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Hardware contre software - Au coeur du home studio : logiciel ou matériel ?

Après avoir discuté analogique et numérique lors de notre précédent article, il s'agit de savoir si c'est un enregistreur ou un ordinateur qui sera au coeur de notre home studio, ce qui conduit à un autre vaste débat de l'audio : logiciel ou matériel ?

Au coeur du home studio : logiciel ou matériel ? : Hardware contre software
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(Roule­ment de tambour et coup de tonnerre dans le ciel qui, soudai­ne­ment, s’obs­cur­cit tandis que des hordes d’AFiens aux yeux révul­sés poussent des hurle­ments en battant des bras fréné­tique­ment)

Informatique musicale : enferMaté­riel ou logi­ciel ? Le débat est d’au­tant plus houleux qu’il tend à rejoindre celui tout aussi houleux de l’ana­lo­gique contre le numé­rique que nous venons d’abor­der, l’in­for­ma­tique impliquant forcé­ment le numé­rique là où l’ana­lo­gique implique forcé­ment le hard­ware (même s’il existe quan­tité de maté­riels numé­riques). Oui, je sais, ça complique, mais je tiens toute­fois à vous rassu­rer : la ques­tion n’a rien de très diffi­cile à tran­cher, et il s’agit de ne pas vous lais­ser impres­sion­ner par l’un ou l’autre des inté­gristes qu’on trouve dans les deux camps et qui s’ap­puient sur autant de bons argu­ments que sur une bonne dose de mauvaise foi.

Avant d’en venir à une réponse, désa­morçons immé­dia­te­ment le conflit en souli­gnant que, dans la plupart des studios pros, on pense très géné­ra­le­ment maté­riel ET logi­ciel tout comme on pense analo­gique ET numé­rique, conci­liant le meilleur des deux mondes au cas par cas : suivant que l’on parle de dispo­si­tif d’en­re­gis­tre­ment, d’ef­fet et de trai­te­ment ou encore d’ins­tru­ment, on se dirige vers telle ou telle solu­tion parce qu’elle est plus pratique, moins chère ou évidem­ment qu’elle sonne mieux.

De fait, même si nous sommes a priori ici pour choi­sir notre système d’en­re­gis­tre­ment, nous allons prendre un peu de recul pour envi­sa­ger la problé­ma­tique de manière globale car à ce stade, le fait d’op­ter pour un ordi­na­teur ou de s’en passer va être déter­mi­nant pour la suite : si vous optez pour un ordi­na­teur, vous pour­rez utili­ser des logi­ciels, mais aussi utili­ser du maté­riel en complé­ment, alors que si vous déci­dez de vous passer d’or­di­na­teur, vous n’au­rez aucun moyen d’ac­cé­der au monde logi­ciel… 

Préci­sons par ailleurs que même dans le cas où vous opte­riez pour une solu­tion infor­ma­tique, il est des équi­pe­ments qui ne peuvent pas être virtua­li­sés : micros, enceintes, casques, etc.

Ceci étant dit, passons au match point par point…

L’en­com­bre­ment : avan­tage Logi­ciel

reverbEMT
La colos­sale réverbe à plaque d’EMT tient désor­mais
dans un ordi­na­teur portable grâce aux nombreux
logi­ciels l’ému­lant…

C’est sans doute sur ce point précis que le soft tire son plus grand avan­tage sur le maté­riel, et que l’on comprend le mieux la notion de virtuel souvent acco­lée aux logi­ciels. Pour mixer un disque un mini­mum ambi­teux dans les années 70, il fallait litté­ra­le­ment des mètres cubes de maté­riel : sans même parler des enceintes, la table de mixage et les nombreux racks de trai­te­ment et d’ef­fets néces­si­taient à eux seuls une vaste pièce alors qu’avec la MAO, tout cela se résume à la taille de l’or­di­na­teur qui peut très bien être portable.

Et c’est encore plus flagrant avec les instru­ments si l’on consi­dère que sur ce même ordi­na­teur, on peut tout à fait dispo­ser d’un orchestre sympho­nique au grand complet ou encore de dizaines de pianos à queue, de synthés, de racks divers et variés. Avan­tage indé­niable au logi­ciel donc, à plus forte raison si votre home Studio se résume à un coin de pièce exigu ou si vous avez des impé­ra­tifs de porta­bi­lité, une grande partie des outils néces­saires à la produc­tion musi­cale pouvant tenir dans un ordi­na­teur portable.

« Répli­ca­bi­lité » : avan­tage Logi­ciel

Admet­tons que vous souhai­tez utili­ser 4 delays sur un morceau. Dans le monde du maté­riel physique, il vous faudra donc ache­ter et stocker 4 pédales ou racks de delay, alors qu’en ache­tant un plug-in, vous dispo­sez de la possi­bi­lité d’en ouvrir autant d’oc­cur­rences que néces­saire. 4, 16 ou 280 : ça ne vous coûtera pas plus cher ni ne pren­dra plus de place, la seule limite étant la puis­sance de votre ordi­na­teur pour gérer les calculs néces­saires. Or, sur un delay, il y a de la marge… Avan­tage encore au logi­ciel sur ce point.

Coût : avan­tage Logi­ciel

Si les fabri­cants de maté­riels et déve­lop­peurs de logi­ciels ont des coûts communs concer­nant la concep­tion de leurs produits, leur promo­tion ou encore le support tech­nique, ils ne sont pas logés à la même enseigne sur le plan de la fabri­ca­tion : vendre 1 000 compres­seurs maté­riels implique ainsi d’en­ga­ger de nombreux frais (maté­riaux et compo­sants, loca­tion d’usine et de machine, main-d’œuvre, routage et stockage) auxquels le déve­lop­peur d’un plug-in de compres­sion échappe. Une fois que le logi­ciel a été codé, il ne coûte en effet pas beau­coup plus cher d’en vendre trois ou trois millions, les frais se résu­mant à la bande passante Inter­net utili­sée par le télé­char­ge­ment. Ce sont les avan­tages, du côté de la vente, de la "repli­ca­pi­bi­lité » dont nous parlions.

freecompTandis que les construc­teurs doivent faire face à des coûts incom­pres­sibles, les déve­lop­peurs peuvent donc fixer beau­coup plus libre­ment le prix de leurs produits, voire même, pour des raisons de stra­té­gie marke­ting ou par pure philan­thro­pie, les propo­ser gratui­te­ment car fina­le­ment, ce qui coûte le plus cher dans un logi­ciel, c’est la matière grise et le temps pris à le déve­lop­per, qu’un hobbyiste vivant d’un autre métier peut tout à fait offrir à la commu­nauté des musi­ciens avec des remer­cie­ments pour seul salaire. Voilà qui fait une première diffé­rence de taille entre logi­ciel et maté­riel au niveau du porte­feuille, d’au­tant que le gratuité de certains logi­ciels n’est pas syno­nyme de médiocre qualité, bien au contraire.

Cepen­dant, sans même parler du cas des free­wares abolis­sant la notion de rapport qualité/prix, disons que le ratio entre le prix d’un logi­ciel et celui du maté­riel équi­valent va de 1:5 à bien plus suivant la poli­tique tari­faire des uns et des autres, et que le prix du haut de gamme des logi­ciels se situe la plupart du temps bien en deçà du bas de gamme des trai­te­ments maté­riels, à plus forte raison si l’on consi­dère que les opéra­tions promo­tion­nelles dans le monde du logi­ciel sont aussi courantes qu’agres­sives.

lexiconplugUn exemple : le proces­seur d’ef­fet maté­riel PCM96 de Lexi­con est vendu au prix public de 3500 $, tandis que sa version logi­cielle (repo­sant sur les mêmes algos, souli­gnons-le) est vendue 1200 $… et qu’on l’a déjà vu soldée à 400 $, et que les réverbes seules qui sont ce qu’il y a de plus inté­res­sant chez Lexi­con se trouvent souvent soldées à 220 euros sur le web… Pendant ce temps-là, quan­tité de gens achètent les réverbes Valhalla à 50$ parce qu’en dépit de leur petit prix, elles n’ont pas grand-chose à envier aux Lexi­con.

Si l’on ajoute à cela qu’on peut ache­ter du logi­ciel d’oc­ca­sion, vous aurez compris qu’au niveau finan­cier, le maté­riel n’a défi­ni­ti­ve­ment pas l’avan­tage et que pour un Home studiste débu­tant qui n’est ni richis­sime ni convaincu que sa passion du moment ne va pas s’éteindre au bout de quelques mois, et qui dispose d’un ordi­na­teur (qui n’en dispose pas aujour­d’hui ?), il vaut mieux commen­cer avec des free­wares, voire des petits logi­ciels pas chers qu’en ache­tant du maté­riel bas de gamme beau­coup plus cher.

Simpli­cité d’ins­tal­la­tion : avan­tage Maté­riel

Instal­ler un nouveau maté­riel, c’est souvent désar­mant de simpli­cité, au point même qu’il n’y a aucune instal­la­tion à faire en dehors de lui trou­ver une place. Une guitare ou un cajon, ça ne s’ins­talle pas : on l’achète et on joue immé­dia­te­ment. Et ce n’est la plupart du temps pas beau­coup plus diffi­cile pour un maté­riel plus tech­no­lo­gique comme un égali­seur, un compres­seur ou une réverbe : il s’agira de bran­cher quelques câbles, de raccor­der l’ap­pa­reil au secteur voire, pour une instal­la­tion en rack, de visser quelques vis. Et c’est marre !

errorCôté logi­ciel, ce n’est a priori pas beau­coup plus compliqué puisqu’il s’agira de double-cliquer sur un fichier et de suivre une procé­dure d’ins­tal­la­tion qui, en fonc­tion de la taille du logi­ciel et de son dispo­si­tif de protec­tion contre le pira­tage, sera plus ou moins longue. Sauf qu’en dehors de s’as­su­rer d’avoir suffi­sam­ment de place sur son disque dur, il faudra aussi s’as­su­rer de corres­pondre à la confi­gu­ra­tion néces­saire, savoir si c’est Mac ou PC, 32 ou 64 bits, VST, AU ou AAX, s’il faut ou non un dongle anti­pi­ra­tage, si l’on dispose du port USB dispo­nible pour ce dernier… Une fois qu’on s’est un peu docu­menté sur ces sujets, tout cela n’a rien de sorcier, mais admet­tons que l’ins­tal­la­tion d’un égali­seur logi­ciel réclame un peu plus de connais­sances et de prérequis que l’ins­tal­la­tion d’un égali­seur maté­riel. Je vous fais en outre grâce du cas du maté­riel infor­ma­tique, avec ses problèmes de conflits, de pilotes, d’in­sta­bi­lité suivant les cas.

Avan­tage au maté­riel donc, en sachant que dans le sillage de notre instal­la­tion se pose aussi le problème de la fiabi­lité.

Fiabi­lité : ex æquo

On a long­temps souli­gné que le bon vieux maté­riel était autre­ment plus fiable que les ordi­na­teurs qui tendaient à plan­ter. Or, si ce constat était sans doute perti­nent dans les années 90, les choses ont bien évolué sur ce point depuis, que ce soit sur Mac, PC ou Linux, au point de voir des musi­ciens réali­ser des concerts entiers avec le recours à l’or­di­na­teur sans que cela pose le moindre problème. Et cela tient autant à la matu­rité de l’in­for­ma­tique musi­cale qu’au fait qu’il existe désor­mais des solu­tions pour gérer cela (voir par exemple le PlayAU­DIO 12 d’iCon­nec­ti­vity).

On rica­nera en songeant qu’en 2003, le groupe Kraft­werk a dû bais­ser le rideau au bout de quelques minutes pour reprendre le concert à son début parce que… un Mac avait planté.

Si un logi­ciel peut en outre être sujet à des bugs et si un ordi­na­teur peut plan­ter, souli­gnons que le maté­riel n’est certai­ne­ment pas à l’abri d’une panne et que lorsque c’est le cas, il ne suffit pas de redé­mar­rer la machine pour se sortir d’af­faire. C’est juste­ment pour cela que l’on dispose de ‘spa­re’ sur les tour­nées, soit du maté­riel de rechange. Parce qu’aussi vrai qu’un Mac ou un PC peuvent crasher, n’im­porte quel maté­riel qui ne soit pas acous­tique peut lui aussi dysfonc­tion­ner à tout moment.

kraftwerkÀ ce sujet, les anec­dotes vont dans un sens comme dans l’autres d’ailleurs. On rica­nera en songeant qu’en 2003, le groupe Kraft­werk a dû bais­ser le rideau au bout de quelques minutes pour reprendre le concert à son début parce que… un Mac avait planté. Mais on ne trou­vera pas plus glorieux la bonne demie-heure de retard prise lors d’un concert d’Izia Hige­lin au Trianon parce qu’au moment de lever le rideau, aucun signal ne sortait plus du jeu de pédales du guita­riste et que le tech­ni­cien a dû, sous le regard bien­veillant du public, tester chaque cordon et chaque pédale pour trou­ver l’ori­gine du problème. Ce sont les aléas du live qui ne sont désor­mais pas plus fréquents qu’on utilise ou non des ordi­na­teurs sur scène.

Reste toute­fois qu’ob­te­nir une confi­gu­ra­tion stable peut parfois se révé­ler pénible. Ce qu’il peut y avoir de formi­da­ble­ment agaçant avec l’in­for­ma­tique, c’est qu’au gré des combi­nai­sons de logi­ciels et de péri­phé­riques infor­ma­tiques comme des diverses mises à jour que l’on fait (système d’ex­ploi­ta­tion, pilotes, STAN, etc.), il se peut qu’un logi­ciel ou un péri­phé­rique qui fonc­tion­nait parfai­te­ment jusqu’ici ne fonc­tionne plus… et qu’il faille attendre une mise à jour de son construc­teur ou de son déve­lop­peur pour que les choses rentrent dans l’or­dre… ou pas.

Il y a une dizaine d’an­nées de cela, Apple a sans préve­nir personne changé le contrô­leur Fire­Wire qui équi­pait ses MacBooks, rendant ces derniers incom­pa­tibles avec les inter­faces audio RME, rela­ti­ve­ment répan­dues dans le milieu profes­sion­nel. La solu­tion ne fut trou­vée que lorsqu’Apple s’est ravisé dans son choix de compo­sants…

Du coup, il n’est pas rare de voir que les profes­sion­nels, contrai­re­ment à ce qu’on pour­rait croire, préfèrent travailler avec une version ancienne d’un logi­ciel sur un ordi­na­teur ancien plutôt que sur la dernière bête de course à la mode, parce que ce qu’ils perdent en perfor­mance, ils le gagnent en stabi­lité et en assu­rance de pouvoir bosser.

Évolu­ti­vité : ex æquo

updateLorsqu’un construc­teur fabrique un maté­riel, il a inté­rêt à bien penser les choses car ce n’est pas une fois qu’il en aura produit et écoulé quelques milliers d’uni­tés qu’il pourra chan­ger la taille ou le fonc­tion­ne­ment d’un bouton, rajou­ter une entrée ou une sortie. Dans le meilleur des cas, lorsque l’ap­pa­reil est numé­rique, il est possible de propo­ser des mises à jour du logi­ciel interne à la machine, mais la chose permet­tra rare­ment de combler un gros oubli ou une sérieuse lacune de base. Côté logi­ciel, il en est tout autre­ment puisque tout ou partie du logi­ciel demeure modi­fiable au gré des remarques des utili­sa­teurs et des bugs rencon­trés. Il n’est ainsi pas rare de voir certains logi­ciels se doter de nouvelles fonc­tions majeures au gré des mises à jour, ce qui est tout bonne­ment impen­sable avec du maté­riel. Avan­tage au soft donc ? Pas si vite. Même si le logi­ciel est a priori plus souple et peut donc se doter faci­le­ment de fonc­tions qui n’avaient pas été prévues lors de sa commer­cia­li­sa­tion initiale, il n’en reste pas moins que ces évolu­tions sont tribu­taires de la bonne volonté du déve­lop­peur.

Avec du maté­riel, il en va tout autre­ment car l’uti­li­sa­teur a beau­coup plus de lati­tude : pour peu que vous ayez les compé­tences néces­saires en élec­tro­nique et que vous accep­tiez de renon­cer à la garan­tie, rien ne vous empêche d’ou­vrir l’ap­pa­reil que vous avez acheté pour modi­fier son compor­te­ment, ajou­ter des fonc­tions, rempla­cer des compo­sants cheap par des compo­sants de meilleure qualité. C’est quelque chose qu’on observe couram­ment dans le milieu de la guitare (qu’il s’agisse de chan­ger les micros d’une gratte, le conden­sa­teur d’une pédale ou les lampes et les trans­fos d’un ampli) et qui n’est abso­lu­ment pas réali­sable avec du logi­ciel, à l’ex­cep­tion du cas très parti­cu­lier des logi­ciels Open Source sur lesquels les déve­lop­peurs peuvent inter­ve­nir.

Comme tout le monde n’est pas élec­tro­ni­cien de forma­tion et parce que la souplesse infor­ma­tique n’est malgré tout pas négli­geable, on se pronon­cera sur un ex æquo sur ce point précis.

ache­ter un piano de 600 kg fabriqué en Asie est un non-sens en regard des dommages écolo­giques que cela engen­dre…

Bilan écolo­gique : avan­tage Logi­ciel

yamaha_c7Les ordi­na­teurs ont beau conte­nir quan­tité de métaux rares et de substance polluantes, il ne fait aucun doute qu’un logi­ciel ne tape pas autant dans les ressources limi­tées de la planète que ne le fait un équi­pe­ment physique, et qu’il ne pose ni problème de recy­clage, ni problème de pollu­tion due à son trans­port par avion, camion, train ou bateau.

Mais au-delà des équi­pe­ments tech­no­lo­giques et de l’usage de métaux rares et non recy­clables, il faut bien comprendre qu’ache­ter un piano de 600 kg fabriqué en Asie est un non-sens en regard des dommages écolo­giques que cela engen­dre… Quelque objet que ce soit venant de l’autre côté du globe ne sera de toute façon jamais qu’un désastre écolo­gique, sachant que l’usage de bois exotiques dans la facture instru­men­tale, même régle­menté par la CITES et même « compensé » par une poli­tique de reboi­se­ment, n’a rien de respec­tueux de l’en­vi­ron­ne­ment…

certains maté­riels conçus il y a plus de 50 ans peuvent encore être utili­sés aujour­d’hui sans le moindre problème

Durée de vie & obso­les­cence : avan­tage Maté­riel

Alors que certains maté­riels conçus il y a plus de 50 ans peuvent encore être utili­sés aujour­d’hui sans le moindre problème, quan­tité d’équi­pe­ment et de logi­ciels n’ont une durée de vie que de quelques années, le temps qu’une évolu­tion infor­ma­tique les rende obso­lètes : c’est ainsi que les vieux plug-ins TDM ne fonc­tionnent plus avec le nouveau Pro Tools, que les inter­faces Fire­Wire ou que telle vieille version d’une STAN ne sont plus gérées par les systèmes d’ex­ploi­ta­tion récents : Apple est un grand spécia­liste de la chose, déci­dant sous couvert de progrès que telle ou telle tech­no­lo­gie n’est plus suppor­tée par ses nouveaux appa­reils. Et le cas est plus flagrant encore lorsqu’on parle d’ins­tru­ments acous­tiques : le violon virtuel que vous aviez acheté il y a 20 ans ne tourne proba­ble­ment plus sur un ordi­na­teur récent alors que les stra­di­va­rius traversent les siècles.

Bref, le bon vieux maté­riel a clai­re­ment l’avan­tage sur ce point.

Ergo­no­mie : avan­tage Maté­riel

arturia-beatstep-controleur-midi-avisL’un des plus grands avan­tages de l’homme sur nombre d’es­pèces animal tient dans ses pouces oppo­sables aux autres doigts, qui lui confèrent une dexté­rité sans pareille. De fait, on peut en faire des choses avec deux mains, et même avec le nez quand les doigts viennent à manquer ! On peut jouer du clavier, de la guitare et quan­tité d’autres instru­ments, faire varier diffé­rents para­mètres en même temps que ce soit sur une console, un synthé ou un effet… En face de cela, l’in­for­ma­tique nous cantonne à l’usage d’un clavier et d’une souris qui, s’ils permettent d’ef­fec­tuer préci­sé­ment des tâches, n’en sont pas moins beau­coup moins intui­tifs et pratiques. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs qu’on vend quan­tité de contrô­leurs MIDI pour pilo­ter les logi­ciels et les « hard­wa­ri­ser » en somme, du simple clavier à la surface de contrôle en passant par les matrices de pads : on dispose d’une foule de contrô­leurs extrê­me­ment variés pour cela…

Le seul réel avan­tage que pour­rait faire valoir l’in­for­ma­tique dans ce contexte, c’est son apti­tude à adap­ter son inter­face en fonc­tion des besoins (certaines inter­faces changent de couleur ou d’or­ga­ni­sa­tion en fonc­tion du preset, par exemple), à la docu­men­ter de manière contex­tuelle (info­bulles pour comprendre quel para­mètre fait quoi sans avoir besoin du manuel) et à propo­ser une navi­ga­tion dans les presets autre­ment plus rapide que sur les appa­reils maté­riels (grâce au clavier notam­ment). Mais ça ne suffit pas à ne pas recon­naître que le maté­riel est le grand vainqueur sur ce point…

dans la plupart des cas, le son du maté­riel demeure la réfé­rence après laquelle court le logi­ciel

Son : avan­tage Maté­riel

Le plus impor­tant, c’est quand même le son, me direz-vous… Et de ce point de vue, il n’existe aucune guitare virtuelle qui soit aussi crédible qu’une vraie guitare, tandis que même sur les trai­te­ments et effets qu’on utilise en studio, malgré les progrès constants de l’ému­la­tion, les bons vieux appa­reils analo­giques ou instru­ments acous­tiques gardent encore la préfé­rence de nombres de pros en termes de qualité sonore. Certes, cet avan­tage n’a plus lieu d’être dès qu’on parle de maté­riel numé­rique (encore que le son des conver­tis­seurs vintage assure un son parti­cu­lier aux origi­naux, chose que l’on sait émuler aussi), mais il n’en demeure pas moins que dans la plupart des cas, le son du maté­riel demeure la réfé­rence après laquelle court le logi­ciel.

« Palette musi­cale » : ex æquo

Soyons clair : un instru­ment virtuel n’ap­por­tera jamais l’ex­pé­rience que l’on a avec son inspi­ra­teur réel, même lorsqu’il s’agit d’un synthé, et encore plus lorsqu’il s’agit d’une guitare, d’un violon, d’un instru­ment à vent… Au mieux, il sera un ersatz… Mais quel ersatz ! Car dans les faits, le virtuel permet de produire des pistes de guitare, de batte­rie ou de piano crédible sans même dispo­ser de l’ins­tru­ment et surtout dans bien des cas, sans avoir jamais appris à en jouer. Avec une program­ma­tion MIDI correcte, il y a vrai­ment de quoi faire illu­sion, à ce point que quan­tité de bande son sympho­niques qu’on entend dans les séries télé ou les longs métrage sont issues d’or­chestres virtuels.

Alors oui, jouer du vrai violon et program­mer un violon samplés n’ont rien à voir artis­tique­ment comme au niveau son (encore qu’il soit de plus en plus diffi­cile de griller les imita­tions lorsqu’elles sont bien program­mer), mais la possi­bi­lité de jouir des sono­ri­tés d’à peu près n’im­porte quel instru­ment n’im­porte où n’im­porte quand est un bonheur pour tout compo­si­teur ou orches­tra­teur.

Match nul sur ce point donc…

Bilan du match : 7–7… mais le logi­ciel gagne !

Je peux vous l’as­su­rer : cette égalité n’était en rien voulue, mais elle a le mérite d’ex­pliquer la raison pour laquelle, chez les pros comme chez les amateurs, on combine le plus souvent maté­riel et logi­ciel. Avouons-le toute­fois, ce résul­tat est un peu biai­sé… Pourquoi ? Parce que tous les sujets sur lesquels porte ce duel n’au­ront pas la même impor­tance en fonc­tion des utili­sa­teurs. Un étudiant vivant dans une chambre de bonne valo­ri­sera gran­de­ment le fait que son équi­pe­ment lui coûte peu cher et prenne peu de place, alors qu’un pro sera avant tout préoc­cupé par le fait qu’il soit fiable et sonne le mieux possi­ble… De fait, c’est à vous qu’il revient de refaire le match en détail en affec­tant des coef­fi­cients aux rubriques qui vous impor­tent…

Mais dans la plupart des cas vous en vien­drez proba­ble­ment à la conclu­sion à laquelle la plupart des gens arrivent, quel que soit leur profil : l’or­di­na­teur sera bien le centre de votre home studio, ne serait-ce qu’à cause du fait que l’offre en enre­gis­treurs multi­pistes est deve­nue quasi inexis­tante, à plus forte raison dans le domaine de l’ana­lo­gique où il faut se tour­ner vers l’oc­ca­sion…

Si l’on devait reprendre notre match sur le seul sujet du dispo­si­tif d’en­re­gis­tre­ment, force est de consta­ter que le logi­ciel l’em­porte haut la main, car sur ce point précis, un des points clés que nous avons consi­gné comme avan­tage du hard­ware passe du côté soft : l’er­go­no­mie. C’est vrai pour certaines tâches d’en­re­gis­tre­ment (faire des over­dubs, c’est-à-dire réen­re­gis­trer certains passages précis), mais ça l’est plus encore pour tout ce qui touche à l’édi­tion des enre­gis­tre­ments où la solu­tion hard­ware est extrê­me­ment fasti­dieuse sur des opéra­tions basiques de montage quand le logi­ciel rend cela extrê­me­ment intui­tif, voire permet d’au­to­ma­ti­ser les choses… C’est sans doute sur ce seul point qui pèse extrê­me­ment lourd au quoti­dien que l’or­di­na­teur s’est imposé dans plus de 99% des studios pro ; on en trouve bien encore quelques-uns pour bosser avec des magné­to­phones analo­giques pour des ques­tions de son, tout comme il existe encore une poignée d’im­pri­meurs pour bosser avec du plomb, mais aucun pour bosser avec des enre­gis­treurs numé­riques Direct-to-Disk… 

Seule­ment voilà : sans être forcé­ment hostile au numé­rique, l’in­for­ma­tique vous révulse, les souris vous donnent de l’ur­ti­caire et les écrans vous collent la nausée. Rassu­rez-vous : il y a une solu­tion pour vous…

Enre­gis­trer en numé­rique sans ordi­na­teur

Si l’or­di­na­teur vous effraie, il faudra bien vous replier sur la solu­tion des enre­gis­treurs numé­riques maté­riels qui se présentent sous la forme de rack auquel on bran­chera une table de mixage, sous la forme d’en­re­gis­treurs portables ou encore de « studios inté­grés ».

Sous ce nom énig­ma­tique se cache un tout-en-un qui réunit une petite console et un enre­gis­treur multi­piste numé­rique sur CD, disque dur ou carte SD, parfois complé­tés d’une section d’ef­fets. En ajou­tant à cela une paire d’en­ceintes ou un casque, quelques câbles et quelques micros, vous voici près à produire votre musique, en ayant l’as­su­rance de le faire sans jamais avoir besoin d’une souris ou d’un clavier, mais en tour­nant des potards, pous­sant des faders et appuyant sur des boutons comme cela se faisait autre­fois. Sur ce sujet précis, j’ai cepen­dant deux nouvelles pour vous : une bonne, et une mauvaise.

La bonne, c’est que ce genre d’équi­pe­ment est rela­ti­ve­ment peu onéreux (comp­tez quelques centaines d’eu­ros). La mauvaise, c’est que ce genre de maté­riel est en voie d’ex­tinc­tion et que s’il est rela­ti­ve­ment bon marché, c’est parce que seul le segment d’en­trée de gamme (le moins quali­ta­tif donc) a pour l’heure survécu.

Opter pour un enre­gis­treur numé­rique, c’est en effet tour­ner le dos au logi­ciel comme à Inter­net pour se retrou­ver avec quelque chose de moins puis­sant qu’un bête smart­phone

Pourquoi ? Parce que si ces studios inté­grés connurent dans les années 90 un certain succès auprès des réfrac­taires à l’in­for­ma­tique dont vous faites partie, il n’y a plus grand monde à part vous qui souffre de tels maux : les mamies likent sur Face­book, les papis twittent, tout le monde blablate sur Insta et What­sapp et à force de Mini­tels, d’or­di­na­teurs portables, de smart­phones, de tablettes, d’In­ter­net et d’offre 360 Inter­net+­Té­lé+­Té­lé­phone, les gens se sont mis bon gré mal gré à l’in­for­ma­tique, cette dernière ayant en outre fait de notables progrès pour être plus acces­sible. De fait, le marché des studios numé­riques s’est effon­dré et il vit proba­ble­ment ses dernières années si l’on consi­dère qu’en dehors d’un coût modeste et d’une certaine porta­bi­lité, il n’offre aucun avan­tage par rapport à la solu­tion infor­ma­tique. Opter pour un enre­gis­treur numé­rique, c’est en effet tour­ner le dos au logi­ciel comme à Inter­net pour se retrou­ver avec quelque chose de moins puis­sant qu’un bête smart­phone et d’as­sez proche fonc­tion­nel­le­ment du bon vieux 4 pistes, avec toutes les limi­ta­tions que cela implique, et sans pour autant avoir l’alibi du fameux « son chaud » qui fait pour certains la magie de la bande magné­tique.

Bref, vous seriez bien mal avisé de jeter votre dévolu sur un tel appa­reil… sauf qu’à bien y réflé­chir, ce ne serait sans doute pas aussi bête qu’il y paraît.

Éloge du low-tech

Quand vous ache­tez un four à micro-ondes dans un grand maga­sin, vous compre­nez vite à l’ar­gu­men­taire du vendeur que ce qu’on vous décrit comme les meilleurs appa­reils, ceux qui composent le haut de gamme, sont souvent ceux qui présentent le plus de fonc­tions, ceux qui sont les plus sophis­tiqués. Vous étiez parti pour ache­ter un simple micro-ondes et vous voici revenu avec un incroyable combiné micro-onde/grill/chaleur tour­nante taillé pour cuire tout et n’im­porte quoi de la meilleure façon qui soit, convaincu par l’ar­gu­men­taire du vendeur qui a le même à la maison et par les avis dithy­ram­biques que vous avez pu lire depuis votre télé­phone sur un site de vente en ligne… Sauf qu’une fois revenu à la maison, vous vous rendez compte que cette débauche de possi­bi­li­tés passe par un sélec­teur à 9 posi­tions couplé à 4 modes de chauffe, un timer program­mable et un affi­cheur à LED abso­lu­ment pas clair. Vous voici alors à véri­fier dans le manuel de 384 pages en 6 langues que c’est bien le mode III qui convient à votre barquette Picard après avoir sélec­tionné le bon picto­gramme pour ‘sur­ge­lé’, réglé le timer sur 3:30 minutes puis validé l’en­sem­ble… Plus tard, alors que vous mangez vos lasagnes de cheval, vous revient le souve­nir de ce petit four en début de rayon qui ne dispo­sait que d’un unique bouton et un sélec­teur, sans vous avouer encore que vous avez acheté une usine à gaz qui va vous compliquer la vie pour les cinq prochaines années, moment auquel le Timer sensi­tif commen­cera à se détraquer.

Informatique musicale : portastudio4pistesC’est un peu le même problème avec l’équi­pe­ment de studio et notre histoire d’or­di­na­teur. Le plus grand inté­rêt que vous avez à vous équi­per d’un petit studio numé­rique ou même d’un 4-piste à cassettes, c’est que grâce au peu de fonc­tions que ces équi­pe­ments embarquent, vous allez forcé­ment vous simpli­fier la vie tech­nique­ment et aller à l’es­sen­tiel. D’abord parce que vous connaî­trez plus rapi­de­ment votre maté­riel et serez plus vite opéra­tion­nel avec, mais aussi parce que vous aurez moins de possi­bi­li­tés s’of­frant à vous par rapport à ce que vous propo­se­rait un ordi­na­teur et ses 1001 logi­ciels ou péri­phé­riques. Même si vos maquettes seront peut-être moins abou­ties qu’avec un ordi­na­teur, même si vous n’au­rez pas accès à quan­tité de logi­ciels fabu­leux (dont les instru­ments et effets virtuels, dont les fonc­tions de correc­tion de hauteur ou de place­ment), vous serez de la sorte proba­ble­ment plus produc­tif… voire plus créa­tif.

plus votre config est rudi­men­taire et plus il faudra travailler la qualité de ce qui se passe devant le micro, au lieu de bidouiller derrière.

En effet, c’est bien plus souvent de la contrainte plutôt que de la liberté que vient la créa­ti­vité, parce qu’il est plus simple d’ima­gi­ner des moyens de contour­ner telle ou telle limi­ta­tion que de choi­sir entre mille possi­bi­li­tés, et qu’on se décide plus vite entre trois plats du jour qu’entre cinquante plats à la carte. Les plus belles pages de Racine et Corneille ne sont ainsi nées que parce qu’ils ont trans­cendé les règles posées par l’aus­tère Boileau dési­reux de remettre de l’ordre après les délires linguis­tiques des poètes de la Pléiade. Et j’en reviens encore au Nebraska de Spring­steen, un album épous­tou­flant enre­gis­tré avec un 4-pistes à cassettes et deux SM57 : quand la prod est aussi mini­ma­liste, alors il y a de la place pour l’es­sen­tiel, la qualité d’écri­ture et l’in­ter­pré­ta­tion. Comme dirait George : What else ? Après tout, les Beatles et les Beach Boys ont pondu Sergent Pepper’s et Pet Sounds sur un magné­to­phone à bande 4-pistes, non ? Et même s’il est assez malhon­nête de mettre en avant ces deux exemples vu qu’ils avaient derrière eux quan­tité de maté­riel et de tech­ni­ciens pour repous­ser les limites du maté­riel, on citera encore les noms d’El­liott Smith, Beck, John Frus­ciante, Gomez qui sont ou furent de grands défen­seurs du bon vieux 4-piste.

tomatemozzaJe veux toute­fois être très clair avec vous : en prenant le parti d’un équi­pe­ment mini­ma­liste, vous vous appuyez à une contrainte forte qui, si elle simpli­fiera vos choix et vous pous­sera à aller à l’es­sen­tiel, sera d’au­tant plus exigeante avec vous. Quand on sert une mini­ma­liste salade tomate mozza­rella dans un resto trois étoiles, cela implique que la tomate, la mozza­rella, leur assai­son­ne­ment, leur coupe et leur dres­sage sont tous excep­tion­nels. Ce que je veux dire par là, c’est que si un 4-pistes est large­ment suffi­sant pour enre­gis­trer un guitare/voix, un piano/voix ou de l’élec­tro mini­ma­liste, alors il faudra que chaque partie soit parfai­te­ment exécu­tée et enre­gis­trée, sans possible recourt à un arran­ge­ment plus complexe pour masquer les défauts ou à quelques trai­te­ments correc­tifs qu’au­rait permis l’or­di­na­teur après coup. Bref, plus votre config est rudi­men­taire et plus il faudra travailler la qualité de ce qui se passe devant le micro, au lieu de bidouiller derrière.

Je tiens égale­ment à vous aver­tir concer­nant l’as­pect pécu­niaire : si l’achat d’un enre­gis­treur numé­rique ou d’un 4-piste à cassette d’oc­ca­sion présente à première vue une écono­mie substan­tielle par rapport à la solu­tion infor­ma­tique, vous ne serez pas forcé­ment gagnant sur ce point au bout du compte. Un ordi­na­teur permet en effet d’uti­li­ser quan­tité de logi­ciels gratuits alors que le maté­riel gratuit n’existe pas et, en fonc­tion de l’équi­pe­ment que vous avez choisi, il faudra donc mettre la main à la poche dès que vous voudrez déve­lop­per votre confi­gu­ra­tion. Besoin d’une belle réverbe, d’un compres­seur ou encore d’un égali­seur un peu plus précis que celui dont vous dispo­sez sur votre petite machine ? Il vous faudra ache­ter tout cela en sus, avec toute la câblasse que cela implique, et en sachant que tout ce maté­riel aura vite fait de vous coûter bien plus cher que vous ne l’ima­gi­niez.

Quel studio numé­rique à ache­ter ?

tascamTrès sincè­re­ment, même si elle s’est récem­ment un peu redé­ve­lop­pée avec le marché du podcas­ting, l’offre est suffi­sam­ment restreinte pour vous puis­siez vous orien­ter seul vers tel ou tel modèle en fonc­tion de votre budget et de vos besoins, sachant qu’il n’y a pas de mauvaise marque présente sur ce segment et que les perfor­mances des appa­reils en concur­rence sont homo­gènes parce que leurs prix sont homo­gènes : nous sommes clai­re­ment sur des solu­tions d’ap­point doté de compo­sants d’en­trée de gamme et dont les fonc­tions sont rudi­men­taires, que ce soit chez Tascam, Zoom ou Boss. Si vous ache­tiez ce genre d’ap­pa­reil d’oc­ca­sion, veillez juste à ce que les supports qu’il utilise pour l’en­re­gis­tre­ment soient toujours commer­cia­li­sés.

Dans une recherche de simpli­cité, on peut même envi­sa­ger d’ailleurs d’al­ler du côté des enre­gis­treurs de poche multi­pistes, comme les fameux petits Zoom de série H par exemple, qui permet­tront de faire l’éco­no­mie d’un micro, du moins dans un premier temps, mais qui se montre­ront souvent encore plus limi­tés en termes de trai­te­ments et d’édi­tion, notam­ment pour des raisons ergo­no­miques ou de connec­tique. Compre­nez en effet que ces appa­reils sont plus des dicta­phones pensés pour la musique que de réelles plate­formes de produc­tion. On en dira tout autant des mixettes pensées pour le repor­tage et l’image qui sont plus conçues pour la capta­tion que pour la produc­tion, même si dans ce secteur, pour le coup, on trouve toujours des enre­gis­treurs haut de gamme.

Conclu­sion

Il vous revient donc de savoir dans quelle direc­tion vous souhai­tez aller, sachant que contrai­re­ment à ce que mon histoire de four pour­rait lais­ser entendre, utili­ser un ordi­na­teur n’im­plique pas forcé­ment d’uti­li­ser des logi­ciels complexes. On peut faire simple aussi de ce côté. C’est d’ailleurs pour cela que, tout en compre­nant une démarche liée à l’éco­no­mie de moyen, on conseillera malgré tout au plus grand nombre de passer par la case MAO qui est de loin la plus souple et évolu­tive, d’au­tant que tout le monde ou presque dispose d’un ordi­na­teur chez soi.

Si tel n’est pas le cas ou s’il vous semble impor­tant de vous équi­per d’un ordi­na­teur complè­te­ment dédié à cette tâche, alors soyez rassuré, car c’est à l’or­di­na­teur que seront consa­crés nos prochains articles.

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