Qu'est-ce qui vous fascine automatiquement ?
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Anonyme
521410
Sujet de la discussion Posté le 09/04/2003 à 15:17:17Qu'est-ce qui vous fascine automatiquement ?
Et hop encore un autre sujet inutile !
Ce coup ci parlez nous des petits trucs devant lesquels vous scotchez.
Moi c'est :
-Les aiguillages de trains (surtout quand y'en a plein)
-Les usines d'embouteillage à la chaine
-Un DJ qui scratche (pas comme moi au couteau !)
-Un beau circuit de train électrique bien décorré
Ce coup ci parlez nous des petits trucs devant lesquels vous scotchez.
Moi c'est :
-Les aiguillages de trains (surtout quand y'en a plein)
-Les usines d'embouteillage à la chaine
-Un DJ qui scratche (pas comme moi au couteau !)
-Un beau circuit de train électrique bien décorré
Anonyme
17824
40611 Posté le 23/06/2016 à 17:20:26
Episode 4
Bon... retour au taf. Ballon, métros en retard, jours de repos... les discussions moyennasses d'un milieu pro moyennasse...
Je suis présent à mon taf mais cette expérience reste présente. Non qu'elle me hante; j'ai l'impression d'avoir été juste et équilibré et d'avoir vraiment rendu la justice en mon âme et conscience; mais le retour à de "basses" préoccupations professionnelles semble... putain j'ai pas les mots. Passer de Mozart à David Guetta, voyez ? Je n'ai pas de doute quant aux jugements. C'était une crainte, la pire. Enfermer un innocent ou laisser libre un coupable ? Fameuse question... Le droit français y répond en disant que "le doute profite à l'accusé".
Bref, mieux vaut un coupable dehors qu'un innocent enfermé. Moralement ou philosophiquement, appelez ça comme vous voulez, ça me convient. Comme quoi on reste sous l'influence de sa culture, personnelle, familiale, éducative, institutionnelle...
Après l'accusé, viennent les experts, des témoins.
Un témoin, ami de la victime, c'est lui qui fera la découverte macabre (z'avez vu, je cause comme dans Détective):
La Présidente:
-Monsieur XXX, vos noms etc etc. Vous n'êtes ni parents, ni alliés de Mr XXX, le prévenu, vous jurez de dire etc etc, levez la main droite et dites "Je le jure".
-Je le jure.
-Monsieur XXX, nous vous écoutons.
-On avait rendez vous ce jour pour aller faire des courses. On est allé au Monoprix. Elle m'a dit qu'elle attendait la visite d'un client en début de soirée, qu'elle m'appellerait ensuite pour qu'on mange ensemble, chez elle ou au Mc Do. Vers 21h30-22h n'ayant pas de nouvelles je l'ai appelé, ça basculait directement sur sa messagerie. Rien, elle ne me rappelle pas. Ca m'a inquiété, je la connaissais, c'était pas le genre à pas rappeler. Alors je suis allé voir le gardien de son Appart'hotel qui m'a dit qu'il ne ferait rien sous prétexte qu'elle répondait plus. J'ai même appelé la police qui m'a dit pareil, attendre, que si tout le monde s'inquiétait au bout de 2 heures, hein... Alors je suis rentré chez moi, j'habite dans le XXXème arrondissement. Et le lendemain je suis revenu. Comprenez, j'étais très inquiet, elle avait été déjà violée à 2 reprises, agressée, je le sais bien vu que c'est moi qui l'ai poussée à porter plainte. C'est courant dans ce métier, elle le faisait pas pour s'amuser ce métier. Comme j'ai insisté le gardien de l'Appart'hotel m'a donné les clés, et puis il m'avait souvent vu avec elle. Je suis monté, j'ai ouvert la porte, et là j'ai juste vu ses 2 jambes, je suis rentré et j'ai compris, c'est flou, excusez moi, mais j'ai compris tout de suite qu'il n'y avait plus rien à faire. Je suis redescendu et j'ai appelé la police. Voilà.
Le témoin devient muet, ému, il attend des questions. Le silence est pesant dans la salle. L'accusé regarde ses pompes. Que pensent les parties civiles ?
La Présidente:
Les parties civiles ? signe des avocates, non pas de questions.
Idem l'avocat général et l'avocat du prévenu.
La Présidente:
-Je tiens à vous informer que pour le premier viol de la victime, en 20XX, l'enquête n'a rien donné.
Pour le deuxième viol suivi de violences, le procès a eu lieu la semaine dernière, l'accusé a pris 12 ans.
Bref, la cour établit les faits, en faisant intervenir des témoins et des experts.
La mère de l'accusé.
La Présidente:
-Madame, veuillez énoncer vos noms etc etc. En tant que mère du prévenu vous n'êtes pas tenue de prêter serment. Nous vous écoutons.
-Madame XXX etc etc.
Alors cette mère, anonyme, normale, petite et fluette, digne et triste arrive à la barre, ses jambes la portent difficilement, les mains tremblent. Une vie banale, la province des 70's, des hauts, des bas. Mariage précoce, enceinte d'un mari qui s'en cogne et qui cogne aussi un peu. Divorce, une deuxième chance, le type qui aime autant la mère qu'il adopte le fils... mais meurt deux ans plus tard d'un cancer. Le travail, l'enfant souvent confié aux grands parents. Le décès du grand père le lundi. De la grand mère le mercredi qui suit. Bref, tout ça expliquera peut être sans pour autant excuser. Des éléments de compréhension de la personnalité de l'accusé.
La mère se tourne vers son fils, le regarde. Lui dit que quoiqu'il lui arrive, quoi qu'il ait fait elle le soutiendra toujours. On va devoir comprendre ce qu'une mère ne comprend pas elle même.
Puis la mère se retourne vers les parties civiles.
C'est autant une mère banale que celle d'un accusé qui parle. Elle s'excuse, compatît, leur dit avec des mots simples sa peine. Ca dure 2 minutes, elle parle de la victime.
-Je suis la mère de l'accusé, mais non seulement ça, je suis avant tout une mère. Je sais ce que vous ressentez.
Je ne sais plus les mots, j'ai simplement souvenir d'une grande émotion. Y compris chez les parties civiles, cette mère les a touchées, peut être les a réconfortées. Rien n'est feint. Silence pesant, lourd. J'imagine que beaucoup d'yeux sont humides. J'ai la gorge nouée. A partir de ce moment là je ne rentrerai plus à l'audience sans mon paquet de kleenex dans la poche.
La Présidente:
-Quelqu'un a des questions à poser ?
Non pour toutes les parties.
La mère se rassoit, la Présidente suspend l'audience, la cour se retire, silencieuse. Le silence se poursuit quelques instants dans la salle des délibérés.
Nous apprendrons qu'un soir après l'audience, se croisant, les deux mères se sont longuement étreintes. Il n'y avait plus de barrière de la langue, juste 2 mères perdues.
Bon... retour au taf. Ballon, métros en retard, jours de repos... les discussions moyennasses d'un milieu pro moyennasse...
Je suis présent à mon taf mais cette expérience reste présente. Non qu'elle me hante; j'ai l'impression d'avoir été juste et équilibré et d'avoir vraiment rendu la justice en mon âme et conscience; mais le retour à de "basses" préoccupations professionnelles semble... putain j'ai pas les mots. Passer de Mozart à David Guetta, voyez ? Je n'ai pas de doute quant aux jugements. C'était une crainte, la pire. Enfermer un innocent ou laisser libre un coupable ? Fameuse question... Le droit français y répond en disant que "le doute profite à l'accusé".
Bref, mieux vaut un coupable dehors qu'un innocent enfermé. Moralement ou philosophiquement, appelez ça comme vous voulez, ça me convient. Comme quoi on reste sous l'influence de sa culture, personnelle, familiale, éducative, institutionnelle...
Après l'accusé, viennent les experts, des témoins.
Un témoin, ami de la victime, c'est lui qui fera la découverte macabre (z'avez vu, je cause comme dans Détective):
La Présidente:
-Monsieur XXX, vos noms etc etc. Vous n'êtes ni parents, ni alliés de Mr XXX, le prévenu, vous jurez de dire etc etc, levez la main droite et dites "Je le jure".
-Je le jure.
-Monsieur XXX, nous vous écoutons.
-On avait rendez vous ce jour pour aller faire des courses. On est allé au Monoprix. Elle m'a dit qu'elle attendait la visite d'un client en début de soirée, qu'elle m'appellerait ensuite pour qu'on mange ensemble, chez elle ou au Mc Do. Vers 21h30-22h n'ayant pas de nouvelles je l'ai appelé, ça basculait directement sur sa messagerie. Rien, elle ne me rappelle pas. Ca m'a inquiété, je la connaissais, c'était pas le genre à pas rappeler. Alors je suis allé voir le gardien de son Appart'hotel qui m'a dit qu'il ne ferait rien sous prétexte qu'elle répondait plus. J'ai même appelé la police qui m'a dit pareil, attendre, que si tout le monde s'inquiétait au bout de 2 heures, hein... Alors je suis rentré chez moi, j'habite dans le XXXème arrondissement. Et le lendemain je suis revenu. Comprenez, j'étais très inquiet, elle avait été déjà violée à 2 reprises, agressée, je le sais bien vu que c'est moi qui l'ai poussée à porter plainte. C'est courant dans ce métier, elle le faisait pas pour s'amuser ce métier. Comme j'ai insisté le gardien de l'Appart'hotel m'a donné les clés, et puis il m'avait souvent vu avec elle. Je suis monté, j'ai ouvert la porte, et là j'ai juste vu ses 2 jambes, je suis rentré et j'ai compris, c'est flou, excusez moi, mais j'ai compris tout de suite qu'il n'y avait plus rien à faire. Je suis redescendu et j'ai appelé la police. Voilà.
Le témoin devient muet, ému, il attend des questions. Le silence est pesant dans la salle. L'accusé regarde ses pompes. Que pensent les parties civiles ?
La Présidente:
Les parties civiles ? signe des avocates, non pas de questions.
Idem l'avocat général et l'avocat du prévenu.
La Présidente:
-Je tiens à vous informer que pour le premier viol de la victime, en 20XX, l'enquête n'a rien donné.
Pour le deuxième viol suivi de violences, le procès a eu lieu la semaine dernière, l'accusé a pris 12 ans.
Bref, la cour établit les faits, en faisant intervenir des témoins et des experts.
La mère de l'accusé.
La Présidente:
-Madame, veuillez énoncer vos noms etc etc. En tant que mère du prévenu vous n'êtes pas tenue de prêter serment. Nous vous écoutons.
-Madame XXX etc etc.
Alors cette mère, anonyme, normale, petite et fluette, digne et triste arrive à la barre, ses jambes la portent difficilement, les mains tremblent. Une vie banale, la province des 70's, des hauts, des bas. Mariage précoce, enceinte d'un mari qui s'en cogne et qui cogne aussi un peu. Divorce, une deuxième chance, le type qui aime autant la mère qu'il adopte le fils... mais meurt deux ans plus tard d'un cancer. Le travail, l'enfant souvent confié aux grands parents. Le décès du grand père le lundi. De la grand mère le mercredi qui suit. Bref, tout ça expliquera peut être sans pour autant excuser. Des éléments de compréhension de la personnalité de l'accusé.
La mère se tourne vers son fils, le regarde. Lui dit que quoiqu'il lui arrive, quoi qu'il ait fait elle le soutiendra toujours. On va devoir comprendre ce qu'une mère ne comprend pas elle même.
Puis la mère se retourne vers les parties civiles.
C'est autant une mère banale que celle d'un accusé qui parle. Elle s'excuse, compatît, leur dit avec des mots simples sa peine. Ca dure 2 minutes, elle parle de la victime.
-Je suis la mère de l'accusé, mais non seulement ça, je suis avant tout une mère. Je sais ce que vous ressentez.
Je ne sais plus les mots, j'ai simplement souvenir d'une grande émotion. Y compris chez les parties civiles, cette mère les a touchées, peut être les a réconfortées. Rien n'est feint. Silence pesant, lourd. J'imagine que beaucoup d'yeux sont humides. J'ai la gorge nouée. A partir de ce moment là je ne rentrerai plus à l'audience sans mon paquet de kleenex dans la poche.
La Présidente:
-Quelqu'un a des questions à poser ?
Non pour toutes les parties.
La mère se rassoit, la Présidente suspend l'audience, la cour se retire, silencieuse. Le silence se poursuit quelques instants dans la salle des délibérés.
Nous apprendrons qu'un soir après l'audience, se croisant, les deux mères se sont longuement étreintes. Il n'y avait plus de barrière de la langue, juste 2 mères perdues.
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
40613 Posté le 23/06/2016 à 19:04:57
Tain les deux dernières phrases...
Anonyme
17824
40614 Posté le 23/06/2016 à 19:06:01
Episode 5.
Et si on rigolait un peu, hein ?
Dans un procès y'a aussi des moments qui détendent l'atmosphère, du moins pour le jury et les spectateurs.
Madame XXX, témoin. Amie de ZZZ, la copine du moment des faits de l'accusé.
Elle a une voix très forte la témoin, speed, dés qu'elle est à moins de 2 mètres du micro la greffière (jolie) s'empresse de baisser le volume.
-Madame XXX, veuillez venir à la barre. Veuillez donner etc etc, dites je le jure.
-Bonjour, madame XXX, née à XXX etc etc, je le jure.
Ben moi je suis une amie de ZZZ, c'est une copine, ça fait 20 ans que je la connais. Mais l'accusé, ben je l'ai pas vu plus de 3 ou 4 fois. Oh ça non, pas plus de 3 ou 4 fois. Et je précise, moi je suis pas une escort-girl, hein, j'ai pas de travail mais je fais pas ça.
-Et comment l'avez vous connu l'accusé ?
-Ben un jour ZZZ me dit qu'elle va venir à la maison, c'est mon anniversaire. Alors comme c'est mon anniversaire ben moi je fais du riz à la sauce tomate.
-Et comment était-il l'accusé ?
-Oh, ben triste madame la Présidente, toujours triste. Je l'ai toujours vu triste, y parlait pas beaucoup. Même que ce jour là, où j'avais fait du riz à la sauce tomate, parce que c'était mon anniversaire, y parlait pas beaucoup. Et pis ils sont partis. Et là j'ai eu besoin de mon téléphone, je l'ai pas trouvé dans la table de nuit. C'est lui qui me l'avait volé, c'est sûr. C'était celui de ma table de nuit, parce que j'en ai 3 autres mais ils sont pas dans la table de nuit et ceux là je les ai encore...
-Vous en avez des téléphones portables.
-Ben oui, 4 madame la Présidente. Un pour le travail, un pour appeler au pays, et puis 2 autres quoi...
-Bien... et vous avez revu XXX, l'accusé et ZZZ votre amie ensemble après ?
-Ah oui. Un jour ZZZ elle m'a dit "viens à la maison", alors j'y suis allé, même que ce jour là j'ai apporté du riz au curry. C'est pour ça que j'en suis sûr du jour, j'avais fait du riz au curry.
-Et comment étaient ils, l'ambiance chez eux ?
-XXX il était toujours triste. Et je lui ai demandé si c'était pas lui qui m'avait pas volé mon portable de table de nuit le jour où ils étaient venus manger du riz à la sauce tomate. C'était pas la bonne ambiance, ça non.
-Aviez vous remarqué qu'ils consommaient de la cocaïne ?
-Je savais mais non, j'ai pas vu faire. Je touche pas à ça moi. C'est pas par moi qu'elle se fournissait.
Moi j'étais juste une vieille copine, la drogue, ah ça non je touche pas.
-Vous ne les avez vu que 2 fois ?
-Non, y'a aussi la fois où ils sont venus à la maison, ça devait être avant les faits terribles, peut être 2 jours avant, et ce jour là j'avais fait du riz à la crème fraiche. Mais XXX était très triste, ça oui, renfermé, y causait pas beaucoup, d'ailleurs il a presque pas touché au riz à la crème fraiche. J'avais peut être mis aussi des lardons avec le riz, j'en suis pas sûre.
L'avocat général:
-Madame XXX, vous même n'avez jamais consommé de cocaïne ?
-Oh, ça non. Je touche pas à ça moi.
-Même pas un peu avec ZZZ et XXX ?
-Oh, peut être une fois, la fois où j'avais fait du riz à la sauce tomate.
-Juste une fois ?
-Ah, non, monsieur l'avocat général... Enfin... peut être une deuxième fois quand j'avais fait du riz au curry, ah non, je suis pas une droguée.
-Et là, aujourd'hui, madame, même pas un petit rail avant l'audience ?
-Ah non ah ça non, j'suis pas droguée...
-Merci madame...
La témoin se retire, très speed...
La Présidente:
-Des questions à madame XXX ?
Non pour tout le monde.
Suspension de l'audience.
Nous nous retirons et éclatons de rire dés que nous retrouvons dans la salle des délibérés...
Et si on rigolait un peu, hein ?
Dans un procès y'a aussi des moments qui détendent l'atmosphère, du moins pour le jury et les spectateurs.
Madame XXX, témoin. Amie de ZZZ, la copine du moment des faits de l'accusé.
Elle a une voix très forte la témoin, speed, dés qu'elle est à moins de 2 mètres du micro la greffière (jolie) s'empresse de baisser le volume.
-Madame XXX, veuillez venir à la barre. Veuillez donner etc etc, dites je le jure.
-Bonjour, madame XXX, née à XXX etc etc, je le jure.
Ben moi je suis une amie de ZZZ, c'est une copine, ça fait 20 ans que je la connais. Mais l'accusé, ben je l'ai pas vu plus de 3 ou 4 fois. Oh ça non, pas plus de 3 ou 4 fois. Et je précise, moi je suis pas une escort-girl, hein, j'ai pas de travail mais je fais pas ça.
-Et comment l'avez vous connu l'accusé ?
-Ben un jour ZZZ me dit qu'elle va venir à la maison, c'est mon anniversaire. Alors comme c'est mon anniversaire ben moi je fais du riz à la sauce tomate.
-Et comment était-il l'accusé ?
-Oh, ben triste madame la Présidente, toujours triste. Je l'ai toujours vu triste, y parlait pas beaucoup. Même que ce jour là, où j'avais fait du riz à la sauce tomate, parce que c'était mon anniversaire, y parlait pas beaucoup. Et pis ils sont partis. Et là j'ai eu besoin de mon téléphone, je l'ai pas trouvé dans la table de nuit. C'est lui qui me l'avait volé, c'est sûr. C'était celui de ma table de nuit, parce que j'en ai 3 autres mais ils sont pas dans la table de nuit et ceux là je les ai encore...
-Vous en avez des téléphones portables.
-Ben oui, 4 madame la Présidente. Un pour le travail, un pour appeler au pays, et puis 2 autres quoi...
-Bien... et vous avez revu XXX, l'accusé et ZZZ votre amie ensemble après ?
-Ah oui. Un jour ZZZ elle m'a dit "viens à la maison", alors j'y suis allé, même que ce jour là j'ai apporté du riz au curry. C'est pour ça que j'en suis sûr du jour, j'avais fait du riz au curry.
-Et comment étaient ils, l'ambiance chez eux ?
-XXX il était toujours triste. Et je lui ai demandé si c'était pas lui qui m'avait pas volé mon portable de table de nuit le jour où ils étaient venus manger du riz à la sauce tomate. C'était pas la bonne ambiance, ça non.
-Aviez vous remarqué qu'ils consommaient de la cocaïne ?
-Je savais mais non, j'ai pas vu faire. Je touche pas à ça moi. C'est pas par moi qu'elle se fournissait.
Moi j'étais juste une vieille copine, la drogue, ah ça non je touche pas.
-Vous ne les avez vu que 2 fois ?
-Non, y'a aussi la fois où ils sont venus à la maison, ça devait être avant les faits terribles, peut être 2 jours avant, et ce jour là j'avais fait du riz à la crème fraiche. Mais XXX était très triste, ça oui, renfermé, y causait pas beaucoup, d'ailleurs il a presque pas touché au riz à la crème fraiche. J'avais peut être mis aussi des lardons avec le riz, j'en suis pas sûre.
L'avocat général:
-Madame XXX, vous même n'avez jamais consommé de cocaïne ?
-Oh, ça non. Je touche pas à ça moi.
-Même pas un peu avec ZZZ et XXX ?
-Oh, peut être une fois, la fois où j'avais fait du riz à la sauce tomate.
-Juste une fois ?
-Ah, non, monsieur l'avocat général... Enfin... peut être une deuxième fois quand j'avais fait du riz au curry, ah non, je suis pas une droguée.
-Et là, aujourd'hui, madame, même pas un petit rail avant l'audience ?
-Ah non ah ça non, j'suis pas droguée...
-Merci madame...
La témoin se retire, très speed...
La Présidente:
-Des questions à madame XXX ?
Non pour tout le monde.
Suspension de l'audience.
Nous nous retirons et éclatons de rire dés que nous retrouvons dans la salle des délibérés...
samy dread
17422
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
40617 Posté le 23/06/2016 à 22:32:16
ma soeur a été juré une fois.
Elle a notamment évoqué une sordide histoire entre gitans, mais il n'y avait pas la même pesanteur, y'avait même un genre de comique du type :
- Donc vous étiez dans la caravane pendant les faits, et vous n'avez rien entendu
- Ben non.
mais ça l'a marquée aussi
Elle a notamment évoqué une sordide histoire entre gitans, mais il n'y avait pas la même pesanteur, y'avait même un genre de comique du type :
- Donc vous étiez dans la caravane pendant les faits, et vous n'avez rien entendu
- Ben non.
mais ça l'a marquée aussi
Non je ne mettrai pas de pull
dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 15 ans
40618 Posté le 24/06/2016 à 10:06:29
Toujours excellent ton récit, Tex
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
Anonyme
17824
40619 Posté le 24/06/2016 à 12:24:19
Episode 6
Je vais en rester à la mère de l'accusé et son fils. Plus que le déroulé chronologique du procès, j'ai retenu les diverses interventions des témoins, experts, accusé, avocat, avocat général, avocates de a partie civile, la famille de la victime. Chacun est venu raconter sa tranche de vie brisée. C'est pas marrant de voir exhiber devant un public ses faiblesses, sa vie. Sa vie dans ce qu'elle a de plus banal, tragique ou heureux. S'entendre demander "alors sexuellement, ça se passait comment, c'était bien ? ", "Donc vous êtes escort-girl, vous avez beaucoup de clients ? ".
La mère de l'accusé.
La Présidente:
-Madame XXX, racontez nous votre vie, de la naissance de XXX à nos jours.
-J'ai rencontré son père à X en 19XX, j'avais 20 ans, XXX est né moins d'un an après notre rencontre. Alors nous nous sommes mariés. Mais j'ai tout de suite compris que son père n'en avait rien à faire de nous, il ne nous aimait pas.
-Vous divorcez en quelle année et pourquoi ?
-En 19XX madame la Présidente. Je voyais bien qu'il n'aimait pas son fils. Quand je prenais ma douche le matin, le père en profitait pour le tourmenter. Par exemple il faisait bouillir son chocolat et l'obligeait à le boire brûlant. Nous nous disputions de plus en plus souvent. Et un jour, ne supportant plus ce qu'il faisait subir à son fils, je suis sortie de la douche, ai enfilé vite fait un peignoir et en colère je lui ai dit que ça ne pouvait plus continuer. Il a pris un pot de confiture, a tenté de me l'éclater sur les pieds. Je n'ai heureusement pas été fortement blessée. Pourtant ce jour je lui ai mis une gifle. Je ne supportais plus la violence, surtout à l'égard de son fils. J'ai pris XXX et nous sommes partis vivre chez mes parents.
-Quoi d'autre sur votre mari ? A t-il revu son fils après ? Quel âge avait votre fils à ce moment ?
-Pour mon ex mari seule comptait sa voiture, tout l'argent passait dans la voiture. J'étais assistante de direction et lui ouvrier qualifié, donc nous n'aurions pas du avoir de problèmes financiers s'il n'avait tout passé dans sa voiture. XXX avait 7 ans lors du divorce. Un jour je devais lui confier la garde de XXX pour une semaine des vacances scolaires. Il me l'a rendu au bout de 3 jours, en me disant qu'il était pas intéressant et qu'il était sale. C'est la dernière fois que le père et le fils se sont vus. Je n'ai pas revu mon ex mari depuis non plus.
-Donc, vous allez chez vos parents.
-Oui Madame, en attendant de retrouver un logement. C'est pour ça que XXX était si attaché à ses grands parents. Après quand j'ai retrouvé un logement mes parents continuaient de s'occuper de leur petit fils, ils allaient le chercher à l'école quand je finissais tard, gardaient XXX le mercredi. Mes parents furent d'autres parents pour lui.
-Bien... mais après, avez vous été remariée ?
-Non Madame. J'ai rencontré Monsieur DDD, ça se passait très bien. Pas seulement avec moi mais aussi avec XXX. Il avait enfin trouvé à 8 ans un père, quelqu'un qui l'aime, qui lui fasse faire ses devoirs, qui joue avec lui. Tous les 2 s'appréciaient vraiment. Avec mon compagnon nous avions même envisagé d'avoir un enfant. XXX l'espérait aussi. Ce fut le moment le plus heureux son enfance et à moi le moment le plus heureux de ma vie. Mais au bout de 2 ans DDD est mort d'un cancer. Tout s'est arrêté. XXX l'a mal vécu, il est redevenu renfermé, heureusement restaient mes parents.
-Vous ne vous êtes donc pas remariée, n'avez pas envisagé de reprendre une nouvelle vie ?
-Non Madame. J'ai décidé que cet homme DDD avec qui j'avais vécu 2 années merveilleuses serait et resterait l'homme de ma vie. Aucun autre homme ne pourrait le remplacer.
-Merci Madame, d'autres questions ?
-Oui Madame le Président. (la langue française ne féminise pas le titre ou la fonction de Président...)
L'avocat général se lève. Robe rouge et noire. La cinquantaine mince, cheveux argentés, coupe avec mèche, bel homme, de la prestance, l'élocution facile, théâtrale.
-Madame...
L'avocat général retire ses petites lunettes rectangulaires, les gardent à la main, les approchent de sa bouche sans jamais les mâchonner. Colombo version beau gosse procureur.
-Madame, vous nous dites que les épisodiques problèmes d'alcool, les passages dépressifs de votre fils sont liés au décès en 2 jours de vos parents, ses grands parents. Soit, mais quel âge a t-il à ce moment là ?
-2X ans, Monsieur.
-Ce n'est donc plus un enfant, ni un adolescent, il a la maturité d'un adulte. Perdre ses grands parents, c'est dans l'ordre des choses, non ? Aussi terrible soient ces 2 décès. Alors comment expliquez vous l'épisode de forte alcoolisation et de dépression qui suit ces 2 pertes ? Décès de vos parents qui, je le rappelle, se déroulent 1X ans avant les faits que nous avons à juger ici.
-Mon père est mort le lundi, il avait 8X ans. Le mercredi je suis allé avec XXX chercher ma mère chez elle, pour l'emmener à l'hôpital de CCC où était mon père. Nous avions prévu de rester dormir à l'hôtel. J'ai demandé à XXX de descendre la valise de ma mère. Il a tardé, nous a dit oui, je vais le faire. Alors ma mère a pris la valise, a voulu descendre les escaliers, mais elle est tombée. Elle est décédée le lendemain, elle ne s'est pas remise de la chute. Donc nous avons enterré mes parents le même jour.
-XXX était présent aux obsèques ?
-Non Monsieur, il n'a pas réussi à venir. Il s'en voulait de la mort de sa grand mère. Se sentait coupable.
-Il buvait souvent votre fils, Madame ?
-Non monsieur. Par épisodes. Il se mettait à boire quand ça n'allait pas. Ca durait une semaine ou deux puis il arrêtait des mois, parfois plus, jusqu'à ce qu'il reprenne, quand il allait moins bien.
-Il pouvait être violent dans ces circonstances ? L'avez vous vu déjà violent. Tant dans ses propos que dans ses actes ?
-Non, Monsieur. Il était plutôt hagard dans ses cas là.
-La violence, physique ou verbale ?
-Non, Monsieur. La seule fois de sa vie où je l'ai vu violent c'était la fois où j'avais évoqué qu'il puisse revoir son père.
-Quel âge avait-il ?
-1X ans, au début de son adolescence.
-Qu'a t-il fait ?
-Il m'a dit que si son géniteur, il appelait son père son géniteur jamais autrement, mettait les pieds à la maison il allait lui casser la gueule. C'est exactement ce qu'il a dit. C'est la seule fois où je l'ai vu s'emporter de sa vie.
L'avocat général n'en rajoute pas, rajuste ses lunettes, se rassoit.
-D'autres questions demande la Présidente.
-Oui, Madame le Président.
L'avocat du prévenu se lève. La cinquantaine aussi. Moins le genre beau gosse que l'avocat général. Tout aussi théâtral. Ce n'est pas un ténor du barreau. Mais tout au long du procès il sera brillant, efficace, il connait son dossier dans les moindres recoins.
-Madame. Vous venez de nous parler du décès de vos parents. Terrible pour votre fils. Vous aviez dit lors de votre deuxième audition auprès du juge d'instruction -cote D 723- que cela pouvait expliquer bien des attitudes de votre fils. Je tiens à préciser que je ne cherche en aucun cas à dédouaner Monsieur XXX de ses actes. Ces actes qu'il assume en reconnaissant sa culpabilité. Mais nous sommes là pour rendre la justice, nous ne pourrons la rendre qu'en sachant qui est exactement l'accusé. Parce qu'il y a aussi devant vous, mesdames messieurs les jurés, des parties civiles, un frère, une soeur, un enfant, des parents et ils doivent savoir. Comprendre tout ces enchainements qui les ont privés de celle qui leur était chère.
La mère continue de s'expliquer. On s'arrêtera là avant une nouvelle suspension d'audience bienvenue.
PS, j'espère ne pas avoir fait un festival de fautes d'orthographe, d'accord, dignes d'un footballeur en CE2...
Là je crois que j'ai battu Oryjen par K-O...
Je vais en rester à la mère de l'accusé et son fils. Plus que le déroulé chronologique du procès, j'ai retenu les diverses interventions des témoins, experts, accusé, avocat, avocat général, avocates de a partie civile, la famille de la victime. Chacun est venu raconter sa tranche de vie brisée. C'est pas marrant de voir exhiber devant un public ses faiblesses, sa vie. Sa vie dans ce qu'elle a de plus banal, tragique ou heureux. S'entendre demander "alors sexuellement, ça se passait comment, c'était bien ? ", "Donc vous êtes escort-girl, vous avez beaucoup de clients ? ".
La mère de l'accusé.
La Présidente:
-Madame XXX, racontez nous votre vie, de la naissance de XXX à nos jours.
-J'ai rencontré son père à X en 19XX, j'avais 20 ans, XXX est né moins d'un an après notre rencontre. Alors nous nous sommes mariés. Mais j'ai tout de suite compris que son père n'en avait rien à faire de nous, il ne nous aimait pas.
-Vous divorcez en quelle année et pourquoi ?
-En 19XX madame la Présidente. Je voyais bien qu'il n'aimait pas son fils. Quand je prenais ma douche le matin, le père en profitait pour le tourmenter. Par exemple il faisait bouillir son chocolat et l'obligeait à le boire brûlant. Nous nous disputions de plus en plus souvent. Et un jour, ne supportant plus ce qu'il faisait subir à son fils, je suis sortie de la douche, ai enfilé vite fait un peignoir et en colère je lui ai dit que ça ne pouvait plus continuer. Il a pris un pot de confiture, a tenté de me l'éclater sur les pieds. Je n'ai heureusement pas été fortement blessée. Pourtant ce jour je lui ai mis une gifle. Je ne supportais plus la violence, surtout à l'égard de son fils. J'ai pris XXX et nous sommes partis vivre chez mes parents.
-Quoi d'autre sur votre mari ? A t-il revu son fils après ? Quel âge avait votre fils à ce moment ?
-Pour mon ex mari seule comptait sa voiture, tout l'argent passait dans la voiture. J'étais assistante de direction et lui ouvrier qualifié, donc nous n'aurions pas du avoir de problèmes financiers s'il n'avait tout passé dans sa voiture. XXX avait 7 ans lors du divorce. Un jour je devais lui confier la garde de XXX pour une semaine des vacances scolaires. Il me l'a rendu au bout de 3 jours, en me disant qu'il était pas intéressant et qu'il était sale. C'est la dernière fois que le père et le fils se sont vus. Je n'ai pas revu mon ex mari depuis non plus.
-Donc, vous allez chez vos parents.
-Oui Madame, en attendant de retrouver un logement. C'est pour ça que XXX était si attaché à ses grands parents. Après quand j'ai retrouvé un logement mes parents continuaient de s'occuper de leur petit fils, ils allaient le chercher à l'école quand je finissais tard, gardaient XXX le mercredi. Mes parents furent d'autres parents pour lui.
-Bien... mais après, avez vous été remariée ?
-Non Madame. J'ai rencontré Monsieur DDD, ça se passait très bien. Pas seulement avec moi mais aussi avec XXX. Il avait enfin trouvé à 8 ans un père, quelqu'un qui l'aime, qui lui fasse faire ses devoirs, qui joue avec lui. Tous les 2 s'appréciaient vraiment. Avec mon compagnon nous avions même envisagé d'avoir un enfant. XXX l'espérait aussi. Ce fut le moment le plus heureux son enfance et à moi le moment le plus heureux de ma vie. Mais au bout de 2 ans DDD est mort d'un cancer. Tout s'est arrêté. XXX l'a mal vécu, il est redevenu renfermé, heureusement restaient mes parents.
-Vous ne vous êtes donc pas remariée, n'avez pas envisagé de reprendre une nouvelle vie ?
-Non Madame. J'ai décidé que cet homme DDD avec qui j'avais vécu 2 années merveilleuses serait et resterait l'homme de ma vie. Aucun autre homme ne pourrait le remplacer.
-Merci Madame, d'autres questions ?
-Oui Madame le Président. (la langue française ne féminise pas le titre ou la fonction de Président...)
L'avocat général se lève. Robe rouge et noire. La cinquantaine mince, cheveux argentés, coupe avec mèche, bel homme, de la prestance, l'élocution facile, théâtrale.
-Madame...
L'avocat général retire ses petites lunettes rectangulaires, les gardent à la main, les approchent de sa bouche sans jamais les mâchonner. Colombo version beau gosse procureur.
-Madame, vous nous dites que les épisodiques problèmes d'alcool, les passages dépressifs de votre fils sont liés au décès en 2 jours de vos parents, ses grands parents. Soit, mais quel âge a t-il à ce moment là ?
-2X ans, Monsieur.
-Ce n'est donc plus un enfant, ni un adolescent, il a la maturité d'un adulte. Perdre ses grands parents, c'est dans l'ordre des choses, non ? Aussi terrible soient ces 2 décès. Alors comment expliquez vous l'épisode de forte alcoolisation et de dépression qui suit ces 2 pertes ? Décès de vos parents qui, je le rappelle, se déroulent 1X ans avant les faits que nous avons à juger ici.
-Mon père est mort le lundi, il avait 8X ans. Le mercredi je suis allé avec XXX chercher ma mère chez elle, pour l'emmener à l'hôpital de CCC où était mon père. Nous avions prévu de rester dormir à l'hôtel. J'ai demandé à XXX de descendre la valise de ma mère. Il a tardé, nous a dit oui, je vais le faire. Alors ma mère a pris la valise, a voulu descendre les escaliers, mais elle est tombée. Elle est décédée le lendemain, elle ne s'est pas remise de la chute. Donc nous avons enterré mes parents le même jour.
-XXX était présent aux obsèques ?
-Non Monsieur, il n'a pas réussi à venir. Il s'en voulait de la mort de sa grand mère. Se sentait coupable.
-Il buvait souvent votre fils, Madame ?
-Non monsieur. Par épisodes. Il se mettait à boire quand ça n'allait pas. Ca durait une semaine ou deux puis il arrêtait des mois, parfois plus, jusqu'à ce qu'il reprenne, quand il allait moins bien.
-Il pouvait être violent dans ces circonstances ? L'avez vous vu déjà violent. Tant dans ses propos que dans ses actes ?
-Non, Monsieur. Il était plutôt hagard dans ses cas là.
-La violence, physique ou verbale ?
-Non, Monsieur. La seule fois de sa vie où je l'ai vu violent c'était la fois où j'avais évoqué qu'il puisse revoir son père.
-Quel âge avait-il ?
-1X ans, au début de son adolescence.
-Qu'a t-il fait ?
-Il m'a dit que si son géniteur, il appelait son père son géniteur jamais autrement, mettait les pieds à la maison il allait lui casser la gueule. C'est exactement ce qu'il a dit. C'est la seule fois où je l'ai vu s'emporter de sa vie.
L'avocat général n'en rajoute pas, rajuste ses lunettes, se rassoit.
-D'autres questions demande la Présidente.
-Oui, Madame le Président.
L'avocat du prévenu se lève. La cinquantaine aussi. Moins le genre beau gosse que l'avocat général. Tout aussi théâtral. Ce n'est pas un ténor du barreau. Mais tout au long du procès il sera brillant, efficace, il connait son dossier dans les moindres recoins.
-Madame. Vous venez de nous parler du décès de vos parents. Terrible pour votre fils. Vous aviez dit lors de votre deuxième audition auprès du juge d'instruction -cote D 723- que cela pouvait expliquer bien des attitudes de votre fils. Je tiens à préciser que je ne cherche en aucun cas à dédouaner Monsieur XXX de ses actes. Ces actes qu'il assume en reconnaissant sa culpabilité. Mais nous sommes là pour rendre la justice, nous ne pourrons la rendre qu'en sachant qui est exactement l'accusé. Parce qu'il y a aussi devant vous, mesdames messieurs les jurés, des parties civiles, un frère, une soeur, un enfant, des parents et ils doivent savoir. Comprendre tout ces enchainements qui les ont privés de celle qui leur était chère.
La mère continue de s'expliquer. On s'arrêtera là avant une nouvelle suspension d'audience bienvenue.
PS, j'espère ne pas avoir fait un festival de fautes d'orthographe, d'accord, dignes d'un footballeur en CE2...
Là je crois que j'ai battu Oryjen par K-O...
[ Dernière édition du message le 24/06/2016 à 12:27:30 ]
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
40620 Posté le 24/06/2016 à 12:47:38
Tu prends deux ou trois bonnes pelles, et ton caractère peut basculer profondément...
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