Economie-fanzine
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Traumax
Pour parler de la science des idéologies qu'est l'économie.
Tu sais tout des Futures, des cycles schumeteriens, tu es fan de l'école de Chicago mais tu détestes la house ?
Hayek et fais bander mais t'aimes pas les actrices latinos ?
Tu shortes en intraday dans une stratégie win-win sur le forex ?
T'as rien compris aux phrases précedentes, mais tu veux apprendre ?
C'est ici. Les débats idéologiques seront tolérés, dans la limite de la courtoisie argumentée, et de la pédagogie de bon aloi.
Dr Pouet
les théories enseignées dans les écoles d'économies sont entièrement fausses, il s'agit de virus de la pensée :
https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/les-crises-en-theme-14-crises-les-signes-noirs
il n'y va pas avec le dos de la cuillère. Il dit en gros que les bases de l'économie sont fausses, les postulats plus ou moins mathématiques de bases qui leur servent ont été invalidés par les mathématiciens, et les économistes ne lisent pas ce qui leur déplait, et sont des professionnels de l'invention de l'excuse.
un économiste lui a fait très très bobo quand il était petit?
La VF du bouquin « L’Imposture économique » de Steve Keen est préfacée par Gaël Giraud.
Rien que le fait qu’on puisse avoir un paquet d’heures de cours d’économie sans que soit jamais évoquée la problématique : « croissance annuelle constante du PIB = croissance exponentielle en fonction du temps ; est-ce possible avec des ressources finies ? » fait craindre un énorme tunnel de pensée chez beaucoup d’économistes. Alors que le nom même de cette science parfois très pseudo-science rappelle que c’est précisément son objet originel.
Humainement on a beaucoup de mal à se représenter une exponentielle ; un peu comme avec les dimensions de l’infiniment grand et l’infiniment petit. Mais les propriétés de l’intégrale d’une exponentielle peuvent aider à se la représenter. Par exemple imaginons que chaque année on consomme 2% de plus de pétrole que l’année précédente. Ça ne semble pas énorme. Pourtant ça veut dire que rien qu’avec les 35 dernières années, on a consommé plus que depuis l’origine de l’univers...
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/07/11/a-croissance-exponentielle-ennuis-imminents_5159041_1650684.html
Le premier mot de l’article est faux ( « Selon l’astrophysicien Roland Lehoucq... » ) mais le reste est bien.
[ Dernière édition du message le 10/10/2017 à 23:56:18 ]
cyar
Dr Pouet
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_jeu_d%27échecs#Le_mythe_du_brahmane_Sissa
Puis il donne l’approximation que pour une croissance c inférieure à 10%, on peut estimer la durée pour que la grandeur double, en divisant 70 par c.
Or une croissance « constante » d’une grandeur rapportée à elle-même, constitue une croissance exponentielle de cette grandeur par rapport au temps.
Il est difficile humainement de bien se représenter la folle vitesse de cette croissance ; mais si on parle de la somme ou l’intégrale, on le perçoit plus facilement. Pour une croissance de 7%, la grandeur double en 10 ans, et la somme sur les 10 dernières années est donc supérieure à la somme sur toutes les années précédentes.
Sa conclusion :
Le rythme d’une croissance exponentielle est tel qu’il n’est nullement nécessaire d’avoir une estimation précise du volume des ressources pour faire une estimation fiable de la durée au bout de laquelle elles seront épuisées. Du coup, croire que la solution à tous les problèmes passe par une croissance renouvelée en permanence est un leurre qui oublie que la Terre est un système fini, que notre croissance exponentielle épuisera beaucoup plus vite que nous l’imaginons. Il existe des lois qui ne se votent pas à l’Assemblée, contre lesquelles nul n’aura raison et dont l’ignorance peut conduire à de graves ennuis.
Bien sûr il n’y a aucune révélation extraordinaire dans ce qu’il explique. Juste une vulgarisation, une mise en perspective.
La question n’est pas « est-ce que ça va s’arrêter ? », ça va forcément être le cas, mais juste « quand est-ce ça va s’arrêter ? ». On ne sait pas exactement ; mais ça devrait être dans le milieu de ce siècle.
Ce qui est fou, c’est d’en parler aussi peu, et d’en tenir aussi peu compte. Mais c’est parce-que énormément de politiques, au sens large (économiques, financières, industrielles...) se concentrent sur le court terme.
Mais en tant qu’habitant de la Terre, il faut que tout le monde comprenne cela, puis agisse et décide (vote...) en fonction de cela.
cyar
Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste.
samy dread
Mais on réussit déjà à pourrir notre environnement avec une terre comme système fermé (hors énergie solaire, mais ce n'est pas un flux de matière), alors en la transformant en système ouvert, bonjour le massacre
Non je ne mettrai pas de pull
Dr Pouet
Et pourtant cette citation ne date pas d'hier...
Citation de Kenneth :Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste.
le reverend
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Dr Pouet
le reverend
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Dr Pouet
Le verdict est tombé lundi 9 octobre, le nouveau récipiendaire du prix de la Banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel – le supposé « prix Nobel d’économie » – a été décerné à Richard Thaler. Récompenser un économiste américain, comme 70% des lauréats – seul l’indien Amartya Sen, honoré en 1998, est originaire d’un pays hors Europe et Amérique du nord –, et enseignant à l’université de Chicago – près d’un « Nobel d’économie » sur cinq est issu de cette université – est assurément une énorme surprise, comme l’est le fait de récompenser un homme puisque depuis 1969, date de la création du « Nobel d’économie », sur les 79 récipiendaires, on compte… une femme, Elinor Ostrom, qui a obtenu ce prix en 2009.
Fort des quelques 900000 dollars et de l’aura conférée par cette distinction, l’heureux lauréat verra sa parole devenir d’or. Ce prix est pourtant le produit d’une supercherie. En effet, c’est à l’occasion du tricentenaire de la Banque de Suède que son gouverneur, Per Åsbrink, propose de créer ce nouveau prix. Soutenu par les milieux d’affaire, il espère, grâce à l’intérêt médiatique suscité par la « marque » Nobel, concurrencer les thèses économiques plutôt keynésiennes qui sont en vogue à cette époque.
Reconnaissons que cette entreprise a été couronnée de succès puisqu’elle a permis d’assimiler le prix décerné par une banque – fût-elle une banque centrale – au prix Nobel qui, rappelons-le, récompense des personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l'humanité ». C’est ainsi que nous pouvons compter au rang de « bienfaiteur de l’humanité » des économistes tels que Milton Friedman (1976), père du néo-libéralisme moderne dont nous voyons chaque jour les « bienfaits », et ami d’Augusto Pinochet qui le laissa tester ses « traitements de choc » sur l’économie chilienne. Pensons également à Robert Merton et Myron Scholes, récompensés en 1997 pour leurs travaux supposés prévenir le risque sur le marché des produits dérivés – par définition hautement spéculatif – et dirigeants du fonds de pension LTCM (Long Term Capital Management) qui s’effondra lamentablement en 1998 et dut être sauvé de la faillite afin d’éviter tout effet de contagion. Pensons enfin à Eugene Fama qui reçut ce prix en 2013, soit six ans après le déclenchement de la plus grave crise financière que l’on ait connu depuis 1929, pour sa théorie de l’efficience des marchés financiers… Nous pourrions multiplier les exemples de « bienfaits » apportés par certains lauréats.
https://blogs.mediapart.fr/eric-berr/blog/161017/en-finir-avec-le-prix-nobel-deconomie
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