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fairbec
Le permier est tout simplement exceptionnel : une richesse de dialogues exceptionnelle et une construction à l'americaine. marque de fabrique canadienne?
Le second aurait pu etre tres bon s'il etait sorti avant Amélie...
Anonyme
Sibmol
oryjen
On finit peut-être par avoir du plaisir à vomir.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
leibniz
Par « auto-référentiel », épithète pompeux, je veux dire que chez Tarantino, le cinéma fait référence à lui-même ; c’est sa griffe ; habituellement, le cinéma s’inspire d'une réalité ou en représente une, même une chimère ; les images font signe vers autre chose qu’elles-mêmes; chez Quentin Tarantino, ce qui nourrit le film, c’est l’histoire du cinéma ; ainsi en va-t-il de l’hommage qu’il rend à la Shaw brothers dans « Kill Bill » ; ou bien, lorsqu’il célèbre les films de road movies des 70’s dans « Boulevard de la mort » ; le support n'est pas réel, mais "filmique". Tel Chronos qui dévore sa progéniture, Tarantino est un cinéphile qui se nourrit du cinéma, et qui fait du « à la manière de … ». Il suffit de regarder les premières séquences de « Inglourious basterds », et l’on se croit chez Sergio Leone. Gros plans, avec sueur, angle en contre plongée latérale, rythme lent, alternance des points de vue, et aussi, présence forte du thème de la vengeance, thème central et chez Leone, et chez Tarantino.
Mais « Inglourious basterd » n’est pas un simple hommage au maître du western spaghetti ; je pense que Tarantino a voulu aborder la problématique du cinéma sous l’occupation, ce cinéma qui était contrôlé par les services de censure allemands (à la tête desquels figure Goebbles, patron de la propagande Nazi) ; en témoigne la présence forte des 2 affiches des films d’Henri Georges Clouzot, et dont « le corbeau » parvient à évoquer analogiquement l’occupation sans la citer directement (qui valu à Clouzot des problèmes à la libération).
Autre argument qui vient nourrir l'idée selon laquelle le film de Tarantino parle avant tout de cinéma : ce n’est pas un hasard si l’action finale se déroule elle-même dans un cinéma, et si l’incendie est activé par des bobines de films. Le cinéma sert autant à inspirer le réalisateur, qu’à bruler le temple dans lequel il est normalement diffusé. La boucle est bouclée : le cinéma provient de lui-même et s’immole en lui-même et par lui-même. « Inglourious basterds » est une œuvre close sur le 7ème art. Aussi, il ne s’agit pas d’un film historique (d’ailleurs, l’histoire ne respecte pas l’Histoire) ; Quentin Tarantino poursuit ici son entreprise de « déréalisation », qui consiste à présenter de la surface pure qui ne fait référence qu’à elle-même, et à ce dont elle s’inspire, à savoir, la mémoire bouillonnante du Cinéma). Ici, le tour de force consiste à évoquer les signes d’une période historique déterminée, pour mieux la détourner, truquer complètement l'histoire, s’en abstraire, la "déréaliser", et substituer à ce qui a été la puissance du faux. Voilà une lecture possible du film qui ne prétend pas être exhaustive; c'est en tout cas à partir de cette piste que j'arrive à relier ce film aux autres films du maître
“Pourquoi y a t il quelque chose et non pas plutôt rien?”
[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 13:24:35 ]
Anonyme
leibniz
“Pourquoi y a t il quelque chose et non pas plutôt rien?”
will_bru
'fin bref, au final on sait pas si t'as aimé ou pas.
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
Javier Guante Hermoso
Anonyme
Pis au final, quand même, un film on l'aime ou on l'aime pas.
Et bon, les critiques studio mag, où parfois ils vont faire un pavé sur StarWars, parcqu'ils n'ont pas perçu de critique d'une société réactionnaire et d'où le prolétariat semble oublié, c'est chiant en fait.
will_bru
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
=LouF=
Malheureusement, c'est un point de vue peu partagé chez les critiques du 7éme ââârt.
Si on étends à d'autres disciplines artistiques, on peut apparenter son travail à du sampling.
Un autre truc génial est de faire comme dans certains mangas : se réapproprier des personnages historiques réels pour en faire des personnages fictifs, completement maléables par le récit.
will_bru
Je trouve pas. Et je pense que ça pose des questions que Tarantino en bon geek de films d'actions made in korea se pose même pas. Cela dit ce genre de réflexions sur le cinéma peut être intéressante, ici ça fait vraiment posé comme un cheveu sur la soupe.Quant à Tarantino, il base tout son cinoche sur les références, un peu comme un zicos qui aime faire transparaitre ses influences à certains endroits.
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 14:51:37 ]
leibniz
"On va voir un truc, on aime ou pas point". Je pense que c'est une manière un peu lapidaire d'expédier le problème; en effet, on peut se demander qu'est ce qui nous a plu, ou qu'est ce qui nous a déplu dans ce qu'on a vu. On peut aussi ne pas se poser de question, bien sûr, et je n'oblige personne à le faire. Mais essayer de mettre des mots sur ses affects, non pas pour les dénaturer, mais pour mieux communiquer ce que l'on a ressenti, même de façon malhabile est je trouve plus intéressant qu'un simple "j'aime pas", rejet muet, qui ne prononce rien de plus qu'un avortement de la pensée.
“Pourquoi y a t il quelque chose et non pas plutôt rien?”
[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 14:54:46 ]
Javier Guante Hermoso
Je pense que Tarantino a voulu aborder la problématique du cinéma sous l’occupation, ce cinéma qui était contrôlé par les services de censure allemands (à la tête desquels figure Goebbles, patron de la propagande Nazi) ; en témoigne la présence forte des 2 affiches des films d’Henri Georges Clouzot, et dont « le corbeau » parvient à évoquer analogiquement l’occupation sans la citer directement (qui valu à Clouzot des problèmes à la libération).
Je n'appelle pas ça mettre des mots sur un affect, j'appelle ça étaler sa culture.
will_bru
Bien sur que c'est bien de se poser des questions et vouloir comprendre, et je ne pense pas avoir avorté de la pensée parce que je préfère poser un regard candide sur un truc. Ton analyse me gêne, parce qu'on a plus l'impression que tu t'écoutes parler que vraiment analyser le plaisir que tu as pris à voir ce film.
On pourrait longtemps gloser sur l'influence du cinéma de Kurosawa et de Morricone sur l'oeuvre de Tarantino, mais on ne saura toujours pas pourquoi et surtout si tu l'as aimé.
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 15:01:13 ]
=LouF=
Citation :
ça pose des questions que Tarantino en bon geek de films d'actions made in korea se pose même pas.
Je ne serais pas aussi expeditif. Faut un peu connaitre sa maniere de travailler, c'est le roi du collage et de la réécriture. Je suis persuadé que son cinéma est beaucoup plus complexe et travaillé qu'il n'en a l'air.
Citation de leibniz:
Mais essayer de mettre des mots sur ses affects, non pas pour les dénaturer, mais pour mieux communiquer ce que l'on a ressenti, même de façon malhabile est je trouve plus intéressant qu'un simple "j'aime pas", rejet muet, qui ne prononce rien de plus qu'un avortement de la pensée.
Faut pas tendre le baton, non plus...
leibniz
Xavier, c'est vrai que je cite des références, mais c'est bien parce que le film de Tarantino s'y prète (surtout par rapport à Clouzot qu'il cite très clairement).
“Pourquoi y a t il quelque chose et non pas plutôt rien?”
Anonyme
Enfin bref, +1 Belmoufles et will. C'est sans doute très intéressant pour certains, mais ce n'est pas exactement l'esprit du topic, sinon je n'y aurais jamais mis les pieds.
leibniz
“Pourquoi y a t il quelque chose et non pas plutôt rien?”
=LouF=
on se retrouve sur les forums des cahiers du cinéma, si tu veux.
leibniz
Ah bon ? On a pas le droit de penser ici ?![]()
Désolé de vous avoir dérangé les gars ...
“Pourquoi y a t il quelque chose et non pas plutôt rien?”
[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 15:28:20 ]
will_bru
"ouais j'ai vu prends moi salope hier soir, c'était génial, à un moment y a une scène à 3 sur le même lit et pouf le lit pète. ROFL". Bon j'exagère, mais surtout on intellectualise pas. Sinon on écrirait tous des critiques au Figaro et on se ferait chier.
Tu vois, pour dire que tu aimes le côté bourru des personnages de Tarantino, tu fais 5 lignes...
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
=LouF=
Tu vas parler tout seul et tout le monde va te claquer, ca va etre super.
leibniz
C'est pas ce que je recherche; je vous donnais simplement ma lecture du film (qui est une lecture parmi d'autres, et qui ne prétend pas détenir la vérité). Je pense qu'on peut accueillir mon intervention dans ce sens, et que cela ne nuit pas à la bonne poursuite de votre conversation ![]()
“Pourquoi y a t il quelque chose et non pas plutôt rien?”
Anonyme
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