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Comment meubler son home studio ? Guide de l'aménagement du Home Studio

Qui dit home studio ne dit pas seulement équipement audio car ce n’est probablement pas en tailleur sur la moquette que vous allez faire du son au milieu de votre matos. Il est donc temps de s’intéresser au mobilier…

Guide de l'aménagement du Home Studio : Comment meubler son home studio ?
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homestudiooutputSi nous avons large­ment insisté sur l’in­té­rêt d’iso­ler et de trai­ter la pièce ou le coin de pièce qui accueillera votre home studio et si, bien évidem­ment, il y a quan­tité de ques­tions à se poser sur le choix de chaque élément qui le compo­sera, il convien­drait de ne pas oublier un élément crucial de ce dernier : son mobi­lier. Il faut en effet avoir conscience que les déci­sions que vous pren­drez (ou ne pren­drez pas, la plupart du temps) le concer­nant pèse­ront autant sur l’acous­tique du lieu que sur son ergo­no­mie, son côté pratique, et donc votre produc­ti­vité ou votre créa­ti­vité, mais aussi, comme nous le verrons, sur votre santé… Et puis évidem­ment, on voudrait que tout cela soit dans l’idéal plutôt joli, histoire qu’en dépit de la débauche d’ap­pa­reils au look austère et des chou­croutes de câbles disgra­cieuses, cela reste un lieu où l’on se sente bien, propice à l’ins­pi­ra­tion…

À l’heure de faire le budget néces­saire à l’équi­pe­ment d’un studio, il convient donc de ne pas trop écono­mi­ser sur les meubles car on va vite à se dire qu’après tout, un tabou­ret de base, une Billy, une planche et deux tréteaux pour­raient fort bien faire l’af­faire pour moins de 100 euros sur Le bon coin, sauf que… on risque fort de voir les limites de tout cela au jour le jour, que ce soit au moment d’une prise de son de basse où tout se met à vibrer, après s’être une fois de plus cogné la tête pour aller débran­cher/rebran­cher tel ou tel appa­reil ou en se deman­dant pour la centième fois où est passé ce fameux adap­teur Jack qu’on a déjà racheté pour quatre fois parce qu’on ne sait plus dans quelle dimen­sion paral­lèle sont passés les trois premiers.

Bref, ce dans quoi vous rangez, sur quoi vous travaillez et sur quoi vous vous asseyez est impor­tant, sachant que tout ce mobi­lier doit s’adap­ter à vos habi­tudes, votre espace, vos besoins comme votre morpho­lo­gie et que pour cette raison, on s’en tien­dra dans ce dossier à donner des recom­man­da­tions de base car ce qui est parfait pour l’un n’a rien de parfait pour un autre… Pour cela, on commen­cera par comprendre ce qui distingue un meuble de studio d’un bureau d’étu­diant ou d’une commode de base…

Carac­té­ris­tiques du mobi­lier de studio

Qu’est ce qui fait la parti­cu­la­rité du mobi­lier de studio ? Son apti­tude à s’adap­ter au besoin du home studiste ou du musi­cien évidem­ment, en se confor­mant à plusieurs exigences :

bureaudestudioIl doit être pensé pour l’usage parti­cu­lier du studio : un bureau de studio intègre le plus souvent de quoi poser des enceintes ou un clavier maître, par exemple, voire un système pour conduire les câbles ou un empla­ce­ment pour mettre des racks. A ce titre, il doit respec­ter certaines dimen­sions stan­dar­di­sées et s’avé­rer capable de suppor­ter un certain poids. Et puisqu’on parle de rack juste­ment, et que vous n’avez sans doute pas 45m2 à consa­crer à votre studio domes­tique, vous compren­drez qu’il est éminem­ment plus facile de bran­cher et débran­cher des choses lorsque ces derniers sont sur roulettes, ou qu’il est nette­ment plus facile de les utili­ser lorsque les éléments les plus bas jouissent d’une incli­nai­son faci­li­tant l’ac­cès aux réglages et aux outils de visua­li­sa­tion…

Tous ces meubles doivent aussi être le moins impac­tant possible sur le plan de l’acous­tique, c’est à dire conduire au mini­mum les vibra­tions auxquelles ils sont exposé et faire le moins possible caisse de réso­nance.

Cela veut dire qu’il est parfai­te­ment contre­pro­duc­tif d’ache­ter une gigan­tesque biblio­thèque Billy ou Besta si cette dernière reste aux trois-quart vides, mais qu’on peut aussi privi­lé­gier des meubles pensés pour notre usage. Voyons cela en détail avec le point central de votre home studio : le bureau…

Acous­tique et mobi­lier

On l’avait mentionné lors des dossiers précé­dents : au-delà des murs et des dimen­sions de la pièce, du posi­tion­ne­ment de vos enceintes, chaque objet qui compose votre studio va peser sur son acous­tique et donc sur vos enre­gis­tre­ments comme votre écoute en réflé­chis­sant ou absor­bant toute ou partie des ondes qui le rencontrent. De leurs maté­riaux à leur volume en passant par la manière dont ils sont assem­blés, vos meubles vont donc jouer leur rôle et il s’agit qu’ils vous posent le moins de problème possible en n’in­dui­sant pas de vibra­tions désa­gréables ou en ne se trans­for­mant pas en ampli­fi­ca­teur acous­tique… Tant de consi­dé­ra­tions avec lesquelles un Ikéa ou un Confo­rama ne s’em­bar­rassent pas et qui expliquent qu’il existe de nombreux construc­teurs de mobi­lier de studio qui conçoivent leurs meubles pour un usage en studio, sur le plan ergo­no­mique comme sur le plan acous­tique…

Outre le fait de se confor­mer aux dimen­sions dont nous parlions et d’être en adéqua­tion avec certains équi­pe­ments précis, ils seront par exemple matés avec de la mousse acous­tiques sur leurs parties creuses pour éviter que ces dernières réagissent mal au son, crée des vibra­tions indé­si­rables. Pour peu que le fabri­cant soigne un peu le design comme les maté­riaux utili­sés, vous compren­drez vite qu’un tel bureau peut atteindre plusieurs milliers d’eu­ros. Oui, je sais, ça fait mal. Une entrée de gamme s’est toute­fois déve­lop­pée au fil des années, et l’on peut désor­mais tout à fait trou­ver des choses à des prix plus raison­nables.

En marge des solu­tions très quali­ta­tives mais tour­nées vers les pros (et donc à des budgets pros) qu’on trou­vera chez Modson, Zaor, Session­desk, Keoda ou encore Argosy, on trouve aussi sous la barre des 1000, voire des 500 euros, bien des propo­si­tions chez Glorious DJ, Gator Frame­works, Innox, Mille­nium, On-Stage ou RAB Audio qui ont fait descendre les prix.

Soyez toute­fois atten­tifs aux spéci­fi­ca­tions des modèles comme au fait que pour des tarifs plus serrés, la concep­tion n’est pas forcé­ment aussi scru­pu­leuse qu’en haut de gamme. Il n’est pas rare ainsi de voir des bureaux propo­sant une surélé­va­tion dérai­son­nable de l’écran, ce qui se traduira par un bon mal de cou puis de dos sur un usage prolongé comme nous allons le voir…

Des problèmes de santé du home studiste

Eh oui, car si on ne se lasse pas sur Audio­fan­zine d’in­sis­ter sur le fait que vous devez préser­ver votre audi­tion des dommages irré­ver­sibles provoqués par des volumes trop fort, ce n’est pas le seul souci de santé qui guette le musi­cien comme le home studiste ou l’ingé son. Le gros problème de l’ac­ti­vité de studio, surtout à l’heure où l’or­di­na­teur y est devenu un élément central, c’est en effet qu’on y passe des heures dans la même posi­tion statique à faire les mêmes gestes, ce qui nous expose bien évidem­ment à des problèmes de santé : mal de dos, tensions muscu­laires, problèmes circu­la­toires, etc. Et cela est d’au­tant moins évitable qu’en dépit des préco­ni­sa­tions de faire des pauses très régu­lières pour se dégour­dir le corps comme pour se repo­ser les oreilles ou les yeux, on a vite fait de ne pas voir passer l’heure et de bour­ri­ner, obnu­bilé par l’objec­tif de finir telle prise ou tel mix, de régler tel problème, à plus forte raison si on est tenu par le budget d’un client qui paye à l’heure.

tendinitemusicienOr, ce bour­ri­nage peut dans bien des cas avoir des consé­quences fâcheuses voire catas­tro­phiques : une tendi­nite nais­sante peut certes se guérir avec un peu de repos et quelques séances de kiné, mais une tendi­nite sur laquelle on force peut vite récla­mer une solu­tion chirur­gi­cale, sachant que toutes les opéra­tions ne règlent pas tous les problèmes, et que vous pouvez vous retrou­ver alors avec un handi­cap perma­nent. Certains musi­ciens pro comme des ingés son ont dû faire des pauses impor­tantes voire arrê­ter des carrières à cause de ce genre de problèmes et quand bien même votre pratique du home studio ne serait qu’un loisir pour vous, il convient donc que cette dernière ne mette pas en péril votre santé…

Pour ce faire, comme nous venons de le dire, il faut vous astreindre à faire des pauses lors de votre session de travail, en vous inspi­rant au besoin de la tech­nique de produc­ti­vité Pomo­doro. Il existe en effet de nombreuses applis pour smart­phone comme pour ordi­na­teur qui vous rappel­le­ront à inter­valle régu­lier de prendre quelques minutes pour vous repo­ser… En amont d’un tel dispo­si­tif, il convient toute­fois de vous assu­rer que vous êtes dans une bonne posi­tion pour travailler, ce qui commence par le fait d’être bien assis face à un bureau qui ne sera ni trop haut ni trop bas, que ce soit au niveau de vos bras ou de vos yeux : un écran trop haut et vous fati­gue­rez vos cervi­cales, un plateau trop bas et vos bras fati­gue­ront lors de la mani­pu­la­tion d’une souris ou d’un clavier.

postureLa bonne posture ? Elle est simple : les pieds doivent repo­ser complè­te­ment sur le sol ou sur un repose pied et le bras comme l’avant-bras doivent former un angle droit, votre dos doit être bien droit et vos fesses bien au fond du siège. Enfin, le haut de l’écran doit se situer sur la ligne d’ho­ri­zon du regard.

Voilà pour les recom­man­da­tions de base, sauf qu’il faut compo­ser avec votre corps et les éven­tuels trau­mas qu’il a déjà subis, ses faiblesses muscu­laires ou osseuses. Dans ce contexte, le meilleur siège sera celui qui s’adap­tera le mieux à votre morpho­lo­gie et par consé­quent, celui qui offrira le plus de réglages pour déter­mi­ner l’angle de l’as­sise, l’es­pa­ce­ment et la hauteur des accou­doirs, la fermeté et la cour­bure du dossier, laquelle peut diffé­rer pour soute­nir mieux les reins, les cervi­cales ou telle partie de la colonne verté­brale.

Le bon siège pour home studiste et musi­cien

Il va sans dire du coup que le choix de votre siège est primor­dial, un peu comme celui d’un mate­las pour bien dormir. Entre un tabou­ret tape-cul à 20 balles et un siège de bureau ergo­no­mique spécia­le­ment étudié pour soute­nir votre colonne, il y a un monde que vous compre­nez dès la première assise, un peu comme lorsque habi­tués aux oreillettes de base four­nies avec votre smart­phone, vous avez un jour décou­vert ce qu’ap­por­tait à votre écoute un Senn­hei­ser HD650, un AKG K702 ou un Beyer DT880.

hermanmillerEt ce monde tient donc dans les nombreux réglages dont le siège dispose et qui permet d’adap­ter ce dernier à votre morpho­lo­gie, vous éven­tuels problèmes comme vos goûts. Le hic, c’est que ce genre de siège a vite fait de coûter un bras comme on le constate en décou­vrant la gamme d’Her­man Miller, une des réfé­rence dans le domaine : de quelques centaines d’eu­ros, on a vite fait de passer à plusieurs milliers pour un siège neuf… Et oui, ça vaut le coup : autant que de dormir sur un vrai mate­las de qualité plutôt que sur le bloc de mousse d’un conver­tible ou un mate­las gonflable de camping… Je le précise d’ailleurs, même le haut-de-gamme du grand maga­sin suédois aux petits crayons jaunes est sans commune mesure avec ces fauteuils : encore faut-il les avoir essayé pour s’en rendre compte, ce qui peut se faire dans des showrooms spécia­li­sés…

Comme le béné­fice pour votre santé est réel, tout comme pour votre confort et donc votre produc­ti­vité, sachez qu’il existe des socié­tés comme Adop­teun­bu­reau.com qui peuvent en démo­cra­ti­ser le coût grâce à des systèmes d’achat, loca­tion ou loca­tion-vente sur des sièges neufs ou recon­di­tion­nés. Pour exemple, un siège à 1000 € neuf peut se louer pour 30 € par mois et sa version recon­di­tion­née (révi­sée en France et garan­tie 12 mois) peut soit s’ache­ter à 500 € soit se louer pour 15 € par mois. Oui, ce sont des mensua­li­tés à prévoir, mais elles ne sont pas très élevées et elles sont peut-être à la fin plus impor­tante que votre abon­ne­ment au bundle Slate ou Waves ou encore votre forfait Drop­box : à vous de voir… Je le précise d’ailleurs par soucis de trans­pa­rence : si j’ai cité la société Adopte Un Bureau plutôt qu’une autre, c’est parce que nous avons préci­sé­ment fait appel à cette dernière pour prendre soin des dos et séants des employés d’Au­dio­fan­zine. Testée et aprou­vée, donc, et ça change tout de nos tape-culs suédois… 

tabouretEn marge de ce joli siège dans lequel vous mixe­rez, songez aussi que vous aurez besoin d’as­sises parti­cu­lières pour des besoins parti­cu­liers. Dur de faire une prise de guitare, de basse voire de piano dans un fauteuil avec des accou­doirs : on est autre­ment plus à l’aise avec un tabou­ret. Pas de recom­man­da­tions parti­cu­lières si ce n’est d’al­ler regar­der du côté des tabou­rets de coupe qu’uti­lisent les coif­feurs si vous souhai­tez un modèle à roulettes (moins de 100 euros et ils sont pensé pour ceux qui restent assis long­temps), et dans tous les cas de se méfier des produits déri­vés : malgré leur prix rela­ti­ve­ment élevés, les tabou­rets Fender révèlent surtout qu’un fabri­cant de guitare n’est pas néces­sai­re­ment le plus doué pour prendre soin de votre fessier. A bon enten­deur… Mais lais­sons-la votre séant pour abor­der séance tenante les 1001 et choses qui vont se gref­fer autour de votre bureau, de votre ou vos sièges et de vos éven­tuels racks…

Supports et range­ments pour le home studio

Nous ne revien­drons pas sur les supports d’en­ceintes déjà évoqué dans notre dossier sur les moni­teurs de studio mais sachez qu’au-delà de ces dernières, vous pour­rez trou­ver quan­tité de supports pour vos équi­pe­ments qui simpli­fie­ront à la fois votre vie au quoti­dien, que ce soit en termes de range­ment ou d’usage.

stand-clavier-double-embase-3700408358938_3Les premiers auxquels on pense sont évidem­ment les pieds pour claviers, qui permettent pour certains de dispo­ser plusieurs claviers en étages dans un mini­mum de place. Chez les mêmes marques citées plus haut comme chez Hercules, RTX, Stagg, etc., on trouve cela comme des supports géné­riques qui permet­tront d’ac­cueillir un maté­riel de DJ : consoles, tables, etc.

Ne le négli­gez pas : dispo­ser d’un stand pour poser sa guitare ou sa basse en pleine prise est égale­ment très pratique au moment de la prise, quitte à opter pour un petit modèle pliable que vous pour­rez ranger quand vous n’en avez pas besoin. Vous pouvez certes aussi opter pour une accroche murale tandis qu’un stand de range­ment pour plusieurs instru­ments est inté­res­sant. Gardez toute­fois à l’es­prit qu’un instru­ment fixé au mur comme sur un stand pourra voir ses cordes rentrer en réson­nance avec le son diffusé dans la pièce : immo­bi­li­ser les cordes avec un petit bout d’éponge peut neutra­li­ser cela… Certains stands permettent aussi de ranger les instru­ments dans leur étui…

bas-1_img_movieD’autres pieds vous permet­tront d’iso­ler une source sonore du sol, mini­mi­sant ainsi les vibra­tions qu’elles génèrent tout en orien­tant l’ap­pa­reil vers vous pour un réglage plus commode, comme des supports pour amplis/baffles.

patereBref, vous trou­ve­rez des pieds et des range­ments pour tous les usages, sachant qu’il vous faut être atten­tif à chaque fois aux dimen­sions et surtout au poids que peuvent suppor­ter ces dispo­si­tifs… Consul­tez bien les spéci­fi­ca­tions avant de vous équi­per et soyez égale­ment atten­tifs pour le cas de supports muraux à la faisa­bi­lité de la chose concer­nant le mur visé. En fonc­tion du poids comme du mur, il faudra parfois opter pour telle ou telle vis ou cheville…

Évoquons enfin le problème des câbles et des casques qui peuvent bien sûr être rangés dans un tiroir ou un coffre mais qui peuvent aussi se suspendre à un porte manteau ou des patères bien pratiques pour cela… Du genre qu’on trouve chez Ikea ou Confo… Oui, je sais ce que j’ai dit avant, mais soyons honnêtes, il y a bien un moyen de tirer parti des gros faiseurs de meubles pourvu que vous soyez un peu brico­leur…

Ikea­hacks et DIY

pedalboardSi vous l’êtes beau­coup, rien ne vous empêche d’abord de brico­ler vos meubles vous-même, histoire de faire du sur-mesure et, dans une certaine mesure, d’éco­no­mi­ser par rapport au tarifs pratiqués par les fabri­cants de meubles spécia­li­sés. Mais si dépen­ser le moins d’ar­gent est ce qui vous motive en premier, pensez que vous pouvez tout à fait détour­ner ou custo­mi­ser des meubles de grande distri­bu­tion pour les adap­ter à vos besoins, ce qui simpli­fie souvent gran­de­ment le brico­lage et vous donne accès à des maté­riaux à bas prix. C’est ainsi qu’on trouve sur quan­tité de sites web des Ikea­hacks permet­tant de se faire des pedal board pour moins de 20 euros, de détour­ner des meubles à chaus­sures pour en faire des racks à synthé, de trans­for­mer des tables de nuit en rack, ou de custo­mi­ser des bureaux en stations de travail. Je vous laisse aller voir cela et parta­ger vos bons plans dans les forums
https://ikea­ha­ckers.net/cate­gory/hacks/work-station/music-dj

Et tant que vous êtes dans la grande distrib, profi­tez-en pour réveiller la Valé­rie Dami­dot qui sommeille en vous…

Déco­ra­tion d’un studio

Sur ce point, tout est évidem­ment affaire de goût, en sachant que l’im­por­tant est de dispo­ser d’un lieu qui vous plaise, qui vous inspire et dans lequel vous vous sentez bien pour pouvoir créer et passer de nombreuses heures à travailler vos oeuvres. Vu la subjec­ti­vité de la chose, il n’y aurait sans doute pas de conseil précis à vous donner en la matière, si ce n’est que vous devez avoir bien conscience que vos choix pèse­ront sur l’am­biance de votre home studio et donc sur ce que vous y ferez.

couleursDe fait, on sait par exemple que la couleur rouge tend à accé­lé­rer le rythme cardiaque quand le vert le ralen­tit : à l’heure de faire une prise chant, c’est un détail inté­res­sant… N’hé­si­tez pas à vous pencher sur les recherches conduites à l’hô­pi­tal Ambroise Paré (Boulogne-Billan­court) en colla­bo­ra­tion avec Robert Einbeck si le sujet vous inté­res­se… Songez aussi que votre psyché subira une influence diffé­rente suivant qu’elle contemple la photo d’un lac de montagne ou le regard de Miles Davis, que vous vous garde­rez bien de mettre sous verre pour ne pas compro­mettre l’acous­tique de votre pièce avec une surface extrê­me­ment réflé­chis­san­te…

Pensez aussi à la manière dont vous éclai­rez votre studio quand il fait nuit à deux niveaux : il faut que ce dernier puisse être bien éclairé quand vous avec besoin d’y voir clair, tout comme vous devez dispo­ser d’une lumière plus tami­sée qui sera à la fois plus repo­sante pour les longues heures de travail (pensez d’ailleurs à vos yeux en plaçant toujours une source de lumière derrière votre écran) et plus inti­miste aussi.

Bref, faites à votre goût en pensant les choses pour vous, comme pour ceux que vous avez à rece­voir dans votre home studio… Mais ne commet­tez pas l’er­reur de vous dire que les détails n’ont pas d’im­por­tance : addi­tion­nés les uns aux autres, ils en ont !

Un studio fonc­tion­nel

C’est le dernier point que nous abor­de­rons mais il est crucial, tant pour le choix de vos meubles que pour la façon dont vous allez agen­cer votre maté­riel et le ranger. Cela peut sembler idiot de le souli­gner, mais il est évident que vous devez garder un accès simple à ce que vous utili­sez le plus souvent, ou plutôt : vous devez faire le moins d’ef­fort possible pour atteindre les outils qui vous servent le plus fréquem­ment.

Pensez donc les choses ainsi à l’heure de conce­voir votre plan de pièce, ou de prévoir vos range­ments : le micro de mesure que vous n’uti­li­sez que pour cali­brer vos enceintes ou le Duduk armé­nien dont vous n’avez jamais appris à jouer peuvent très bien si placer en haut sur les étagères, mais il en va autre­ment de votre ou vos casques, de certains câbles ou de tel ou tel péri­phé­rique ou instru­ment qui est au coeur de votre musique. J’ai envie de vous dire qu’à la simple vision de votre Home Studio, on doit devi­ner quel genre de musique vous faites et la façon dont vous la faites. Prenez donc le temps de bien penser tout cela car, une fois encore,

Conclu­sion

Quel que soit votre budget, j’es­père vous avoir convaincu que votre aména­ge­ment et votre orga­ni­sa­tion sont des aspects à ne pas négli­ger dans votre home studio. Moins vous y accor­de­rez de l’at­ten­tion et plus votre produc­ti­vité et votre créa­ti­vité en souf­fri­ront, ce qui n’est certai­ne­ment pas le but. N’hé­si­tez d’ailleurs pas à échan­ger vos expé­riences sur le sujet et à vous refi­ler des bons plan en commen­taires de cet article, sachant que nous revien­drons pour la suite de ces dossiers sur des théma­tiques plus clai­re­ment audio…

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