Est-ce Euclidien ou Riemannien?
Le con d'un con est-il intelligent, ou bien est-il deux fois plus con?
Ici nous avons besoin de nous écarter du quantitatif pour trancher, et de pénétrer sur la pointe des pieds dans le domaine délicat et poétique du qualitatif.
Car en effet, pour un con, un plus con que lui est con, mais un plus intelligent que lui, la cervelle occupée à des tâches pour lui incompréhensibles, donc inutiles, est con aussi.
Ca dépend donc du genre de connerie qui obère le jugement du con qui prononce la sentence fatale.
Par exemple, un professeur d'université affilié au FN (on continue qq temps avec ce nom-là, hein ne m'en veuillez pas: ils sont pas prêts d'en trouver un nouveau tellement ils sont cons), bardé de diplômes et lesté d'une culture vaste et raffinée, se trouve manifestement amputé d'une partie importante de son jugement. Par bien des aspects, son esprit se trouve comme confit dans une sorte de soupe rance basée sur des réflexes de pensée pavloviens ancrés évidemment dans une trouille abjecte tout droit héritée des âges sombres où l'on ne savait pas, le soir, s'il s'ensuivrait un matin.
C'est donc un con.
Il est à craindre, par conséquent, que même les avis éclairés et argumentés qu'il émet dans le cadre de sa profession soient entachés de cette tare, et ne se trouvent finalement être qu'un tissu de conneries.
L'ennui c'est qu'on peut faire exactement la même avec des instituteurs syndiqués, des métrologues supporters de foot, des journalistes drogués ou des théologiens obsédés sexuels.
Et, pire du pire, il y a aussi la foule de ceux qui ont tout pour en être (pauvres, incultes, mal entourés) et qui par conséquent le sont vraiment.
Injustice suprême!