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A priori, c'est à ce film que mr Besson a fait référence ou alors juste pomper les idées

Anne Sinclair n'aime pas du tout Welcome to New York, le film d'Abel Ferrara sur l'affaire DSK, et c'est un euphémisme. Ce dimanche, au lendemain de sa présentation en marge du festival de Cannes, l'ancienne femme de Dominique Strauss-Kahn, qui a été à ses côtés tout au long du scandale, s'est fendu d'un éditorial acerbe sur le Huffington Post, site dont elle est la directrice éditoriale.


D'entrée de jeu elle justifie sa réaction : "Je n'ai pas l'habitude [...] de faire part de mes sentiments personnels. Mais comme le personnage de Simone dans le film "Welcome to New York" prétend me représenter, je veux seulement dire ici mon dégoût."

"Dégoût" : le terme reviendra cinq fois dans son édito, pour souligner "l'exhibition permanente du corps de Gérard Depardieu, présentée comme une audace" qui lui donne "le haut le coeur", les dialogues qu'elle juge "minables et grotesques", la représentation des femmes et la mise en scène du face à face entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo, dans la suite 2806 du Sofitel new-yorkais.

Anne Sinclair s'en prend ensuite aux choix narratif du réalisateur et dénonce "les allusions à ma famille pendant la guerre sont proprement dégradantes et diffamatoires. Elles disent le contraire de ce qui fut. Mon grand-père a dû fuir les nazis, et a été déchu de sa nationalité française par le gouvernement de Vichy. Mon père a rejoint la France Libre et a combattu jusqu'à la Libération. Dire autre chose relève de la calomnie [...]"

Pour autant, Anne Sinclair n'a pas l'intention de porter plainte contre Vincent Maraval, co-producteur et co-distributeur du film, ni contre Abel Ferrara, le réalisateur. Elle l'écrit noir sur blanc à la fin de son édito et conclut par un cinglant : "Je n'attaque pas la saleté, je la vomis".

-Mais qu'est-ce qu'on en a foutre?