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Sujet de la discussion Aux ingés-mastering:qui demande de pousser le volume pour être compétitif ds la Loudness War ?

Salut tout le monde 

Voilà, la question est dans le titre ! Je me demande d'où vient la demande de réduire la dynamique et de pousser de plus en plus le "loudness" des morceaux.

Dans beaucoup articles, je lis que ça vient des artistes eux-mêmes, qui veulent avoir un son "compétitifs". Ca se voit de manière très claire sur ce forum, où beaucoup d'amateurs veulent faire du "loud" pour paraître pros.

Dans d'autres, je lis que ça provient d'une pression du producteur/directeur artistique/de la maison de disque.

Je me doute que ce ne sont pas les ingés sons qui impulsent ce phénomène, quoi que, peut-être que c'est rentré dans les moeurs des techniciens du son. Un ingé son qui a masterisé l'album à -13dB RMS se dira peut-être qu'il a pas mal de dynamique, alors que c'est bien peu par rapport aux albums des années 70 dont il n'est pas rare qu'ils affichent -20 dB RMS.

Alors je me demande, dans le fond, comment ça se passe. Comment est négocié le volume moyen de l'album, quelles personnes prennent part à cette négociation, qui avance quels arguments.

Est ce que vous avez des trucs à dire là dessus, est ce que vous avez des anecdotes à raconter ? Ca m'intéresse énormément.

Merci !



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51
Je préfère une bonne Nouvelle Star avec de vrais talents 
52
Citation :
à l'époque il n'y avais pas de limiteurs numériques avec des temps d'attaque méga rapides, il n'y avait pas de fonction "normalisation",

Si ça avait existé, ça n'aurait servi à rien en analogique. Ce que tu ne comprends pas, c'est que la compression permet d'élever le niveau moyen par rapport au niveau crête. Hors, c'est aussi le niveau moyen qui est limité sur un vinyle. Du coup, le potentiel d'augmentation du niveau subjectif est moindre sur un vinyle, par rapport au CD.

JM

[ Dernière édition du message le 18/04/2010 à 21:58:30 ]

53
Non je vais être sérieux, je pense qu'il y a une bonne dose d'hypocrisie dans ce discours sur la dynamique (pas forcément des ingés sons ni des participants du forum), je m'explique:

Un artiste que je prémasterise me dit: je m'en fous de sonner fort, au contraire je ne veux pas de saturation...respecter mon mix blabla

Puis il finit toujours par préférer les masters qui sont plus forts.... genre j'aime bien mais ça manque de punch...etc. Sachant qu'à la base un prémaster ne fait que révéler les faiblesses du mix.

Le réel problème pour moi vient plus du musicien qui n'est pas du tout sensibilisé au master. De plus l'éducation auditive de la masse ne se rattrappera pas, j'en suis sûr. Les gens n'iront pas vers le DVD audio, ils veulent du MP3 sur leur Ipod.

Et perso je trouve que les mix des années 80 ont parfois un son déplorable, avec des pics de dynamique déreangeants... le mix a évolué autant que le master à mon humble avis.
54
Citation de Jan :
 Du coup, le potentiel d'augmentation du niveau subjectif est moindre sur un vinyle, par rapport au CD.

N'est-ce pas aussi la moindre dynamique qui a longtemps fait préférer le son des vinyls à celui des CD?


[ Dernière édition du message le 18/04/2010 à 22:07:18 ]

55
Citation :
En effet, la solution viendra par la définition et la mise en oeuvre de normes internationales qui limiteront ces abus. Des normes qui ont été très salutaires dans le domaine des concerts et des discothèques.

On est totalement dans l'amalgame et le contresens. La loi limite les crêtes. Du coup, on joue à chat avec la règle en limitant et en égalisant pour profiter de la pondération de la mesure. Cela n'a rien de respectueux envers la musique.

Citation :
Et les artistes n'y sont pour rien: il faut qu'ils meurent pour que souvent leur Album ressorte bizarrement avec parfois 10db de dynamique en moins !

Alors on se demande pourquoi ceux qui sont vivants laissent faire, et pourquoi ceux qui sont en auto-prod le font aussi. Tous ceux qui sur AF demandent comment il faut faire pour mixer fort sont morts ?
Citation :
Par ailleurs, j'ai une autre théorie à vous faire partager: le loudness war est probablement la raison profonde du désintérêt du public pour le CD et donc de la misère dans le secteur, loin devant le mp3, le home-studio et le piratage.

Je ne sais pas si c'est la raison principale, mais c'est une des raisons importante, ça ne fait aucun doute pour moi depuis bien longtemps.
J'ajoute que la nostalgie pour le vinyle est largement expliquée par la manière dont est traitée l'audio actuellement sur la plupart des prods. On se trompe de cible, le CD n'est pas responsable, c'est la manière dont il est produit qui est la cause du désamour.

Citation :
Et bizarrement je préfère les cd sans trop de dynamique, c'est plus doux à l'oreille...

Je ne suis absolument pas d'accord avec ça. Il n'y a rien de plus fatiguant à écouter qu'un enregistrement surcompressé.

Citation :
N'est-ce pas aussi la moindre dynamique qui a longtemps fait préférer le son des vinyls à celui des CD?

Non, c'est la compression douce, totalement l'inverse de la compression à la hussarde des prods actuelles.

Quand au fait que la musique dynamique soit inadaptée aux conditions d'écoute les plus fréquentes; c'est un fait, mais qui est la conséquence de la qualité des prods, et la suite logique de l'écoute surcompressée des radios musicales. Un enregistrement de qualité nécessite de bonnes conditions d'écoute pour en profiter, c'est étrange non ? Alors pour ne pas trop décevoir celui qui à un système d'écoute pourri, on a compressé, ce qui fait que tout le monde s'est contenté du systçme pourri, obligeant les plus récalcitrants à produire des mixs tenant compte de cet état de fait.

Après on s'étonne que la musique n'intéresse plus ? Bizarre...

JM

[ Dernière édition du message le 18/04/2010 à 22:20:59 ]

56
Citation de : SampleHunter
Par ailleurs, j'ai une autre théorie à vous faire partager: le loudness war est probablement la raison profonde du désintérêt du public pour le CD et donc de la misère dans le secteur, loin devant le mp3, le home-studio et le piratage. En effet dès les années 90 la qualité des CD baissant dramatiquement, le désintérêt pour la hifi est apparue. Normal, CD compressé = moins de plaisir, pourquoi acheter une chaine haut de gamme quand ça sonne pas beaucoup mieux que sur une chaine moyenne.

Je ne partage pas cette analyse.

Je crois que le public large qui écoute de la musique n'a aaabsolument pas conscience de ce dont nous sommes en train de parler. J'ai l'impression que tu confonds l'audiophile qui est près à claquer des milliers d'euros dans du matos haut de gamme et qui est hyper regardant sur la qualité et monsieur-madame tout le monde qui aime bien la musique, mais c'est tout, et qui fait pas la différence entre un MP3 128kbit et du WAV. Je ne crois pas qu'il y ait un désintérêt pour la musique, c'est juste que les gens écoutent sur les supports qu'on leur propose. Quand on produisait de la musique sur vinyle, les gens écoutaient des vinyles, quand on a produit sur CD, les gens ont écouté sur CD, avec l'apparition d'internet, les gens écoutent en MP3, etc etc. En fait, je crois que les consommateurs n'ont rien à voir dans ce qui se passe du côté de la production. C'est le jeu que jouent les producteurs entre eux qui déterminent comment évoluent les normes. Les consommateurs suivent sans vraiment pouvoir influencer les choses.


[ Dernière édition du message le 19/04/2010 à 00:41:51 ]

57
Salut,

J'en rajoute un peu en rapport mais légèrement hors sujet... (quoique...)

Hors sujet :
Ce phénomène de boost du volume moyen s'étend au domaine de la télévision : vous avez pas remarqué dans certaines émissions, notamment "Le grand journal" typiquement (mais très répandu sur beaucoup d'autres chaines). Avec ma compagne quand on mate cette émission on fait du yoyo avec le volume du téléviseur, pendant l'émission le son a un volume moyen, mais dès que la pub arrive, le son est beaucoup plus agressif, méga compressé, limite ça nous casse les oreilles... alors qu'avant la pub le volume était très correct.... Les publicitaires usent et abusent de cette technique. Et ça ma compagne qui n'est pas spécialement (voire même pas du tout) porté sur cette "Loudness war" a remarqué cet abus.

D'où que certains parlent de loi pour règlementer ça, c'est peut-être aller loin, mais quand je suis devant la TV et bien je comprend...


A+


[ Dernière édition du message le 19/04/2010 à 01:35:44 ]

58
Citation de JolX :
Je crois que le public large qui écoute de la musique n'a aaabsolument pas conscience de ce dont nous sommes en train de parler. J'ai l'impression que tu confonds l'audiophile qui est près à claquer des milliers d'euros dans du matos haut de gamme et qui est hyper regardant sur la qualité et monsieur-madame tout le monde qui aime bien la musique, mais c'est tout, et qui fait pas la différence entre un MP3 128kbit et du WAV.
+1
59
Pour ma part, j'ai longtemps réalisé que les gens n'entendent strictement rien dans le son. De manière général, tout le monde pense que le son enregistré dans des albums est exclusivement acoustique donc on prend un micro on enregistre des sons synthétiques et autres, on joue trois notes, on met sur CD et voila la boucle est bouclée. Personne n'a conscience du travail qu'il y a derrière donc personne ne peut comprendre la différence entre du MP3 du wav, une surcompression ou autre. Il y a très peu d'éducation à l'école dans ce domaine.

Moi, à l'inverse j'aime le "loudness" sur mes prod parce que ça apporte un son compacte et chaud, sur du jazz ça n'a peut-être pas d'intérêt mais sur du justice ou daft punk ou de l'electro house le manque se fera surement ressentir. Je pense que c'est avant tout pour simuler les vinyles. C'est une mode dans la musique, cela passera. Et puis il faut arrêter de dire que la musique doit être forcément belle, jolie, poétique, douce et subtile car je ne suis pas d'accord


[ Dernière édition du message le 19/04/2010 à 08:38:09 ]

60
Donc selon vous, tant que monsieur et madame tout le monde s'en tapent et que l'audiophile n'est pas l'espèce prédominante chez les auditeurs, les productions (au sens large, de l'artiste à l'ingé mastering) se doivent de continuer ça?

aro5, ce n'est pas le "loudness" qui est remit en cause ici...

[ Dernière édition du message le 19/04/2010 à 08:41:08 ]

61
Pour moi un audiophile est extrême dans le son. Puis c'est comme l'art, picasso ou Klein a fais des choses que les gens conservateurs ont trouvé stupide en disant même que c'est la "mort de l'art", l'art maketing. Pour la musique on est dans le même phénomène.
62
Selon toi il faut une musique artistique, bien traitée au niveau dynamique et une musique "efficace" qui rempli sont rôle de fond sonore ou de prétexte pour bouger?
63
Moi je ne considère pas la musique comme une chose servant d'atmosphère. C'est suivant le goût des gens. De toute façon c'est un sujet brûlant et redondant, je comprend que certaines personnes puissent avoir peur de la "dégradation" de la musique. De toute façon pousser le volume à fond a existé de part et à cause des clubs, c'est une demande pour avoir le plus gros son possible. Après que cela soit utilisé dans les publicités c'est un autre problème.


[ Dernière édition du message le 19/04/2010 à 09:00:42 ]

64
Deux choses quand même : j'ai régulièrement des personnes qui me demandent de "sonner bien, pas sonner fort".  Ce qui veut dire que tout le monde ne cherche pas "le plus fort possible". 

Ensuite, les musiciens sont parfois responsables eux-mêmes de cette demande de niveau sonore.  Une petite prod veut sonner aussi fort qu'une grosse (et c'est possible, mais au prix d'une telle perte de qualité que je me demande toujours comment on peut demander cela).
65
Citation de rroland :
Ensuite, les musiciens sont parfois responsables eux-mêmes de cette demande de niveau sonore.

Je suis tout a fais d'accord avec toi, mais les musiciens n'ont pas toujours des connaissances pointus dans le son. Il peut peut-être y avoir un problème de vocabulaire ou d'expression.

[ Dernière édition du message le 19/04/2010 à 09:22:32 ]

66
Quelqu'un précédemment mettait en avant le fait que pour être prit au sérieux et être compétitif il fallait sonner au moins comme tout le monde et comme tout le monde sonne relativement fort, il faut sonner fort.

Entre sonner bien et ne pas pouvoir être médiatisé, et sonner fort en étant prit au sérieux tout en sonnant sur les enceintes de pc et les portables, le choix est vite fais ( Attention: je ne dis pas que l'on n'est pas prix au sérieux si ca sonne pas "fort", j'essaie de mettre des mots sur le phénomène...)

Perso j'en reviens toujours au même point, plusieurs type d'auditeur, plusieurs type de support donc plusieurs mastering (voir plusieurs mixe), envisageable?

[ Dernière édition du message le 19/04/2010 à 09:25:27 ]

67
Citation de VALALPha :
Perso j'en reviens toujours au même point, plusieurs type d'auditeur, plusieurs type de support donc plusieurs mastering (voir plusieurs mixe), envisageable?
Je pense que cela n'est pas possible car ça demanderai trop de travails, ressources et donc d'argents à débourser.

[ Dernière édition du message le 19/04/2010 à 09:41:57 ]

68
Citation de : JolX
Citation de : empism
Citation de : scare
Citation :
la "Loudness War" avait déjà commencé à l'époque du vinyle et du jukebox !


+1
Oui mais alors c'est plus la même guerre, parce que ça fait longtemps qu'on a remasterisé tout
les vieux standards ( plusieurs fois ) et qu'il sont formatés aux systémes d'écoutes actuels. Vu qu'aujourd'hui on parle de "master original" ou master avec une date. La donne a changé depuis.

Si, à mon avis, c'était la même guerre, voir l'extrait que j'ai posté plus haut sur les vinyles et le jukebox. C'est juste que la technologie ne permettait pas de compresser comme on le fait aujourd'hui : à l'époque il n'y avais pas de limiteurs numériques avec des temps d'attaque méga rapides, il n'y avait pas de fonction "normalisation", il ne fallait pas faire des basses trop amples, parce que le vinyle n'aurait pas supporté, etc. Si ça n'avait pas été le cas, il est probable que le volume aurait été plus fort.
En fait, je crois qu'on peut dire que la loudness war ne vient pas de l'apparition du CD, mais que le CD et le numérique en général ont libéré un potentiel de compression qu'auraient déjà voulu exploiter les professionnels du son s'ils avaient pu.
Tout a fait d'accord, si tu me relis bien, tu verras aucune divergence ce niveau là.
Par rapport a la question initiale, a savoir qui commence a pousser le volume, ben là c'est plus le
même rapport qu'il y a 30 ans, le musicien lambda est devenu acteur de sa production, ce que je disais
par induction, c'est qu'il est surement le premier a faire en sorte que le volume soit poussé.

Par exemple, aujourd'hui sur certains labels indés ( ceux que je connais, que je ne citerais pas ) si tu signes pour un maxi cd, on te demanderas jamais c'est où que t'as fais ton masterainge, c'est pas du tout
le passage obligé ( je ne parle pas de 12" et albums vynil ) ça je le sais d'experience. Maintenant y reste la question de l'anticipation des attentes du dit-label...



Message écrit en mode HTML

69
Citation :
plusieurs type de support donc plusieurs mastering (voir plusieurs mixe), envisageable?

Je fais souvent cela, pour montrer au client la différence de son, quand on écoute à volume identique.
Après, le choix revient au client, mais je me dis qu'au moins j'ai proposé d'entendre la différence et fait part de mon expérience.  Si on explique pas,  on ne donne pas la possibilité aux personnes d'entendre la différence.
Cela dit, je suis parfois surpris de constater à quel point des musiciens peuvent être sourds
70
Citation de : aro5
Moi, à l'inverse j'aime le "loudness" sur mes prod parce que ça apporte un son compacte et chaud, sur du jazz ça n'a peut-être pas d'intérêt mais sur du justice ou daft punk ou de l'electro house le manque se fera surement ressentir. Je pense que c'est avant tout pour simuler les vinyles. C'est une mode dans la musique, cela passera. Et puis il faut arrêter de dire que la musique doit être forcément belle, jolie, poétique, douce et subtile car je ne suis pas d'accord


En fait, la compression ça ne rend pas du tout un son "chaud". A volume égal de tes enceintes, le son compressé sonnera plus fort, ce qui te donnera cette impression, mais si tu égalises les 2 sons au même volume RMS, tu verras qu'en fait tu perds des basses... En fait, à puissance égale, on entend moins les fréquences aigues et graves que les fréquences moyennes (avec un pic autour de 3kHz). Donc, pour sonner plus fort, il faut nécessairement raboter les graves et les aigus... La compression rend en fait le son plus medium. Pareil pour le coté pêchu. La compression ne rend absolument pas le son plus pêchu, c'est tout le contraire, puisque tu rabotes toutes les crêtes, tu perds forcément en dynamique. Fais l'expérience sur une de tes prod en égalisant leur volume pour comparer.

Après je ne juge pas, finalement la compression ça peut être un effet, on peut aimer, pourquoi faudrait-il être dynamique et "fidèle" à l'enregistrement ou au mixage ?



[ Dernière édition du message le 19/04/2010 à 12:05:46 ]

71
Citation de : empism
Par exemple, aujourd'hui sur certains labels indés ( ceux que je connais, que je ne citerais pas ) si tu signes pour un maxi cd, on te demanderas jamais c'est où que t'as fais ton masterainge, c'est pas du tout
le passage obligé ( je ne parle pas de 12" et albums vynil ) ça je le sais d'experience. Maintenant y reste la question de l'anticipation des attentes du dit-label...

C'est quel type de musique les labels dont tu parles ?

Donc ce label n'a pas d'exigence au niveau mastering, et en particulier en volume moyen ? Tu pourrais donner des prods pas compressées du tout par exemple ?

72
Citation de Aero5 :
Pour ma part, j'ai longtemps réalisé que les gens n'entendent strictement rien dans le son. De manière général, tout le monde pense que le son enregistré dans des albums est exclusivement acoustique donc on prend un micro on enregistre des sons synthétiques et autres, on joue trois notes, on met sur CD et voila la boucle est bouclée. Personne n'a conscience du travail qu'il y a derrière donc personne ne peut comprendre la différence entre du MP3 du wav, une surcompression ou autre. Il y a très peu d'éducation à l'école dans ce domaine.
Pas du tout d'accord. La plupart des gens entendent très bien et ressentent parfaitement ce qui arrive dans leurs oreilles. Evidemment, ils ne feront pas plus que nous de différence entre un bon mp3 et un wav. Mais ils n'hésiteront pas à se plaindre d'une mauvaise sono d'un concert, d'une mauvaise acoustique d'une salle, du son pourri de leur ordinateur multimédia. La plupart ont troqué le son ridicule de leur télé pour un système home cinéma fort convenable. Si la plupart n'y comprennent rien à la technique du son ou en acoustique, tous un gout et des avis très affirmé sur le son.


Citation de Valalpha :
Perso j'en reviens toujours au même point, plusieurs type  d'auditeur, plusieurs type de support donc plusieurs mastering (voir plusieurs mixe), envisageable?

Je pense que le problème se situe plutôt sur le plan: plusieurs contextes d'écoutes (voiture, ascenseur, radio, télé, cinéma, discothèque) et donc plusieurs besoin différent de processé le signal audio.
L'énorme bêtise consiste à penser qu'avec un seul master (sans saveur et sans odeur) on va couvrir tous les besoins. Non seulement c'est une bêtise, ça ne marche pas et c'est surtout complètement inutile aujourd'hui.


En effet, tous les systèmes d'écoutes aujourd'hui sont processés. Les radio compresse leur émissions, les salles de cinémas n'ont plus que des enceintes processées, en concert, dans les discothèque , tout est contrôlé electroniquement. Je ne vous parle même pas des ampli audio video du moment équipés maintenant même de systèmes très perfectionnés de correction acoustique de salle, des autoradios avec contrôle automatique du gain en fonction de la
vitesse et du bruit ambiant, des cartes son multimédia avec driver 3D pour immerger le joueur dans son monde virtuel, les casques actifs anti bruits etc... . Bref, la technologie embarquée dans les systèmes d'écoutes actuelle permet à tout un chacun et en fonction du contexte d'écoute, d'obtenir le son qui va bien. Mieux, ces systèmes fonctionnent d'autant mieux que la source est dynamique, large, chargée d'un maximum d'information. La loudness war n'a aucun sens, ni technique, ni commercial. Pourquoi, lors du mastering, bousiller le message audio ? Il faut laisser les systèmes d'écoute, dans leur contexte, gérer ce besoin de compression et laisser les auditeurs libres de booster ou non les basses.

Citation de rroland :
Si on explique pas,  on ne donne pas la possibilité aux personnes d'entendre la différence.
Oui, ce qu'il faut surtout expliquer aux clients en phase de mastering, c'est que la compression est contreproductive pour les passages radio, qu'en discothèque le DJ à toujours un doigt sur le fader, qu'on a tous une télécommande pour monter le son etc... etc... Ce bruit (au sens propre et figuré) que certain studio de Mastering ont fait circuler pour se valoriser et qui explique que les titres doivent tous sonner au même niveau pour qu'ils se vendent est une preuve d'incompétence. J'ai en tête ce tube "With or without you" de U2, un beau gros bras d'honneur pour les ingés son mastering. Comme pour les paradis fiscaux, Il faudrait une liste noir des studios qui compressent à tous va. 




Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]

[ Dernière édition du message le 19/04/2010 à 12:57:35 ]

73
Citation de samplehunter :
Il faudrait une liste noir des studios qui compressent à tous va.

Je ne crois pas que ça améliorerait grand chose (en plus du fait qu'une "chasse aux sorcières" est rarement saine) : si un producteur ou un directeur artistique veut que son titre soit ultra-compressé, il demandera cela (ne paiera pas sinon), et une telle liste n'empêchera rien. Idem si c'est l'artiste qui le demande.

A la limite, l'ingé son est celui qui a le moins de raison de rentrer dans le trip "faut que ma musique soit forte pour que je la vende". (je ne dis pas qu'ils n'y rentrent jamais hein).


Point positif : il me semble que pas mal d'artistes qui ont leur "project studio" privilégient la qualité sonore ; peut-être que leur notoriété permet de contourner un peu les producteurs (en limitant la major à un rôle promoteur distributeur).

J'ai aussi l'impression, que même s'il y avait moins de compression sur la pop des années 80, la volonté de "passer partout" (y compris sur un petit poste de radio de cuisine / camping) amenait à virer les graves et les aigus.
74
Citation de : JolX
Citation de : empism
Par exemple, aujourd'hui sur certains labels indés ( ceux que je connais, que je ne citerais pas ) si tu signes pour un maxi cd, on te demanderas jamais c'est où que t'as fais ton masterainge, c'est pas du tout
le passage obligé ( je ne parle pas de 12" et albums vynil ) ça je le sais d'experience. Maintenant y reste la question de l'anticipation des attentes du dit-label...

C'est quel type de musique les labels dont tu parles ?

Donc ce label n'a pas d'exigence au niveau mastering, et en particulier en volume moyen ? Tu pourrais donner des prods pas compressées du tout par exemple ?

Musique electro, indus..
Si tu leur envoie ta maquette mixée ils font l'étalonnage eux-même en général...
S'il considèrent que le mix n'est pas ok au niveau des volumes master
, ils te donnent des instructions morceaux par morceaux.

Souvent, ils se resérvent le droit d' "editer" certains morceaux... Mais libre a toi de refuser, et d'aller
voir ailleurs.

Aprés, dés qu'on tape dans les gros indés, ça se professionnalise c'est sûr..
ça tient plus a l'image de marque du label, et a son "son" qu'a ton jugement.

Message écrit en mode HTML

75
Citation de : Dr Pouet
Point positif : il me semble que pas mal d'artistes qui ont leur "project studio" privilégient la qualité sonore ; peut-être que leur notoriété permet de contourner un peu les producteurs (en limitant la major à un rôle promoteur distributeur).

Tu penses à qui par exemple ?