café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique

Expats et immigrés ne sont pas dans la même démarche.
L'expat reste un étranger dans le pays où il a posé ses valises, avec une forte probabilité d'un retour dans son pays. Un immigré a la nationalité du pays dans lequel il est installé. Il n'est pas un étranger, c'est son pays, d'adoption ok, mais son pays.

Que les expats restent entre eux et tournent dans un microcosme d'expats est un fonctionnement normal. D'abord parce que c'est dans la façon d'être de la majorité des expats, ça correspond à leur profil, au moule dont ils sont issus. En général les expats sont des cadres en mission, parfois des enseignants, rarement des profils plus arty.

Un immigré, c'est un "national", on peut supposer que depuis qu'il est sur le territoire dont il a acquis la nationalité il s'est fait quelques contacts locaux. Et à moins d'être allé uniquement aux soirées du mouvement xénophobe local, il est probable qu'il s'est fait sont petit réseau de relations/potes/amis/famille étendue.

Entendu il y a quelques jours en plein Paname : "Han, le bureau de tabac a été repris par des chinois, ils rachètent tout".

Heureusement que les anglais qui vivent en France ne se sentent pas obligés d'ouvrir des restaurants de spécialités British.

Ces gens ne pensent pas comme nous.

Les batteurs ? Sérieusement, t'es bassistes en vrai ou tu fais semblant ? Pas le batteur, c'est le seul qui peut ouvrir les bières pendant qu'on s'accorde.

Ça fait plaisir de lire plusieurs commentaires des dernières pages, qui ne sont ni dans le déni ni dans le rejet.

Après Epe_be quand tu parles d’auto-ségrégation c’est tout de même über-navrant.

Fermez-là ! Là j'ai fini la 8.6, j'attaque le sky. A Toulouse Moudenc réélu pour la énième fois devant une liste de coalition de quasi toute la gauche plutôt prometteuse.
Ptain mais même Bordeaux ils ont compris quoi !!

Le syndrome de l'aquarium c'est le cercle vicieux qui amène des 2ème, 3ème et plus générations à ne pas oser sortir du quartier, à vivre dans des règles implicites différentes de celles du monde extérieur et à exacerber l'opposition entre les deux mondes. C'est cela que j'appelle l'auto-ségrégation, qui finit par entretenir aussi le maintien de l'immigré dans sa condition, par ex avec des écoles de dernière categorie et sans aucune mixité de population.

La violence symbolique est une notion qui désigne une forme de violence peu visible et non physique, qui s'exprime à travers les normes sociales et qui s'observe dans les structures sociales. Cette violence symbolique touche les dominés de façon à s'inscrire en eux, et à les amener à juger légitime une domination sociale donnée.

Elle se manifeste par une imposition des normes du groupe dominant sur celles du groupe subordonné. La violence symbolique peut se manifester dans différents domaines sociaux tels que la nationalité, le sexe, l'orientation sexuelle ou l'identité ethnique. La notion est d'abord proposée par Pierre Bourdieu, un sociologue français influent, du XXe siècle, et qui apparaît dans ses œuvres dès les années 1970, puis reprise ensuite.

Mais l'immigré qui se sort de sa condition de petits boulots d'immigré

tu restes imprégné de racisme systémique

Citation :

Mais l'immigré qui se sort de sa condition de petits boulots d'immigré

Je rebondis sur le cliché trop énorme : c’est quoi des petits boulots d’immigrés ? Être infirmier(e) ? Faire de la maintenance et de l’entretien ? Faire de la manutention ? Être travailleur(se) agricole ? Mine de rien c’est encore une marque de racisme systémique que de qualifier de « petits boulots » des activités essentielles (comme on l’a vu récemment avec la crise du covid) quand elles sont faites par des immigrés. On parlerait de travailleurs indigènes que tu n’emploierais pas le même vocabulaire. Et mine de rien ça expose bien le caractère insidieux et systémique du racisme. Parce que je ne pense pas un instant que tu sois un xenophobe flamboyant qui signe des commentaires rageux sous les articles du figaro. Mais comme beaucoup d’entre nous tu restes imprégné de racisme systémique.