opinion Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?
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le reverend

Bon, celui-là il me manquait comme thread.
J'ai mis longtemps à le conceptualiser, mais là, je crois que c'est bon.
C'est parti...
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)

venuxdeluxe

"The music business is a cruel and shallow money trench, a long plastic hallway where thieves and pimps run free, and good men die like dogs..............
There's also a negative side."

iktomi


darinze

là ou tu peut être nazi assumé mais pas communiste
A la télévision, à toute heure du jour ou de la nuit, tu peux montrer un mec se faire ouvrir en deux, avec du sang et des tripes qui giclent. Tu peux montrer un homme attaquer et violer une nana. Tu peux entendre distinctement deux gars s'insulter, et insulter leurs mères respectives. Tu peux avoir un long plan séquence sur un flingue posé sur une temps avec le propriétaire de la tempe qui se fait bâcher par le propriétaire du flingue parce qu'il se pisse dessus. Tu peux montrer des mises à mort, des tournantes, des viols collectifs, des bagarres, du sang.
Mais si tu montres une paire de fesses, une bite ou une chatte, tu es puni. Parce que ça peut choquer les gens.
Alors bon. Ne la ramenons pas trop sur le thème de l'ouverture d'esprit. On est aussi débiles que les autres avec nos interdictions et nos autorisations à la noix.
T'es pas obligé d'écouter toutes les conneries de DaRinze . Clip SONIC ON LOVE YOU
[ Dernière édition du message le 12/06/2025 à 16:48:58 ]

Point-virgule

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

venuxdeluxe

le document à remplir pour le service frontalier et douanier était d'une longueur et d'un nombre de questions hallucinants.
OUI du genre " venez vous commettre des attentats ? " " venez vous tuer le président ? " " êtes vous trafiquant de drogues " " êtes vous ou avez vous été membre du parti communiste ! "
Des connards vous dis-je !
J'ai le souvenir du mec de l'immigration à JFK , le regard suspicieux , la mine renfrognée , désagréable au possible , ne parlant que l'anglo-amerloque , me toisant et regardant mon visa permanent me dis " c'est un nom pas français çà ? " ....Lui s'appelait Rodriguez .....
Le douanier en suivant , était un bon gros noir assez balèze , tout sourire et me souhaitant la bienvenue !
"The music business is a cruel and shallow money trench, a long plastic hallway where thieves and pimps run free, and good men die like dogs..............
There's also a negative side."

iktomi

Petit analyse à chaud et lacunaire, ça vaut ce que ça vaut, j'ai pas pris le temps de digérer.
(je vais pas décrire la série en détail, mais je vais spoiler des moments de bascules)
- Le second épisode commence à aborder certains aspect plus profonds, le désœuvrement de l'école (qui est par certains aspects plus violent que ce que je vois dans mon lycée), la gestion inexistante pour ce genre de situation, l'équipe pédago au moins autant livrée à elle-même que les élèves, sinon plus puisqu'ils en ont la charge, et ce point de bascule que je n'espérait pas si frontal et brassant large de la discussion avec le fils de l'enquêteur qui ouvre très grand la porte des mouvances red pill, incel et mascu... C'était très risqué mais vraiment bien amené, avec la totale incompréhension de l'enquêteur ET du père. (et j'oserais parler d'une vibe très lovecraftienne, avec ce sentiment diffus mais bien présent d'un mal rampant, insaisissable, indéfinissable et intangible, qui menace chaque enfant, se nourrissant de la violence banale quotidienne, au moins en s'y cachant, et ce sursaut mi-désespéré du père qui réagit pour resserrer un lien avant qu'il ne soit trop tard)
- Le fameux 3ème épisode, oscillant avec les facettes tout à fait juste du gamin tellement jeune qu'il ne conçoit pas avoir ravagé sa vie ni celle d'autrui d'un battement de cils, presque auto-convaincu de n'avoir rien fait de mal, au cerveau lavé par cette culture du besoin impérieux de reconnaissance, de validation, de récompense du sexe convoité mêlé à un mépris naissant pour ce même sexe, et ces pointes de sentiments de toute puissance à l'extrême limite du ridicule.
(je vais pas feindre l'objectivité, j'ai passé l'épisode complet à m'identifier à la psy, confrontée à un masque cachant une rage et une haine mal contrôlées qui pouvait lui sauter vraiment à la gorge à tout moment)
(tellement désolé qu'un blog féministe hyper intéressant ai disparu il y a des années, développant notamment la notion de "poire", ou "nice guy", et tout ce que ce comportement cache de pernicieux et manipulatoire, même pour les hommes qui y sont. Et ça remonte à 15 ans déjà... c'était un peu précurseur.)
- 4ème épisode : Pour faire court, bonne mise en image du harcèlement poussant une famille à bout, et surtout le père, qui ne sait pas réagir autrement que par des comportements viriles : confrontation verbale violente, recherche de la confrontation physique, jusqu'à la violence domestique... avec un peu de déni, d'essentialisme, de fatalisme...
Également rapidement évoqué les offres de soutient (sincère) de sphères mascu, avec le nappage de complotisme qui va avec.
Et la seconde dévastation du fils qui après un an finalement souhaite plaider coupable, signant pour sa famille un second déchirement (réel et multiple), alors que c'est la meilleur chose à faire pour tout le monde (et donc la plus difficile aussi).
Et la personne la plus stoïque et forte, ce que les mascu prétendent être, c'est la mère, comme très souvent. Elle comprend les ramifications qu'elle voyait depuis longtemps et se reproche de ne pas avoir réagit. Quand le père se débat à nouveau contre le réflexe fataliste, et une forme de faux dilemme "mon père me tabassait, j'ai promis de rien faire à mon fils".
Ce qui est suggéré en filigrane durant tout le dialogue entre les parents, c'est l'organisation de la société qui est entièrement tournée vers la carrière, et la fable de l'instinct parental qui prendra les commandes... cela laisse non seulement peu de place aux échange de communautés réels, et laisse les parents livrés à eux-même face à leurs enfants très (trop) souvent.
Une société qui ne fait pas société (tout un voisinage au premières loges d'un spectacle voyeuriste malsain, méprisant l' "échec")... Et des parents qui font le deuil d'un enfant encore en vie...
Au final très bonne série qui incarne par l'exemple du vécu intime un cas unique sur le temps (plutôt) long énormément de sujets connexes et annexes, mais brièvement évoqués, ce qui en fait une forme de préambule très résumé de tout ce méta-sujet. Mais ça reste intéressant car les liens sont clairs et ça peut faire prendre conscience de pas mal de choses à qui voudra bien y réfléchir vraiment.
Concernant le souhait de le diffuser en classe... Peut-être à des lycéens avec cadre et réflexions de groupe (ma collègue documentaliste trouverait ça pertinent, elle m'a d'ailleurs indiqué de quelques uns de nos élèves sont complètement concernés, peut-être plus sur le volet facho/nazi, mais les discours mascu ne sont jamais loins). Mais je pense que le besoin commence dès le collègue (sinon avant même, cf la commission parlementaire avec AD Laurent, se cachant de toute responsabilité vis à vis des mineurs derrière les règles tiktok), et là je pense que cette série n'est pas adaptée, elle s'adresse surtout aux parents et proches qui découvrent toutes ces dérives mascu... Je pense que même les jeunes qui s'en tiennent à l'écart en savent déjà plus que ce qui est montré, et la crédibilité du propos pourrait en être amoindrie à leurs yeux.
J'en discuterais avec elle demain, rien n'est de mon ressort de toute façon (je ne suis personne dans le lycée) mais elle souhaite avoir mon avis.
Je vais également lui amener "La peur et la haine" de Burgalassi et "Drapeau noir, jeunesses blanches" de Bourdon, ça l'intéresse beaucoup. (entre autres demandes de suggestions de ce type)
...il faudrait que je pense un jour sortir de toutes ces veilles permanentes...
edit : concernant la reproduction de la violence masculine tandisque les femmes tentent de l'enrayer, c'est le fil conducteur du film Shotgun Stories de Jeff Nichols de 2007.
Et sur un angle plus léger : ils ont un accent anglais vraiment très prononcé et les tournures argotiques un brin pittoresque.
[ Dernière édition du message le 13/06/2025 à 00:59:11 ]

darinze

T'es pas obligé d'écouter toutes les conneries de DaRinze . Clip SONIC ON LOVE YOU

iktomi

Ou a coté de l'épisode "choc" 3 (pour quelqu'un peu informé sur ce sujet), le plus important selon moi c'est le dialogue du 4 entre les parents à la fin... L'effacement (parfois soumission même) total de la mère très soutenante malgré la maltraitance verbale du mari, ses propres réalisation à lui d'une certaine reproduction masculine, par le biais de la réussite, de la honte affichée...
Bref... série qui brasse TRÈS large, en ne faisant qu'effleurer les évocations... C'est un préambule.
Je pense que c'est un très bonne base pour des parents un peu perdus comme l'enquêteur... encadré avec des jeunes adultes, lycéens, pas vraiment pour des collégiens ou primaires.
PS : j'ai de plus en plus de problème avec l'évocation de la "masculinité toxique" lié directement avec la jeunesse. Je pense pouvoir affirmer que ça touche n'importe quel age, avec exactement la même perméabilité à ces discours...
PS2 : les médias aussi, qui selon moi sont accablants pour les jeunes. Quand ils sont évoqués dans les grands médias, c'est soit en tant que victimes, soit en tant que monstres, sauvages, etc... (et ça me fait de plus en plus penser à cette "expérience", qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui affichait un constat tout à fait vérifié depuis longtemps)
[ Dernière édition du message le 13/06/2025 à 12:55:02 ]

venuxdeluxe

"The music business is a cruel and shallow money trench, a long plastic hallway where thieves and pimps run free, and good men die like dogs..............
There's also a negative side."

iktomi

En revanche même si le système éducatif anglais est bien différent, je vois un parallèle criant avec le système français : des profs et des agents livrés à eux-même, sans moyens, sans formation, sans encadrement, sans aide...
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