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Sujet Réflexions autour du phénomène ovnis et problèmes connexes.

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Sujet de la discussion Réflexions autour du phénomène ovnis et problèmes connexes.
Cet été j'ai achevé la lecture, commencée voici environ 3 ans, de 40 ans de revue Lumières Dans La Nuit (LDLN pour les initiés), soit environ 300 numéros.
Je n'ai lu pratiquement que ça pendant 3 ans. Un peu chaque jour. C'est dire que j'ai pu garder le "nez dans l'affaire", et réfléchir.
Je commencerai demain matin une sorte de synthèse de ce que j'ai pu apprendre, et pour finir (à moins que je n'en mette partout comme d'hab :roll:) je tâcherai de donner mon sentiment.
Pas question de "conclusions", je n'en sais pas assez.

Vous êtes courtoisement invités à venir discuter le bout de gras, poser questions et réflexions, à condition que le sujet vous intéresse évidemment.
Si on peut éviter le sarcasme gratuit (et mal informé) à base de petits hommes verts, c'est mieux.
D'emblée, je peux dire que déjà peu favorable à cette version bé-bête au départ, cette lecture au long cours n'a fait que m'en éloigner encore davantage...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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flag
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flag roswell

One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III

Y a pas à dire, dès qu'y a du dessert, le repas est tout d'suite plus chaleureux...

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J'ai été témoin d'un phénomène bizarre (j'en avais parlé dans le thread dédié). Donc, discuter de vrais témoignages et de leurs explications plausibles (sans les petits hommes verts), ça m'incite à flaguer ;)

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

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C’est parti.
Mon intervention s’étalera sans doute sur plusieurs posts.
Premièrement parce qu’il y a beaucoup à dire et que j’écris sans plan en improvisant à mesure, ce qui m’oblige, pour un sujet aussi vaste et complexe, à articuler la réflexion en plusieurs parties (je ne suis pas de ces esprits puissamment synthétiques qui peuvent se faire une image globale et détaillée de quelque chose avant de rédiger - j’improvise et tâche de valider à mesure que j’écris - je réfléchis en racontant).
Deuxièmement dans le souci de respecter autant que possible le format « forum ».

1 - Mes motivations personnelles.
En 1974 j’avais 10 ans. Je ne me rappelle pas pourquoi ni à partir de quand ma mère a commencé à s’intéresser aux ovnis, qu’on appelait encore volontiers à l’époque « soucoupes volantes ».
Sur la vague de l’extraordinaire pic de 1954, s’estompant très lentement, les observations étaient bien plus fréquentes qu’aujourd’hui, et affectaient un niveau d’étrangeté bien supérieur (nombreuses rencontres du 3e types, c’est-à-dire rencontres voire conversations avec des occupants de « soucoupes »). On en parlait souvent dans la presse. Nous étions géographiquement tout proches du lieu de la célèbre et extrêmement bizarre observation de Chabeuil, qui avait eu lieu vingt ans plus tôt.https://www.forum-ovni-ufologie.com/t5540-1954-la-rencontre-de-chabeuil
Le présentateur du journal télévisé Jean-Claude Bourret, qui avait été témoin d’un fait spectaculaire à l’aéroport de Turin, commençait, bien aidé par la visibilité due à sa profession, à brasser le sujet dans les média.
Sans doute un faisceau d’impulsions convergentes, qui avaient poussé cette dame de nature curieuse à s’intéresser au sujet.
Pour elle, dès le début et jusqu’à la fin, il y avait de « l’estraterrestre » à coup sûr là-dessous.
On se moquait un peu d’elle dans son dos. C’était un peu la « mère soucoupe ».
Quoi qu’il en soit, le premier numéro de la série de revues que j’ai étudiées pendant 3 ans date de cette année 1974.
Il m’arrivait, de loin en loin, et jusqu’à ces dernières années, de lui emprunter un numéro « pour voir ». Une fois, dans les années 90, je lui en avais même emprunté un bon paquet de numéros consécutifs, pour tenter une approche globale, mais je n’étais pas allé au bout, pour des raisons que j’exposerai plus loin.
En Novembre 2015, après presque une année perdue à l’hôpital de Valence (n’y allez pas), ma mère s’est éteinte à l’âge de 86 ans.
En débarrassant son logement, je suis tombé sur son impressionnante collection de revues LDLN. Entretemps, ma position sur le sujet avait pas mal évolué, ayant moi-même été témoin à plusieurs reprises de phénomènes plus ou moins étranges. Quand j’ai trouvé ce paquet, j’ai ressenti le besoin d’accomplir comme un devoir de mémoire : Me pencher sérieusement sur cette affaire qui avait par moment presque obnubilé ma mère (qui n’a jamais observé quoi que ce soit, à son grand regret), et voir ce que je pouvais en tirer de sérieux, et de respectueux de sa mémoire.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 20/09/2018 à 09:38:49 ]

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2- La revue.
Lumières Dans La Nuit a été fondée en 1958 par Raymond Veillith.
Il s’agissait, dans un contexte explicatif ressenti comme dogmatique, de proposer un éclairage sérieux sur certains sujets dont la science refusait de se saisir, et dont la presse à sensation ne se saisissait hélas que trop.
Au début, les affaires de « soucoupes » y étaient occasionnelles. On y parlait beaucoup de santé alternative, un peu de spiritualité abordée sous l’angle des phénomènes physiques qu’elle peut induire (entre autres sur la santé, mais pas seulement).
Le terme « OVNI » n’existait pas encore. Veillith, rebuté par la trivialité de la « soucoupe », dont le modèle ne recouvrait que peu d’observations, avait forgé l’acronyme « MOC » pour Mystérieux Objets Célestes. Déjà force était de reconnaître l’étrange polymorphisme du phénomène…
Viellith s’occupait seul de toutes les tâches nécessaires à la parution de la revue. Un certain nombre de collaborateurs alimentaient les pages en proposant des articles… Cette formule a perduré durant toute la vie de la revue : Tâche harassante d’un seul homme débordé de travail.
La revue n’a jamais connu l’essor qui lui aurait permis de devenir un organe de presse ordinaire.
Même l’augmentation significative du nombre des abonnés au milieu des années 70, probablement due au large relais qu’en faisait Jean-Claude Bourret dans ses livres et conférences, est restée trop faible pour permettre un véritable décollage…
Jamais présente dans les kiosques, la revue n’est disponible que sur abonnement et expédiée par La Poste : La distribution de presse trop onéreuse n’est pas à la portée des finances toujours calculées au plus juste.
La revue prend rapidement et conserve jusqu’en 2014 l’aspect d’un modeste fanzine : Photos le plus souvent en noir et blanc, illustrations le plus souvent dessinées par le rédacteur en chef/secrétaire/coursier/colleur de timbres lui-même.
Au plus haut de son activité, en 1980, la revue compte 4750 abonnés. Ce chiffre s’effondre ensuite (en même temps que l’activité du phénomène et sa couverture médiatique) pour atteindre 1450 vers 1990…
Malgré cette modestie de moyens, elle est perçue à l’étranger comme le principal et plus sérieux organe de l’ufologie française, à l’égal de la prestigieuse FSR (Flying Sauver Review) par exemple.
En 1988 Raymond Veillith, épuisé, prend sa retraite et passe le relais à Joël Mesnard, journaliste à Aviation Magazine. Il s’en occupera jusqu’en 2014, dans les mêmes conditions extrêmement précaires, lui conservant la volonté de sérieux et d’impartialité qui la caractérisait depuis ses débuts.
En 2014 Joël Mesnard raccroche les gants et passe l’affaire à Sylvie et Laurent Boulanger.
La revue est profondément refondue : Changement de look, recyclage de « nouvelles » pêchées sur le net au hasard de forums d’ufologie tous plus crasseux les uns que les autres, et glissement regrettable vers une publication peu à peu tournée vers le sensationnalisme, l’émotion, avec un net parfum New-Age.
Quelques mois plus tard, la revue est mise en liquidation.
Il semble qu’elle paraisse à nouveau depuis Juillet 2017, mais je n’ai pas eu l’occasion d’en prendre connaissance.

Très tôt, la revue se dote d’un réseau national d’enquêteurs, relayé par des associations locales.
Contrairement à ce qui est insinué dans l’article partial et inexact de Wikipédia, les protocoles d’enquête sont extrêmement rigoureux et de type nettement scientifique. Ma mère ayant participé à quelques enquêtes de terrain, j’ai eu l’occasion de voir vers 1985 le formulaire type utilisé en situation : Des questions précises, des cases à remplir, une manière très précise de conduire les entretiens avec les témoins.
Des faits, des mesures, des données, des entretiens contradictoires avec les témoins, et des vérifications systématiques sur le terrain.
Rapidement, les enquêteurs sont bien vus par la Gendarmerie (qui a mission officielle de recueillir les témoignages), ce qui donne lieu quelquefois sur les enquêtes importantes à une collaboration dans les deux sens.
On a souvent lu dans les pages des conclusions réfutant la réalité d’un témoignage, voire dénonçant des canulars (la célèbre affaire Fontaine à Cergy-Pontoise par exemple).
Les photographies sont très attentivement analysées par des spécialistes qui savent de quoi ils parlent, des recoupements minutieux sont toujours faits avec les conditions astronomiques et atmosphériques du moment, les données géographiques, les trajectoires et tailles alléguées, ce qui, là aussi, a pu permettre plusieurs fois d’éventer des erreurs d’appréciation, des méprises, ou des mensonges.
Même si quelquefois sont publiés des rapports manquant de précision « en vue de complément d’enquête », et si Veillith, puis Mesnard ne cessent de rappeler les enquêteurs et auteurs d’articles de fond à la rigueur scientifique, je considère l’ensemble de ce que j’ai lu comme une source fiable permettant une appréciation correcte du problème.
A suivre…

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Très intéressant tout ça :bravo:
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Merci!
Je vais tâcher de poursuivre un peu chaque matin (sauf Dimanche, je vais à la messe) et de rester rigoureux: Poser les bonnes questions au bon moment selon l'angle correct, pas comme les debunkers habitués du sujet qui, au prétexte de science et de faits, infligent à ces derniers un sort à la congolaise...
Ensuite je tenterai une synthèse, puis je me risquerai à parler de mon intuition qui n'a, évidemment, aucune valeur scientifique.
Par contre je jure qu'elle n'a rien de dogmatique ni de préconçu: J'ai abordé cette lecture l'esprit ouvert et respectueux, particulièrement fatigué par les cons qui descendent l'affaire pour le principe et le plaisir du lol, avec en arrière-plan évidemment la tronche de l'alien aux larges yeux noirs qui trône sur les casquettes et les tee-shirts du monde entier.
Au fil de la lecture, de recoupement en synthèse, en analyse et en recoupements à nouveau, je me suis dit que ça ne marchait pas et peu à peu s'est dessiné "quelque chose".
Tout ceci avec beaucoup de modestie, parce que de Joël Mesnard, au terme de presque 30 ans à piocher le sujet autrement plus sérieusement que moi, dressait un constat désolé devant la furtivité du phénomène: Il estimait que l'on n'avait quasiment pas avancé dans sa compréhension depuis les débuts de l'ufologie et 1947.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 21/09/2018 à 12:18:00 ]

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De ce que tu dit ca avait l'air d'être une revue assez critique non ? Dans le sens ou justement avant du publier un article avec des conclusions, des gens semblaient faire au moins une petite enquête pour vérifier la crédibilité de la source et des faits
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Oui systématiquement.
Il y a même eu de nombreuses contre-enquêtes, plusieurs années après, de cas qui n'avaient pas été enquêtés à l'origine avec le sérieux nécessaire.
Les équipes avaient du matériel de mesure: Infra-rouge, Geiger, réfractomètre, magnétomètre, etc etc...
Beaucoup de prudence, beaucoup de réserve sur les cas rapportés.
Une démarche de type scientifique disais-je.
D'ailleurs beaucoup de contributeurs du journal étaient de formation scientifique: Jacques Vallée, Pierre Guérin, Jacques Scornaux, Gildas Bourdais, Joël Mesnard lui-même, l'amiral Gilles Pinon, etc...
En même temps une partie de la revue était aussi consacrée à des articles de fond ou de spéculation.
Toujours bien écrits, toujours argumentés, issus d'une pensée articulée et structurée, bien que souvent en opposition...
Ce n'était pas le genre de dépotoir qu'on pouvait trouver dans Nostra par exemple, qui traitait aussi le sujet...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 21/09/2018 à 12:40:37 ]