Charlie Hebdo 7 janvier 2015 - Paris 13 novembre 2015
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Oiseau Bondissant
20547
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 07/01/2015 à 21:29:32Charlie Hebdo 7 janvier 2015 - Paris 13 novembre 2015
Je ne trouve pas les mots...juste envie d'exprimer ma tristesse ici-même.
D'ailleurs j'ai une demande solennelle à faire aux responsables d'AF : mettre le logo du site en berne, un ruban noir, une marque, un signe de solidarité, ce que vous voulez mais quelque chose.
On vient assassiner mon enfance, mon présent, mon avenir?
« Ce n'est pas sur une montagne qu'on trébuche, mais sur une pierre. » - Proverbe indien
Traumax
51839
Goncourt du Grouik
Membre depuis 18 ans
6831 Posté le 17/04/2016 à 10:02:44
Y'a de ça.
Jackbrelle
10480
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 16 ans
6832 Posté le 17/04/2016 à 10:36:20
Y a les sâles à fist-fucking et les wahabite dans le désert, non?
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Anonyme
18168
6833 Posté le 17/04/2016 à 11:44:26
en attendant, tournée de 8.6 chaude pour tout le monde!
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
6834 Posté le 17/04/2016 à 11:48:58
Citation de gojats :
Autre anecdote : Un pote enseignant a accueilli des élèves de 6ème, musulman, qui ne savaient pas qu'il existait non seulement d'autres religions, mais aussi que beaucoup de ses potes ne croyaient pas et ne pratiquaient pas de religions.
Elle est bonne celle-là.
Autre anecdote : un collègue a fait un voyage au proche orient (Syrie avant que ça pête ? Jordanie ? Bref dans ce coin). Les gens étaient accueillants et ouverts. Néanmoins ils n'arrivaient pas à concevoir qu'on puisse être athée. D'une autre religion, pas de problème, mais athée, impossible !
W-Addict
43933
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
6835 Posté le 17/04/2016 à 11:51:36
Citation de Seth :
en attendant, tournée de 8.6 chaude pour tout le monde!
usw
1060
AFicionado·a
Membre depuis 9 ans
6836 Posté le 17/04/2016 à 12:06:42
@Dr Pouet : Il est plus probable que leur objection concernait l'impossibilité factuelle de ne pas avoir avoir de religion (si on entend par religion notre rapport intime à l'existence, et non la lettre morte d'un dogme contraint, quel qu'il soit…).
W-Addict
43933
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
6837 Posté le 17/04/2016 à 12:09:54
Ne pas confondre foi et religion/dogme.
Splonge
966
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 13 ans
6838 Posté le 17/04/2016 à 12:18:59
Plusieurs remarques.
1) Pourquoi faudrait-il déconnecter les religions de leur empreinte sur la construction d'une société ? Peut-on comprendre le monde arabe sans évoquer l'islam ? L'Asie sans parler du bouddhisme ? L'Occident sans évoquer le judéo-christianisme ?
N'y a-t-il aucun rapport entre une société - la nôtre ou ailleurs sur la planète - et le principal courant spirituel qui a forgé sa culture, son histoire et son identité ?
Il ne s'agit pas ici de dire que nous ne dépendons que de la religion, mais le lien entre culte et culture est évident.
Il n'y a rien d'intolérant à reconnaître que des sociétés différentes sont historiquement adossées à différentes religions et qu'elles en possèdent des traces plus qu'importantes. Et ça n'oblige personne à avoir la foi.
2) En quoi cela aide-t-il à comprendre quoi que ce soit lorsqu'on amalgame toutes les religions dans le même sac ? Ne sommes-nous pas capables de faire la différence entre un titre de variété et une sonate de Bach ? Entre une plateforme pétrolière et un château Renaissance ? Comprend-on mieux la complexité du monde et des événements qui nous arrivent aujourd'hui en faisant comme si tout se valait et tout nous était égal ?
3) L'école a deux grandes fonctions. D'une part, elle transmet des connaissances et des méthodes de travail, c'est sa mission d'instruction publique. D'autre part, elle contribue à forger le sentiment d'appartenance à un même peuple, à unifier la nation afin que celle-ci ne ne dissolve pas (c'est ce qui permet de dire "nous"), c'est la mission républicaine. Ces deux missions n'ont rien à voir avec ce qui se passe au Guatemala, en Australie ou ailleurs : l'enseignement s'y pratique en français car c'est notre langue, selon un même programme (discutable, certes, mais le principe est là) pour tout le monde et selon des valeurs qui ne sont pas neutres. Vouloir dégager l'histoire des religions de l'impact qu'elles ont eues sur les territoires où elles se sont développées est un déni de ce que sont les peuples.
4) Si les individus sont évidemment libres de ne pas avoir de religion - et il faut bien réaliser à quel point le terme même d'"individu" est lié chez nous à l'héritage du christianisme - cela n'enlève rien au fait que nous vivons dans un monde marqué par la religion. Notre morale et de nombreux principes civilisationnels et législatifs occidentaux en sont directement inspirés : ne pas tuer, ne pas voler, être capable de sacrifice, etc. Bref, nous n'y pouvons rien si le bouddhisme ou d'autres spiritualités - respectables en elles-mêmes - n'ont eu qu'une influence très marginale sur la construction de notre civilisation.
1) Pourquoi faudrait-il déconnecter les religions de leur empreinte sur la construction d'une société ? Peut-on comprendre le monde arabe sans évoquer l'islam ? L'Asie sans parler du bouddhisme ? L'Occident sans évoquer le judéo-christianisme ?
N'y a-t-il aucun rapport entre une société - la nôtre ou ailleurs sur la planète - et le principal courant spirituel qui a forgé sa culture, son histoire et son identité ?
Il ne s'agit pas ici de dire que nous ne dépendons que de la religion, mais le lien entre culte et culture est évident.
Il n'y a rien d'intolérant à reconnaître que des sociétés différentes sont historiquement adossées à différentes religions et qu'elles en possèdent des traces plus qu'importantes. Et ça n'oblige personne à avoir la foi.
2) En quoi cela aide-t-il à comprendre quoi que ce soit lorsqu'on amalgame toutes les religions dans le même sac ? Ne sommes-nous pas capables de faire la différence entre un titre de variété et une sonate de Bach ? Entre une plateforme pétrolière et un château Renaissance ? Comprend-on mieux la complexité du monde et des événements qui nous arrivent aujourd'hui en faisant comme si tout se valait et tout nous était égal ?
3) L'école a deux grandes fonctions. D'une part, elle transmet des connaissances et des méthodes de travail, c'est sa mission d'instruction publique. D'autre part, elle contribue à forger le sentiment d'appartenance à un même peuple, à unifier la nation afin que celle-ci ne ne dissolve pas (c'est ce qui permet de dire "nous"), c'est la mission républicaine. Ces deux missions n'ont rien à voir avec ce qui se passe au Guatemala, en Australie ou ailleurs : l'enseignement s'y pratique en français car c'est notre langue, selon un même programme (discutable, certes, mais le principe est là) pour tout le monde et selon des valeurs qui ne sont pas neutres. Vouloir dégager l'histoire des religions de l'impact qu'elles ont eues sur les territoires où elles se sont développées est un déni de ce que sont les peuples.
4) Si les individus sont évidemment libres de ne pas avoir de religion - et il faut bien réaliser à quel point le terme même d'"individu" est lié chez nous à l'héritage du christianisme - cela n'enlève rien au fait que nous vivons dans un monde marqué par la religion. Notre morale et de nombreux principes civilisationnels et législatifs occidentaux en sont directement inspirés : ne pas tuer, ne pas voler, être capable de sacrifice, etc. Bref, nous n'y pouvons rien si le bouddhisme ou d'autres spiritualités - respectables en elles-mêmes - n'ont eu qu'une influence très marginale sur la construction de notre civilisation.
Je ne suis pas un "posteur-euse". Je suis un homme. Libre.
[ Dernière édition du message le 17/04/2016 à 12:29:52 ]
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
6839 Posté le 17/04/2016 à 12:31:16
Citation de usw :
@Dr Pouet : Il est plus probable que leur objection concernait l'impossibilité factuelle de ne pas avoir avoir de religion (si on entend par religion notre rapport intime à l'existence, et non la lettre morte d'un dogme contraint, quel qu'il soit…).
Je ne sais pas si on dit la même chose ou non. Visiblement ce qui leur semblait inconcevable était de ne pas croire en l'existence d'un dieu (ou plusieurs), et de ne pas se sentir de proximité avec un courant religieux rattaché à un ou des dieux.
[ Dernière édition du message le 17/04/2016 à 12:34:05 ]
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
6840 Posté le 17/04/2016 à 12:34:41
Citation de Splonge :
1) Pourquoi faudrait-il déconnecter les religions de leur empreinte sur la construction d'une société ? Peut-on comprendre le monde arabe sans évoquer l'islam ? L'Asie sans parler du bouddhisme ? L'Occident sans évoquer le judéo-christianisme ?
N'y a-t-il aucun rapport entre une société - la nôtre ou ailleurs sur la planète - et le principal courant spirituel qui a forgé sa culture, son histoire et son identité ?
Il ne s'agit pas ici de dire que nous ne dépendons que de la religion, mais le lien entre culte et culture est évident.
Il n'y a rien d'intolérant à reconnaître que des sociétés différentes sont historiquement adossées à différentes religions et qu'elles en possèdent des traces plus qu'importantes. Et ça n'oblige personne à avoir la foi.
4) Si les individus sont évidemment libres de ne pas avoir de religion - et il faut bien réaliser à quel point le terme même d'"individu" est lié chez nous à l'héritage du christianisme - cela n'enlève rien au fait que nous vivons dans un monde marqué par la religion. Notre morale et de nombreux principes civilisationnels et législatifs occidentaux en sont directement inspirés : ne pas tuer, ne pas voler, être capable de sacrifice, etc. Bref, nous n'y pouvons rien si le bouddhisme ou d'autres spiritualités - respectables en elles-mêmes - n'ont eu qu'une influence très marginale sur la construction de notre civilisation.
D'accord avec ça.
[ Dernière édition du message le 17/04/2016 à 12:35:16 ]
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