Bingo, point macho !
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Will Zégal
77803

Will Zégal
Membre depuis 23 ans
Sujet de la discussion Posté le 09/12/2013 à 11:42:04Bingo, point macho !
Allez, on ne s'en rend pas forcément compte, mais même ceux qui ne se disent ou ne se croient pas sexistes ont des réflexes et des modes de pensée sexistes.
Histoire de rigoler un peu, je vous propose de les répertorier.
(comme d'hab, je ne donne pas les noms, le but n'étant pas de viser les personnes)
Un premier exemple :
Quand on lui demande pourquoi
Evidemment, il ne lui vient pas à l'esprit que l'ingé son ou productrice puisse être la nana et que le mec soit un opérateur son / assistant. Ou encore un stagiaire qu'on a laissé se mettre à la console, mais à qui la nana montre que baisser un peu les aigus sur les overhead, tu vois, ça rentre mieux dans le mix.
Histoire de rigoler un peu, je vous propose de les répertorier.
(comme d'hab, je ne donne pas les noms, le but n'étant pas de viser les personnes)
Un premier exemple :
Citation :
celle là d'image m'agace assez bien aussi
Quand on lui demande pourquoi
Citation :
misogynie à part... quand je regarde ces jeunes gens j'entends les dialogues:
-"docteur spok j'ai un problème au scrabble avec l'écriture de l'équation des intégrales quantiques tridimensionnelles et leur espace temps, j'ai un déphasage interneutronique et mots compte triple!"
-t'as vu quand je bouge le truc là ça bouge le truc làbas!!!"
ou encore, t'as déjà vu beaucoup de sondiers qui laissaient bidouiller leur console pendant un mix?
Evidemment, il ne lui vient pas à l'esprit que l'ingé son ou productrice puisse être la nana et que le mec soit un opérateur son / assistant. Ou encore un stagiaire qu'on a laissé se mettre à la console, mais à qui la nana montre que baisser un peu les aigus sur les overhead, tu vois, ça rentre mieux dans le mix.

[ Dernière édition du message le 09/12/2013 à 11:43:16 ]

Anonyme
4548

1626 Posté le 20/08/2019 à 02:50:50
Y'en a un qui a fait la girouette, quand j'ai commencé à écrire j'avais +3, là c'est +2 

0

Anonyme
2685

1627 Posté le 20/08/2019 à 06:25:38
Y a quand même beaucoup de mansplaining sur ce thread. 

0

KoalaMan
19513

Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 21 ans
1628 Posté le 20/08/2019 à 06:58:18
Je comprends la position de l'auteur, et je suis mal placé pour m'y opposer.
Néanmoins, se présenter comme féministe quand on est homme est une façon de résumer un chemin de penser : " je suis un homme, d'accord, mais je reconnais qu'il y a un problème majeur, et tu trouveras en moi un allié".
Sauf que dire ça, ça fait archi pédant. Même chose avec le terme "allié du féminisme" qui peut donner l'impression qu'on veut parler de soi et expliquer pourquoi, non, je ne peux pas être féministe, écoutez tous comme j'ai raison.
Dire "je suis féministe" regroupe tout cela sans attirer l'attention sur moi.
Néanmoins, se présenter comme féministe quand on est homme est une façon de résumer un chemin de penser : " je suis un homme, d'accord, mais je reconnais qu'il y a un problème majeur, et tu trouveras en moi un allié".
Sauf que dire ça, ça fait archi pédant. Même chose avec le terme "allié du féminisme" qui peut donner l'impression qu'on veut parler de soi et expliquer pourquoi, non, je ne peux pas être féministe, écoutez tous comme j'ai raison.
Dire "je suis féministe" regroupe tout cela sans attirer l'attention sur moi.
5
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.

Dr Pouet
52038

Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
1629 Posté le 20/08/2019 à 09:03:32
Citation :
Que justement vous ne parvenez pas à appliquer face à cet article.
« Si vous êtes d’accord avec mon article, c’est bon. Sinon, ça prouve que ce que dit mon article est vrai ». Astuce rhétorique à deux balles déjà vue mille fois.

Et avec le titre clivant, c’est parfait pour faire du buzz.
7
[ Dernière édition du message le 20/08/2019 à 09:04:19 ]

Anonyme
4548

1630 Posté le 20/08/2019 à 09:07:20
Tu n'as rien lu ou rien compris de mon message 

0

Anonyme
4548

1631 Posté le 20/08/2019 à 09:12:01
Tu pourrais te contenter de ne pas être d'accord et d'expliquer calmement pourquoi comme km, mais non tu craches à la gueule de l'auteure et lui prêtes des intentions dont tu ne sais rien.
Où réside la nécessité de la discréditer ? Qu'est ce que cela apporte à la discussion ?
Où réside la nécessité de la discréditer ? Qu'est ce que cela apporte à la discussion ?
1

Dr Pouet
52038

Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
1632 Posté le 20/08/2019 à 09:14:34
Je trouve que c’est un article de posture. J’ai la flemme de détailler plus, ça n’en vaut pas le coup.
7

Anonyme
4548

1633 Posté le 20/08/2019 à 09:16:50
D'accord.
1

Will Zégal
77803

Will Zégal
Membre depuis 23 ans
1634 Posté le 20/08/2019 à 09:29:45
+1 avec Pouet.
ça, complètement d'accord.
C'est pour ça qu'à mon avis, la juste voie est de dire que ne peuvent se dire féministes que ceux qui luttent effectivement activement pour l'égalité.
Parce qu'il place d'un côté les bonnes victimes et de l'autres les méchants profiteurs du système. Parce que ça dit en substance qu'une personne blanche occidentale ne peut jamais être complètement antiraciste parce qu'elle ne vit pas elle-même le racisme et que le racisme systémique lui profite, ce que je trouve extrêmement insultant.
Je suis désolé, mais en ce qui concerne les femmes, certaines sont des soutiens très actifs du dit système. Allez écouter les propos des nanas de la manif pour tous. Qu'elles en soient victimes (de notre point de vue) ne change rien à la question.
Il y a des milieux où être gay, lesbienne, trans n'est pas vraiment un problème. Cela n'empêche pas de rencontrer occasionnellement le rejet, le mépris ou la haine (et c'est toujours terrible), mais ça n'est plus une (o)pression de chaque instant.
Il y a heureusement des milieux, des cadres où être une femme n'est plus être victime permanente de discriminations. ça ne veut pas dire qu'il n'existe plus de sexisme ambiant et qu'elles n'y soient pas occasionnellement ou assez marginalement confrontées, mais ça n'est plus une coercition de chaque instant. J'y rencontre d'ailleurs pas mal de femmes pas très féministes (c'est à dire pas du tout dans la lutte féministe) parce qu'elles ne sont pas tellement concernées et que pour elle, dans leur vie, le sexisme n'est qu'une trace d'archaïsme voué à disparaître avec les derniers dinosaures qui le pratiquent encore. Ce en quoi je pense qu'elles se trompent lourdement et par ailleurs, je trouve leur attitude manquant de solidarité avec les femmes concernées, mais ce sont souvent des femmes qui sont très militantes sur d'autres sujets et on ne peut pas être partout.
Donc, commencer par cliver entre d'un côté les femmes cisgenre, les transgenre, LGBT etc qui seraient les seuls vrais bon féministes et de l'autres les hommes cisgenre qui ne pourraient ontologiquement pas l'être, c'est à mon avis une grosse erreur :
- ça fabrique de la scission là où il faudrait faire de la fraternité (dans le sens de la sororité chère à certaines féministes)
- ça rajoute une forme d'inégalité : le système fait de moi votre inférieure, mais vous êtes mon inférieur dans la lutte et comme victime
- ça érige la victimisation en justification de la lutte. Ce qui exclut des luttes toute personne qui n'est pas directement victime. Clivage, fragmentation...
- enfin - et c'est le plus grave - ça détruit toute une partie du discours féministe qui dit que les hommes ont autant à gagner que les femmes à une société égalitaire. Si on nie aux hommes le fait qu'ils aient à y gagner et qu'on contraire on déclare qu'ils ont à y perdre, comment espérer en convaincre et motiver toujours plus ? Surtout lorsque, comme l'auteure de cet article, on semble penser que les seuls intérêts personnels guident les motivations de luttes. C'est hyper contradictoire.
Citation :
et que le fait de se désigner féministe quand on est homme cis c'est prendre le risque de faire perdre de son sens au mot et au mouvement, c'est prendre le risque de déposséder les personnes concernées de leur parole et de les priver d'écoute. Encore une fois comprendre qu'on parle des hommes cis dans leur globalité, pas de chacun pris individuellement.
ça, complètement d'accord.
C'est pour ça qu'à mon avis, la juste voie est de dire que ne peuvent se dire féministes que ceux qui luttent effectivement activement pour l'égalité.
Citation :
Will > Je ne vois absolument pas en quoi se questionner sur la pertinence et la place des blancs dans les mouvements antiracistes est gerbant (ça a déjà été fait plus d'une fois), et je ne vois absolument pas en quoi ton texte modifié, si il venait d'une personne non blanche victime de racisme, serait gerbant.
Parce qu'il place d'un côté les bonnes victimes et de l'autres les méchants profiteurs du système. Parce que ça dit en substance qu'une personne blanche occidentale ne peut jamais être complètement antiraciste parce qu'elle ne vit pas elle-même le racisme et que le racisme systémique lui profite, ce que je trouve extrêmement insultant.
Je suis désolé, mais en ce qui concerne les femmes, certaines sont des soutiens très actifs du dit système. Allez écouter les propos des nanas de la manif pour tous. Qu'elles en soient victimes (de notre point de vue) ne change rien à la question.
Il y a des milieux où être gay, lesbienne, trans n'est pas vraiment un problème. Cela n'empêche pas de rencontrer occasionnellement le rejet, le mépris ou la haine (et c'est toujours terrible), mais ça n'est plus une (o)pression de chaque instant.
Il y a heureusement des milieux, des cadres où être une femme n'est plus être victime permanente de discriminations. ça ne veut pas dire qu'il n'existe plus de sexisme ambiant et qu'elles n'y soient pas occasionnellement ou assez marginalement confrontées, mais ça n'est plus une coercition de chaque instant. J'y rencontre d'ailleurs pas mal de femmes pas très féministes (c'est à dire pas du tout dans la lutte féministe) parce qu'elles ne sont pas tellement concernées et que pour elle, dans leur vie, le sexisme n'est qu'une trace d'archaïsme voué à disparaître avec les derniers dinosaures qui le pratiquent encore. Ce en quoi je pense qu'elles se trompent lourdement et par ailleurs, je trouve leur attitude manquant de solidarité avec les femmes concernées, mais ce sont souvent des femmes qui sont très militantes sur d'autres sujets et on ne peut pas être partout.
Donc, commencer par cliver entre d'un côté les femmes cisgenre, les transgenre, LGBT etc qui seraient les seuls vrais bon féministes et de l'autres les hommes cisgenre qui ne pourraient ontologiquement pas l'être, c'est à mon avis une grosse erreur :
- ça fabrique de la scission là où il faudrait faire de la fraternité (dans le sens de la sororité chère à certaines féministes)
- ça rajoute une forme d'inégalité : le système fait de moi votre inférieure, mais vous êtes mon inférieur dans la lutte et comme victime
- ça érige la victimisation en justification de la lutte. Ce qui exclut des luttes toute personne qui n'est pas directement victime. Clivage, fragmentation...
- enfin - et c'est le plus grave - ça détruit toute une partie du discours féministe qui dit que les hommes ont autant à gagner que les femmes à une société égalitaire. Si on nie aux hommes le fait qu'ils aient à y gagner et qu'on contraire on déclare qu'ils ont à y perdre, comment espérer en convaincre et motiver toujours plus ? Surtout lorsque, comme l'auteure de cet article, on semble penser que les seuls intérêts personnels guident les motivations de luttes. C'est hyper contradictoire.
8

Mr. Pool
2614

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 9 ans
1635 Posté le 20/08/2019 à 09:46:28
+1 avec Pouet et Will. J’étais sur le point d’essayer de synthétiser ce que je pense de l’article, et ça se rapproche énormément du post de Will, en particulier du dernier paragraphe. Et comme je suis au taf, je ne m’étendrai pas sur le sujet.
0
Il n'y a pas d'autre monde. Il y a simplement une autre manière de vivre.

KoalaMan
19513

Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 21 ans
1636 Posté le 20/08/2019 à 09:57:53
Citation :
Donc, commencer par cliver entre d'un côté les femmes cisgenre, les transgenre, LGBT etc qui seraient les seuls vrais bon féministes et de l'autres les hommes cisgenre qui ne pourraient ontologiquement pas l'être, c'est à mon avis une grosse erreur :
Je pense que le but est plutôt de faire de la place dans la parole publique à celles qui sont victimes, plutôt que ceux qui ne le sont pas.
1
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.

Dr Pouet
52038

Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
1637 Posté le 20/08/2019 à 10:02:10
Citation :
Je pense que le but est plutôt de faire de la place dans la parole publique à celles qui sont victimes, plutôt que ceux qui ne le sont pas.
Non mais ça c’est sûr que c’est une bonne chose.
0

Will Zégal
77803

Will Zégal
Membre depuis 23 ans
1638 Posté le 20/08/2019 à 10:02:12
ça, je partage totalement. Mais si c'est juste ça, l'article s'y prend à mon avis de façon assez maladroite.
Je pense qu'il est toujours bon de rappeler aux féministes que s'ils ne sont pas femmes, ils ne vivent pas totalement la discrimination sexiste et doivent donc avoir une parole mesurée face à celles qui la vivent concrètement. Je pense qu'il est toujours bon de rappeler aux antiracistes qu'ils ne vivent jamais totalement eux-même le racisme, etc.
C'est d'en faire un clivage qui me semble dangereux.
Je pense qu'il est toujours bon de rappeler aux féministes que s'ils ne sont pas femmes, ils ne vivent pas totalement la discrimination sexiste et doivent donc avoir une parole mesurée face à celles qui la vivent concrètement. Je pense qu'il est toujours bon de rappeler aux antiracistes qu'ils ne vivent jamais totalement eux-même le racisme, etc.
C'est d'en faire un clivage qui me semble dangereux.
0

Dr Pouet
52038

Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
1639 Posté le 20/08/2019 à 10:04:01
Citation :
C'est d'en faire un clivage qui me semble dangereux.
Un peu comme la gauche qui se divise pour ne pas courir le risque de dépasser les 5%.

4

Will Zégal
77803

Will Zégal
Membre depuis 23 ans
1640 Posté le 20/08/2019 à 10:16:13
Cela me fait d'ailleurs penser à un truc : je lisais hier l'article de Wikipedia sur l'affaire Polanski, l'histoire du viol d'une jeune fille de 13 ans.
Polanski a reconnu les faits (enfin, la relation sexuelle). Il a été jugé, il a effectué une peine de prison qui était, selon le jugement de l'époque et la parole du juge, la seule peine qu'il devait effectuer. A l'issue ça, l'affaire aurait dû être close.
Sauf que visiblement, le juge a joué au con et a pas mal déconné en voulant probablement profiter de la notoriété de Polanski, donc n'a pas clot l'affaire, ce qui a entraîné les mandats internationnaux, l'arrestation de Polanski des années, plus tard, procès en Pologne et tout le bataclan.
D'autres juges qui se sont occupés de l'affaire, le ministère public, les avocats... tous ces gens déclarent que le juge a déconné et que l'affaire devrait être close depuis longtemps.
Bref.
L'important, c'est la parole de la victime, laquelle a déclaré au fil des années à de nombreuses reprises qu'elle avait pardonné à Polanski, qu'elle souhaitait que cette affaire soit définitivement close et qu'on leur foute la paix à tous les deux.
Sauf que des associations féministes ne l'ont pas écoutée. Elles ont enfourché l'affaire Polanski pour faire de celui-ci l'archétype de l'homme blanc puissant profitant de la dite puissance pour soumettre les femmes à son bon vouloir. En gros, elles se sont emparées de la situation de la victime pour en faire un étendard de lutte, au détriment de la victime elle-même (selon ses propres propos).
Elles ont nié à la victime sont statut d'être parfaitement pensant et capable de décider pour elle-même, l'accusant de syndrome de Stockholm, d'être sous l'influence morale et financières de Polanski, etc.
Je crois que tous ceux qui luttent doivent toujours faire très attention à ce que leurs bonnes intentions les conduisent à faire ou dire par rapport à ce que veulent faire ou dire les victimes directes.
Polanski a reconnu les faits (enfin, la relation sexuelle). Il a été jugé, il a effectué une peine de prison qui était, selon le jugement de l'époque et la parole du juge, la seule peine qu'il devait effectuer. A l'issue ça, l'affaire aurait dû être close.
Sauf que visiblement, le juge a joué au con et a pas mal déconné en voulant probablement profiter de la notoriété de Polanski, donc n'a pas clot l'affaire, ce qui a entraîné les mandats internationnaux, l'arrestation de Polanski des années, plus tard, procès en Pologne et tout le bataclan.
D'autres juges qui se sont occupés de l'affaire, le ministère public, les avocats... tous ces gens déclarent que le juge a déconné et que l'affaire devrait être close depuis longtemps.
Bref.
L'important, c'est la parole de la victime, laquelle a déclaré au fil des années à de nombreuses reprises qu'elle avait pardonné à Polanski, qu'elle souhaitait que cette affaire soit définitivement close et qu'on leur foute la paix à tous les deux.
Sauf que des associations féministes ne l'ont pas écoutée. Elles ont enfourché l'affaire Polanski pour faire de celui-ci l'archétype de l'homme blanc puissant profitant de la dite puissance pour soumettre les femmes à son bon vouloir. En gros, elles se sont emparées de la situation de la victime pour en faire un étendard de lutte, au détriment de la victime elle-même (selon ses propres propos).
Elles ont nié à la victime sont statut d'être parfaitement pensant et capable de décider pour elle-même, l'accusant de syndrome de Stockholm, d'être sous l'influence morale et financières de Polanski, etc.
Citation :
En 2013, Samantha Geimer publie son autobiographie, La Fille : Ma vie dans l'ombre de Roman Polanski. Elle y revient sur la traque dont elle a fait l'objet, affirme que « ma mésaventure avec Polanski ne m’a pas traumatisée, ni mentalement, ni physiquement » et ajoute « Si je devais choisir entre le viol et revivre ce qui s'est passé après, je choisirais le viol. Elle confie correspondre ponctuellement par mail avec le cinéaste depuis 2009 et s'exprime sur le pardon qu'on lui a « souvent reproché » : « Je ne souffre pas du syndrome de Stockholm. Je lui ai pardonné pour moi, pas pour lui. Tout le monde veut me voir traumatisée, brisée, mais c'était il y a trente-six ans, maintenant, ça va, merci. Et tant pis si je ne suis pas la victime idéale, celles que veulent voir les médias ou le procureur »63.
Je crois que tous ceux qui luttent doivent toujours faire très attention à ce que leurs bonnes intentions les conduisent à faire ou dire par rapport à ce que veulent faire ou dire les victimes directes.
4

Will Zégal
77803

Will Zégal
Membre depuis 23 ans
1641 Posté le 20/08/2019 à 10:25:36
x
Hors sujet :Citation de Dr :Citation :C'est d'en faire un clivage qui me semble dangereux.
Un peu comme la gauche qui se divise pour ne pas courir le risque de dépasser les 5%.
"la gauche" a de vrais sujets de division. Qu'elle n'arrive pas à les dépasser est une vraie question, mais "la gauche" est loin d'être uniforme et les divisions sont réelles et problématiques pour d'éventuelles alliances. Par exemple, comment ceux qui sont hyper pro-UE peuvent-ils gouverner avec des gens qui estiment que l'Europe dans sa forme actuelle est à détruire ?
Mais il me semble qu'il y a un travers que j'ai remarqué chez certains militants les plus acharnés : on peut finir par douter qu'ils souhaitent réellement la victoire, car celle-ci signifierait la fin de leur lutte, donc de ce à quoi il ont consacré leur vie, parfois de toute leur âme.
Evidemment, ça n'est pas conscient. Mais c'est un peu comme ces mômes qui, en situation de difficultés scolaires, se plantent quasi volontairement parce qu'ils préfèrent être la cause de leur échec plutôt que de risquer d'affronter leur éventuelle incapacité à réussir.
C'est aussi la contradiction de certaines ONG qu'on peut parfois soupçonner de ne pas véritablement lutter contre les causes des problèmes sur lesquelles elle agissent, parce que la cause disparue, l'ONG n'aurait plus de raison d'être.
1

Anonyme
2685

1642 Posté le 20/08/2019 à 12:04:19
Je ne vois pas trop le problème du clivage en fait. Tout le truc des luttes des minorités c’est justement d’arriver à casser le cycle de la domination et passe par se créer des espaces de liberté où les gens peuvent communiquer et s’organiser à l’abri de l’oppression systémique. Alors oui je conçois qu’on puisse se sentir mal à l’aise d’être mis à l'écart de combat qu’on partage ou soutient, voir même offensé mais enfin c’est bien le but, bordel de merde. C’est tout le but de faire comprendre à la caste dominante en quoi elle est dominante même dans ses manifestations les plus bénignes et en quoi l’emancipation des minorités ne peut être accompli que par ces minorités. En tant qu’homme, je peux écouter, soutenir et agir mais ce n’est pas à moi de porter l'étendard pour celles qui sont concernées par cette
Donc Will et Pouet, si ça vous dégoûte c’est totalement normal. Mais le truc important est de savoir comment vous surmontez votre dégoût et votre réaction initiale. Et là il y a deux voies: l'écoute et l’acceptance ou bien la défiance et le rejet.
Donc Will et Pouet, si ça vous dégoûte c’est totalement normal. Mais le truc important est de savoir comment vous surmontez votre dégoût et votre réaction initiale. Et là il y a deux voies: l'écoute et l’acceptance ou bien la défiance et le rejet.
2

Dr Pouet
52038

Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
1643 Posté le 20/08/2019 à 12:20:08
Citation :
Donc Will et Pouet, si ça vous dégoûte
C’est pas vraiment ce que j’ai dit !
3

Will Zégal
77803

Will Zégal
Membre depuis 23 ans
1644 Posté le 21/08/2019 à 17:00:23
Non mais Cloud, j'ai toujours dit que je trouvais par exemple normal qu'il y ait des réunions ou colloques féministes ouverts aux seules femmes, par exemple.
Là, c'est pas franchement le propos de l'article. Je me suis peut-être planté, mais je l'ai lu comme ça :
"vous, homme non transgenre et non gay, vous ne pouvez pas être féministe parce que le féminisme vise à détruire votre domination".
Ben clairement, je ne partage pas ce point de vue.
Et, au passage, si j'ai souligné plus haut qu'il fallait toujours faire très attention à la façon dont on soutient ou mène ou accompagne les luttes des minorités dont on ne fait pas partie, ça ne veut pas dire pour autant que c'est parce que quelqu'un est une femme qui se dit féministe qu'elle a forcément raison. J'ai d'ailleurs vu dans les commentaires de l'article des femmes qui ne partageaient pas son point de vue et le mouvement féministe (je devrais d'ailleurs mettre au pluriel) est lui-même partagé entre différents courants dont certains ont beaucoup plus de divergences que de points communs.
Là, c'est pas franchement le propos de l'article. Je me suis peut-être planté, mais je l'ai lu comme ça :
"vous, homme non transgenre et non gay, vous ne pouvez pas être féministe parce que le féminisme vise à détruire votre domination".
Ben clairement, je ne partage pas ce point de vue.
Et, au passage, si j'ai souligné plus haut qu'il fallait toujours faire très attention à la façon dont on soutient ou mène ou accompagne les luttes des minorités dont on ne fait pas partie, ça ne veut pas dire pour autant que c'est parce que quelqu'un est une femme qui se dit féministe qu'elle a forcément raison. J'ai d'ailleurs vu dans les commentaires de l'article des femmes qui ne partageaient pas son point de vue et le mouvement féministe (je devrais d'ailleurs mettre au pluriel) est lui-même partagé entre différents courants dont certains ont beaucoup plus de divergences que de points communs.
1

Anonyme
2685

1645 Posté le 21/08/2019 à 17:13:28
Moi je l’ai lu comme
Ce qui tout de suite est beaucoup plus cohérent. Et l’auteure après précise bien que la distinction entre féministe et allié est principalement sémantique.
Après on peut trouver que la sémantique c’est de la branlette, mais malheureusement la sémantique fait partie des armes du système patriarcal.
Citation :
"vous, homme non transgenre et non gay, vous ne pouvez pas vous approprier le qualificatif de féministe parce que le féminisme vise à détruire votre domination".
Ce qui tout de suite est beaucoup plus cohérent. Et l’auteure après précise bien que la distinction entre féministe et allié est principalement sémantique.
Citation :
Si le terme « féministe » ne peut pas désigner des hommes cisgenres en raison de son caractère politique, le terme « allié » est en revanche tout à fait approprié. La distinction entre « féministe » et « allié » est d’ordre sémantique mais ne doit pas empêcher les hommes cisgenres de contribuer à la suppression des inégalités de genre.
Après on peut trouver que la sémantique c’est de la branlette, mais malheureusement la sémantique fait partie des armes du système patriarcal.
1
[ Dernière édition du message le 21/08/2019 à 17:16:29 ]

Will Zégal
77803

Will Zégal
Membre depuis 23 ans
1646 Posté le 21/08/2019 à 17:50:26
OK. Donc vous pouvez être féministes dans votre action, dans votre façon de vivre et dans la ligne politique que vous défendez, mais vous n'avez pas le droit de vous dire féministe.
Cool story...
Cool story...
8

Anonyme
4548

1647 Posté le 21/08/2019 à 18:59:55
Citation :
position [...] gerbante
Citation :
je me suis arrêté de lire à
Citation :
astuce rhétorique à deux balles déjà vue mille fois
Citation :
parfait pour faire du buzz
Citation :
article de posture
Citation :
ça n'en vaut pas le coup
Citation :
cool story...
C'est vraiment justifié en fait selon vous cette violence ?
1

Dr Pouet
52038

Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
1648 Posté le 21/08/2019 à 19:00:36
Citation :
vous, homme non transgenre et non gay, vous ne pouvez pas vous approprier le qualificatif de féministe parce que le féminisme vise à détruire votre domination
Pour moi le « parce-que » ne tient pas. Je suis favorable à détruire ma domination.

1
[ Dernière édition du message le 21/08/2019 à 19:01:22 ]

Dr Pouet
52038

Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
1649 Posté le 21/08/2019 à 19:03:06
Citation :
C'est vraiment justifié en fait selon vous cette violence ?
Je trouve que l’article est mal rédigé.
Je ne suis pas d’accord pour dire que je suis violent au prétexte que cet article me semble mal rédigé.
4

Anonyme
4548

1650 Posté le 21/08/2019 à 19:04:09
Citation :
Pour moi le « parce-que » ne tient pas. Je suis favorable à détruire ma domination.
L'article ne s'adresse pas à toi, mais aux hommes cisgenre dans leur globalité.
Je l'ai déjà dit deux fois et j'ai souligné à quel point il était important de comprendre cette distinction.
1
[ Dernière édition du message le 21/08/2019 à 19:07:48 ]
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