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Le Pub
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opinion Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?

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Sujet de la discussion Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?

Bon, celui-là il me manquait comme thread.

J'ai mis longtemps à le conceptualiser, mais là, je crois que c'est bon.

C'est parti...

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

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56411
Montrer la série ne suffit pas !
Il y a un impératif de dialogue derrière, de debriefing.
La série, le scénario ne sont que les planches d'envol pour amorcer ces débats.
La série n'a jamais eu pou but d'être un documentaire complet à destination des collégiens, à utiliser tel quel sans sucres ajoutés.

T'es pas obligé d'écouter toutes les conneries de DaRinze  .  Clip SONIC ON LOVE YOU

EcEcoutez Sonic "On Love You"

56412
Je pense que c'est à peu près vrai pour tout document(aire) à visée éducative. Espérer qu'un livre, un film, une série suffise à édifier quiconque, c'est carrément léger. Cela ne peut être qu'un moyen d'ouvrir la discussion et les échanges.
Et dans le cas d'ados, si possible les laisser plutôt au maximum discuter entre eux. Il n'y a pas d'âge pour que l'horizotalité soit 100 fois plus efficace que la verticalité descendante. Et puis, c'est pas mal de faire confiance aux ados pour aborder les problèmes qui les concernent vu qu'ils sont tout à fait capables de s'en saisir. Pas plus mal d'un·e prof de français ou d'EPS.

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* * * * ===========  Le Festival Interceltique de Lorient 

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56413
Ah, alors, oui et non. Ça dépend des groupes, des dynamiques, des périodes de l'année et des horaires. Souvent, c'est enthousiasmant, ils font tout émerger collectivement mais cela peut aussi déboucher au contraire sur une spirale négative. Dans tous les cas, l'enseignant ou l'intervenant doit donner un cadre, un scenario ; aucun ne l'ignore, un même cours peut donner des résultats complètement opposés selon les conditions que j'ai citées en préambule. D'autre part, concernant les questions de société, vous n'imaginez pas toute la palette de ce qu'on peut entendre de la part des élèves, dont de l'ignorance abyssale, du conservatisme arriéré (par exemple, légitimer la peine de mort), et surtout, surtout, beaucoup de conformisme ; l'inverse est également vrai, bien sûr, mais je vous assure qu'il faut être prêt à accueillir toutes les paroles et opinions ; des plus trashs aux plus idéales ; qu'il faut pouvoir les mettre en forme ; trouver les bonnes questions et pratiques pour faire réfléchir, faire apparaître les contradictions voire faire bouger les lignes.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

[ Dernière édition du message le 13/06/2025 à 15:08:30 ]

56414
Citation :
Dans tous les cas, l'enseignant ou l'intervenant doit donner un cadre, un scenario.

Oui. Je n'ai pas dit qu'il fallait les laisser livrés à eux-mêmes.

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56415
Oui, c'est exact mais je t'assure que le dialogue entre eux, c'est souvent quitte ou double, ou juste infructueux. Il faut aussi se rappeler qu'ils ont un emploi du temps fort chargé, contraint, et nous de même ; des effectifs de plus en plus nombreux par classe ; donc, àmendonné, c'est hélas l'efficacité et la verticalité qui priment sur l'horizontalité et le débat. Mais les observations des élèves, leurs échanges, ce qui est montant, sont le plus précieux des leviers pédaogiques. :clin:

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

[ Dernière édition du message le 13/06/2025 à 15:14:06 ]

56416
C'est pas pour rien si l'infirmière (1 pour 1000 en moyenne) ainsi que l'équipe pédago (notamment les CPE) passent leur temps à prendre des info de toutes parts (pas uniquement les élèves impliqués) pour faire ressortir les problèmes naissants, les dynamiques de harcèlement, enrayer des cercles infernaux de montées en tension, en vengeances et autres "radicalismes". (et dans mon bahut de 700 étudiants, avec je dirais une proportion de 50% non blanche, dont des réfugiés, de guerre entre autre, ce qui semble le plus inquiétant actuellement, c'est la pénétration des discours d'extrême-droite)

Et concernant ma collègue documentaliste, ce qui fait le plus défaut effectivement, ce sont les moyens (encore plus faibles que mon budget produits d'entretien), le temps (déjà très chargé), et le soutien (elle fait quasiment tout toute seule)... Hors petites tables rondes sur des points plus médicaux (drogues, mst, sommeil et téléphones, contraception) plutôt entre les mains de l'infirmière, tout ce qui touche aux dynamiques de groupe violentes et aux discours de haines, c'est la documentaliste qui gère seule, et je trouve pas ça terrible... (on fait par exemple venir 1 fois l'an depuis 2 ans une petite troupe de théâtre qui présente un jeu de rôle "amourettes en vacances" en évoquant l'emprise, la reconnaissance d'une violence, le consentement, etc...
C'est le grand minimum, et rien que ça c'est compliqué...

Sinon quand je parlais de ne pas montrer la série à des très jeunes (collégiens et avant), je parlais même avec encadrement. Cette série s'adresse de mon point de vue clairement à des gens qui découvrent toute cette "manosphère", et face à des jeunes qui y sont confrontés depuis des mois sinon des années, crédibilité zéro, même en ramant derrière pour broder autour de ces points.
En revanche, ce qu'on a évoqué avec ma collègues, c'est peut-être isoler des passages précis pour discuter de points précis (plutôt que brasser tellement large que ça sera impossible de cadrer les discutions pour qu'elles soient fructueuses). Par exemple des passages précis de la discussion entre le jeune et la psy, avec certains revirements violents, ou certains rapports clairement dans la séduction, ou la domination...
La mise en scène de cette série, malgré le plan séquence permanent, en fait une suite de myriade de séquences isolables facilement pour aborder quantité de sujets ainsi illustrés.

Mais je rejoins point virgule : faut la bonne dynamique de classe, le bon moment, la bonne période de l'année, les bonnes contextualisations et approches...

Hier 1 minute de silence pour Mélanie, surveillante de 31 ans, poignardée parce-que le jeune a été vexé d'être repris la veille par une autre surveillante... il lui fallait en tuer une "n'importe laquelle". On n'était pas avec la totalité de nos élèves, mais j'ai trouvé l'ensemble peut-être plus affectés que d'habitude, moins de sourires mi-gênés, mi-amusés, plus de têtes baissées, peut-être à force de répétition de ces drames... Mais inutile de tenter d'organiser quoi que ce soit après les examens et si proche des grandes vacances...

[ Dernière édition du message le 13/06/2025 à 16:26:58 ]

56417
Ouais, spas facile.

Sur mon bahut on a un dispositif anti-harcèlement, avec formations et référents qui, après deux ans, de l'avis même des collègues n'est pas encore au point – la violence des enfants peut-être terrible, la loi du talion a une bonne dent, si j'ose dire ; je pense que l'enchaînement covid et réseaux sociaux a fait beaucoup de mal ; que les parents ont des attentes très tendues à l'égard de l'école, voyant bien que ça se corse dans le monde du travail.

Sinon, on a une association qui intervient deux fois une heure pour tous les niveaux, si je ne dis pas de conneries, et qui sensibilise à toutes les questions de sexualité, de genre, etc. Ils sont supers mais ça ne passe pas toujours facilement auprès des élèves.

Les profs sont dans l'ensemble impitoyables sur ces questions de respect entre élèves et ces derniers connaissent la définition du mot sexisme. Y a de l'espoir quand même mais l'école ne peut pas tout, enfin, pas telle qu'elle existe actuellement.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

[ Dernière édition du message le 13/06/2025 à 16:44:43 ]

56418
Citation :
tout ce qui touche aux dynamiques de groupe violentes et aux discours de haines, c'est la documentaliste qui gère seule, et je trouve pas ça terrible

Il y en a marre des critiques stériles. C'est quand même pourtant évident qu'une documentaliste est parfaitement formée à tout ce qui est prévention, notamment ce qui peut concerner le harcèlement, la radicalisation, etc.
Et qu'en plus, elle n'a que ça à foutre. À part dépoussiérer quelques bouquins de temps en temps et recoller des couvertures.

De toute façon, vu que les profs de math peuvent remplacer les profs d'histoire et que les profs d'anglais peuvent remplacer les profs de sport (après tout, il y a besoin de quoi comme compétences pour faire tourner 35 gamins en rond autour d'un stade ?), je ne vois même pas pourquoi un agent d'entretien ne pourrait pas donner les cours d'éducation sexuelle ou qu'un économe ne pourrait pas s'occuper de déradicalisation.

Espèce de gauchiasse-wokiste-islamogauchiste-fonctionnaire-éducnat. :oops2:

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56419
à notre dame de Betharam , le cureton enseignait le " sexe au logis " ..... et la physique , quand même .:facepalm:

"The music business is a cruel and shallow money trench, a long plastic hallway where thieves and pimps run free, and good men die like dogs..............

There's also a negative side."

56420
Je me pose quand même la question d'où vient l’ambiance de merde qui pousse les enfants à devenir con ?