A ceux qui continueraient de penser que le manga est un genre infantilisant et incapable de se confronter au réel, on ne saurait que trop conseiller de lire ou relire Yoshihiro Tatsumi.
Le dessinateur japonais est mort samedi 7 mars à l’âge de 79 ans. Il laisse derrière lui une œuvre considérable, marquée par le virage qu’il a fait prendre à la bande dessinée nippone en la dotant d’un propos plus « mature », appelé gekiga.
C’était au milieu des années 50, deux décennies avant que ce phénomène de « passage à l’âge adulte » ne touche la BD franco-belge (avec les revues Métal hurlant et L’Echo des savanes) et les comics américains (à travers le roman graphique cher à Will Eisner).