Sujet Alors, il faut voter OUI ou NON pour la Constitution Européenne ?

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Citation : L'euro au plus bas depuis huit mois après le "non" néerlandais

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NEW YORK (AFP) - L'euro est tombé sous le seuil de 1,22 dollar mercredi sur le marché des changes après l'annonce du rejet par les Néerlandais du traité constitutionnel européen, retrouvant son plus bas niveau depuis plus de huit mois.
La baisse de l'euro, qui n'était que de quelques fractions dans les minutes qui ont suivi l'annonce, s'est ensuite accentuée, la devise européenne tombant jusqu'à 1,2157 dollar avant de rebondir un peu.
A 21H00 GMT, la devise européenne se négociait 1,2187 dollars contre 1,2227 dollar vers 18H00 GMT et 1,2306 dollar mardi vers 21H00 GMT.

Les Néerlandais ont rejeté à plus de 63% le traité constitutionnel européen lors du référendum de mercredi, selon l'estimation de l'institut interview/NSS.

"Un vote négatif de 63% est un chiffre très significatif", remarque David Solin, analyste de FX Analytics.

"C'est un chiffre qui soulève des questions sur l'Union" européenne, ajoute-t-il.

"Cela sent le roussi pour le traité constitutionnel", a estimé Julian Callow, économiste à la banque Barclays Capital, soulignant le fort taux de participation aux Pays-Bas.

Selon M. Solin, le marché spécule sur une possible dissolution de l'Union monétaire et sur la mort de l'euro, "même si personne ne pense que cela peut vraiment arriver".

Thomas Benfer, de la maison de courtage Harris Nasbitt, précise que plus tôt dans la séance, un article de l'hebdomadaire allemand Stern avait accéléré le repli de la devise européenne. Cet article rapporte que le ministre allemand des Finances Hans Eichel et le président de la Bundesbank Axel Weber ont discuté lors d'une réunion récente avec des économistes de "l'échec de l'union monétaire".

Citant l'un des participants à la rencontre, l'économiste Joachim Fels de la banque Morgan Stanley, l'hebdomadaire évoque même l'éventualité d'un éclatement de l'Union monétaire.

Ces informations ont été aussitôt démenties par la banque centrale et le gouvernement allemand mais M. Benfer remarque que "le marché se demande ce qui arriverait si l'euro venait à disparaître".

D'après M. Solin, la chute de l'euro ces derniers jours et son accélération depuis les "non" français et néerlandais vient de l'incertitude qui règne sur l'avenir de l'Union européenne: "les gens ne savent pas quelle sera la prochaine étape puisque les dirigeants européens ont répété qu'il n'y avait pas de plan B".

En outre, souligne-t-il, "l'économie européenne est plutôt faible en ce moment".

Les cambistes ont ainsi appris mercredi, de source proche de la Banque centrale européenne (BCE), que celle-ci avait abaissé ses prévisions de croissance en zone euro pour 2005, 2006 et 2007.

"Cela ne fait pas beaucoup de raisons d'acheter de l'euro", conclut-il, jugeant que la devise pourrait retomber jusqu'à 1,18 USD.

Un avis partagé par Thomas Benfer, qui souligne que les investisseurs "cherchent des raisons pour vendre de l'euro".