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Sujet Réflexions autour du phénomène ovnis et problèmes connexes.

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Sujet de la discussion Réflexions autour du phénomène ovnis et problèmes connexes.
Cet été j'ai achevé la lecture, commencée voici environ 3 ans, de 40 ans de revue Lumières Dans La Nuit (LDLN pour les initiés), soit environ 300 numéros.
Je n'ai lu pratiquement que ça pendant 3 ans. Un peu chaque jour. C'est dire que j'ai pu garder le "nez dans l'affaire", et réfléchir.
Je commencerai demain matin une sorte de synthèse de ce que j'ai pu apprendre, et pour finir (à moins que je n'en mette partout comme d'hab :roll:) je tâcherai de donner mon sentiment.
Pas question de "conclusions", je n'en sais pas assez.

Vous êtes courtoisement invités à venir discuter le bout de gras, poser questions et réflexions, à condition que le sujet vous intéresse évidemment.
Si on peut éviter le sarcasme gratuit (et mal informé) à base de petits hommes verts, c'est mieux.
D'emblée, je peux dire que déjà peu favorable à cette version bé-bête au départ, cette lecture au long cours n'a fait que m'en éloigner encore davantage...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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3- Réalité de la perception ou perception de la réalité - Le problème de la sincérité du témoignage.

Je prends une revue au hasard dans la pile. Je compte les rapports d’enquête : 84.
La collection que j’ai lue durant 3 ans comporte environ 300 numéros, ce qui fait environ 25200 observations rapportées.
Il ne s’agit là que d’une revue française consacrée au sujet, animée par une petite équipe disposant de moyens ridicules. Une étude statistique parue dans l’un des numéros, se basant sur l’ensemble des publications similaires de par le monde, à niveau de sérieux comparable, estime les cas répertoriés à au moins 350 000 depuis les débuts de l’ufologie en 1947, date de l’observation par le pilote Kenneth Arnold d’une formation de 9 objets volants à la forme et à la trajectoire inhabituelles. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kenneth_Arnold
Il ne s’agit ici que des cas répertoriés. En intégrant aux statistiques la proportion de cas dont on avait eu vent par de tierces personnes mais qui n’ont pu être enquêtés du fait que les témoins ne désiraient pas en parler, l’étude estime que l’on peut multiplier ce chiffre par 5.
Contrairement à une idée répandue par les debunkers, le témoin est généralement difficile à approcher, et préfère éviter toute publicité. Il n’est pas rare que 2 ou 3 approches soient nécessaires avant que le témoin ne veuille bien se prêter au protocole d’enquête.
Une très grande majorité des cas français rapportés dans LDLN ne révèle pas le nom des témoins, à leur demande.
Evidemment, on ne fait pas subir aux témoins d’enquête de moralité approfondie… Cependant, chaque fois qu’il le peut, l’enquêteur intègre à son rapport un rapide portrait social, physique et psychologique du témoin, indique sa profession, ses occupations, ses loisirs, ses centres d’intérêt…

-Première constatation : Le témoin, c’est n’importe qui. Nous avons parmi les témoins un échantillon parfaitement représentatif de la population à tous points de vue (âge, sexe, profession, profil socio-culturel, origine, etc…).
-Seconde constatation : les personnes qui s’intéressaient au phénomène avant de faire leur observation sont très nettement minoritaires. Un certain nombre s’y intéressent ensuite, mais pas nécessairement : Cette proportion semble liée, surtout avant la généralisation de l’accès à Internet, au niveau culturel des personnes.
-Troisième constatation : Bon nombre de témoignages sont le fait de personnes habituées à l’observation du ciel, des distances, des trajectoires, ou ont des notions technologiques ou scientifiques poussées : Ingénieurs, astronomes, météorologues, pilotes d’appareils volants, militaires, gendarmes.
-Quatrième constatation : au moins jusqu’en 1970 en Europe et aux USA, et jusqu’à nos jours dans des régions reculées de la planète, de très nombreuses observations sont rapportées par des personnes peu cultivées, voire illettrées, ne lisant pas, n’étant pas ou peu impactées par les médias, et manquant de références pour expliquer ce qu’ils ont vu.
-Cinquième constatation : Un canular ne résiste jamais très longtemps à la rigueur des protocoles d’enquête, à l’interrogatoire croisé des témoins quand ils sont plusieurs, ou à l’insistance des contre-enquêtes, parfois plusieurs années plus tard. Par contre on a vu quelquefois des témoins, visiblement de bonne foi, horripilés par les sollicitations sans fin, se débarrasser du harcèlement en prétendant au canular, alors que de nombreux éléments avaient fait conclure en premier lieu à la sincérité de leur témoignage.
-Sixième constatation : Les cas avec traces au sol (l’irréductible cas de Trans-en-Provence par exemple) ou séquelles physiques plus ou moins durables (et constatées par le corps médical) sur les témoins sont nombreux. On déplore même quelques décès ou infirmités graves et définitives suite à une rencontre, ou même une simple observation à distance.
-Septième et dernière constatation : Sur la masse de témoignages rapportés dans la revue, les erreurs d’interprétation ( par exemple la trop fameuse « planète Vénus » ou le non moins célèbre « ballon-sonde ») sont nettement minoritaires et sont le plus souvent aisément mises à jour grâce aux vérifications astronomiques, météorologiques, relatives au trafic aérien civil et militaire SYSTEMATIQUEMENT effectuées. Des expertises photographiques poussées ont aussi quelquefois permis de résoudre certaines méprises, ou d’éventer certains canulars. La revue n’a jamais manqué de s’en faire l’écho, fidèle à son habitude de prudente circonspection, et à son horreur du sensationnel.

Remarque : La fameuse « hallucination collective » chère aux debunkers est un phénomène inconnu des psychologues et psychiatres professionnels. Il se trouve que j’en ai 4 dans mon cercle de relations (ma fille neuro-psychologue, une amie personnelle psychologue, le pote d’un ami psychologue, et un ami de mon père, psychiatre et ancien directeur d’HP) , je les ai interrogés à ce sujet, et ils disent tout ignorer de cet étrange objet.
Il s’agit d’une fable. Cela n’existe pas d'un point de vue scientifique et médical.


Conclusion : Une fois retirés les canulars démontrés (ou même habilement camouflés et toujours non élucidés) et les erreurs d’interprétation, il reste encore des centaines de milliers de témoignages authentiques, c’est-à-dire sincères.
Des gens ont vu des choses, quoi qu’elles soient. On essaiera de débrouiller ceci un peu plus loin, car il me semble qu’avec logique c’est possible jusqu’à un certain point.
Cependant nous en revenons au titre de ce chapitre, et la question est de taille : La réalité de la perception signifie-t-elle perception de la réalité ?
Pas forcément…

A suivre…


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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 24/09/2018 à 17:16:17 ]

12
Citation :
Remarque : La fameuse « hallucination collective » chère aux debunkers est un phénomène inconnu des psychologues et psychiatres professionnels.

on peut imaginer par contre un groupe qui régit à une apparition objective, mais dont leur perception sera altérée par les déclarations des membres du groupe.
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Très étrangement, et c'est sans doute une caractéristique profonde du phénomène qui peut nous mettre sur la piste de la solution, dans le cas d'observations avec témoins multiples, le détail des témoignages est au contraire souvent divergent sur les détails.
En gros, tout le monde est d'accord pour dire "ce soir-là, au-dessus de telle ville ou dans tel secteur rural, il y avait quelque chose de bizarre dans le ciel", mais très souvent la description précise du phénomène diverge de manière sensible, voire radicale, par exemple sur les couleurs (le protocole prévoit de présenter aux témoins un nuancier du code couleurs international après un rapide test pour s'assurer que le témoin n'est pas daltonien), les dimensions (on utilise un goniomètre tendu à bout de bras... cet instrument très simple permet d'estimer l'angle visuel sous-lequel un objet est perçu, c'est-à-dire la place qu'il occupe dans le champ de vision. C'est imparable. Tout le monde a par exemple l'immense surprise de constater qu'à bout de bras la lune ne mesure que 6 mm), les trajectoires, l'heure précise, la durée ou le nombre des objets perçus.
Le plus étrange est que même dans des groupes de personnes toutes placées au même endroit (c'est souvent le cas des observations au-dessus des villes), on obtient souvent des descriptions sensiblement différentes.
Dans certains cas, même, dans des groupes de personnes au coude-à-coude, certains voient et d'autres ne voient rien. Y compris pour certains rares cas avec confirmation radar.
A l'inverse, certaines observations on été corroborées par plusieurs témoins distants n'ayant aucun contact les uns avec les autres. Ces cas sont très intéressants car ils permettent par projection géographique de déterminer avec une très grande précision les lieu, dimensions et trajectoire du phénomène.

Donc en gros, l'étude des faits infirme cette idée reçue selon laquelle le témoignage humain collectif n'aurait aucune valeur du fait de l'influence des uns sur les autres. Encore une fois, cette histoire d'hallucination collective, quoique suspectée par la psychanalyse Jungienne, reste jusqu'à preuve du contraire une fable. La science ne connaît de phénomènes hallucinatoires qu'individuels, induits par des facteurs chimiques ou pathologiques parfaitement connus.
Par contre on sait quels services cet artifice scientiste et spécieux a pu rendre d'abord aux moralistes socio-cultuels, et ensuite (et toujours maintenant) aux idéologues rationalistes à oeillères...
Vous avez dit rigueur scientifique? ;)
Quand on parcourt cette "littérature" ufologique, on est finalement frappé par le contraire: Même extrêmement marqués par l'étrangeté de leur observation, et certainement en partie grâce à la rigueur et à la précision des protocoles d'enquête, à part quelques incohérences ou imprécisions que l'enquête permet quelquefois de corriger par recoupements sur le terrain, la plupart des gens sont capables de produire des témoignages précis et détaillés.
D'une certaine manière, dans le cadre d'une enquête correctement conduite, on doit pouvoir considérer que la grande majorité des témoignages sont valables.
Bien sûr nous parlons de phénomènes étranges, que la science officielle, qui jusqu'à ce jour refuse purement et simplement de se saisir de la question, s'empresse d'expliquer à coups de planète vénus, ballons-sondes ou rentrée atmosphérique de satellites soviétiques.
Je me rappelle la réaction d'un médecin qui avait rapporté une observation spectaculaire le soir du fameux 5 Novembre 1990 (un objet "grand comme un terrain de football", avec effets de perspective dans l'apparition et la disparition cohérentes de plusieurs faces), à l'annonce officielle à la télé de la conclusion des "experts" (la fusée russe): "Ces gens racontent n'importe quoi! Je ne suis pas idiot. Je sais ce que j'ai vu!"

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Hâtes de lire la suite :)
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Citation :
La science ne connaît de phénomènes hallucinatoires qu'individuels, induits par des facteurs chimiques ou pathologiques parfaitement connus.

Non. Il est possible par suggestion de fabriquer des souvenirs à quelqu'un. D'aileurs les enquêteurs criminels font super gaffe avec ça. Un exemple : https://www.20minutes.fr/insolite/1533127-20150204-lors-interrogatoire-cerveau-cree-facilement-faux-souvenirs
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C'est quand même un tout autre contexte d'être interrogé par des flics, sous contrainte légale, dans le cadre d'une affaire criminelle, et de raconter à un civil de son plein gré une observation bizarre que l'on a faite.
D'autre part
Citation :
Il apparaît que dans un entretien utilisant des techniques de suggestion, on peut très facilement se souvenir à tort d’avoir commis un crime
le protocole d'enquête utilisé par le réseau LDLN (le seul que j'aie pu avoir sous les yeux il est vrai) n'utilise évidemment aucune "technique de suggestion", et est très attentif justement aux conditions dans lesquelles sont recueillis les témoignages.
Enfin, nous ne parlions pas du récit de ce qui aurait été vu (ou pas vu), mais du moment même où le phénomène survient, et de la possibilité éventuelle qu'une sorte de mystérieuse "transmission de pensée" puisse provoquer chez plusieurs personnes en même temps une perception erronée et concordante.
Les tenants de l'hallucination collective se gardent bien d'analyser le sens profond de leur proposition, censée promouvoir une vision positiviste de type scientifique de l'existence.
Mais je soulignais juste avant que les vrais scientifiques professionnels spécialistes des phénomènes cognitifs savent que cette chose, qui serait au fond de nature quasiment ésotérique ;), n'a aucune existence.
Il y a là une sorte de paradoxe assez savoureux...:bave:

Enfin c'est pas la première fois que je signale la chose ici: Pour la plupart des gens, qui n'ont ni le temps ni le bagage ni les compétences intellectuelles pour vérifier en profondeur les propositions scientifiques, l'adhésion à la vision rationnelle et scientifique dominante est d'un point de vue psychologique un phénomène de l'ordre de la croyance, essentiellement motivée, je pense, par la crainte du désordre et de l'inconnu.
Pour tout dire: une posture absolument irrationnelle et anti-scientifique.:bave::bave:

J'en profite pour tenter une affirmation: Le vrai scientifique est amoureux de l'inconnu!

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 25/09/2018 à 09:36:13 ]

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Citation :
Enfin c'est pas la première fois que je signale la chose ici: Pour la plupart des gens, qui n'ont ni le temps ni le bagage ni les compétences intellectuelles pour vérifier en profondeur les propositions scientifiques, l'adhésion à la vision rationnelle et scientifique dominante est d'un point de vue psychologique un phénomène de l'ordre de la croyance, essentiellement motivée, je pense, par la crainte du désordre et de l'inconnu.
Pour tout dire: une posture absolument irrationnelle et anti-scientifique.:bave: :bave:

Avoue que c'est quand même plus confortable intellectuellement de croire en la science et ses protocoles (qui cherchent à infirmer ses postulats pour en augmenter la crédibilité) plutôt qu'en des dogmes dont il est dit "c'est comme ça, cherchez pas!".

Citation :
J'en profite pour tenter une affirmation: Le vrai scientifique est amoureux de l'inconnu!

J'ajouterais "comme sujet d'études et source de connaissances."
18
Citation :
Avoue que c'est quand même plus confortable intellectuellement de croire en la science et ses protocoles

Je suis d'accord avec toi, mais je pense que l'on peut aisément réduire la proposition aux deux termes que je mets en gras.:bave:

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Réduis, réduis! ;)
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Citation :
l'adhésion à la vision rationnelle et scientifique dominante est d'un point de vue psychologique un phénomène de l'ordre de la croyance, essentiellement motivée, je pense, par la crainte du désordre et de l'inconnu.

la science est avant tout une méthodologie. par ailleurs, ce que tu dis sur la peur de l'inconnu est absolument faux : l'inconnu, c'est la jungle arpentée par les chercheurs.
comme toujours, tu as une vision dogmatique, en plus d'être erronée, de la science et de ceux qui oeuvrent pour elle.