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Le Pub de l'écologie

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Sujet de la discussion Le Pub de l'écologie
Hello les amis!

en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:

pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:

1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
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17191
Citation de Seed :
Si on revenait à une agriculture raisonnée on pourrait très bien nourrir la planète entière
Ça reste discutable. Les agriculteurs passés avec succès du traditionnel au bio gagnent mieux leur vie parce que leur production se vend nettement plus cher, mais les rendements sont plus faibles. Et encore, on parle de bio, mais ça reste de l'agriculture mécanisée, qui dépend de tout un circuit industriel hydrocarburo-dépendant.

Citation :
en tout cas bien au dessus que le moyen âge qui soit dit en passant n'est pas la période de misère et de famine que l'on s'imagine
Si on additionne tous les jours chômés pour raisons religieuses on travaillait sans doute moins qu'aujourd'hui, mais le moindre aléa climatique provoquait bien des famines régulières. Personnellement ça me paraît peu vraisemblable qu'on puisse nourrir plus de 7 milliards d'hommes sans agriculture industrielle. L'explosion démographique a suivi l'abondance énergétique et je ne crois pas que ce soit une coïncidence.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


17192
Citation :
Le réchauffement climatique devenu risque systémique
"Même au pays du président enraciné dans le déni de l’anthropocène, les régulateurs des marchés financiers le concrétisent : les changements climatiques constituent un risque systémique. Il aura fallu plus de 30 ans après la création du GIEC, quelque 25 ans après la COP 1 de Berlin en 1995.

La reconnaissance est venue mercredi de l’agence américaine chargée de la surveillance des marchés de produits financiers dérivés (CFTC, en anglais). À l’ouverture d’une conférence sur le sujet à Washington, son commissaire s’alarmait du risque réel pour le système financier de l’impact des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques. Dans un sens plus large, le régulateur américain soulignait, selon un texte de l’Agence France-Presse, que « les impacts du changement climatique affectent tous les aspects de l’économie américaine, depuis la production agricole jusqu’à l’activité manufacturière, et le financement de toutes ces activités à chaque étape […] Non seulement les assureurs, les gestionnaires de portefeuilles, les fonds de pension, les banques commerciales et de détail doivent prendre en compte ce nouvel environnement », mais encore, « les plus touchés sont finalement souvent les agriculteurs, les investisseurs, les clients, les consommateurs et les propriétaires immobiliers »


Court-circuitage du Trump... :bave:
17193
Bah, ça reste des américains, ils sauvent certainement leur risque systémique au détriment des autres, systémique chez eux ne veut absolument pas dire le monde entier.
Trump sait ça depuis longtemps, niveau informateur il a la source à disposition, n'est pas aussi con qu'il le laisse croire et égoïstement ne fait que retarder l'échéance des siens. Le mec vous montre son doigt, mais cache qu'il pointe la lune.
Perso je suis très loin de me réjouir de cette nouvelle. :|

[ Dernière édition du message le 14/06/2019 à 02:11:28 ]

17194
Citation de EPE_be :
Citation de Seed :
Si on revenait à une agriculture raisonnée on pourrait très bien nourrir la planète entière
Ça reste discutable. Les agriculteurs passés avec succès du traditionnel au bio gagnent mieux leur vie parce que leur production se vend nettement plus cher, mais les rendements sont plus faibles. Et encore, on parle de bio, mais ça reste de l'agriculture mécanisée, qui dépend de tout un circuit industriel hydrocarburo-dépendant.


Bio c'est un peu un terme fourre tout. Par chez moi, certains céréaliers sont passés en bio, et respectent les exigences du label européen, c'est à dire en gros pas de pesticides et d'engrais chimique. Mais ça ne les empêche pas d'avoir des champs énormes, sans un arbre, sans une haie, en monoculture, avec des énormes machines très consommatrices de pétrole. Ça ne les empêche pas non plus de labourer régulièrement (alors que c'est mauvais pour la vie du sol), et de consommer beaucoup d'énergie pour détruire les "mauvaises herbes". Certains utilisent même des brûleurs thermiques, qui fonctionnent au gaz...

Mais bon il y a plein d'autres alternatives aussi. Par exemple la permaculture, qui normalement permet de faire plus de rendements que l'agriculture mécanisée, et dont le but est d'être totalement autonome, que ça soit en énergie, engrais, etc. Ça demande juste plus de travail.

Pour rappel aussi, il est tout à fait possible de nourrir 10 milliards d'humains, seulement si on réduit grandement notre consommation de viande. En France si on remplaçait ne serait-ce que la moitié des cultures dédiées à l'alimentation animale par des fruits et légumes, on pourrait déjà manger beaucoup plus local. Seulement on ne cultive pas en fonction des besoins réels locaux, mais en fonction de ce qui rapporte le plus.
17195
Citation de Dr :
Non mais le mec avec lequel elle a fait campagne aux européennes c’est un gusse bien réac, les « journaux » auxquels elle donne des interviews c’est Causeur, de Elisabeth Lévy (cf L’Heure des pros, de Pascal Praud) et un autre journal en ligne tout aussi glorieux............

Merci d'avoir partagé ton point de vue. J'aurais dû la regarder du coup.

Bon ben ça m'a déprimé de vous lire tous ce matin, je vais me faire une petite semaine de déni pour récupérer. :o:

[ Dernière édition du message le 14/06/2019 à 09:22:59 ]

17196

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

17197
Citation de Ledzenberg :
Mais bon il y a plein d'autres alternatives aussi. Par exemple la permaculture, qui normalement permet de faire plus de rendements que l'agriculture mécanisée, et dont le but est d'être totalement autonome, que ça soit en énergie, engrais, etc. Ça demande juste plus de travail.
C'est vrai et faux. La permaculture et le bio non mécanisés ont leurs limites notamment en production céréalière. Si les céréales ont connu un tel succès en tant qu'aliment de base c'est justement parce que dans un contexte non industriel elles sont assez faciles à conserver et à transporter.

L'agriculture et même l'élevage local ont plein de qualités mais leur point faible c'est leur extrême dépendance aux aléas climatiques. Hivers rigoureux, gelées tardives, inondations, tempêtes, grêles, sécheresses etc peuvent ruiner des récoltes entières et c'est la famine si les réserves sont insuffisantes.

La population humaine mondiale est restée très longtemps assez stable, non qu'elle ne soit pas prolifique, au contraire, même avant la médecine moderne, et en période d'abondance les taux d'accroissement étaient élevés. Mais il suffisait de quelques mauvaises récoltes et la famine remettait les compteurs à zéro. Sans compter que ces famines étaient souvent le signal de départ de migrations, et de conflits quand elles rencontraient d'autres populations. Quand il n'y a plus assez a bouffer chez soi on cherche ailleurs.

Même à l'époque contemporaine les famines existent encore. On a vu de grandes famines au 20ème siècle, notamment dans les économies fermées comme en Chine et en Russie, en Afrique sahélienne surtout. Si ces dernières ne tuent plus autant qu'autrefois c'est grâce au transport à longue distance d'aide alimentaire d'urgence qui permet de passer le cap.

Bref, je crois qu'il ne faut pas se laisser éblouir par la surabondance actuelle. Une seule année de catastrophes climatiques dans les grandes régions agricoles du monde pourrait déjà nous faire frôler la pénurie.



Ex-producteur retraité de la musique en 2016


17198
Je relis Collapse de Jared Diamond en ce moment, et un des passages les plus marquants est au début quand il liste les différents facteurs responsables des effondrements dans le passé. Une liste assez classique avec tous les suspects habituels qu’on ressasse régulièrement ici. Sauf le dernier, le plus discriminant, celui qui fait la différence entre une civilisation qui s’effondre et une qui se perpétue face à des circonstances très similaires: ce dernier facteur c’est la réponse des sociétés à leur déclin.
17199
je connais pas du tout ce brave homme, mais il parle de quel effondrement de civilisation ?
Parceque j'ai lu d'autres de trucs de divers ethnologues sur un sujet identique, qui m'ont paru totalement à côté de la plaque : parler par ex d'effondrement de la cvilisation égyptienne, romaine ou grecque, ça n'a aucun sens, ces civilisations ne s'étant pas effondrées, mais diluées dans le temps et l'espace.

Bon si ce Diamond parle de l'île de Paques c'est une autre histoire.
17200
Il s’est rendu très célèbre avec son livre « Guns, germs and steel ». Mais son « Collapse » qui évoque différents cas d’effondrement, dont l’île de Pâques effectivement est célèbre aussi.

Apparemment il n’est pas exhaustif et totalement rigoureux sur ses cas d’études, comme l’île de Pâques, mais ça n’enlève rien à ses analyses des mécanismes impliqués.