Qu'est ce qui vous agace automatiquement?
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Anonyme
jeremy19450
Monsieur le Président,
Je fais suite à notre rencontre à l’instigation de mon avocat, Olivier PARDO. Cette rencontre nous a permis de nous rendre compte qu’il y avait bien eu un malentendu et une confusion non seulement dans la reprise de mes propos par les médias, mais également dans l’analyse qui a pu ensuite en être faite et qui a conduit à ce déchainement médiatique à mon encontre.
En effet, je n’ai jamais dit contrairement à ce qui a pu être colporté dans les médias que «tous les délinquants sont Arabes et noirs», mais que «la plupart des délinquants sont Arabes et noirs.»
Ma volonté n’a jamais été de stigmatiser « les noirs ou les arabes » comme des délinquants, mais si cette phrase, sortie de tout contexte, a pu heurter, je le regrette.
La mise en scène tout de gouaille cynique d’un Ardisson sur Canal +, qui prévient d’avance par un panneau comme dans les dessins animés de Tex Avery : «Attention, Zemmour dérape», et qui mime un effarement scandalisé d’autant plus surjoué qu’il est enregistré et inséré a posteriori, tandis que pendant l’émission, il avait pris un air patelin, pour me glisser à l’oreille : «tu as un rôle très important dans la société de dire les vérités qui dérangent...Ne t’inquiète pas, je te protégerai au montage...» Car si mes propos étaient si infâmes à ses yeux, que ne les a-t-il coupés au montage ?
D’autres sont allés plus loin. J’aurais déclaré : «tous les Arabes et noirs sont délinquants.» C’est ainsi que l’a pris - ou a voulu le comprendre- un membre éminent du CSA, Rachid Arhab, qui a rétorqué à la cantonade : «on peut être Arabe et membre du CSA». Mais était-ce le sujet ? Des journalistes m’ont même demandé si j’avais voulu dire qu’ils «étaient délinquants parce qu’arabes et noirs». Et ils se sont étonnés que je refuse de leur répondre.
Je n’ai bien entendu pas voulu dire tout cela. Je connais trop la souffrance réelle de mes compatriotes «Arabes et noirs», honnêtes travailleurs, parents intègres, qui se sentent «salis» par les exactions des bandes de jeunes gens qui ont la même origine qu’eux. Je le sais d’autant mieux qu’avec mon patronyme, je me souviens du temps pas si lointain - les années 70- où une bande de truands célèbres - les frères Zemour - défrayaient la chronique criminelle, la honte dans les yeux de mon grand-père; et accessoirement, l’attente interminable dans les aéroports pour la vérification vétilleuse - et sans ordinateur- de mon identité. Mon grand-père souffrait en silence pour «son nom traîné dans la boue», mais il n’a jamais prétendu que nos homonymes n’étaient pas des brigands de grand chemin !
On a volontairement oublié que ma désormais fameuse phrase n’était qu’une réponse aux arguments développés par les autres intervenants selon laquelle «la police n’arrête que les Arabes et noirs». Cette double «stigmatisation» - et de la police républicaine - et des «Arabes et noirs» ne choque personne. Les «Arabes et noirs» peuvent être distingués du reste «de la communauté nationale» s’ils sont héros ( le livre de Thuram exaltant les héros noirs) ou victimes. Dans tous les autres cas, il est infâme de les distinguer. Cette injonction universaliste conviendrait assez bien à mon tempérament assimilationniste. J’ai tendance à ne voir dans tous les Français que des enfants de la patrie, sans distinction de race ni de religion, comme dit le préambule de notre Constitution.
Mais voilà que l’on me reproche aussi cette position, que l’on juge désuète, très IIIème République, exhalant un fumet néo-colonialiste. Au nom du droit à la différence, de la modernité, on doit pouvoir exalter ses racines et l’enrichissement d’une société multiculturelle. Mais quand vous avez l’outrecuidance de montrer l’envers de ce décor riant, on redevient furieusement universaliste !
J’ai eu le malheur d’ajouter : c’est un fait ! J’aurais sans doute dû ajouter «malheureusement». Je ne me réjouis ni pour eux ni pour la société française; mais l’autruche n’est pas mon modèle. On me rétorque un peu facilement qu’il n’y a pas de statistiques ethniques pour prouver mes dires. Pourtant, devant une commission parlementaire du Sénat, Christian Delorme, surnommé «le curé des Minguettes», ne déclarait il pas : « en France, nous ne parvenons pas à dire certaines choses parfois pour des raisons louables. Il en est ainsi de la surdélinquance des jeunes issus de l’immigration qui a longtemps été niée, sous prétexte de ne pas stigmatiser. On a attendu que la réalité des quartiers, des commissariats, des tribunaux, des prisons, impose l’évidence de cette surreprésentation pour la reconnaître publiquement. Et encore, les politiques ne savent pas encore en parler.»
Il y a quelques années, une enquête commandée par le ministère de la justice, pour évaluer le nombre d’imans nécessaires, évaluait le pourcentage de «musulmans dans les prisons» entre 70 et 80%. En 2004, l’islamologue Farhad Khosrokhavar, dans un livre «L’islam dans les prisons ( Balland) confirmait ce chiffre. En 2007, dans un article du Point, qui avait eu accès aux synthèses de la Direction Centrale de la Sécurité Publique ( DCSP) et de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) on évaluait entre 60 et 70% des suspects répertoriés issus de l’immigration. Il y a près de dix ans, la commissaire Lucienne Bui Trong, chargée des violences urbaines à la direction centrale des RG relevait que 85% de leurs auteurs sont d’origine maghrébine. Dans un article du Monde, du 16 mars 2010, les rapports des RG sur les bandes violentes, établissaient que 87% étaient de nationalité française; 67% d’origine maghrébine et 17% d’origine africaine. La «plupart» est donc, au regard de ces chiffres, le mot qui convient.
Mes contempteurs pourraient d’ailleurs me rétorquer que ces chiffres prouvent bien que les personnes issues de l’immigration sont défavorisées, puisque depuis Victor Hugo, on sait bien que c’est la misère qui crée la délinquance. On pourrait aussi rappeler que dans tous les pays d’immigration, les derniers arrivés donnent souvent les gros effectifs à la délinquance - Irlandais dans l’Amérique du XIXème siècle, Marocains dans l’Israël des années 50, Russes aujourd’hui. Ces arguments ne sont d’ailleurs pas sans fondement, mais on ne me les présente nullement. On exige seulement que je me taise.
On me reproche aussi de contester le principe de «discrimination». Mais je continue de penser que le concept même de «discrimination» est dangereux, qu’il pousse à la délation et l’irresponsabilité. Depuis quand n’a-t-on plus le droit en France de contester le bien fondé d’une loi ? Cette question des discriminations est potentiellement explosive dans un pays égalitaire comme la France. Quand certains grands patrons déclarent qu’ils n’embaucheront plus désormais que «des gens issus de l’immigration, et en tout cas pas des mâles blancs», c’est aussi une discrimination, mais personne ne s’en soucie. C’est pour éviter ces querelles sans fin que j’explique que « la discrimination, c’est la vie », c’est à dire la liberté de choix. Il faut traiter les problèmes réels autrement. En tout cas, on peut en débattre dans un pays libre.
Il existe aujourd’hui une ambiance délétère dans le débat démocratique français. Le pays de Voltaire :« je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai pour que vous puisiez le dire » devient le pays de Torquemada qui tue l’hérétique pour sauver son âme. Pourquoi les journalistes qui prétendent faire un portrait de moi, s’empressent ils de demander à mes employeurs s’ils me garderont leur confiance ? Il y a aujourd’hui en France une ambiance maccarthyste qui réclame «l’interdiction professionnelle» comme exutoire des dérapages. C’est ma mort sociale qui est réclamée.
Notre rencontre a eu le mérite d’ouvrir un dialogue qui je l’espère pourra se prolonger, hors de l’enceinte d’un tribunal.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de mes sentiments distingués.
Eric ZEMMOUR
ce qui m'agace c'est que les données affichées et donc son commentaire sont et lui donne raison mais aussi à l'extreme droite visiblement
une vielle et alors ...??
[ Dernière édition du message le 24/03/2010 à 11:10:28 ]
Anonyme
Personne ne dis que c'est classe mais avoue quand même que ce vexer pour si peu ça fait un peu cours d'école...
C'est certains, mais tu avoueras que lorsqu'on ne connaît pas quelqu'un ni ses éventuelles réactions, quand on balance on peut s'attendre à ce que ça passe mal et ne pas venir plaider la difficulté d'être humoriste. Que ça se passe mal fait partie du jeu aussi.
Après il y a différentes manières d'assumer.
Guillon s'est excusé, je ne trouve pas çà déshonorant.
Pour moi une telle chose n'aurait pas de sens. Il vont débattre de quoi ? Besson dirait "j'ai pas un regard de fouine parce que la proportion de l'écart entre mes yeux et ceux d'une fouine n'est pas la même"...
Tu sais très bien que la teneur du débat sera tout autre.
il reste à un niveau qui dissipe toute équivoque avec ce ton un peu gamin, toujours suffisamment extrême pour ne pas être mal interprété.
Ben c'est là le problème c'est qu'"à priori" personne ne dira rien.
Il est tombé sur la mauvaise personne.
[ Dernière édition du message le 24/03/2010 à 11:46:32 ]
sickfuzz
Hier dans l'émission de tadei, ça parlait de monarchie républicaine et bien on est en plein dedans, il ne manque plus que la gifle avec un gant blanc et rdv au petit matin dans un bois entre gentlemen armés.
Ah et zemmour est un gignol.
Pictocube
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
jeremy19450
kumo tu veux pas retirer ton doigt du nez quand tu nous cause ....
une vielle et alors ...??
Anonyme
jeremy> j'peux changer de narine mais c'est le max
jeremy19450
une vielle et alors ...??
tihouss
Zemmour a l'air de faire le jeu de l'extrême droite, mais quand on lit précisément ce qu'il écrit, il a quand même de bons arguments assez peu racistes à mon goût.
"On pourrait aussi rappeler que dans tous les pays d’immigration, les derniers arrivés donnent souvent les gros effectifs à la délinquance - Irlandais dans l’Amérique du XIXème siècle, Marocains dans l’Israël des années 50, Russes aujourd’hui."
Je suis au moins d'accord avec lui que à trop vouloir ignorer certaines choses, on finit par se voiler la face sur des problèmes qui y ont trait.
C'est pas parce que des statistiques mettent en difficulté un groupe de personnes typé, que ce groupe en porte la (seule) responsabilité ; Zemmour a été par contre très mauvais dans la formulation de sa phrase.
L'appétit vient en mangeant ; la réforme, c'est pas sorcier ; le campement léger en plein air, non. Cupidon
Pictocube
Oui en fait il a un peu le même problème que Dantec et d'autres...
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Will Zégal
Parce qu'on l'oublie, mais tout ça justifiait le contrôle au faciès :
Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes... C'est un fait
En plus, son "la plupart" pose un sacré problème, quand même.
Citation :
Will> perso ça me fait penser aux musiciens, comédiens, réalisateurs, écrivains etc etc.. qui refusent de passer devant Zemmour et Naulleau.Euh... Je ne suis pas sur que la comparaison soit juste, mais j'ai peu vu ce couple en action.
Ceci dit, de ce que j'ai vu, je comprends qu'on refuse. Zemmour est un ***autocensuré*** à qui il ne manque que l'antisémistime pour être un parfait salaud (d'autant plus dangereux qu'il est intelligent) et Nolleau que je connais à peine ne me fait pas une super impression.
Leur petit jeu, si j'ai bien compris, est de se mettre à deux pour flinguer la personne. Les quelques extraits que j'ai vu, ça volait vraiment pas haut et souvent n'avait aucun fond : juste flinguer pour flinguer.
On me proposerait, pour faire un peu de promo, de me prêter au grand guignol médiatique de ces deux gugus que je n'accepterais certainement pas. C'est un peu comme si, pour te faire de la pub, on te demande de faire cible vivante pour un jeu de massacre (ce jeu de kermesse qui consiste à lancer des balles sur des effigies de personnalités).
Se trouver mis sur la sellette par un humoriste de talent, pourquoi pas ? Quand on a un peu d'humour, on peut l'accepte, comme on accepter de se faire chambrer, parfois sévère, par ses potes ou sa famille.
Mais Zemmour / Nolleau... quel intérêt ?
Sans compter que le jeu est particulièrement faussé : deux personnes contre une, qui sont sur leur terrain, soutenu par un public avide de sang qui adore les détester et attend d'eux qu'ils fassent leur "travail" de flingueurs...
En plus, deux personnes qui ont un indéniable talent de parole, de l'instant et probablement de répartie.
C'est juste se prêter à une humiliation publique. Ou tu as toi-même un exceptionnel talent pour la joute verbale et tu peux arriver à les renvoyer dans les cordes (mais c'est rare et peu d'artistes oeuvrent dans ce domaine), ou tu ne peux que subir en silence ou te tirer.
[ Dernière édition du message le 24/03/2010 à 12:49:33 ]
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