Aux ingés-mastering:qui demande de pousser le volume pour être compétitif ds la Loudness War ?
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JolX
Salut tout le monde
Voilà, la question est dans le titre ! Je me demande d'où vient la demande de réduire la dynamique et de pousser de plus en plus le "loudness" des morceaux.
Dans beaucoup articles, je lis que ça vient des artistes eux-mêmes, qui veulent avoir un son "compétitifs". Ca se voit de manière très claire sur ce forum, où beaucoup d'amateurs veulent faire du "loud" pour paraître pros.
Dans d'autres, je lis que ça provient d'une pression du producteur/directeur artistique/de la maison de disque.
Je me doute que ce ne sont pas les ingés sons qui impulsent ce phénomène, quoi que, peut-être que c'est rentré dans les moeurs des techniciens du son. Un ingé son qui a masterisé l'album à -13dB RMS se dira peut-être qu'il a pas mal de dynamique, alors que c'est bien peu par rapport aux albums des années 70 dont il n'est pas rare qu'ils affichent -20 dB RMS.
Alors je me demande, dans le fond, comment ça se passe. Comment est négocié le volume moyen de l'album, quelles personnes prennent part à cette négociation, qui avance quels arguments.
Est ce que vous avez des trucs à dire là dessus, est ce que vous avez des anecdotes à raconter ? Ca m'intéresse énormément.
Merci !
VALALPha
lm: Je ne travaille pas dans les hautes sphères de la production musicale, (le sujet de ce tread a mon avis...) mais, surement que là haut, Johnny ou Bruel (c'est des exemples hin...) maitrise ca, en est il autant pour quelqu'un qui débute? Pour tout ses groupes qui parlent en cases pour désigner une notes, sont ils moins artistes que ces chanteurs plébiscité?
Au 21eme siècle le monopole de l'art n'est plus ( à tord ou à raison) détenue par une élite.
Ce que je voulais, et veux toujours dire, c'est que si l'artiste se soucis plus des soucis et contraintes techniques que de son arts on en arrive à une musique standardisée et bridée par les compétences non pas de l'artiste mais des techniciens, triste vision de l'art...
[ Dernière édition du message le 18/04/2010 à 13:34:57 ]
Anonyme
mais, surement que là haut, Johnny ou Bruel (c'est des exemples hin...) maitrise caIls ne s'occupent certainement pas de ça et il y a gros à parier que le terme compression leur est plus étranger que le nom des principales rue de Gstaad !
Pour tout ses groupes qui parlent en cases pour désigner une notes, sont ils moins artistes que ces chanteurs plébiscité?Que voilà le terme artiste bien galvaudé
Au 21eme siècle le monopole de l'art n'est plus ( à tord ou à raison) détenue par une élite.A mon avis, ce n'est pas une élite qui peu décréter qu'untel est un artiste ou pas, mais on ne peut pas s'auto-proclamer artiste non plus.
Ce que je voulais, et veux toujours dire, c'est que si l'artiste se soucis plus des soucis et contraintes techniques que de son arts on en arrive à une musique standardisée et bridée par les compétences non pas de l'artiste mais des techniciens, triste vision de l'art...Ce qui revient à dire qu'il devrait laisser les techniciens faire leur boulot de technicien ? Je ne voudrais pas me répéter, mais la standardisation née en partie de la loudness war n'est pas le fait des techniciens, mais bien des "artistes" et de leur entourage, notamment DA et producteurs. Combien parmi nous (techniciens) écoutent des produits standardisés à la maison ? (réponse certainement très inférieure à 10%).
Je n'ai jamais vu un tech son mettre une galette de Bruel dans le lecteur de CD d'une régie
Si on recherche l'origine de la standardisation de la musique, il faut chercher chez les majors, et les réseaux de radios "musicales", qui par le matraquage de daubes en tous genre formatent les cerveaux des adolescents qui représentent le plus gros du marché du disque. Faut pas accuser l'ouvrier de produire de la merde, il produit ce que le client demande, parce qu'il faut bien vivre.
Dans le même ordre d'idée, si personne n'allait au Mac Do, il n'y en aurait pas, et personne n'engueule les vendeurs de Mac Do parce qu'il vendent de la merde. La différence c'est que personne, même chez Mac Do n'essaie de faire passer e Big Mac pour une oeuvre gastronomique, CQFD.
JM
DiZ69
SampleHunter
la demande vient soit des artistes (j'ai régulièrement des demandes venant des artistes eux-mêmes), soit des labels. J'essaie toujours d'expliquer, de faire entendre, mais si certains comprennent d'autre ne peuvent pas (ou ne veulent pas comprendre).Dans ce débat sur la loudness war, chacun cherche à rejeter la faute sur "l'autre". Et je trouve assez facile de faire porter le chapeau principalement aux artistes et producteurs. Car entre la poule et l'oeuf, ceux qui ont dégéné en premier, sont les ingés son, les seuls compétents et capables d'armer les compresseurs à des niveaux jamais atteints.
Faire passer les ingés son et leur studio de mastering pour de simples executants, incompétents qui ne tourneraient les boutons que sous les ordre des musiciens est un peu honteux. Les ingés son de mastering sont les principaux responsables de la loudness war. Ma théorie commence à la fin de la grande époque du vinyle, alors que le mastering n'avait plus aucun sens et aurait dû disparaitre de sa belle mort. Quelques ingés très compétants, dans un instinct de survie, ont peaufiné et vendu la compression à outrance aux producteurs et radio qui ont vite compris l'attrait commercial de l'affaire. Le mal était fait, la loudness war était lancée.
Il est grand tant d'assumer.
Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]
DiZ69
VALALPha
Je pense que c'est cela qui intéresse l'auteur de ce tread...
Une question pour ma part: peut on lutter? (autrement qu'en faisant "notre" boulot consciencieusement).
Dans la mesure où ce sont les producteur qui payent. Que ca plaie aux "artistes" et à leurs directeurs "artistiques"...
Anonyme
Ma théorie commence à la fin de la grande époque du vinyle, alors que le mastering n'avait plus aucun sens et aurait dû disparaitre de sa belle mort.
Tout à fait d'accord ! D'ailleurs il suffit d'écouter les premiers CD des années 80 sur lesquels était simplement reporté le mix studio: le son est plein de definition et de présence avec une "vraie" dynamique et une image sonore profonde et aérée.
[ Dernière édition du message le 18/04/2010 à 17:01:09 ]
VALALPha
Phil29, serais-tu nostalgique? cette aération et cette image est infaisable de nos jour avec les technologies acquise ces 20 dernière années?
le-node
Juste une 'tite question:
Si j'ai bien suivi sur un autre sujet ( ou celui là je ne sais plus....) le son d'un vinyle sera moins compressé que le même sur CD?
Anonyme
Phil29, serais-tu nostalgique? cette aération et cette image est infaisable de nos jour avec les technologies acquise ces 20 dernière années?
Bien sur que si c'est toujours faisable.
Samplehunter, tu as sans doute raison sur l'histoire et sur la résponsabilité de quelques ingés son. Mais ce sont aussi les ingés son qui ont les premiers tiré la sonnette d'alarme, mais le mal était fait. Et nier qu'actuellement ce sont bien les prods au sens large (musicos, DA, producteurs) qui sont pour le maintien du conflit me parait relever d'une certaine mauvaise foi.
Cela dit, il y a de tout dans ce milieu, des artistes et des prods qui ne souhaitent pas de compression exagérée, et des ingés de mastering qui compresse à l'excès. Mais ces deux races sont toujours très minoritaires (surtout les premiers).
JM
[ Dernière édition du message le 18/04/2010 à 17:24:06 ]
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