Les psys et les entonnoirs
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Dr Pouet
Donc pour les infos, débats, questions sur la psychanalyse, psychiatrie, psychologie... C'est ici !
Anonyme
sur ses stages d'élève infirmier en psychiâtrie:
[ Dernière édition du message le 17/05/2019 à 09:24:37 ]
wildchild666
Et sur le plan des résultats aussi, non ?
Ca dépend ce que tu entends par résultats ? Si c'est guérison, la comparaison avec la médecine somatique est quasi impossible : si tu te trimballes une plaque d'athérome dans les coronaires on t'ouvre le poitrail, stent/pontage et tu ressors guéri (sauf que si on te fait aucun suivi et que tu continues à boire ton litre de saindoux matinal dans 2 ans t'es de retour sur le billard mais bref)
Déjà il me semble qu'une bonne partie des troubles psychiatriques ne sont pas "guérissables". Alors tant sur le plan personnel qu'institutionnel, le schizophrène qui fait sa première sortie avec sa fille, c'est une victoire. Le dépressif qui recommence à s'alimenter, la borderline qui met des sous vêtements etc... (au passage en me relisant parce que je me choque moi-même : non, je n'identifie personne à sa maladie "le dépressif" hein, c'est juste pour écrire plus vite )
Mais si t'attends de certains de ces types là qu'ils ne reviennent plus, qu'ils aient une vie normale boulot famille patrie, la barre est peut-être un peu haute.
Je défends un peu ma maison et encore une fois je ne parle qu'en me basant sur ce que je sais/connais.
Tiens une petite histoire fraternellement fraîche vécue hier : avec accord psy/médecin ttant/infirmiers, on choisit d'arrêter le Loxapac (antipsychotique) car trop d'effets indésirables au vu de la stabilité du résident (on est en EHPAD spé psy) : semaine suivante altercation avec une autre résidente qu'il tente de déshabiller ; lendemain il saute sur sa psychiatre après lui avoir fait des avances. Bref ! ce type je l'avais vu 2 semaines super contact, j'étais le premier à pester sur cette prescription de Loxapac qui lui fout la mousse aux lèvres et troubles de l'équilibre... Bah forcément au vu de son comportement il y a eu hospitalisation + reprise du traitement.
Donc il y a beaucoup de caractéristiques intrinsèques à la maladie psy qui font que c'est très compliqué avec beaucoup d'incompréhensions/méconnaissances des gens. Loin de moi l'idée de vouloir dire que l'HP c'est génial et que rien n'est à revoir entre les mesures liberticides, le droit des patients hospitalisés sans consentement, le soucis de vouloir protéger les gens deux même/protéger autrui, des stratégies médicamenteuses encore assez floues etc etc
- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam
wildchild666
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Anonyme
Anonyme
[ Dernière édition du message le 17/05/2019 à 16:25:30 ]
Point-virgule
@ Kosmix, pas mal ton résumé. Je suis désolé que ça n'ait pas fonctionné pour toi, mais ça a l'air d'aller, vu d'ici.
@ quantat : oui le sujet de l'énonciation, y a de ça mais le sujet en psychanalyse c'est plutôt le sujet de l'inconscient ou encore du signifiant. Il détermine autant qu'il est déterminé. Assez d'accord sur le reste. Pour Popper, c'est discuté, y compris dans le domaine de l'épistémologie. Il faudrait que je me replonge dedans et, entre autres, Lakatos. En tout cas, je trouve ça passionnant de se poser des questions sur la science et la subjectivité. Pour Deleuze, j'en ai beaucoup lu pendant une période et je me suis fadé l'Anti-Oedipe, mais je ne suis pas sûr de l'avoir plus compris que lui n'ait compris la psychanalyse, amha.
@ Pouet, ouais je l'ai vue passer cette vidéo. Je crois avoir lu une critique à son sujet. Sinon, peut-être que je raconte n'imp' mais je me demande si on n'en est pas à confondre génétique et statistique...
@wildchild666 : 1) Des échos que j'ai, les places en structures spécialisées (qu'elle soient de soin ou d'emploi) sont toujours aussi rares ; pour les structures scolaires, pareil, et une certaine catégorie de personnel d'aide scolaire reçoit toujours une formation indigente. Je ne suis pas sûr que les prises en charge à domicile ou en hôpital de jour aient beaucoup progressé.
2) Je ne suis pas non plus de ceux qui disent que toute psychiatrie ou toute médicamentation doivent disparaître.
Comment tu tiens nerveusement ?
Il écoute du black métal.
wildchild666
J'aime les gueules cassées, je me suis rendu compte que j'ai beaucoup d'empathie pour ces parcours de vie de merde et j'ai également une ribambelle de trucs qui, au quotidien, satisfont mon besoin purement personnel de me dire "bon, ça va, j'ai quand même été plutôt utile à M; X et Mme machin j'ai bien mérité mon indemnité de stagiaire à 0.6€ de l'heure "
Je précise que je suis encore étudiant hein, à tout moment dans 2 ans je vous dis que j'en peux plus de ces conditions de merde !
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wildchild666
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quantat
@ quantat : oui le sujet de l'énonciation, y a de ça mais le sujet en psychanalyse c'est plutôt le sujet de l'inconscient ou encore du signifiant. Il détermine autant qu'il est déterminé.
"Sujet de l'énonciation" (par opposition à l'énoncé) ou "sujet du signifiant" c'est la même chose
Je lis un truc en ce moment sur ta deuxième idée (= il détermine autant qu'il est déterminé) ... un peu chaud : ça en passe par l'introduction d'un "sujet du fantasme" qui doit s'articuler au "sujet du signifiant"
(La critique de Popper est intéressante parce qu'elle est un bon garde fou. Mais il y a une réponse qu'on peut lui faire )
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