt puisque tu cher à construire des boites plus qu'a les ouvrir.
l'essence n'est pas quelque chose de fixé une fois pour toutes, mais au contraire, se construit, se développe, s'enrichit, etc.
je suis parfaitement d'accord avec ça.
Mais encore une fois ce n,est parce que quelque chose évolue qu'il ne reste pas la même chose.
J'ai vue pas mal de concerts de jazz ces dernière années, je reste toujours connecté à l'actualité du disque, mais je dois dire que j,ai l'impression d'écouter des trucs soit trop "travaillés", de la musique d'universitaires, souvent assez chiante, soit du "conservateur", du "comme avant". Après ça n'empêche pas qu'il y a des trucs bons, des trucs intéressant... Mais globalement on se demande on le jazz en est.
Je pense pas qu'on puisse dire qu'il soit mort parce qu'il n'existe plus, parce que, oui, il existe encore, mais plus parce que il ne sait plus où il va. On ne voit plus vraiment de vision de future, ou peu. On dirait qu'il se dissous dans ses influences, au lieu que celle-ci se dissolvent dans le jazz.
Bon c'est complètement abstrait et subjectif comme débat.
Je joue souvent avec des "jazzmen"qui ont fait l'université, et j'ai beaucoup remarqué de snobisme, mais surtout je me demande souvent ce qu'ils font la ! Il y a une obsession sur la virtuosité, la complexité, mais il n'y a pas vraiment d'entrain d'amour de la musique, de joie de jouer pour jouer. On est dans la performance, dans le "je me montre"et personnellemt je trouve ça vraiement chiant. On tourne autour du pot mais on rentre pas dedans, on veut manger du miel mais on perd son temps a chercher toutes les manières d'ouvrir la porte du placard où il y a le pot...
Pour les citation de Ludwig, j'ai trouvé la première intéressante, la deuxième est plutôt naïve, si ce n'est niaise.
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Anonyme

Je le dis franchement, je suis parfaitement incapable de dire ce qu'est le jazz; par contre, je peux le ressentir -- à ma façon, bien entendu. Alors dire que le jazz est mort... Non et non.
t'inquiètes pas, il n'est pas mort le jazz...

Minomake

t'es pas un pote de Cabrel, "C'était mieux avant. la cabane au fond du jardin, tout ça."je comprends que tu le comprennes comme ça même si c'est pas du tout le fond de mon propos.
très sincérement, une forme qui n'évolue pas , ne change pas, finit par devenir emmerdante...
je suis par exemple largement d'accord avec ça.
Je pense qu'il y a une subtilité que j'ai pas réussi à passer :
il ne s'agit pas de rester bloquer dans le passé, de copier les anciennes formes , mais de les connaitre et de les maitriser avant de les modifier.
Je pense que beaucoup de gens veulent transformer ce qu'ils ne connaissent pas, et ça ça marche pas, puisque le fil est perdu.
J'ai eu se débat à propos de la capoeira avec un de mes amis mestre il y peu. La capoeira a évoluée au cours du temps mais jusqu'à il y a une trentaine d'années, le savoir était transmis avant à l'élève, qui ensuite transformera le truc consciemment, donc en ayant conscience de ce qu'il ajoute et de ce qu'il enleve, ou meme de ce qu'il transforme. Maintenant on voit des millier de capoeiristes (capoeira dite contemporaine surtout mais pas seulement) qui connaissent plein de mouvements mais ne savent plus jouer. Le fil est comme rompu. Parce que ? Parce qu'il y a des gens, des "mestre" qui ont appris la capoeira dans leur coin, en mélangeant avec d'autres art martiaux, en copiant les mouvements, mais sans être dans la ronde, et donc ce sont mis à enseigner sans avoir des réelles bases, sans etre vraiement dans le truc, mais en le reproduisant comme ils pensent qu'il est et non comme il est, en s'étant entrainé comme des fou, "dans le vide".
Un musicien peut s'entrainer dans son coin, repiquer tous les plans des jazzmen qu'il aime et devenir un putain de virtuose et pourtant, peut-être, ne jamais être (en tout cas à mes yeux) un jazzman.
C'ets un peu ça qui se passe avec le manouche : le monde du jazz manouche s'est formé une espece de "famille fermée" , ne se mélange que très peu avec les autres forme de jazz. La jazz manouche ets donc devenu très codifié, coicé dans des règle qui pense le définir. C'est donc une musique folklorique, du passé. Il manque au jazz manouche un nouveau django, un nouveau génie qui saura en exploser les formes. Mais ... des fois je pense que si Django naissait aujourd'hui il fera peut être pas du jazz !
Quand Django était la, le jazz etait un truc nouveau, ça le fascinait. Mais aujourd'hui le truc nouveau c'est quoi ? La musique électronique ? Peut etre que Django s'enfilerait des cachetons et produirait de la techno ....
Personnellement je ressent ça avec le choro et le samba, que j'étudie dans mon coin (pas le choix !) avec des méthode et en repiquant des disques mais il y a un quelque chose que je n'aurais jamais si je vais pas sur place jouer et apprendre des "anciens" des vrais ! Et ce quelque chose c'est l'âme de cette musique, c'est l'essentiel. Je serais donc prétentieux de vouloir modifier ces musiques en pensant révolutionner quelque chose que dans le fond je ne me suis pas encore approprié, quelque chose que je ne connais pas, ou trop peu.
Et ce quelque chose, dans le jazz d'aujourd'hui, je le retrouve rarement.
Donc je dis pas : "c'était mieux avant" . Mais plutôt : ou est passé le fil, qu'est devenu le "avant" ou se cache t'il dans le "aujourd'hui". Le fil parfois me semble rompu.
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[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 19:34:37 ]

Anonyme

Et ce quelque chose, dans le jazz d'aujourd'hui, je le retrouve rarement.
Donc je dis pas : "c'etait mieux avant" . Mais plutôt : ou est passé le fil, qu'est devenu le "avant" ou se cache t'il dans le "aujourd'hui". Le fil parfois me semble rompu.
ok... Peut-être en effet qu'on sent moins le côté fiévreux qu' a pu connaître le jazz dans ses moments les plus forts... mais bon, je pense que c'est aussi valable pour le blues, par exemple, le rock aussi... Mais, il me semble que généralement, "l'âge d'or" d'un "genre", c'est les origines, les premières années, premières périodes... le jazz ne peut plus être aussi innovant et expérimental après tous les monstres sacrés du jazz qui ont cherché à le repousser dans ses moindres retranchements...
[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 19:40:07 ]

Minomake

ok... Peut-être en effet qu'on sent moins le côté fiévreux qu' a pu connaître le jazz dans ses moments les plus forts... mais bon, je pense que c'est aussi valable pour le blues, par exemple, le rock aussi... Mais, il me semble que généralement, "l'âge d'or" d'un "genre", c'est les origines, les premières années, premières périodes... le jazz ne peut plus être aussi innovant et expérimental après tous les monstres sacrés du jazz qui ont cherché à le repousser dans ses moindres retranchements...
bon aller pour résumer : si il est pas mort, il commence à se faire vieux...
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Dr Pouet

Des fois je sens simplement que le musicien a plus travailler sa technique, ses gammes, voir le real book sans s'etre jamais s'être véritablement plongé dans cette musique, sans avoir vraiment pris le temps d'écouter... alors je dis pas ça peut être un très bon musicien, mais peut être pas un jazzman !
Tu crois qu'il existe beaucoup de gens qui ont bossé à fond le gammes ou le real book, et qui ne sont pas fans de jazz ? Tu vas me dire qu'ils en écoutent beaucoup sans en "écouter vraiment" ?
Si tu aimes le jazz au point d'en écouter énormément, de découvrir sans cesse des disques, d'adorer certains de ces disques, d'en jouer, de travailler pour arriver à jouer des trucs que tu aimes... n'est pas avoir pris le temps "d'écouter vraiment" ?
Et comment peut-on imaginer que les musiciens qui y consacrent leur vie ne se sont pas plongés dedans ?

Minomake

Tu crois qu'il existe beaucoup de gens qui ont bossé à fond le gammes ou le real book, et qui ne sont pas fans de jazz ? Tu vas me dire qu'ils en écoutent beaucoup sans en "écouter vraiment" ?je dirais même plus : c'est la majorité !!!! En tout cas j'en ai rencontré des centaines des comme ça !
jusqu'à aujourd'hui je pense pas avoir rencontrer grand monde avec un culture jazz "décente" pourtant je fréquente plein de monde du festival de jazz ici (Montreal) je connais un paquet de musiciens...
Même ceux qui ont étudié le jazz à l'université ont souvent une culture surprenne-ment superficielle. Alors bon c'est mon impression mais ... le résultat et les disques que j'entends me le confirme !
Faut dire que c'est devenu compliqué vue la quantité de musique qui existe !
Et comment peut-on imaginer que les musiciens qui y consacrent leur vie ne se sont pas plongés dedans ?
je sais pas mais le fait est la ! Puis il y a plonger et plonger. On peut plonger dans un sceau comme on peut plonger dans l'océan. Il y a plein de gens qui passent leur vie a barboter dans un sceau en pensant qu'ils sont au milieu de l'océan....
n'est pas avoir pris le temps "d'écouter vraiment" ?
je pense que outre l'écoute des disque il y a aussi le coté : "rencontrer les maitres", apprendre avec eux, jouer dans les clubs... Ce que tu décris c'est le tout début, l'initiation mais après faut aller fouiller derrière, se mettre à fond dans le truc. Enfin c'est comme ça que je le vois, mais je suis loin d'être un jazzman !
C'est la que le bas blesse et que ça devient difficile, parce que le jazz est devenu un grand tout et un grand n'importe quoi... du coup on se demande même si c'est encore possible de se relier à l'âme du truc.
Quelque part toutes les méthodes, les outil pédagogiques, tout ça je me demande des fois si ça a pas finit par tuer la vrai connaissance. Personnellement je ne pense pas qu'on apprene le jazz dans les école ou dans les livres, il y a un truc plus spirituel à aller chercher, quelque chose dont les premiers, les plus anciens se foutait un peu parce que eux ils était nés dedans, ils étaient nés avec le truc !
Bon j'admet j'ai mes petites croyances légèrement vaudou...
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[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 21:55:48 ]

Dr Pouet

je dirais même plus : c'est la majorité !!!! En tout cas j'en ai rencontré des centaines des comme ça !
Ouais, mais ce serait quoi le critère ?
Ok untel n'a pas l'âme du jazz, tel autre n'est pas un jazzman à tes yeux... mais finalement tu peux distribuer des bons et des mauvais points à qui tu veux. Quel serait le critère ? Comment définir "jazzman" ? "âme du jazz" ?
Si tu trouves qu'il n'y plus aucun jazzman ; c'est normal de trouver que le jazz est mort. Mais ça ressemble beaucoup à une tautologie.
Et puis ça va être de plus en plus dur de rencontrer Monk vivant. Je ne sais plus si Laurent de Wilde l'a rencontré, mais j'adore son bouquin sur lui. Je me demande si tu trouves aussi que de Wilde ne s'est pas plongé dans le jazz ?
[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 22:07:57 ]

Minomake

C'est toujours facile de critiquer ou juger les opinions des autres, maintenant exprime toi ce que tu ressens. Il n'y a rien à justifier, juste à exprimer.
Parce que la musique ça commence la : exprimer. Le rationnel n'a rien à voir la dedans.
Quand un jazzman joue une note, il se demande pas si c'est objectif de jouer cette note dans ce contexte, il la joue parce que c'est cette note qu'il a envie d'exprimer !
Moi j'ai livré mon ressenti, on peut ne pas être d'accord, on peut trouver ça con (....). Mais c'est le mien de ressenti et pour moi il est logique et cohérent. ¨ca me fait plaisir de le partager, parce que j'aime m'exprimer...
De Wilde est cool ! Ceci dit j'ai jamais vraiment été intéresse par sa musique sans aucune raison objective, juste que ça me parle pas. C'est peut être du jazz, j'en sais rien....
tu remarqueras que justement j,ai évité de donner des noms, porter des jugement sur qui que ce soit, tout simplement parce que je veux juste donner une impression, un ordre de grandeur, une réflexion sur ce que je ressens sur ce que j'entends dans le jazz... Je ne veux surtout pas denigrer un artiste passionné, juste réfléchir "en famille" au présent, au passé et au future d'une musique qui nous tiens tous à coeur !
Alors pas besoin d'attaque... Elle n'ont pas de sens, j'ai volontairement ouvert ma guarde !
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[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 22:20:19 ]

Dr Pouet

Pour en revenir à la question, j'opposerais une conception du devenir à une conception de l'être: ce n'est pas nécessairement parce qu'on s'éloigne de l'origine que l'on perd l'essence, bien au contraire.
Pour un mot qui désigne quelque chose de très figé, s'éloigner de cette chose, c'est en perdre l'essence. Si au contraire ça désigne quelque chose d'ouvert... c'est pour ça que j'aime cette citation : "il faut sans cesse élargir le jazz si on ne veut pas risquer d'en sortir".
Je serais d'accord pour dire que trop d'intellect tue le jazz et qu'il conviendrait peut-être, dans certains cas, de changer de terme; mais Dieu merci, ce qui rentre aujourd'hui sous l'étiquette jazz n'est pas que pure intellectualité!
Non??
Pour moi "pure intellectualité" c'est pas loin de désigner le bop !
Et d'ailleurs j'aime mieux le Martial Solal de 70 qui faisait du funk avec Texier, que celui d'aujourd'hui. Bizarrement ça ne l'empêche pas de jouer avec Portal, qui lui joue avec des musiciens de Prince (qui fait parfois du jazz), et qui est loin de ne faire que des trucs "purement intellectuels".
J'ai bien peur (je me réjouis en fait) que la musique échappe à une codification stricte, qu'il soit possible de définir des frontières bien nettes...
Et finalement, est-ce que ceux qui postent le plus dans ce thread ne sont pas ceux qui théorisent le plus, intellectualisent le plus cette musique, lui faisant perdre sa spontanéité et sa tradition orale ?
Il faut donc que je m'arrête rapidement.


Anonyme

Et finalement, est-ce que ceux qui postent le plus dans ce thread ne sont pas ceux qui théorisent le plus, intellectualisent le plus cette musique, lui faisant perdre sa spontanéité et sa tradition orale ?Oui, j' avais parlé de branlette il y a quelques pages... M' etonne que Marsalis n' ait pas encore été sur la sellette.

Dr Pouet

effectivement c'est une question particulièrement subjective, c'est d'ailleurs pour cette raison que toutes ces question n'ont aucuns sens.
C'est toujours facile de critiquer ou juger les opinions des autres, maintenant exprime toi ce que tu ressens. Il n'y a rien à justifier, juste à exprimer.
Parce que la musique ça commence la : exprimer. Le rationnel n'a rien à voir la dedans.
Bon bah finalement on est d'accord sur des points importants !


(et j'ai pas mal répondu dans mon message précédent, que j'ai écris en même temps que toi ! )
[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 22:24:36 ]

Minomake

Pour moi "pure intellectualité" c'est pas loin de désigner le bop !c'est marrant j'ai jamais rien trouvé d,intellectuel dans el bop. C'est presque simpliste comme style musical en fait, il se passe pas grand chose d'autre qu'un empilage de note ! Je trouve ça au contraire plus sauvage que des style antérieurs, plus arrangés, plus formalisé comme les grands orchestres des années 40 par exemple !Pour le "pure intelectuallité" ben je pense plutot à la musique contemporaine. Ce qui fait que bien souvent c'est chiant !!!!
J'ai bien peur (je me réjouis en fait) que la musique échappe à une codification stricte, qu'il soit possible de définir des frontières bien nettes...
pour ça on est d'accord mais c'est pour ça que j'aurais tendance à faire disparaitre le mot jazz, parce que finalement il désigne quoi ? De la musique ? ben le mot existe déjà : musique !
Un terme pour moi est lié à son histoire, quand il a finit d'y être lié alors il entre dans l'histoire. Pour moi c'est ce qui se passe avec le jazz, le terme en soit ne signifie plus rien !
Et finalement, est-ce que ceux qui postent le plus dans ce thread ne sont pas ceux qui théorisent le plus, intellectualisent le plus cette musique, lui faisant perdre sa spontanéité et sa tradition orale ?
je pense que tu mélanges surtout un peu tout la dedans....
A partir du moment ou tu discute t'es dans la tradition orale. SI tu savais comme les maitres de capoeira papottent... tu mélange la conversation avec l'intelectualisation.
C'est bien connu les intellectuels parlent peu, ils lisent et ils écrivent (ce cliché !


Je suis sûr que tu rencontrerais un "vieux maitre" du jazz, le gars papoterais des heures en buvant sur le sujet, des jeunes, des anciens, de la vies des notes, de la mort du jazz... C'est ça qu'on est en train de faire. On s'informe on échange des idées, des références,... c'est pas si intellectuels que ça puisque c'est juste des parole en l'air, du subjectif, du ressenti !
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[ Dernière édition du message le 22/02/2010 à 22:32:24 ]
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