Le Pub de l'Amérique Latine
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Rio en 1981
Anonyme
17824
Petite parenthèse littéraire. Je viens de finir un bouquin de l'anthropologue américain Oscar Lewis.
Les enfants de Sanchez.
Lewis après avoir étudié la paysannerie mexicaine s'est aperçu que jamais rien n'avait été écrit (en 1960) sur le sous prolétariat de Mexico. Il a trouvé une famille, le père et ses 4 enfants et les a fait parler chacun leur tour, les enregistrant. Le père commence.
Puis l'enfance, chaque enfant en raconte sa version. Puis préadolescence, adolescence et âge adulte.
A part la préface jamais Lewis n'intervient. Il a enregistré des journées entières chacun des protagonistes avec son vocabulaire puis retranscrit. C'est le Mexique, son machisme, sa violence, sa pauvreté, mais jamais misérabiliste puisque chacun des enfants n'a jamais connu autre chose... L'un s'est engagé dans l'armée quelques mois, l'autre a migré quelques temps aux US, une des filles a eu 4 gosses, l'autre aucun, le père a eu 2 femmes et des gosses reconnus avec 2 autres... Les filles se font tartiner la gueule à longueur de pages, un peu forcer pour la bagatelle, les fils se font traiter de fils de pute par leur père. On se bastonne. Mais rien que du normal ou presque selon les protagonistes. Ça se lit comme un roman. J'ai adoré. Même si on se cantonne à 4 personnes c'est un bon aperçu de la société mexicaine.
Du coup je viens de me commander 3 autres bouquins d'Oscar Lewis. L'un sur une mère porto-ricaine à New York dans des 60's, les 2 autres au Mexique, à la campagne pour l'un et la suite de la famille Sanchez pour l'autre... Toujours la même technique littéraire, enregistrement puis retranscription des vie des protagonistes. Impatient de les recevoir.
En attendant je lis "Moi, Rigoberta Menchu" d'Elizabeth Burgos, toujours la même technique littéraire mais au Guatemala, avec une future prix Nobel de la Paix. Etonnant, plus ethnologique dans le sens où Rigoberta nous plonge vraiment dans les traditions et croyances indigènes, qu'on ne soupçonne pas en se promenant dans le patelin. Quand ce bouquin est sorti, Rigoberta était présente partout, chez Chirac entre autre, ce qui ne m'avait pas donné envie de le lire. Maintenant qu'elle est tombée dans l'oubli, je me lance. Et c'est très bon, même si son style parlé peut surprendre... Elle n'a appris l'espagnol que très tard.
Les enfants de Sanchez.
Lewis après avoir étudié la paysannerie mexicaine s'est aperçu que jamais rien n'avait été écrit (en 1960) sur le sous prolétariat de Mexico. Il a trouvé une famille, le père et ses 4 enfants et les a fait parler chacun leur tour, les enregistrant. Le père commence.
Puis l'enfance, chaque enfant en raconte sa version. Puis préadolescence, adolescence et âge adulte.
A part la préface jamais Lewis n'intervient. Il a enregistré des journées entières chacun des protagonistes avec son vocabulaire puis retranscrit. C'est le Mexique, son machisme, sa violence, sa pauvreté, mais jamais misérabiliste puisque chacun des enfants n'a jamais connu autre chose... L'un s'est engagé dans l'armée quelques mois, l'autre a migré quelques temps aux US, une des filles a eu 4 gosses, l'autre aucun, le père a eu 2 femmes et des gosses reconnus avec 2 autres... Les filles se font tartiner la gueule à longueur de pages, un peu forcer pour la bagatelle, les fils se font traiter de fils de pute par leur père. On se bastonne. Mais rien que du normal ou presque selon les protagonistes. Ça se lit comme un roman. J'ai adoré. Même si on se cantonne à 4 personnes c'est un bon aperçu de la société mexicaine.
Du coup je viens de me commander 3 autres bouquins d'Oscar Lewis. L'un sur une mère porto-ricaine à New York dans des 60's, les 2 autres au Mexique, à la campagne pour l'un et la suite de la famille Sanchez pour l'autre... Toujours la même technique littéraire, enregistrement puis retranscription des vie des protagonistes. Impatient de les recevoir.
En attendant je lis "Moi, Rigoberta Menchu" d'Elizabeth Burgos, toujours la même technique littéraire mais au Guatemala, avec une future prix Nobel de la Paix. Etonnant, plus ethnologique dans le sens où Rigoberta nous plonge vraiment dans les traditions et croyances indigènes, qu'on ne soupçonne pas en se promenant dans le patelin. Quand ce bouquin est sorti, Rigoberta était présente partout, chez Chirac entre autre, ce qui ne m'avait pas donné envie de le lire. Maintenant qu'elle est tombée dans l'oubli, je me lance. Et c'est très bon, même si son style parlé peut surprendre... Elle n'a appris l'espagnol que très tard.
le reverend
33517
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
Mais flag quoi ! 
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Anonyme
17824
El Migo
24005
Vie après AF ?
Membre depuis 17 ans
Quelques photos du Guatemala pas trop récentes puisque ce sont des diapos prises entre 1978 et 1980.
Les choses ont du bien changer et des endroits difficilement accessibles sont sans doute plus touristiques aujourd'hui.J'en ai fait numériser quelques dizaines au pif, mais j'en ai encore un bon millier qui dort dans des boites chez mes beaux-parents. Trop cher pour le faire faire par un labo, va falloir que je sorte les 300 euros que coute un scanner décent.
Bref, en attendant ....
L'Acatenango
Volcan en sommeil qui culmine à 3800 mètres, dans la région d'Antigua, la vieille capitale. C'est surtout un excellent point de vue pour observer Le Fuego, son voisin, beaucoup moins pacifique dont l'ascension nous avait été déconseillée. Une nuit passée au sommet nous avait récompensé de paysages et lumières magnifiques.
Le Fuego qui fume
Le Fuego et son ombre projetée sur les nuages par le soleil de l'aube
Des chasseurs
La lune était sereine blablabla...
Todos Santos
Le plus gros village du département de Huehuetenango, peuplé de descendants directs de Mayas parlant le Mam (à l'époque, quasiment pas possible de trouver quelqu'un parlant l'Espagnol dans le coin. Grosse fiesta pour la Toussaint, mélange habituel de rituels et iconographie chrétiens et Mayas, ponctuée par des courses de chevaux qui durent toute la journée, les cavaliers se saoulant la gueule en buvant un coup de rhum (immonde) à chaque "round". Couleurs magnifiques et désespoir latent de ces populations bigarrées et sans avenir.
Bon faut que je trie tout ce fatras maintenant
Les choses ont du bien changer et des endroits difficilement accessibles sont sans doute plus touristiques aujourd'hui.J'en ai fait numériser quelques dizaines au pif, mais j'en ai encore un bon millier qui dort dans des boites chez mes beaux-parents. Trop cher pour le faire faire par un labo, va falloir que je sorte les 300 euros que coute un scanner décent.
Bref, en attendant ....
L'Acatenango
Volcan en sommeil qui culmine à 3800 mètres, dans la région d'Antigua, la vieille capitale. C'est surtout un excellent point de vue pour observer Le Fuego, son voisin, beaucoup moins pacifique dont l'ascension nous avait été déconseillée. Une nuit passée au sommet nous avait récompensé de paysages et lumières magnifiques.
Le Fuego qui fume
Le Fuego et son ombre projetée sur les nuages par le soleil de l'aube
Des chasseurs
La lune était sereine blablabla...
Todos Santos
Le plus gros village du département de Huehuetenango, peuplé de descendants directs de Mayas parlant le Mam (à l'époque, quasiment pas possible de trouver quelqu'un parlant l'Espagnol dans le coin. Grosse fiesta pour la Toussaint, mélange habituel de rituels et iconographie chrétiens et Mayas, ponctuée par des courses de chevaux qui durent toute la journée, les cavaliers se saoulant la gueule en buvant un coup de rhum (immonde) à chaque "round". Couleurs magnifiques et désespoir latent de ces populations bigarrées et sans avenir.
Bon faut que je trie tout ce fatras maintenant
[ Dernière édition du message le 04/02/2017 à 18:34:42 ]
Vickibaum
7234
Je poste, donc je suis
Membre depuis 15 ans
Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.
Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !
El Migo
24005
Vie après AF ?
Membre depuis 17 ans
stratvinc
9842
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
magnifiques tes photos El Migo
Guitariste un jour ,Guitariste toujours
je confirme il avait bien une putain de strat avec un putain de son !
Vickibaum
7234
Je poste, donc je suis
Membre depuis 15 ans
Hors sujet :
Je scanne à partir s'une imprimante/scan EPSON hors d'âge et le résultat est moyen mais ça passe
Rio en 1981
Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.
Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !
Vickibaum
7234
Je poste, donc je suis
Membre depuis 15 ans
Et vue du Corcovado
Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.
Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !
Anonyme
24289
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