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Le Pub de l'écologie

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Sujet de la discussion Le Pub de l'écologie
Hello les amis!

en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:

pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:

1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
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24351
Sur le soja et ses problèmes, notamment la destruction de l’Amazonie : ce soja est importé pour nourrir le bétail, c'est pour ça qu'un européen consomme en moyenne 60kg de soja par an. À ma connaissance, le soja destiné à la consommation humaine qu'on trouve en France est cultivé en France (en tous cas je m'en assure toujours avant d'en acheter). Dans tous les cas, le soja importé d'Amazonie ne se retrouve pas vendu pour l'alimentation humaine car il est génétiquement modifié (les OGM sont interdits de vente en France pour l'alimentation humaine).

En tous cas, manger du soja directement consomme à peu près autant de soja que de manger de la viande, même si c'est contre-intuitif. Sauf que dans un cas on détruit l'Amazonie et dans l'autre on consomme un produit à peu près local qui a tout son intérêt dans la rotation des cultures.

Cela dit, il est vrai que de manger végétalien, si on consomme beaucoup de nourriture importée comme les noix de cajou (il faut se renseigner sur le décorticage des noix de cajou, ça passe l'envie d'en manger - même si c'est très bon), le quinoa d'Amérique de Sud, les légumes hors-saison... le bilan carbone peut très bien devenir pire qu'une alimentation omnivore et avoir autant d'effets destructeurs sur les milieux naturels à l'autre bout du monde, voire même ôter le pain de la bouche des plus pauvres dans ces pays (comme c'est le cas des cultures de légumes au Kenya, du quinoa en Amérique du Sud, etc).

Mais globalement, manger plus de soja (et de légumineuses en général) est une bonne chose.
24352
Sur la question des «bobos écolos qui se prennent pour des modèles», il y a beaucoup de caricature et pour la plupart d'entre eux, leurs convictions sont réelles. Seulement à partir du moment où ils font partie des classes les plus aisées ils vont mécaniquement avoir plus d'impact que les pauvres, à peu de choses près c'est comme ça.

Dans l'écologie, les gens voient beaucoup ce qu'ils ne font pas mais pas trop ce qu'ils font. Donc on est très conscient de la pollution qu'on a «économisée» en prenant le vélo plutôt que la voiture pour aller au travail, des emballages qu'on a pas jetés en allant dans une épicerie zéro déchets, etc. Et forcément, plus on est riche et plus on a un gros potentiel de non-pollution puisqu'il y a plus de choses qu'on pourrait faire et qu'on peut choisir de ne pas faire. Par exemple, le semi-pauvre, il se demande pas si il va partir en vacances en avion ou en train.

On pourrait donner beaucoup d'exemples comme ça, mais être écolo quand on est financièrement confortable, ça implique de vivre en dessous de ses moyens (et on voit que certains le font). Il faut aussi pondérer ça par certaines choses qui échappent à la logique de plus on dépense et plus on pollue : par exemple si on habite dans un appart à paris, on dépense une fortune pour un 30m², donc pas trop coûteux à chauffer et au pied du métro.

Mais bon, pour moi le principal piège de tout ça c'est surtout cette écologie individualiste qui prône le changement des comportements individuels alors que ça pèse pas grand chose. Là par exemple on parlait de la 5G : c'est un peu abusé de reprocher aux gens de changer de téléphone tous les 4 ans alors que tous les 4 ans on nous pond une nouvelle technologie plus rapide et absolument indispensable. C'est facile de dire qu'on devrait manger moins de viande alors que Elior et Sodexo nous gavent de viande industrielle et de légumes dégueus dans nos cantines, facile de dire qu'il faut moins prendre la voiture alors que les fabricants automobiles sont les plus gros annonceurs (et là-dessus, pour une fois je trouve que l'idée de Barbara Pompili d'interdire la pub pour les voitures était très bonne) et qu'il y a que dalle de train en dehors de quelques grandes lignes.

Bref, une réponse politique type gilets jaunes me paraît bien plus efficace que ce que propose la «gauche piste cyclable», même si c'est une partie de la solution.
24353
l'impact des comportements individuels a été étudié dans une étude américaine, de mémoire il était limité à une réduction de son impact autour de 20 à 30%.

Comme il faut réduire plutôt de 80%, le plus gros reste à faire

Non je ne mettrai pas de pull

24354
Citation de Shreddator :
Cela dit, il est vrai que de manger végétalien, si on consomme beaucoup de nourriture importée le bilan carbone peut très bien devenir pire qu'une alimentation omnivore

+ 10.000. Végétalisme et végétarisme sont des choix qu'on peut faire pour de multiples raisons, mais ça n'a rien d'écologiquement durable en soi.

Céréales bio locales + fruits et légumes locaux de saison (+ conserverie locale hors saison) + par exemple un peu de poulet de ferme (ou de son propre poulailler + les oeufs) ou de lapin (sauvage ou de petit élevage) difficile de faire mieux en rapport bilan nutritif/bilan carbone. Même en y ajoutant un peu d'élevage laitier.

En fait c'est pas loin du modèle de production et d'approvisionnement agricole d'il y a 50-60 ans. Les fermes autour de chez moi quand j'étais petit on n'était pas encore très éloigné de ça. Quelques dizaines d'hectares de cultures et prairies, quelques vaches, quelques cochons, des poules,... Une ferme playmobil en vrai quoi

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


24355
Citation de samy :
l'impact des comportements individuels a été étudié dans une étude américaine, de mémoire il était limité à une réduction de son impact autour de 20 à 30%.

Comme il faut réduire plutôt de 80%, le plus gros reste à faire

Certes mais les 20 à 30% à gagner, il les faut de toute manière, et en plus les comportements individuels, s’ils sont adoptés par une grande partie de la population, auront nécessairement un impact sur les choix des entreprises et des États.
Même McDo prétend dans une pub que ses fournisseurs de patates utilisent 2 fois moins de pesticides qu’avant: je ne sais pas si c’est vrai, mais je pense que si c’est faux, quelqu’un va le découvrir et ça fera un bad buzz, donc c’est risqué. Et si c’est vrai, ça démontre ce que je suppute ci-dessus: les entreprises sont influencés par les comportements et opinions de leurs clients.

Il n'y a pas d'autre monde. Il y a simplement une autre manière de vivre.

24356
Citation :
Même McDo prétend dans une pub que ses fournisseurs de patates utilisent 2 fois moins de pesticides qu’avant

Et je les crois à 100%!
Seulement ce dont ils ne se rendent pas compte, c'est qu'avec cet info ils nous font juste l'aveu d'avoir pendant des décennies durant empoisonné la planète entière alors que d'autres solutions étaient (visiblement) possibles.
C'est pas ça qui me fera remettre un pied dans l'un de leurs "restaurants".
24357
Moi non plus, mais là où tu vois un verre à moitié vide, je le vois à moitié plein: si même une entreprise comme celle-là se sent obligée d’avoir une action relativement forte dans le bons sens (oui, je sais, ils partent de loin et ce n’est pas suffisant), c’est la preuve que les attentes de leurs clients potentiels vont dans le sens d’une réduction de la pollution, et que ces attentes ont un impact direct sur l’entreprise et ses fournisseurs.

Il n'y a pas d'autre monde. Il y a simplement une autre manière de vivre.

24358
Je suis assez d'accord: l'écologie est un peu "à la mode", et après tout si elle force un peu le pas aux grosses entreprises, je dis banco (un vrai capricorne).
Là où ça me déplait c'est que ça me rappelle Macdo qui, à l'époque où on a commencé à dire aux gens de faire attention à ce qu'ils mangeaient, se ventait de faire des repas équilibrés. Les clients ont gobé le poisson, ont fait confiance, et ont triplé de volume.... là j'ai peur de la masse qui va se dire "je suis écolo, je mange chez Macdo".
24359
C’est clairement leur but... et ça fonctionnera en partie, jusqu’à ce que la clientèle visée soit plus exigeante, et la ils iront plus loin.

Il n'y a pas d'autre monde. Il y a simplement une autre manière de vivre.

24360
Citation de 8.5 :
"je suis écolo, je mange chez Macdo".

Je connais une végétarienne qui se prive pas à l'occasion d'un McDo "veggie" et travaille dans une usine qui fournit des sous-produits végétaux hyper-transformés aux gros industriels de l'agro-alimentaire. Ça se tient :mrg:

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


24361
Macdodo ils sont fort pour vous endormir avec leur propagande c'est du pur greenwaching ..
Produire autant de quantité ? C'est juste de la merde industrielle en méga tonne ..
Le modèle agricole de la petite fermette familiale n'existe presque plus, sauf quelques résistants, c'est plutôt un modèle industriel, de méga exploitation ou des chimistes du sol qui ont pris le pouvoir dans nos champs .. Et vous avez vu dans les abattoirs ce qui s'y passe ? La honte humaine !

101112

24362
Citation de Éric :
Quand est-ce qu'on éclairera moins les centres-villes la nuit ? Et les vitrines ... (je sais ca fait lieu commun, ca a été dit 1 million de fois et ca n'a pas changé 1 million de fois ) :|

Il y a des quartiers où il a été montré que l'éclairage avait une vertue sécurisante. Mais pas nécessaire partout. Chez moi c'est coupé entre 23h et 6h30, et c'est des led depuis quelques mois.
24363
J'ai vu des quartiers à Vitoria ou tout éteint la nuit, feux tricolores compris qui devenaient des stop :bravo:
24364
Par exemple j'habite à Rennes et à partir de 2h00 du mat' ben y a plus grand monde à éclairer et protéger .
Alors un système à led qui se déclencherait sur une 20ène de mètres derrière et devant le(s) passant(s) ne serait pas si bête que ca . Encore plus faisable dans des 'petites' villes ( Lorient/saint malo/vannes / St Brieuc etc ...) .
Sans parler des économies , du +++ pour la pollution, le climat .
Et puis le confort de revoir et découvrir un ciel étoilé c'est magique !
24365
Comment ils vont faire pour s'en sortir tous ces cyclistes sans lumières :oops2:
24366
Vu en Espagne, les rues et sites avec capteurs. Et dans le sud côté Pyrénées il me semble. C'est possible dans les petits coins mais pas en centre amha.

[ Dernière édition du message le 28/09/2020 à 19:55:53 ]

24367
le led c'est très mauvais, ça perturbe complètement les végétaux

Non je ne mettrai pas de pull

24368
Ce n'est pas vraiment l'avis de cultivateurs de plantes vertes à fumer :mrg:

Plus sérieusement, la led horticole est en plein développement
https://www.cultureindoordiscount.be/fr/content/80-led-horticole-conseils-d-utilisation-culture-indoor

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


24369
Citation de samy :
le led c'est très mauvais, ça perturbe complètement les végétaux


Et aussi les insectes, les oiseaux...
24370
Pour réduire les émissions de CO2, à titre individuel le plus important c’est les déplacements, manger moins de viande, améliorer l’isolation thermique de son logement...

le-pub-des-gentlemen-3103634.jpeg

https://decarbonizeurope.org/
24371
Un retour d’expérience et un bilan sur le maraîchage et la permaculture :

Résumé :

Citation :
Ce qui nous nourrit principalement : l’autonomie alimentaire et les limites du maraîchage

Article de Stephane Audrand, consultant et permaculteur à ses heures libres depuis 7 ans. Il fait ici un retour détaillé de son expérience : sa production en chiffres, la valeur énergétique de ce type de démarche, les limites rencontrées, le potentiel de déploiement à plus grande échelle...
Difficile de résumer ce voyage en seulement quelques mots mais Stéphane conclut par exemple à ce stade que :

* Pour le mouvement permacole / agroécologique, je pense qu’il est souhaitable d’arrêter de colporter l’idée selon laquelle le maraichage en permaculture pourrait "nourrir le monde" sur de "très petites surfaces"

* Il faut que les promoteurs de la permaculture et de l’agroécologie admettent la dépendance du système envers les apports de matière sèche, de fumier et de compost qui viennent forcément "d’ailleurs"

* Le maraichage bio intensif et la permaculture sont porteurs de réels progrès. Ils sont la promesse d’emplois locaux et non-délocalisables, d’une nourriture saine, d’une production en circuits courts, du recyclage de matières sèches et organiques sous-produits des jardins résidentiels et/ou de l’agriculture des « grandes cultures », d’une protection et d’un enrichissement des écosystèmes locaux et d’un moindre recourt à la chimie de synthèse et aux carburants fossiles.

* Les engrais azotés de synthèse, dont la fabrication utilise aujourd’hui du gaz naturel mais qui peut également s’effectuer via l’électrolyse de l’eau, ont été et sont toujours un formidable moyen d’émancipation des agriculteurs, grands ou petits, et de stabilisation des rendements, avant même leur amélioration. Apporter quelques unités d’azote sous forme de granulés d’ammonitrates au printemps sur une céréale après la pluie peut palier aux manques d’azote disponible suite à un mauvais compostage ou à une pousse insuffisante des légumineuses.

* Pour les pouvoirs publics, et notamment les collectivités locales qui souhaitent s’orienter vers des territoires plus « résilients » sur le plan alimentaire, il faut admettre, de la même façon, que le maraichage ne peut pas « nourrir » les populations ni assurer leur sécurité alimentaire en cas de pénurie. Il faut produire des céréales et les stocker en vue de problèmes, partout, sans attendre de l’Etat qu’il le fasse.


https://www.collaborativepeople.fr/single-post/ce-qui-nous-nourrit-principalement-l-autonomie-alimentaire-et-les-limites-du-mara%C3%AEchage
24372
Citation :
il faut admettre, de la même façon, que le maraichage ne peut pas « nourrir » les populations ni assurer leur sécurité alimentaire en cas de pénurie. Il faut produire des céréales et les stocker en vue de problèmes

Toutes les civilisations depuis le début de l'agriculture ont toujours considéré comme enjeu stratégique d'avoir un approvisionnement sûr et des stocks suffisants en céréales pour assurer une alimentation régulière et suffisante à leurs populations https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9r%C3%A9ale#Influence_sur_l'histoire_de_l'humanit%C3%A9

A noter qu'un des plus gros problèmes à court terme de la destruction du port de Beyrouth a été la destruction des principaux silos à grains. Au lendemain de l'explosion il ne restait que moins d'un mois de stock dans le pays alors qu'on considère que la sécurité alimentaire est assurée avec minimum 3 mois de réserves.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


24373
Une petit eco-pas pour l'homme:
j'ai fini la construction de mon nouveau composteur (en palettes et bois de récup). Lundi prochain je démonte un de mes 2 chiottes pour le transformer en toilettes sèches d'intérieur (si le résultat est bien je ferai le 2eme l'année prochaine).

Apparemment après c'est assez "simple" de traiter ses eaux usées avec des végétaux, et de ne plus passer par le tout à l'égout... chaque chose en son temps, mais une petite graine vient de se semer toute seule dans mon eco-tronche :mrg:


24374
Citation de 8.5 :
Apparemment après c'est assez "simple" de traiter ses eaux usées avec des végétaux, et de ne plus passer par le tout à l'égout... chaque chose en son temps, mais une petite graine vient de se semer toute seule dans mon eco-tronche :mrg:

T'as commencé à étudier la question :bravo:
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Hors sujet :
[mylife]

Je suis copropriétaire dans un immeuble. La semaine dernière, grosse pétition pour qu'on remette le chauffage, la date habituelle du 15/10 étant jugée trop éloignée.
A noter, il faisait entre 15 et 16°C à Paris, donc pas l'Antarctique, et la température dans les appartements était de 20°C. On a donc conclu avec la révérende que non, il n'y avait rien qui urgeait, compte tenu des températures, de la météo pour la semaine qui venait, que le chauffage est le premier poste de dépense de l'immeuble et que chauffer sans nécessité c'était pas trop OK avec les conclusions du GIEC. Et on l'a écrit sur la pétition istoire de motiver notre vote et de sensibiliser les autres.

- 1er énervement : sur les 35 votants (l'immeuble a 60 lots au total), 28 se sont quand même prononcés pour le chauffage. Le dérèglement climatique, c'est les autres, c'est toujours les autres. Visiblement mes copropriétaires ne se sentent pas concernés par le sujet, ma gueule d'abord.
- 2e énervement. Un des copropriétaires a raturé rageusement notre prose. Il y a des allergiques au discours de non gaspi, de toute évidence là aussi.

Bref, mon immeuble me navre auto (mais en même temps, qu'attendre d'un immeuble bourgeois du 16e habité pour moitié par des gens qui ne travaillent plus ou même n'ont jamais travaillé...) :facepalm::((
Ceci étant, même des couples jeunes avec enfants n'en ont rien à foutre non plus on a constaté. ON est mal barrés...

[/mylife]




Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)