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Sujet Le Pub de l'Amérique Latine

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Sujet de la discussion Le Pub de l'Amérique Latine
Salut.
Si comme moi vous adorez ce continent, êtes fascinés par ses cultures, sa géographie. Son football, sa musique, sa littérature, sa politique actuelle ou passée. Que vous la connaissiez ou non, que vous l'aimiez ou la détestiez.
N'hésitez pas à poster, même si c'est pour en dire pis que pendre...
Venez nous faire partager vos expériences de voyage, du Rio Grande au Cap Horn, en passant par le Sertao brésilien ou les cordillères.
Des sierras mexicaines au canal de Panama. Le sujet est aussi vaste que ce continent, et peut être aussi passionnant.
Si ça vous chante d'y aller, il se trouvera bien un Afien pour vous filer quelques tuyaux...

Bienvenue.
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591
Merci Dana. ;)

Gros plaiz'auto, je viens de retrouver une bonne partie des textes écrits au cours de mes voyages en Amérique Latine... Je pensais avoir perdu la moitié de celui consacré à un trajet entre Mexico et le Guatemala, retrouvé entier, j'en sais encore rien. Y'a plus qu'à trier des dizaines de feuilles non numérotées...
Je crois que je vais vraiment m'y mettre. :oo:
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Citation de TexCoco :
Merci Dana. ;)

Gros plaiz'auto, je viens de retrouver une bonne partie des textes écrits au cours de mes voyages en Amérique Latine... Je pensais avoir perdu la moitié de celui consacré à un trajet entre Mexico et le Guatemala, retrouvé entier, j'en sais encore rien. Y'a plus qu'à trier des dizaines de feuilles non numérotées...
Je crois que je vais vraiment m'y mettre. :oo:


Fait un livre
Al bundy vs Georges abitbol
593
Fanou, ça demande un temps que je ne me donne pas le temps de prendre, vie de famille, boulot, basse etc etc.
Je sais bien qu'aujourd'hui n'importe quel crétin, animateur obscur de TV, footeux, comique de troisième zone, écrit ses mémoires mais quand même... J'aime trop la littérature pour oser prétendre "écrire" un "livre". Je me contente d'AF, ça plait aux potes forumeurs comme ça a plu à ceux à qui j'envoyais des mails. Ça vous fait marrer, c'est sans prétention, ça suffit à ma modestie. Voilà.
Et ce que j'ai en tête pour être à peu près correct est tellement énorme que je ne sais par quel bout commencer.
Mélange de photos, histoire perso de voyages et anecdotes historiques.

594
x
Hors sujet :
Montre et Raconte tout ça à un ecrivain public qui saura mettre ça en valeur. Tu en fais un livre avec joli texte et jolis photos, en 5 exemplaires, que tu donneras à tes enfants et petits enfants en leur disant : voila une partie de ma vie.
C'est le genre de livre qui peut rester des générations entieres dans la famille. L'image d'un homme, témoin d'une vie, d'un pays, d'une époque, ...

Ça peut être très interressant
Al bundy vs Georges abitbol
595
Décembre 1996.
C'est mon 2ème voyage en Amérique Latine, accompagné d'un pote (possesseur d'une sublime TeleCaster St Blues...), notre but, Mexico-Guatemala Ciudad, en 4 semaines.

Je recopie brut de brut. Je n'ai aujourd'hui changé que quelques virgules. Tout ça fut écrit au fur et à mesure du voyage. C'est pas terrible mais ça me donne une bonne matière brute, y'aurait plein de choses à rajouter, à retirer, ça me fait remonter la souvenance de recopier ça.
Je vous mets le texte d'origine en HS, pour le dissocier clairement. Pages 1 à 7 du manuscrit qui en compte 30.
J'ai battu oryjen là, non ? :oops2:

Bon courage... :diable:


x
Hors sujet :
"Salut,
Mexico, 8h45.
Ça fait 7 heures de plus à Paris. 11h d'avion. A se tortiller dans tous les sens parce que les compagnies rentabilisent en resserrant les sièges... en zone non fumeur. 2 clopes en 11 heures. L'exploit de l'année. Et je gigote. Impossible de trouver une position confortable. Le torticolis n'arrange rien. J'enrage tout seul. De mon siège, vue imprenable sur les chiottes de l'avion. Dés le premier repas fini c'est la ruée. On fait la queue aux chiottes. Tant mieux, je passe le temps en observant ce petit monde. Touristique, familial. On reconnait les Mexicains... métissage, tronches bronzées. Habillés endimanchés avec la croix en évidence. Et le temps passe lentement... Sur les écrans de l'avion on suit notre progression, les noms commencent à sentir l'exotisme. New York, Miami, Santiago de Cuba, Cancun. Mexico. Il est temps qu'on arrive, 11h assis... Je ne dors que par épisodes d'un 1/4 d'heure. J'ai le bide explosé. Envie de chier chronique, et dire que c'est même pas encore la turista. On a eu droit à 2 heures de divertissement. Independance Day, navet américain. J'ai pas mis le casque pour écouter. Mais tout compris. Nationalisme, grands sentiments, héroïsme, envoyez la musique.
Arrivée imminente sur Mexico. De nuit. Des lumières partout, j'impatiente. 11 mois d'attente, j'y suis presque. On atterrit. Gros coup de frein. Et gros coup de gueule de l'hôtesse, si mignonne, devant le refus des passagers d'attendre "l'immobilisation complète de l'appareil"...
Putain, j'y suis. On débarque. Formalités douanières, fouille partielle des bagages. Aucune angoisse, j'ai plutôt l'impression de revenir à la maison. Ambiance bordélique, bruyante. Je me dirige comme si j'étais un habitué des lieux, sortie de la douane, direction le bureau de change. Je fais tout sans hésitation. On chope un taxi, un vieil engin japonais, déglingué, aux amortisseurs en deuil. Mexico la nuit, larges avenues, publicités murales, gyrophares des flics, circulation bordélique et fluide. La nuit cache la misère. Quelques lumières ça et là, le chauffeur engage la conversation.
- C'est la première fois que vous venez ?
- Non la deuxième.
-Vous venez d'où ?
-Paris, France.
Rien ne nous semble étranger. Y compris cette sale odeur d'essence mal raffinée. Hôtel 4 étoiles. Pas loin du centre ville. Faut ce qu'il faut, et le tacos va toucher sa com pour nous avoir envoyé ici... Il doit être 20h heure locale. Bonne nuit les petits.
1ère journée à Mexico. Ah... la bonne odeur de pollution, obligé de cracher, tousser, c'est pour quand l'asphyxie ? Paseo de la Reforma. Les Champs Elysées locaux. Mélange de buildings flambants neufs. Tout acier et verre. Sièges sociaux des principales banques mexicaines. Au pied de chaque immeuble, des gardes armés. Fusils à pompe, pistolets, mitraillettes, tout l'arsenal des armes de poing y passe. Pauvres gardes, certains sont presque plus petits que leurs flingues. Tut, tut, ça klaxonne. Les minibus sont pleins à craquer. Les bagnoles, des épaves, le dernier modèle de chez Ford, çui là connait pas la crise. Des ricaines des 70's. A chaque feu des gosses en guenilles proposent de laver les pare brises. Ou jonglent. Avec sur la tête le masque de l'ancien président Salinas de Gortari, aujourd'hui en fuite en Irlande, avec quelques milliards en poche...
Les parents regardent leurs gosses, le mirage de la ville. Qu'espèrent-ils encore ? 10 pesos ? La fortune ? Et le dernier modèle de chez Ford s'enfonce dans les entrailles d'un building, verre et acier, salué par un minuscule garde armé d'un énorme fusil. Entre chaque building, les restes de "vieux" immeubles des 70's, abandonnés après le séisme de 1985. Tut Tut, ça klaxonne, et ça pue toujours. Après quelques kilomètres sur le Paseo de la Reforma, le parc de Chapultepec. Enfin, un peu de vert. Ras le bol de cracher mes poumons. Crachats de gasoil. On va s'instructer. Musée archéologique. Tout de la naissance de l'homme jusqu'aux civilisations précolombiennes. On est là aussi pour apprendre, non ? Un masque de jade, putain, fabuleux. Des tronches sculptées, toltèques, olmèques, zapotèques, Teotihuacan. Pis les aztèques, les mayas... ah, les mayas, les plus raffinés, un sens de la sculpture... Le musée ? Bien pour mon égo. Avec mes yeux bleus, j'fais pire que Bruel. C'est plein de groupes scolaires, toutes les ados craquent pour ma gueule. Qui l'eut crû ? Pas possible, 100 fois 1000 fois je dis holà, hello. J'avais jamais remarqué que j'étais si beau... Vite je chope un rayon de soleil dans la cour du musée, oh les filles, matez un peu ce que ça donne. Ça vous impressionne, hein ? Et si je m'installais à Mexico pour donner des cours de langue, en français ou fourrée...

Mexico by night.
Sur le trottoir, des échoppes éclairées d'une simple loupiote. Rêves de consommation. Sur chaque stand chacun à son poste de radio, à fond. Ca gueule. Une musique mexicaine passée à la moulinette synthé-batterie. Paroles au choix, romances bidons, joyeux noël. Presque on les sent prêts à éclater les postes, le son à fond, distorsion. Faut attirer le chaland, bric à brac. Tout au made in Hong Kong, China... La société de consommation pour quelques pesos. Guirlandes lumineuses, briquets, jouets à la con, petites voitures, presses purée à pédale, clopes, cassettes audio-vidéo, authentiques fausses Ray Ban, attirail de rockers locaux, ceintures cloutées. Photos de pin-up connasses ou stars à la con. Calendrier de la pétasse locale pour 97. Gonflée au silicone. Les baraques en face des échoppes, bouffe. Huiles grasses, ça frit, ça bouillonne, ça pue le graillon. Tortillas, tapas. Quincaillerie, peinture, jantes, tout pour la voiture. Tas de casseroles, cocottes, poêles à frire.
Sur le trottoir un vendeur propose sa dernière cocotte, 40 pesos. Une mex flashe dessus, elle agrippe son Julio. Emballé, c'est pesé. C'était la dernière cocotte. Partie en 10 secondes, joyeux noël, chérie. J'achète, je vends, ça grouille de partout. Ca regarde, se laisse éblouir par le clinquant, c'est bientôt Noël...
Une salle de billard. Populaire. Eclairée à fond par des rangées de néons. Ici pas de bonnes femmes. Je jette un oeil, on se ferait bien un billard. Ca n'a pas l'air de plaire, pas bienvenus les gringos, 50 paires d'yeux tendance mitraillette braquées sur nos tronches... On se casse, dodo.

Manif à Mexico.
Une rue perpendiculaire au Paseo. J'aperçois un attroupement. Drapeaux rouges, slogans. Réflexe, je fonce. Une rue sale, odeurs mélangées de bouffe, pourriture, gasoil.Des centaines de femmes, quelques hommes, et des banderoles. Qui réclament la fin de la répression au Chiapas. Chouette, ça sent la révolution. Je sortirais bien mon appareil mais avec ma gueule de Yankee, j'ose pas. A peine arrivé, ça y est, me v'là embringué dans la politique locale. Au début de la manif, le grand classique, une rangée de flics, casqués, armés et boucliés. Alors, ça va péter ou pas ? Non, y'a trop de femmes et d'enfants. J'entame la discussion avec un mexicain, le triste baratin habituel. Ils crèvent la dalle, se ramassent les balles, et ça leur plait pas aux pauvres... J'apprends quand même que leur salaire journalier est de 20 pesos, soit 14 francs... Le litre de lait à 4 pesos, le kil de bidoche à 40, faites le calcul. Un hélico tourne au dessus de nos têtes, les infos de 21h me dit mon pote mexicain. Boum... des coups de feu claquent. Charge des flics ? Un p'tit assassinat dans une ruelle ? Quedale, quelques étudiants lancent des pétards, ce soir y'a la grande finale de foot américain universitaire, retransmise après les infos de 21h...
Et les femmes et les enfants continuent d'entonner leurs slogans. Des phrases entières reprises en choeur. Avec le sourire, toujours le sourire. Ainsi vont les manifestations dans cette dictature molle qu'est le Mexique.



Fanou, non, j'aime trop écrire pour confier ces pages à quelqu'un en vue d'une ré-écriture. Je finirai peut être à 90 piges mais je le ferai moi même.

596
C'est long... Mais de l'écrire brut me donne des idées supplémentaires, beaucoup de changements à faire, des idées de photos à intercaler, quelques détails-souvenirs à rajouter...
Je ne mets pas en HS, trop chiant le jaune sur fond bleu.

Chapitre 2

Los murales.
Ca c'est une spécialité mexicaine. Les fresques. Avec ses chefs de file, Rivera, Orozco, Siqueiros, et le moins connu Tamayo. On les trouve même au musée d'art moderne de New York. Ça consiste en quoi ? Raconter l'histoire du Mexique, des civilisations précolombiennes à nos jours. Avec une nette préférence pour la révolution de 1910, la Conquista et la politique, pourvu que ce soit de gauche... A chacun son style, Rivera en naïf. Orozco et Siqueiros, ça pète de tous les côtés, explosions de couleurs. Des corps déchiquetés, des curés aux gueules de porcs, des capitalistes baveux, des conquistadores sanguinaires. Et toujours Zapata, très digne. Ici pas une mairie, pas un bâtiment public qui n'ait pas sa fresque. Ca se lit, regarde, admire comme une BD. Un coup d'oeil en haut, un aztèque se fait découper en rondelles par Cortes. L'assassinat de Cuautemoc, dernier empereur Aztèque, l'expédition dans les Hibueras à la recherche du traitre Cristobal de Olid. Un peu plus bas, même fresque, Zapata lit sa réforme agraire. Ah si... y'a toujours aussi Benito Juarez quelque part. Le promoteur de la constitution de 1857, école publique obligatoire, victoire contre les français envoyés par Napoléon III pour soutenir Maximilien d'Autriche dans son envie de conquête du Mexique. Renversé trop tôt Benito mais toujours une idole du peuple mexicain. Il était indien de surcroît. Les fresques, des machines broyeuses d'hommes, ça c'est Orozco, élève de Fernand Léger. Coup d'oeil à gauche, Marx, Trotski et Lénine. Qu'est ce qu'il fout là le camarade Léon ? Buté à Mexico en 40 par Ramon Mercader, agent de Staline. Qu'était un pote de Rivera. Trotski, pas Staline. Et aussi peut être un peu l'amant de Frida Kahlo, Trotski...
Faut regarder partout. Et ça ? Ça y est, j'y suis, pompé sur la marseillaise de Rude. En plus pulpeuse. A la place du drapeau la dame tient une énorme mitrailleuse. Autour d'elle, des corps déchiquetés. C'est ça la révolution, pis les couleurs qui pètent, toujours. Je suis éclaboussé, rouge, vert, jaune. Merci Orozco. Je retourne faire un tour chez Rivera, images idylliques, à part quelques sacrifices et guerres fleuries, d'avant les espagnols. Après ce sera les maladies et le catholicisme...

L'avenue se vide. Plus que quelques sirènes de flics qui font Starsky et Hutch. Juste une centaine de cars garés sur l'avenue. Des vieux trucs rouillés, polluants, rebuts des 60's amerloques. Que se passe t'il ? Au loin des drapeaux rouges, encore une manif... J'attends, ils arrivent. Je me fous au milieu de l'avenue, je mitraille, pacifiquement, merci Kodak. Et soudain, là, comme ça, ils replient les banderoles, les drapeaux, remontent dans les vieux cars. Ils démarrent. Je me prends un gros nuage de fumée noire dans la gueule. Pas grave, pis c'était la même manif qu'hier.
Un p'tit tour au Zocalo. Le Zocalo, au Mexique, c'est la place principale d'un patelin. Là qu'y a l'église, la mairie, tout ça. C'est rectangulaire et souvent de style colonial. Çui de Mexico est du 16ème siècle. Ce soir c'est fête. Joyeuse ambiance, c'est familial, y'a des orchestres. Musiques et costumes espagnols du 16ème siècle. Les mômes jouent. Avec des ballons, des pétards, mangent des barbapapas. J'reviens ici demain.
Le Zocalo, de jour.
Devant les grilles de la cathédrale, les partis de l'opposition... et même l'EZLN de Marcos. Chouette, des révolutionnaires. J'entame la parlotte. Que je suis français, que les p'tits franchouillards aiment bien Marcos et sa clique d'indiens.
-Mais, dis moi, camarade Zapatiste, c'est qui le guignol à côté de ton stand ?
Ça pue la connerie et l'antisémitisme de seconde zone, le stand nazi local. "Hitler avait raison", "Dehors les juifs".
-T'inquiète pas me dit le militant de l'EZLN, c'est un allumé. Pis c'est pas la couleur ou la religion d'un homme qui fait sa qualité, juste ses actes.
Ah, bien... T'y crois encore, hein papy... Avec ses 50 piges bien sonnées, ses rides, sa dentition en deuil. On le sent un peu pauvre et bien malin. Avec l'envie d'une révolution, au moins des esprits. Que ça change un peu. Toujours la rage. Et combien d'années de militantisme, de syndicalisme derrière toi ? Tu désespères pas malgré les désillusions... L'EZLN, ça te botte, y'a pas de marxisme. Pas trop d'idéologie. Juste le p'tit plus d'intelligence. Et des babioles, éducation, santé...
Pendant ce temps là le Mexique s'enfonce dans la crise.
Boum Boum Tam Tam...
Assourdissant. Une troupe d'indiens de Veracruz danse. 20 minutes. Ça c'est du sport. Avec des clochettes aux pieds et d'énormes coiffes en plumes sur la tronche. 10, 15 kilos les costumes ? Et Boum boum. Un énorme tambour rythme la danse. En avant, en arrière. Lever la jambe gauche. On recule. Lever la jambe droite. Le buste en avant. Les bras en cadence. Le tout sous 30°. Ça sue, transpire. En costume typique. Les touristes sont aux anges, du typique, y'a que ça de vrai... Y'a 2 indiennes, avec des jambes... musclées, bronzées... et les tronches qui vont bien avec les jambes.

Attends. Là je te fais une petite pause... Jusqu'à maintenant j'ai écrit de chambres d'hôtels. Mexico, Huehuetenango, dans les hautes terres guatémaltèques et Ciudad Guatemala. Aujourd'hui, samedi 21 décembre 96. Plage d'Iztapa, à 50 bornes de la frontière du Salvador. Je suis à une table d'hôtel, en plein soleil. Vent chaud, océan aussi. Tu saisis ? Allez, je reprends mon périple. T'as tout suivi ?

Zocalo de Mexico, EZLN, danseuses...

21h30.
On prend un tacot, direction le TAPO... Quoi ? Le terminal des bus pour le sud et l'orient. Broum, Bam, Pouet. Tape cul. Coccinelle jaune. Feux grillés, piétons presque écrasés. 10 pesos. Le TAPO, une grosse soucoupe volante en béton gris. Retournée. On prend un souterrain, et hop, au milieu de la soucoupe. Restos, boutiques de cadeaux. Toujours le made in Hong Kong, China. Choisir sa compagnie de bus. Comme d'hab', la Cristobal Colon. Bus Mercedes, Servicio Plus. Plus cher mais moins de monde. On peut squatter 2 sièges. Départ 23 heures.
Je me colle 2 hamburgers locaux dans le bide. Miam Miam. Pas du Mc Do, du local ! Et je mate, ambiance départ. Un bon paquet de péones rentre. Chargés de cadeaux pour Noël. Sapins en plastique. Guirlandes électriques clignotantes multicolores. Et le rêve, la technologie. Magnétoscopes, chaines Hi-Fi japonaises, le tout emballé dans des cartons, avec écrits dessus oeufs frais, Pepsi. Valises en carton, balluchons saucissonnés à la ficelle. La TV gueule dans la salle d'attente, y passent la tour infernale. Saucissonnée entre les pubs. Les mexicains regardent, étonnés ou septiques ? On annonce le bus d'Oaxaca. Quelques adieux ici et là. Les mêmes sous toutes les latitudes. Bisous, recommandations d'usage. Le bonjour à la famille et aux amis. On est en terre catholique, quelques "dieu vous garde ou bénisse" et autres bondieuseries.
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Chouette racontage d'histoire, même sans tacatacata...
598
Citation de TexCoco :
Décembre 1996.

Fanou, non, j'aime trop écrire pour confier ces pages à quelqu'un en vue d'une ré-écriture. Je finirai peut être à 90 piges mais je le ferai moi même.


:bravo2:
Yep, je m'était dis la même chose qu'un jour j'écrirais une histoire fondée sur mon vécu en 10 ans de marine.
Au rythme ou j'écris mes chansons de 20 lignes :zzz:,
90 piges me paraissent raisonnables comme deadline ... :|

En attendant je te lis et c'est bon.

Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.

Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !

[ Dernière édition du message le 10/04/2017 à 19:45:11 ]

599
De ce qu'on a déjà entrevu de tes histoires de marine, en Colombie, c'est dommage que t'attaques pas. ;)
Je suis bien content d'avoir commencé à trier, ça me laisse voir où des rajouts d'autres expériences aux mêmes endroits sont bienvenus, les passages à supprimer, toussa... Je vais finir par mixer les écrits de voyages, pour n'en faire qu'un, qui correspond à ce qu'était devenu mon but, la Panaméricaine, de Mexico à la Terre de Feu.
600
Je pense que l'avantage du récit unique c'est le fils de l'histoire.
Le récit vécu intéresse, si on le romance un peu, il fait rêver ...

Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.

Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !