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Sujet Bingo, point macho !

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Sujet de la discussion Bingo, point macho !
Allez, on ne s'en rend pas forcément compte, mais même ceux qui ne se disent ou ne se croient pas sexistes ont des réflexes et des modes de pensée sexistes.

Histoire de rigoler un peu, je vous propose de les répertorier.
(comme d'hab, je ne donne pas les noms, le but n'étant pas de viser les personnes)

Un premier exemple :
Citation :
image.php
celle là d'image m'agace assez bien aussi

Quand on lui demande pourquoi
Citation :
misogynie à part... quand je regarde ces jeunes gens j'entends les dialogues:
-"docteur spok j'ai un problème au scrabble avec l'écriture de l'équation des intégrales quantiques tridimensionnelles et leur espace temps, j'ai un déphasage interneutronique et mots compte triple!"
-t'as vu quand je bouge le truc là ça bouge le truc làbas!!!"

ou encore, t'as déjà vu beaucoup de sondiers qui laissaient bidouiller leur console pendant un mix?


Evidemment, il ne lui vient pas à l'esprit que l'ingé son ou productrice puisse être la nana et que le mec soit un opérateur son / assistant. Ou encore un stagiaire qu'on a laissé se mettre à la console, mais à qui la nana montre que baisser un peu les aigus sur les overhead, tu vois, ça rentre mieux dans le mix. :-D

[ Dernière édition du message le 09/12/2013 à 11:43:16 ]

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1841
Interview sur France Culture de Pénélope Bagieu à propos de sa BD féministe « Culottées » (déjà évoquée dans le sujet sur « les miss qui transgressent » ) :


1842
1843
Si vous voulez d'autres bonnes refs d'auteures de BDs féministes :

le-pub-des-gentlemen-2730856.jpg

le-pub-des-gentlemen-2730857.jpg
1844
Un exemple des.conséquences du mythe de la virilité :

Citation :
Je revois avec une singulière précision une poupée qui, lorsque j’avais dix ans, s’étalait dans une méchante boutique de la rue de Seine. Comment il arriva que cette poupée me plut, je ne sais. J’étais très fier d’être un garçon ; je méprisais les petites filles et j’attendais avec impatience le moment (qui hélas ! est venu) où une barbe piquante me hérisserait le menton. Je jouais aux soldats, et, pour nourrir mon cheval à bascule, je ravageais les plantes que ma pauvre mère cultivait sur sa fenêtre. C’étaient là des jeux mâles, je pense ! Et pourtant j’eus envie d’une poupée. Les Hercules ont de ces faiblesses. Celle que j’aimais était-elle belle au moins ? Non. Je la vois encore. Elle avait une tache de vermillon sur chaque joue, des bras mous et courts, d’horribles mains de bois et de longues jambes écartées. Sa jupe à fleurs était fixée à la taille par deux épingles. Je vois encore les têtes noires de ces deux épingles. C’était une poupée de mauvais ton, sentant le faubourg. Je me rappelle bien que, tout bambin que j’étais et n’ayant pas encore usé beaucoup de culottes, je sentais, à ma manière, mais très vivement, que cette poupée manquait de grâce, de tenue ; qu’elle était grossière, qu’elle était brutale. Mais je l’aimais malgré cela, je l’aimais pour cela. Je n’aimais qu’elle. Je la voulais. Mes soldats et mes tambours ne m’étaient plus de rien. Je ne mettais plus dans la bouche de mon cheval à bascule des branches d’héliotrope et de véronique. Cette poupée était tout pour moi. J’imaginais des ruses de sauvage pour obliger Virginie, ma bonne, à passer avec moi devant la petite boutique de la rue de Seine. J’appuyais mon nez à la vitre, et il fallait que ma bonne me tirât par le bras. « Monsieur Sylvestre, il est tard et votre maman vous grondera. » M. Sylvestre se moquait bien alors des gronderies et des fessées. Mais sa bonne l’enlevait comme une plume, et M. Sylvestre cédait à la force. Depuis, avec l’âge, il s’est gâté et cède à la crainte. Il ne craignait rien alors.
J’étais malheureux. Une honte irréfléchie mais irrésistible m’empêchait d’avouer à ma mère l’objet de mon amour. De là mes souffrances. Pendant quelques jours la poupée, sans cesse présente à mon esprit, dansait devant mes yeux, me regardait fixement, m’ouvrait les bras, prenait dans mon imagination une sorte de vie qui me la rendait mystérieuse et terrible, et d’autant plus chère et plus désirable.

Anatole France - Le crime de Sylvestre Bonnard
1845
C'est romancé, et la pression n'atteint pas tout le monde de la même manière... Par ailleurs chez certains individus le besoin de conformité s'exprime très tôt et d'une manière tellement forte qu'il semble qu'ils ne subissent rien, et sont d'eux-mêmes "super-garçon" ou "super-fille".
Pourtant certains, pour qui cette question (allez savoir pourquoi chez un enfant) est tout de suite secondaire subissent violemment cette injonction de conformité, et en souffrent.
Parmi ceux qui en souffrent, certains développent des symptômes navrants.
Navrants pour eux, et navrants pour le collectif qui les pressure.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

1846
Je viens de finir "Des hommes justes" d'Ivan Jablonka, je recommande fortement à tous ici.
1847
1848
C'est pas un peu limite un homme qui fait un livre féministe ? :oops2:
1849
Hin hin hin je ne m'y attendais pas du tout à celle là tiens bisourage.gif

Pour revenir à l'article de la dernière fois je n'ai pas encore d'avis définitif dessus (je dois encore en discuter avec des potes.ses) mais je pense quand même qu'il n'expose pas tout à fait ce que dit son titre si on le prend cash sans réfléchir, et que la prise de tête a à moitié tapé à coté du vrai propos de fond.
1850
Citation de Infierno :
Hin hin hin je ne m'y attendais pas du tout à celle là tiens bisourage.gif

Je m'en serais voulu de décevoir tes attentes. :bravo: