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réactions au dossier [Bien débuter] Guide d'achat des enceintes de monitoring

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Guide d'achat des enceintes de monitoring
Si jusqu'ici nous nous sommes intéressés à la pièce qui va accueillir notre home Studio, à son isolation et son acoustique, il est temps de nous pencher sur tout ce qu'il va contenir, à commencer par la première chose qui s’inscrit dans le sillage de nos articles précédents : le système d’écoute sans lequel nous ne pourrions pas faire grand-chose.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 12/07/2017 à 17:47:42 ]

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Je mixe depuis 36 ans en amateur éclairé. J'ai des Soundcraft Spirit Absolute Zero passives avec un ampli Sansui AU 317 (hi-fi achetée dans les années 80). J'ai voulu améliorer avec des Mackie HR 824 mkII, actives, plus puissantes, allant plus loin dans le grave.J'ai aussi des Genelec 8020 A, bien trop de graves.
Les Soundcraft, bien moins cher, bien moins performantes sur le papier, sont très supérieures pour mixer ! Tous mes mixages fait avec les Mackie se sont révélés déséquilibrés, le médium est absent. Les graves des Soundcraft (évent à l'arrière) sont bien moins performants en théorie mais bien plus agréables à entendre elles sont équilibrées partout, grave, médium, aigu, et même plus plaisantes à écouter finalement (la netteté du médium, le grave non baveux, l'aigu pas trop agressif ...)
J'adhère complètement à la conclusion. C'est une question d'oreille et de pratique : en connaissant votre système d'écoute, qualités et défauts, vous faites de bon mixages, le graal est là. Mais en réalité le mixage qui sonne bien partout est un piège de l'esprit. Une fois mixé, je contrôle partout : enceinte sono JBL, autoradio, hi-fi, ordi, etc. Cela devient un casse tête , on subit l'influence du dernier système d'écoute entendu et on veut tout recommencer. Je ne crois plus à ce genre de défi il est impossible que cela sonne bien partout tant la diversité des systèmes et des contextes d'écoute est grande. Désormais je contrôle toujours un peu sur d'autres systèmes mais j'accorde la plus grande attention à ce que cela sonne sur les Soundcraft, ensuite le hasard fait le reste et je pense qu'il ne peut pas en être autrement. Mais comme j'ai souvent changé d'avis dans ma vie, je ne dis pas que j'ai définitivement raison, en tous cas pour le moment je suis convaincu.
Excellent article. Merci à l'auteur.

Macsurrel

[ Dernière édition du message le 11/01/2020 à 20:53:30 ]

112
Citation de macsurrel :
J'adhère complètement à la conclusion. C'est une question d'oreille et de pratique : en connaissant votre système d'écoute, qualités et défauts, vous faites de bon mixages, le graal est là. Mais en réalité le mixage qui sonne bien partout est un piège de l'esprit.
(...)Je ne crois plus à ce genre de défi il est impossible que cela sonne bien partout tant la diversité des systèmes et des contextes d'écoute est grande.


C'est tout à fait ce que je pense.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

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Citation :
Mais en réalité le mixage qui sonne bien partout est un piège de l'esprit. Une fois mixé, je contrôle partout : enceinte sono JBL, autoradio, hi-fi, ordi, etc. Cela devient un casse tête , on subit l'influence du dernier système d'écoute entendu et on veut tout recommencer. Je ne crois plus à ce genre de défi il est impossible que cela sonne bien partout tant la diversité des systèmes et des contextes d'écoute est grande.

Je nuancerais.
Normalement, un mixage bien fait sonne bien partout dans le sens où il sonnera correctement par rapport au support qui le diffuse.
Par exemple, un morceau bien mixé sortant sur un haut parleur de smartphone (donc en mono, sans bas et avec plein de disto à certaines fréquence) sonnera aussi bien (et mal) qu'un autre morceau diffusé par ce même biais.

Je le vois avec un morceau que je mixe en ce moment. C'est un morceau qui repose en partie sur une grosse basse. Les collègues du groupe ont trouvé le prémix très correct, mais ils l'ont écouté au casque. Une fois passé sur l'autoradio lors du trajet qu'on a fait ensemble aujourd'hui, ils ont constaté toutes les faiblesses du mix, notamment dans le medium où c'est le bordel. Ce qui passe bien en live sur de gros systèmes ne passe pas n'importe où et on doit donc affiner le mix en sacrifiant un peu de sa couleur originale pour qu'il sonne même sur les systèmes qui sortent peu (ou trop) de basses et sont faiblards dans le medium.
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+1 avec Will.
Un mixage réussi est celui qui passera partout. Naturellement, il sonnera mieux sur une chaîne haut de gamme que sur un très petit système où un smartphone (c’est le système d’écoute qui est en cause dans ce cas, pas le mixage), mais partout on entendra correctement les paroles, le bas restera défini, le haut non agressif et le médium à sa place. Bref : on retrouvera la balance générale du mix.
Si par exemple, les cymbales sont surmixées ou la basse sousmixée, ce défaut restera perceptible depuis une grosse sono jusqu’à l’écoute sur un téléphone mobile ou au casque.
115
En fait, c'est la difficulté du mixage. Généralement, on mixe sur de bonnes enceintes parce qu'on a besoin de bien entendre ce qu'on fait et puis que c'est autrement plus agréable, moins fatiguant, etc.
Généralement, on mixe dans des conditions d'écoute confortables : dans le silence, avec un volume sonore moyen, si possible dans une acoustique un peu étudiée
Or, tout ça, ça laisse beaucoup de marge de manœuvre. L'oreille (surtout le cerveau) étant capable de masquer de lui-même des choses, de ne pratiquement plus entendre un truc quand on se concentre sur un autre, un mixage déséquilibrer peut sembler sonner convenablement dans ces circonstances.
Sauf que ça doit ensuite passer dans des conditions totalement différentes : à faible volume sur des petites enceintes, à fort volume sur des grosses, sur des enceintes qui n'ont rien sous 100 Hz et sur des systèmes avec des caissons de basse mal réglés ou mal placés, etc...
D'où l'intérêt de disposer de différents système de monitoring pour bénéficier de rendus différents. Une paire de petites enceintes multimédia, ça ne coûte pas grand chose (surtout des mauvaises) et c'est pas mal pour vérifier son mix. Le principal problème étant que ça peut nécessiter un contrôleur de monitoring.
Et puis, une comparaison régulière avec des morceaux à l'orchestration similaire, ça aide bien aussi. Il faut juste corriger la différence de volume liée au mastering. Il y a plein de solutions pour ça.

Certains ingés son travaillent avec un compresseur et/ou un limiteur sur le master : ça leur permet de percevoir directement le rendu au volume post mastering et aussi de voir comment le mixage se comporte une fois compressé (genre que la basse ne fasse pas (trop) pomper).
Moi je n'aime pas parce que je ne maîtrise pas assez. Par contre, je mets une chaîne de mastering désactivée sur mon master et de temps en temps, notamment pour de la comparaison, de l'enclenche pour voir ce que ça donne.
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oui, bien d'accord avec les deux derniers posts même si, sur des albums d'artistes nationaux, et donc avec des ingés sons je pense sûrement réputés, on entend les mêmes déséquilibres sur divers supports audios...de toutes façons, sur un pc portable ou un smartphone, les fréquences basse, ben, elles sont où? je dirais presque pas là vu la taille de la membrane du haut parleur.

perso, je pense que si ça passe sur des supports moyens, faut pas chercher à y toucher après. comme l'a dit roger, si l'équilibre général du mix est bon de toutes façons ça sonnera partout. on ne peut pas non plus palier aux défauts du matos de celui qui écoute. ça, c'est le rôle des égaliseurs intégrés et aux applis diverses et variées pour faire ressortir plus les fréquences masquées par un système d'écoute déséquilibré.

dans l'ordre des connaissances je dirais:

1 nos oreilles
2 nos connaissances techniques
3 le matos.






[ Dernière édition du message le 19/01/2020 à 11:35:26 ]

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Superbe article. Bravo et merci
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Citation de dinococus :
Citation de EraTom :
Cabasse sortait aussi des ampli de puissance (je pèse bien mes mots) de merde, avec de réelles erreurs de conception électronique pourtant élémentaires.




Bonjour,

Je suis admiratif du travail pédagogique de jipihorn (qui parvient à expliquer des notions très avancées, comme les transformées de Fourrier, en Z, ect, à des personnes n'ayant pas un bagage scientifique aussi avancé que lui) et c'est donc dans un bon esprit que je me permets de réagir à la vidéo postée en guise de faire-valoir à l'opinion d'un forumeur selon laquelle Cabasse réalisait des "amplis de puissance de merde" (ce qui n'est pas l'opinion exprimée par l'auteur de la vidéo, qui n'emploie par d'invectives).

Tout d'abord, chapeau bas à jipihorn pour avoir réalisé un exercice peu évident : pratiquer un reverse engineering d'un appareil peu conventionnel dans sa conception sans disposer initialement d'aucune documentation et en exposer le fonctionnement de matière tout à fait lumineuse.

Depuis la mise en ligne de cette vidéo, de la documentation a fait surface sur ces amplificateurs : https://www.forumcabasse.org/wiki/AM100

On apprends que l'appareil est beaucoup plus ancien que ce que pensait jipihorn, puisqu'il ne date pas des années 70 mais remonte au moins à 1967. Les performances en terme de distorsions harmoniques mesurées par jipihorn sur son exemplaire de l'AM100 ne sont pas particulièrement inhabituelles si on les compare à d'autres amplificateurs que l'on pouvait trouver sur le marché français à l'époque. Il suffit de lire de vieux numéros de la presse technique, genre la Revue du Son, Le Haut-Parleur ou Toute l’Électronique, pour se rendre compte que 0,2 à 0,5 % de distorsion à la puissance nominale à 1 kHz était plutôt courant et que la distorsion avait une tendance à remonter dans l'aigu. Je pense que c'était dû aux performances des transistors de l'époque (Ft plus limitée que les transistors plus récents), qui ne permettaient pas d'appliquer dans les hautes fréquences une contre-réaction aussi efficace qu'aujourd'hui.

La bande passante de l'AM100 mesurée par jipihorn sur une charge résistive n'est pas très plate, mais j'émets à ce sujet une hypothèse. Jipihorn a remarqué des réseaux de filtrage RC ("pour triturer la courbe de réponse", dit-il) et je me demande s'il ne s'agit pas d'un moyen de compenser l’interaction entre le transformateur (ici un autotransformateur, mais cela ne change rien) et la charge que représente l'enceinte acoustique. Il est très connu que la courbe de réponse des amplificateurs de puissance à transfo de sortie devient plutôt chahutée lorsqu'on les relie à une charge réelle comme une enceinte acoustique (à moins que les transfos de sortie soient de qualité exceptionnelle, ce qui est rarissississime). Le gain de la courbe de réponse dans l'aigu mesurée sur charge résistive est peut-être un moyen de compenser une chute produite par l’interaction entre le transformateur de sortie et l'enceinte associée, dont les caractéristiques sont connues, puisque ces amplificateurs de sonorisation étaient conçus pour alimenter des enceintes de sonorisation Cabasse. Je pense en tout cas que c'est une hypothèse qui mériterait d'être explorée.

Quant au gain de la courbe de réponse dans le grave, il n'est que marginal et je me demande si cette zone est vraiment importante pour une sonorisation (notamment de plein air).

Le plus intéressant est le ronflement à 50 Hz détecté par jipihorn et je me pose depuis toutes ses années une question à ce sujet. En effet, maintenant qu'on connaît la documentation relative à cet amplificateur, on sait que le brochage de l'entrée XLR de l'AM100 est très différent des normes actuelles. Jipihorn ne parle pas de ce point dans sa vidéo. Je pense que s'il avait remarqué ce brochage non conventionnel, il en aurait parlé. S'il ne l'a pas remarqué, il a donc attaqué le transfo d'entrée avec le générateur de l'Audio Precision d'une façon pour laquelle ce transfo n'est pas conçu. Or, j'ai lu dans un vieux papier des années 60 destiné à aider au troubleshooting des pannes d'amplificateurs que certains transformateurs de signaux étaient construits et bobinés de manière particulière pour combattre le ronflement à 50 Hz et qu'un mauvais branchement pouvait être une cause de ronflement. Malheureusement, on ne pourra jamais savoir si le ronflement détecté par jipihorn pourrait être expliqué par un mauvais branchement, à moins qu'il ait conservé des notes détaillées de son intervention. En tout état de cause, si un problème de ce genre était hypothétiquement survenu, cela illustrerait un problème plus général : la perte de connaissance et de savoir-faire concernant des techniques anciennes et devenues obsolètes qui ne sont plus comprises ou carrément oubliées de nos jours.

S'agissant de l'emploi d'inductances dans le circuit de régulation des transistors de sortie et de la mise en œuvre d'un autotransformateur de sortie, qui sont des choix qualifiés "de délicieusement rétros" par jipihorn, je pense que ce dernier n'a pas envisagé deux points importants pour un amplificateur de sonorisation destiné à un usage professionnel : d'une part l'impérieuse nécessité de garantir une fiabilité maximale de l'amplificateur et d'autre part protéger les précieuses enceintes acoustiques de toute défaillance de l'ampli. Jipihorn remarque lui-même que le montage par autotransformateur de sortie est un moyen de protéger les enceintes contre le courant continu. Mais je pense qu'il n'a pas envisagé l'idée que le concepteur voulait à tout prix exclure l'emploi de condensateurs électrochimiques dans son appareil. L'absence de tout composant de ce type (sauf un, pour le filtrage de l'alimentation) n'est pas un détail. Les publicités et brochures de l'époque insistent sur l'absence de ces composants comme un gage de fiabilité. Je pense que c'est la raison principale de l'emploi de tant de composants inductifs dans cet amplificateur. Il est bien connu que la principale source de pannes des électroniques (en-dehors des mauvais contacts), ce sont les condensateurs chimiques. Et c'était certainement plus vrai encore dans les années 60, lorsque l'industrie (française) ne produisait par forcément ce type de composants avec la même qualité qu’aujourd’hui.

Un dernier point : le schéma de l'AM100 publié sur le lien que j'ai donné plus haut est déjà un peu différent du schéma relevé par jipihorn, notamment une contre-réaction plus élevée sans doute autorisée par des transistors de sortie plus performants, qui ne portent pas la même référence que celle que l'on peut lire dans la vidéo de jipihorn. Or, ces schémas sont datés de 1970 et on peut savoir avec certitude qu'ils sont postérieurs à ceux relevés par jipihorn, car ce dernier a aussi étudié la protection en courant de l'alimentation dans une autre vidéo et que la fameuse diode critique qu'il a identifiée, diode non prévue sur le circuit imprimé original, est non seulement bien présente dans les schémas de 1970 mais y est triplée. Le Cabasse AM100 a donc évolué et, on peut l'espérer, dans le bon sens.

J'espère que ces observations vous auront intéressées et qu'elles vous permettront d'aborder l'excellente analyse de jipihorn sous un angle un peu plus enrichissant et nuancé.

[ Dernière édition du message le 13/04/2020 à 16:03:35 ]

119
Depuis mon premier home studio qui date de mes 22 ans, il y a 40 ans (Oh p.tain). J'ai eu en enceintes de monitoring pas mal de marques, JBL, Tannoy, Kef, Yamaha, etc... A chaque changement il y avait une période d'adaptation plus ou moins longue qui m'obligeait à tester sur plein d'écoutes grand public pour gérer les particularités de chaque modèle. Il y a deux ans j'ai décidé de m'équiper en Neumann, KH310 pour la grosse écoute et KH 120 pour la petite. Première surprise, je devrait dire plutôt, aucune surprise en écoutant sur mes Cabasses du salon et autres système. Tout était très équilibré. A tel point que la confiance est vite venue et que j'ai très vite abandonné les vérifications. Autre surprise, le mixage au casque avec mes Beyer DT1770 et DT770, est en parfaite cohérence avec les Neumann. J'ai utilisé Sonaworks pour confirmer ce que mes oreilles entendaient, c'est à dire une pièce qui avait une résonance dans le bas medium. Plutôt que de laisser Sonaworks gérer la courbe, j'ai préféré traiter mon acoustique. Ce qui m'a permis de désactiver complètement le logiciel.
C'est la première fois que j'ai un home studio fiable au niveau écoute et acoustique.
Eh bien je peux vous affirmer que cela lève pas mal d'angoisses.

LowTide

 

[ Dernière édition du message le 25/04/2020 à 13:47:17 ]

120
Merci et bravo Scytales pour ces précisions très détaillées et très pointues ! :boire: