Globe Trotter land
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oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
(Voyage en Albanie, suite)
Dans une vallée verte bordée de roseaux, où passe une ancienne voie de chemin de fer rouillée n’ayant sûrement plus servi de longtemps, un cheval brun glane au soleil les laisses d’un carré de foin déjà tondu.
Au-dessus, dans la pente accolée, d’immenses pins très verts ; quelques feuillus plus verts encore…
Juste derrière, un peu plus haut, la ruine abandonnée d’une construction en béton commencée et jamais terminée.
En fond, et encore au-dessus, un arbre immense et mort, tout gris, donne l’impression vague d’une bouffée de fumée immobile…
Une jeune fille, haut bleu, cheveux attachés haut sur la tête, traverse en plein midi un champ noir défriché par le feu. Sa forme énigmatique semble ne venir de nulle part, et n’aller nulle part.
Un grand-père et une grand-mère, sur une charrette tirée par un âne, cheminent à contre-sens au bord de l’autoroute.
Partout des gens qui marchent au bord des routes, transportant des sacs en plastique.
A la périphérie des villes, d’interminables files d’immeubles à trois ou quatre étages en briques usées, hâtivement ou très anciennement badigeonnées de blanc jusqu’à seulement deux mètres de hauteur. L’espace entre les bâtiments dessine des sortes de passages, qui ne sont pas vraiment des rues… Pas de goudron par terre, aucun revêtement. Une sorte de friche finalement usée jusqu’à poussière, où tout a renoncé à repousser.
Partout, des débris de plastique, des détritus, des immondices.
Et aux balcons, l’antalgique fatal : les paraboles.
Une incroyable résurgence verticale au fort débit, d’où jaillit dès le début une large rivière. Les remous d’eau glacée y sont d’une surnaturelle limpidité d’émeraude. Le fond moussu plonge à quarante-cinq mètres, profondeur inouïe remplie jusqu’au tréfonds par la blancheur de la lumière du jour.
L’eau du fond de la terre jaillit avec vigueur, sculptant des formes en chou-fleur mouvantes à la surface qui se bombe ; un spectacle hypnotique dont on peine à détacher le regard - joyau vivant.
Les gens en foules viennent le visiter, le voir, y plongent avec empressement, en ressortent plus vite encore (l’eau est à six degrés, l’air à trente-cinq).
On appelle l’endroit, comme d’autres semblables dans le pays, « Blue Eye ». Rappel automatique du symbole païen qu’on trouve en pendentif sur presque tout le tour de la Mare Nostrum… Un œil…
Qui nous regarde donc au travers de ces eaux ?
Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec l’eau symbolique des Soufis, élément de passage, substrat de transition, et véhicule de la Grâce. On sait que ce sont les Soufis qui ont islamisé avec douceur la majeure partie des Balkans.
Dans une vallée verte bordée de roseaux, où passe une ancienne voie de chemin de fer rouillée n’ayant sûrement plus servi de longtemps, un cheval brun glane au soleil les laisses d’un carré de foin déjà tondu.
Au-dessus, dans la pente accolée, d’immenses pins très verts ; quelques feuillus plus verts encore…
Juste derrière, un peu plus haut, la ruine abandonnée d’une construction en béton commencée et jamais terminée.
En fond, et encore au-dessus, un arbre immense et mort, tout gris, donne l’impression vague d’une bouffée de fumée immobile…
Une jeune fille, haut bleu, cheveux attachés haut sur la tête, traverse en plein midi un champ noir défriché par le feu. Sa forme énigmatique semble ne venir de nulle part, et n’aller nulle part.
Un grand-père et une grand-mère, sur une charrette tirée par un âne, cheminent à contre-sens au bord de l’autoroute.
Partout des gens qui marchent au bord des routes, transportant des sacs en plastique.
A la périphérie des villes, d’interminables files d’immeubles à trois ou quatre étages en briques usées, hâtivement ou très anciennement badigeonnées de blanc jusqu’à seulement deux mètres de hauteur. L’espace entre les bâtiments dessine des sortes de passages, qui ne sont pas vraiment des rues… Pas de goudron par terre, aucun revêtement. Une sorte de friche finalement usée jusqu’à poussière, où tout a renoncé à repousser.
Partout, des débris de plastique, des détritus, des immondices.
Et aux balcons, l’antalgique fatal : les paraboles.
Une incroyable résurgence verticale au fort débit, d’où jaillit dès le début une large rivière. Les remous d’eau glacée y sont d’une surnaturelle limpidité d’émeraude. Le fond moussu plonge à quarante-cinq mètres, profondeur inouïe remplie jusqu’au tréfonds par la blancheur de la lumière du jour.
L’eau du fond de la terre jaillit avec vigueur, sculptant des formes en chou-fleur mouvantes à la surface qui se bombe ; un spectacle hypnotique dont on peine à détacher le regard - joyau vivant.
Les gens en foules viennent le visiter, le voir, y plongent avec empressement, en ressortent plus vite encore (l’eau est à six degrés, l’air à trente-cinq).
On appelle l’endroit, comme d’autres semblables dans le pays, « Blue Eye ». Rappel automatique du symbole païen qu’on trouve en pendentif sur presque tout le tour de la Mare Nostrum… Un œil…
Qui nous regarde donc au travers de ces eaux ?
Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec l’eau symbolique des Soufis, élément de passage, substrat de transition, et véhicule de la Grâce. On sait que ce sont les Soufis qui ont islamisé avec douceur la majeure partie des Balkans.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
Musée de la marine de Madrid : la plus ancienne carte des Amériques ! Au milieu à gauche, on voit Haïti et Cuba :
Anonyme
17824
L'année de la carte ? La partie nord du continent sud américain et la côte caraïbe centro-américaine hors Yucatan c'est plutôt pas mal, compte tenu des moyens de l'époque.
La Floride, c'est foiré.
En lisant cette carte, on comprend le côté très "farfelu" des découvertes.
Merci Pouet. Va falloir que je retourne à Madrid.
La Floride, c'est foiré.
En lisant cette carte, on comprend le côté très "farfelu" des découvertes.
Merci Pouet. Va falloir que je retourne à Madrid.
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
Anonyme
17824
Anonyme
17824
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
Pas encore allé au Prado, mais je note !
Carmen Cru en train de photographier des roses :
Et presque toutes françaises les roses !
Même des Philippe Noiret...
Carmen Cru en train de photographier des roses :
Et presque toutes françaises les roses !
Même des Philippe Noiret...
Anonyme
9585
Javier Guante Hermoso
47326
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
sqoqo
7050
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Une photo de ton sherwani scintillant s'impose
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