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Pédago
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L’égalisation au mastering : la théorie - Home Mastering - 4e partie

En situation de mastering, l’égalisation est un outil de choix dont la puissance n’a d’égal que sa dangerosité… Le maître mot est ici plus que jamais subtilité !

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À quoi ça sert ?

Au stade du maste­ring, l’éga­li­sa­tion sert à donner une couleur et un équi­libre tonal. Cela concerne bien évidem­ment le titre sur lequel vous êtes en train de travailler. Cepen­dant, il faut garder à l’es­prit une vision d’en­semble afin que chaque morceau trouve natu­rel­le­ment sa place au sein de votre album et que le passage d’une musique à une autre ne choque pas l’au­di­teur. Le titre que vous maste­ri­sez fait partie d’un tout et l’éga­li­sa­tion va être le prin­ci­pal arti­san de cette cohé­sion sonore.

Une ques­tion de choix 

Avant de commen­cer, deux choses sont à prendre en compte : quel type d’EQ utili­ser et où le placer dans la chaîne de trai­te­ment ? En ce qui concerne le premier point, nous distin­gue­rons deux familles d’EQ, les « trans­pa­rents » et les « colo­rés », qu’ils soient hard­wares ou soft­wares. Votre choix se portera sur l’un ou sur l’autre suivant la tâche à accom­plir.

Mastering EQ

En règle géné­rale, un égali­seur trans­pa­rent sera de mise pour creu­ser certaines fréquences alors qu’un EQ plus typé servira plutôt à boos­ter de-ci de-là. Pour ce qui est du place­ment avant ou après les trai­te­ments de la dyna­mique : même constat, cela dépend du but à atteindre. Il est préfé­rable de mettre un égali­seur avant un compres­seur lorsque vous coupez des fréquences et après lorsque vous en augmen­tez certaines. Ceci n’est cepen­dant pas une règle immuable et d’ailleurs vous vous retrou­ve­rez bien souvent à utili­ser deux égali­seurs, pré et post-compres­seur. Notez cepen­dant que le fait de boos­ter une partie du spectre avant compres­sion fera que le compres­seur travaillera plus sur ces mêmes fréquences, ce qui peut être contre­pro­duc­tif.

Méthode 

Nous ne détaille­rons pas ici les prin­cipes de fonc­tion­ne­ment d’un égali­seur. Pour cela, nous vous renvoyons à un précé­dent article. Nous nous concen­tre­rons plutôt sur les bons réflexes à avoir qui vous permet­tront de mettre en valeur votre musique de façon natu­relle.

Mastering EQ

Le meilleur moyen de ne pas dété­rio­rer un mix à grand coup d’EQ est de privi­lé­gier dans un premier temps une approche sous­trac­tive, à savoir qu’il vaut mieux commen­cer par creu­ser certaines fréquences avant d’en augmen­ter. Ainsi, face à un titre manquant « d’air », il vaudra mieux dégrais­ser en premier lieu le bas-médium plutôt que de boos­ter comme un âne le haut du spectre. Une fois le ménage fait, si le résul­tat n’est toujours pas à la hauteur de vos attentes, il sera toujours possible de genti­ment rele­ver certaines fréquences.

Afin que l’éga­li­sa­tion soit la plus musi­cale et natu­relle possible, il convient d’uti­li­ser une largeur de bande étroite (facteur Q élevé) lorsque l’on retire quelques dB et inver­se­ment, une largeur de bande impor­tante (facteur Q petit) lorsque l’on en ajoute. À propos du gain, + ou – 3 dB sur une bande de fréquence en situa­tion de maste­ring, c’est déjà énorme ! Si vous ressen­tez le besoin de dépas­ser cette valeur, c’est qu’il y a sûre­ment un souci avec le mix ; autant retour­ner régler le problème à la source.

Notez au passage que plus la largeur de bande est grande, moins il y a besoin de gain. À moins que vous ne travailliez sur un titre unique, gardez toujours à l’es­prit le reste de l’al­bum. La vision globale que vous vous faites de celui-ci et la place qu’y tien­dra le titre en cours de maste­ri­sa­tion doivent vous servir de guide quant à la couleur sonore vers laquelle tendre.

Enfin, lors du maste­ring, il est utile de consi­dé­rer l’éga­li­sa­tion comme vous pour­riez le faire pour une réver­bé­ra­tion que vous souhai­te­riez la plus natu­relle possible. En gros, il faut que votre EQ ne s’en­tende pas mais qu’elle vous manque dès que vous l’en­le­vez. Cette façon de voir les choses est un excellent moyen de vous prému­nir contre tout usage abusif de votre égali­seur.

La prochaine fois, nous abor­de­rons quelques situa­tions concrètes d’uti­li­sa­tion d’un égali­seur dans le cadre du Home Maste­ring.

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