Aux ingés-mastering:qui demande de pousser le volume pour être compétitif ds la Loudness War ?
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JolX
Salut tout le monde ![]()
Voilà, la question est dans le titre ! Je me demande d'où vient la demande de réduire la dynamique et de pousser de plus en plus le "loudness" des morceaux.
Dans beaucoup articles, je lis que ça vient des artistes eux-mêmes, qui veulent avoir un son "compétitifs". Ca se voit de manière très claire sur ce forum, où beaucoup d'amateurs veulent faire du "loud" pour paraître pros.
Dans d'autres, je lis que ça provient d'une pression du producteur/directeur artistique/de la maison de disque.
Je me doute que ce ne sont pas les ingés sons qui impulsent ce phénomène, quoi que, peut-être que c'est rentré dans les moeurs des techniciens du son. Un ingé son qui a masterisé l'album à -13dB RMS se dira peut-être qu'il a pas mal de dynamique, alors que c'est bien peu par rapport aux albums des années 70 dont il n'est pas rare qu'ils affichent -20 dB RMS.
Alors je me demande, dans le fond, comment ça se passe. Comment est négocié le volume moyen de l'album, quelles personnes prennent part à cette négociation, qui avance quels arguments.
Est ce que vous avez des trucs à dire là dessus, est ce que vous avez des anecdotes à raconter ? Ca m'intéresse énormément.
Merci ! ![]()
DiZ69
anton.
Je n'ai pas tout lu ici mais j'espère que ta thèse avance un peu Jolx...
Plateau of mirrors Mon blog musique et création.
Nhcool
Dr Pouet
I like to attend mastering and we will collectively decide what needs to be done. I am usually against any compression but not averse to EQ if it's needed.
Point de vue de Alan Parsons, ici.
sound sculpteur
tu prends l'album de T PAIN, il est à un niveau super bas , mais bien plus sympa à écouter...
Pareil pour "moment of truth " de Gangstarr
Guru RIP .
www.vfp-studio.com
scare
Et aussi
Construction du nouveau studio
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Dossier : Conversion analogique-numérique (pour les courageux)
arkanovoid
Ellance
Ca m'a gonflé, j'ai fait semblant de changer qqes EQs et j'ai inséré un Fatso sur le bus master: résultat, ils m'ont fait la bise
[ Dernière édition du message le 10/05/2010 à 22:30:00 ]
Anonyme
L'autre jour j'ai sorti un mix qui respectait une amplitude dynamique qui m'allait bien et j'ai eu l'air d'un clodo.
Ca m'a gonflé, j'ai fait semblant de changer qqes EQs et j'ai inséré un Fatso sur le bus master: résultat, ils m'ont fait la bise
Tout est résumé là. Expliquez moi à quoi sert encore ce débat abscons
Anonyme
JM
JolX
Tiens, j'ai découvert un truc très intéressant.
Je crois qu'on est d'accord pour dire que la musique classique subit beaucoup ce phénomène de compression dynamique que d'autres styles, comme le rock, l'électro, le hip hop. J'ai vérifié, et effectivement, dans le classique contemporain un peu "élitiste" (Arvo Part, Pierre Boulez,...), on a une énorme dynamique, des crêtes qui sont à -10dB.
Puis je me suis demandé si on retrouvait cette dynamique dans des CD de classiques, mais plus "populaires", et je suis allé loué un CD de musiques de mariage, celui-là pour être précis : http://www.adfmusique.net/album537-musiques-chants-pour-notre-mariage-divers
Les musiques de ce CD sont des classiques : Bach, Schubert, Haendel, etc. Mais, incroyable, en écoutant le CD on entend tout de suite la compression et même des saturations, et en analysant la forme d'onde on voit un gros bloc : -13dB RMS et des crêtes à 0. Comment expliquer ce phénomène ? La, pour le coup, ça ne peut pas être l'artiste qui pousse. Alors c'est qui dans ce cas là ? Le producteur qui veut du volume, parce que c'est comme ça qu'on les fait maintenant les CD ? l'ingé son qui anticipe le support d'écoute (salle de mariage ?) ?
Pareil pour les musiques de films. Ecoutez une bande son des derniers disney, le son est super fort, y'a clairement de la compression. On entend même des saturations dans Sleepy Hollow de Danny Elfman. Pourtant c'est aussi du classique : ce sont les mêmes instruments que pour le contemporain et y'a "naturellement" de la dynamique à l'enregistrement. Comment expliquer la différence de traitement de la dynamique ?
Le point commun des 2 derniers type (mariage et film) c'est que c'est des producitons grand public. Est ce que les producteurs se diraient qu'il faut bien s'aligner à ce qui se fait usuellement, alors qu'il n'y a pas cette contrainte dans le classique contemporain ?
[ Dernière édition du message le 13/05/2010 à 18:26:34 ]
Anonyme
D'ailleurs, à France Musique, les téchniciens avait du se battre il y a quelques années de cela parce que leur direction de l'époque avait tenté de leur imposer un traitement d'antenne (type Radio Classique, beurk), et ils avait fini par obtenir gain de cause.
JM
JolX
Je pense que la raison est simple, ce type de CD ne s'adresse pas à des mélomanes.
Oui, mais pourquoi compresser, même si ça ne s'adresse pas à des mélomanes ? Autant ne pas compresser, si ce sont des gens non mélomanes qui n'entendront de toute façon pas les subtilités techniques.
Cela dit, la compression a fait son apparition sur certains enregistrements classiques depuis quelques années.
Ah bon ? Pour quelles raisons ? Comment ça a été introduit ? Et sur quels types de musique classique ? Ca m'intéresse, je veux tout savoir !
anton.
Plateau of mirrors Mon blog musique et création.
JolX
C'est ça :
http://www.musiquedefilm.be/soundtracks.cgi?id=169&lang=fr
Pour disney, je me disais plutôt qu'il y avait des contraintes technique à cause du mixage de la musique avec les bruitages, voix, etc. durant le film. Sauf qu'ici c'est un CD à part entière, qui n'a pas besoin des images, et docn l'argument tombe. A moins qu'ils ne se fassent pas chier à faire 2 mix/mastering. Mais bon, en même temps en classique on fait pas de mastering.
Anonyme
Mais bon, en même temps en classique on fait pas de mastering.
On en faisait pas.
Quel que soit la qulité du système de diffusion, qu'ont a foutre les gens qui sont dans un mariage de Schubert, Rossini et consort ? S'il y a de la dynamique, ils seront dérangés par l'absence subite de musique lors des piani. Au contraire, en mix ciné, on maitrise le système de diffusion, et on a des auditeurs attentifs, donc on peut se permettre un mix avec de la dynamique.
JM
JolX
On en faisait pas.
Tu peux développer ? Est ce que la "loudness war" est une logique qui commence aussi à empreigner le classique ? Etant donné qu'un des critères fondamental dans le classique est la fidélité, et que la dynamique fait partie intégrante de la musique, comment ça se justifie dans le milieu ? Qui décide de faire ça ?
DiZ69
JolX
DiZ69
loudness war n'est pas égale a compression, mais a SURcompression , en soi techniquement de réduire la dynamique d'un son n'est pas mauvais, c'est l'abus de ce traitement qui l'est...
JolX
Ben oui, je n'ai jamais dis le contraire.
Après, quand Jan disait qu'on commence à compresser du classique, je ne pense pas qu'il parlait des musiques de mariages, ou destinées à ce genre de diffusion ? Et si on ne compressait pas certaines musiques classique auparavant et qu'on le fait maintenant, c'est qu'il y a quelque chose qui a changé. Quoi ? Pas la musique, puisque c'est la même. Le public ? Je ne pense pas non plus que le classique soit devenu grand public. Le système d'écoute ? Pour du classique, c'est pas des iPod, donc ça me paraît pas non être plus un élément explicatif. Etc etc. Je voulais juste un peu plus de détails. ![]()
JolX
Le fait que la loudness war devienne une logique dans la production de musiques de jazz et de classique ne me semble pas une hypothèses non pertinente. Voilà ce que dit Bob Katz par exemple :
Katz, who has worked with a full range of rock, pop, classical and jazz artists — including 150 records for the audiophile Chesky label, where he once served as technical director — paints a grim picture. “About three weeks ago, a very well-known jazz pianist, with a trio of some of the finest jazz musicians on the planet, said that he loved his master, but, ‘It's not as loud as some of the more recent things, so I'm willing to sacrifice its sound to make it a little more competitive, loudness-wise.’ I'm thinking, ‘It has come to this? Why would you have to be the least bit concerned about a jazz recording being “competitively loud”?’ I've heard that even some classical musicians are beginning ‘loudness envy.’”
http://mixonline.com/mag/audio_big_squeeze/
En gros, il dit qu'un pianiste de jazz très connu lui a demandé un jour de sacrifier un peu le son de ses morceaux pour les rendre plus compétitifs au niveau du loudness ! Katz dit ensuite qu'il a même entendu des musiciens classiques qui ont des envies de loudness.
[ Dernière édition du message le 14/05/2010 à 01:09:26 ]
DiZ69
DiZ69
JolX
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