Bon, je vais pas trop t'emmerder alors... C'est moi. Je suis le collègue qui vient te faire chier pour savoir si t'as pas vu mon stylo/agrafeuse/calculatrice/objet inutile, lunettes aussi, très souvent
En revanche, je le fais à tout le monde, et pas seulement à ceux qui squattent mon bureau (j'ai pas de bureau au taf)
En ce moment, j'aime bien aller rôder dans les couloirs du taf quand j'y suis.
Il règne une ambiance particulière dans ce décor figé, entre calme olympien et abandon précipité. Je crois que j'ai jamais vu autant de bureaux avec les lumières éteintes et toutes les portes bloquées ouvertes. C'est comme s'il y avait eu un immense mouvement de panique précédant un abandon définitif des locaux. C'est à la fois oppressant et reposant.
Hier y avait une seule personne à l'étage, dans un plateau qui comporte au moins 30 bureaux. Une seule lumière allumée, projetant une lueur incertaine dans ce décor grisâtre et austère.
On se croirait presque dans une sorte d'après Malevil, quand la bombe a explosé, hier ou y a une semaine, je sais plus. Aujourd'hui nous ne sommes plus que quelques morts vivants à la surface, qui font semblant de mener encore leurs anciennes occupations alors que tout est déserté autour d'eux...