opinion Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?
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le reverend
33367
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 11/05/2004 à 12:45:40Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?
Bon, celui-là il me manquait comme thread.
J'ai mis longtemps à le conceptualiser, mais là, je crois que c'est bon.
C'est parti...
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Anonyme
65640
43541 Posté le 22/10/2018 à 10:19:18
Citation :
YT : on ne peut pas tout savoir, mais le domaine des voitures hypersport ne se limite pas aux Buggati.
non, y a aussi les Koniggsebb à un million d'€ et les séries limitées de chez Ferrari, Lamborghini et Aston Martin.
Bon je te charrie, j'ai déjà entendu parler de courses de Porsche 911 et Ferrari lambdas sur Nancy, on est pas dans l'hypercar absolue, c'est juste fiston qui a embarqué la voiture de son papa cardiologue pour s'encanailler.
Anonyme
12318
43542 Posté le 22/10/2018 à 10:21:51
Ce message est désapprouvé par l'association des diptères analement maltraités.
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
43543 Posté le 22/10/2018 à 10:29:19
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
17824
43544 Posté le 22/10/2018 à 10:30:03
Will, j'étais parfaitement ironique...
C'était pour personne le week-end du second degré.
Pas envie de m'étendre sur la banlieue, ça fait 42 ans que je crèche dans celle de Paris, entre la prolo, la mi-bourge/mi prolo, la baby boomer classe moyenne, la mixité sociale-"ethnique" complète et maintenant un quartier qui me gave. J'en ai vu pas mal des changements... Que ce soit à l'école, au service militaire ou dans les différents milieux pros où j'ai évolué j'en ai vu de toutes les couleurs. Du bien, du nul, des affligeants crétins décérébrés j'en ai connu dans tous les milieux. Comme j'ai pas envie d'en tartiner des tonnes je m'arrête là.
Puisque vous en êtes aux bagnoles, je vous invite vers chez moi, courses à coups de Ferrari, Lamborghini, Audi et autres merdes, tous les week-ends... dans un quartier où le taux de chômage est de 25 à 30 %. Et si on reparlait du refus de légaliser le cannabis ?
C'était pour personne le week-end du second degré.
Pas envie de m'étendre sur la banlieue, ça fait 42 ans que je crèche dans celle de Paris, entre la prolo, la mi-bourge/mi prolo, la baby boomer classe moyenne, la mixité sociale-"ethnique" complète et maintenant un quartier qui me gave. J'en ai vu pas mal des changements... Que ce soit à l'école, au service militaire ou dans les différents milieux pros où j'ai évolué j'en ai vu de toutes les couleurs. Du bien, du nul, des affligeants crétins décérébrés j'en ai connu dans tous les milieux. Comme j'ai pas envie d'en tartiner des tonnes je m'arrête là.
Puisque vous en êtes aux bagnoles, je vous invite vers chez moi, courses à coups de Ferrari, Lamborghini, Audi et autres merdes, tous les week-ends... dans un quartier où le taux de chômage est de 25 à 30 %. Et si on reparlait du refus de légaliser le cannabis ?
[ Dernière édition du message le 22/10/2018 à 10:33:17 ]
Will Zégal
75071
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
43545 Posté le 22/10/2018 à 12:24:37
Citation :
Puisque vous en êtes aux bagnoles, je vous invite vers chez moi, courses à coups de Ferrari, Lamborghini, Audi et autres merdes, tous les week-ends... dans un quartier où le taux de chômage est de 25 à 30 %. Et si on reparlait du refus de légaliser le cannabis ?
+1
Mais t'es sur que ce sont les gens du quartier qui font ces courses ?
Pas que je sois naïf, hein. Je les vois bien dans LE quartier de mon coin, ceux qui friment en voiture allemande à pot William Saurin.
Mais c'est aussi une habitude de ceux qui ont des choses répréhensibles à faire que d'aller les faire ailleurs que chez soi, et si possible à un endroit ou d'une façon qui en conspuera automatiquement d'autres, pa réflexe pavlovien.
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
J'ai déjà raconté ça, mais il y a un bon bout de temps, un gang écumait la Bretagne, spécialisé dans le casse de magasins de fringues de sport à la voiture bélier. C'était une époque où la profusion de Décathlons et autres Go Sport n'avait pas décimé les petits magasins de centre ville.
C'est pas compliqué : tu fauches un utilitaire, tu fais une grosse marche arrière dans la vitrine d'un magasin rempli d'Addidas, Puma, Nike et autres trucs où le moindre t-shirt se vend 100 balles, tu remplis vite fait le dit utilitaire en jetant tout en vrac dedans et tu te barres. Pas trop loin, tu largues l'utilitaire volé et explosé en transférant la marchandise dans quelques banales voitures et hop.
Risque très faible : temps ultra court, la marchandise n'a pas de numéro de série, c'est pas illégal d'avoir une dizaine de joggins chez soit, mais si revends même à moitié prix, t'as pas perdu ta journée.
Tu risques même pas de te couper avec les bouts de verre, les vitrines étant en Securit.
Une famille (tribu ?) de gens du voyage était dans le collimateur des flics. Evident : à chaque fois qu'ils arrivaient dans la région, paf, un magasin se faisait défoncer. Qu'ils se déplacent de 50 km, paf, un magasin de la ville voisine tombait.
A chaque fois, perquise dans le camp, on fouille toutes les caravanes et les voitures, ainsi que les environs où de la marchandise pourrait être planquée, quelques gardes à vue, probablement quelques mandales bien distribuées, quelques chantages bien ficelés, mais nib. Au début, il y a bien eu quelques grammes de shit et quelques armes plus ou moins illégales découvertes, mais concernant les casses, les flics ne trouvent rien, personne n'avoue, personne ne balance qui que ce soit ni le moindre indice. Quant aux planques et surveillance, zéro résultat.
Ils sont forts les cocos : à croire qu'ils sont innocents comme l'agneau qui vient de naître.
En fait, ils l'étaient vraiment : le gang n'avait rien à voir avec des gens du voyage, mais avait trouvé malin de commettre leurs casses en fonction des déplacements de cette tribu, coupable tellement évident tout désigné !
Ce qui avait fini par mettre la puce à l'oreille des flics, c'est que cette tribu de "casseurs" ne faisait apparemment de casses qu'en Bretagne. Un peu étonnant quand ils n'y passaient que quelques semaines ou mois par an (alors qu'il pouvaient fréquenter des lieux où la concentration des magasins d'articles de sports coûteux était autrement plus importante).
Et que, par ailleurs, le fait que la géographie des casses suive précisément leurs déplacements alors qu'ils se savaient dans le collimateur des flics, même pour des flics, même dans l'hypothèse de provocateurs ou kéké jouant avec le feu, ça a commencé à être un peu gros.
C'est pas compliqué : tu fauches un utilitaire, tu fais une grosse marche arrière dans la vitrine d'un magasin rempli d'Addidas, Puma, Nike et autres trucs où le moindre t-shirt se vend 100 balles, tu remplis vite fait le dit utilitaire en jetant tout en vrac dedans et tu te barres. Pas trop loin, tu largues l'utilitaire volé et explosé en transférant la marchandise dans quelques banales voitures et hop.
Risque très faible : temps ultra court, la marchandise n'a pas de numéro de série, c'est pas illégal d'avoir une dizaine de joggins chez soit, mais si revends même à moitié prix, t'as pas perdu ta journée.
Tu risques même pas de te couper avec les bouts de verre, les vitrines étant en Securit.
Une famille (tribu ?) de gens du voyage était dans le collimateur des flics. Evident : à chaque fois qu'ils arrivaient dans la région, paf, un magasin se faisait défoncer. Qu'ils se déplacent de 50 km, paf, un magasin de la ville voisine tombait.
A chaque fois, perquise dans le camp, on fouille toutes les caravanes et les voitures, ainsi que les environs où de la marchandise pourrait être planquée, quelques gardes à vue, probablement quelques mandales bien distribuées, quelques chantages bien ficelés, mais nib. Au début, il y a bien eu quelques grammes de shit et quelques armes plus ou moins illégales découvertes, mais concernant les casses, les flics ne trouvent rien, personne n'avoue, personne ne balance qui que ce soit ni le moindre indice. Quant aux planques et surveillance, zéro résultat.
Ils sont forts les cocos : à croire qu'ils sont innocents comme l'agneau qui vient de naître.
En fait, ils l'étaient vraiment : le gang n'avait rien à voir avec des gens du voyage, mais avait trouvé malin de commettre leurs casses en fonction des déplacements de cette tribu, coupable tellement évident tout désigné !
Ce qui avait fini par mettre la puce à l'oreille des flics, c'est que cette tribu de "casseurs" ne faisait apparemment de casses qu'en Bretagne. Un peu étonnant quand ils n'y passaient que quelques semaines ou mois par an (alors qu'il pouvaient fréquenter des lieux où la concentration des magasins d'articles de sports coûteux était autrement plus importante).
Et que, par ailleurs, le fait que la géographie des casses suive précisément leurs déplacements alors qu'ils se savaient dans le collimateur des flics, même pour des flics, même dans l'hypothèse de provocateurs ou kéké jouant avec le feu, ça a commencé à être un peu gros.
Anonyme
65640
43546 Posté le 22/10/2018 à 12:35:15
Citation :
En fait, ils l'étaient vraiment : le gang n'avait rien à voir avec des gens du voyage, mais avait trouvé malin de commettre leurs casses en fonction des déplacements de cette tribu, coupable tellement évident tout désigné !
Joli level de vicelardise et de fissedeputerie ! les machiavels du vol en audi Q7 !
Anonyme
17824
43547 Posté le 22/10/2018 à 13:06:03
Citation :
Mais t'es sur que ce sont les gens du quartier qui font ces courses ?
Hélas oui... Déjà venir d'un autre quartier serait vécu comme une provoc' par nos propres crétins et avec l'esprit ultra grégaire qui les caractérise, l'idée même d'aller ne serait-ce que dans le quartier d'à côté c'est pire que d'envisager une installation définitive en solo sur Mars. Exemple d'une scène vue tous les jours, une dalle bétonnée, moche mais à côté d'un immense parc herboré-arboré, avec aire de jeux pour les mômes, de quoi jouer au foot sans faire chier personne... ben non, on reste sur la dalle, c'est mieux que de barrer à l'"étranger" même si les gosses se niquent les genoux... bon, bref.
Vous tirerez comme conclusion ce que vous voulez de cette "évolution" de la banlieue.
1976, j'arrive en 6ème dans un collège de banlieue, 2/3 d'enfants de prolos/immigrés des cités, 1/3 de mômes issus de la cité pavillonnaire petite bourge-catho. Je me retrouve dans la classe prolo/immigrés, moi le môme issu d'une famille en pleine ascension sociale... la crise commence à faire des ravages chez beaucoup. Ayant eu la chance d'être issu d'un milieu très ouvert à la culture je passe vite pour l'intello de la classe. Je m'intègre très vite, au point de devenir pour mes potes la fierté de la classe réputée la plus mauvaise. Ouais, quand on disait à mes potes, camerounais, algériens, ritals, pollacks, réunionnais, portugais, fils-filles de grutiers, manoeuvres et j'en passe qu'ils étaient dans une classe de branques, "ben va voir si Xipe c'est un nul, tu vas voir" qu'ils répondaient. En classe on collait à côté de moi ceux qui avaient des difficultés en histoire et en français pour que je leur file un coup de main. C'était pas la punition...
35 ans plus tard.
Mon môme arrive dans au collège, premiers devoirs de maths. Jamais plus de 17 ou 18, alors qu'il torche les devoirs en 2 minutes chrono... On lui demande avec la Moujikette pourquoi il fait des erreurs énormes, réponse, si j'ai 20 je vais être la risée de la classe.
Voilà, je tirais avec quelques autres la classe vers le haut, pour la fierté de tous, moi compris.
Aujourd'hui, même situation, on se complait dans le médiocre, voir le nul.
Je vous laisse les explications et/ou conclusions...
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
43548 Posté le 22/10/2018 à 14:00:57
Il préfère ne pas trop tirer sur la mécanique.
Point-virgule
6641
Je poste, donc je suis
Membre depuis 19 ans
43549 Posté le 22/10/2018 à 14:09:08
Je ne sais pas si les élèves se complaisent dans le médiocre ou le nul. Être "intello" a toujours plus ou moins suscité une forme de rejet (et de jalousie), voir Le petit Nicolas par exemple. De mon expérience, ça peut changer radicalement d'une classe à l'autre, selon l'ambiance qui y règne. J'ai vu des classes avec de bons élèves se tirer sans cesse dans les pattes comme des classes avec des difficultés où ils savaient s'entraider.
J'ai en revanche l'impression que dans la génération d'aujourd'hui, il y a une méfiance plus grande vis-à-vis de l'école. Je me demande si de nombreux enfants n'ont pas intégré qu'avec un chomdu et une xénophobie massifs, l'école ne change pas les destins voire qu'elle les renforce. Après, quoi qu'ils en montrent, tous les enfants ont envie d'apprendre quelque chose.
J'ai en revanche l'impression que dans la génération d'aujourd'hui, il y a une méfiance plus grande vis-à-vis de l'école. Je me demande si de nombreux enfants n'ont pas intégré qu'avec un chomdu et une xénophobie massifs, l'école ne change pas les destins voire qu'elle les renforce. Après, quoi qu'ils en montrent, tous les enfants ont envie d'apprendre quelque chose.
[ Dernière édition du message le 22/10/2018 à 14:17:51 ]
Anonyme
65640
43550 Posté le 22/10/2018 à 14:30:43
@ Xipe Topec : tu devrais lire l'arabe du futur, bédé dont l'action (du dernier tome) se déroule en 1990, et om l'auteur compare ses expériences à l'école dans la cambrousse syrienne et dans la cambrousse bretonne.
La seule différence semble être dans l'absence de violence physique, dans notre société où elle est devenue taboue, contrairement à la Syrie où elle était encouragée. Mais la violence verbale est la même, avec pour les petits français l'absence de toute excuse environnementale.
bref, le coup des bons élèves harcelés, c'est ni nouveau ni propre à un endroit ou une région, pour être franc je préfère même pas savoir d'où ça vient, tellement j'ai peur d'entendre la réponse.
La seule différence semble être dans l'absence de violence physique, dans notre société où elle est devenue taboue, contrairement à la Syrie où elle était encouragée. Mais la violence verbale est la même, avec pour les petits français l'absence de toute excuse environnementale.
bref, le coup des bons élèves harcelés, c'est ni nouveau ni propre à un endroit ou une région, pour être franc je préfère même pas savoir d'où ça vient, tellement j'ai peur d'entendre la réponse.
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