Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Trouver des concerts : votre / vos expérience(s)

  • 158 réponses
  • 36 participants
  • 14 475 vues
  • 1 037 followers
Sujet de la discussion Trouver des concerts : votre / vos expérience(s)   fusion
Pour revenir un peu dans le sujet (C'est toujours pas de la COS mais c'est plus centré sur les concerts) ...
Je me pose les questions suivantes ces derniers temps.

Une date se "book" combien de temps en avance de manière générale ?
Hors groupe de reprises, est-ce que vous arrivez à trouver des dates aussi facilement l'été que le reste de l'année ou c'est différent ?

[ Ce message faisait initialement partie de la discussion "Les conneries on stage" qui a été fusionnée dans ce sujet le 16/08/16 ]

Afficher le sujet de la discussion
111
Bonjour à tous,
J'ai lu tout ce sujet , à priori très intéressant.
Ayant débuté la scène il y a plus de trente ans, je constate que les choses n'ont pas beaucoup évolué pour les groupes à la recherche de date. Tout ce qui a été dit plus haut auraient pu être dit à cette époque, au détail près qu'internet n'existait pas, que le support audio "officiel" était la K7 audio et la com un joli pressbook coutant une blinde à la photocopieuse... Donc, deux tonnes de matos à envoyer par la poste aux divers orgas (je vous dis pas les frais) pour espérer décrocher une pauvre date.

Internet et la musique en ligne font faire pas mal d'économie à nous tous, musiciens de tous poils, ce qui peut facilement profiter à la qualité audio du support à présenter.

Pour ma part, je voudrais ajouter deux conseils qui me semblent manquer dans tout ce a été dit plus haut (si je me trompe n'hésitez pas à me rectifier) :

Primo, c'est bête, mais "nul n'est prophète en son pays" est une maxime qui s'adapte bien à la recherche de concert. Sauf si vous pouvez déplacer à coup sûr 50 copains à chacun de vos concerts (ce qui est tj bien accueilli lors d'une recherche de concert), je vous invite à vous expatrier. Dans le ville B, le groupe de la ville A attirera plus les curiosités, et donc du public, que celui de la ville B, qui ne présente à priori pas d'exotisme (mettez des guillemets un peu partout...). C'est assez rageant et souvent très injuste, je sais, mais c'est quasi toujours une réalité.

Deuxio, rien ne vaut le contact avec la personne qui décide. Arriver à choper le(la) programmateur(trice) au téléphone, c'est les 3/4 du taff de fait.
Bon, après il faut se vendre, mais le contact humain est beaucoup efficace qu'un mail ou autre contact numérique, pour faire passer le feeling. Ensuite, on voit tout de suite s'il faut insister ou pas, ça évite pas mal de perte de temps. Les progs ne sont pas des personnes très accessibles, ni faciles à joindre, c'est là la difficulté, mais ça vaut le coup d'investir dans cette direction.

Voilou, bonne chasse!
112
Je suis tout à fait d'accord avec ça.

Notamment, le "nul n'est prophète en son pays". Avec mon précédent groupe, on faisait 40 dates par an dans un rayon de 40 km (vive la Bretagne et sa densité de lieux), mais seulement 1 ou 2 dans les bleds autour de chez nous, dont une des plus grandes villes du coin.

Le côté "groupe local" est hélas dévalorisant, alors que pour un programmateur comme pour le public, "un groupe venu de [assez loin proportionnellement à l'ampleur de la manifestation]", ça fera bien.

N'oubliez pas non plus un truc : combien y a t-il de monuments, musées, sites exceptionnels etc autour de chez vous que vous n'être jamais allés voir ? On n'y va pas parce qu'on se dit que comme c'est à côté, on peut y aller quand on veut. C'est pareil avec les groupes locaux : le public a l'impression que comme c'est un groupe du coin, ils peuvent les voir quand ils veulent, alors ils vont plutôt voir des groupes qui viennent de loin et sont de passage.

Ça n'est cependant pas une règle absolue et le développement de réseaux locaux peut aider à la contrer. Attention quand même à un truc : la gratuité. Parce que ce n'est pas parce que vous filez un coup de main à un festival qu'il va vous booker. Il ne faut participer aux réseaux qu'à condition que ça soit une envie.

Ça ne veut cependant pas dire qu'il faille se disperser géographiquement : quand on commence à s'implanter quelque part, il faut creuser le sillon.

D'une façon générale, il faut changer ses paramètres de "local" et de distance. Ce week-end, on est allés avec mon groupe jouer pour un tout petit festival du côté de Clisson. Certains d'entre nous, qui avaient joué quotidiennement depuis 10 jours (festival interceltique oblige), ont fait 3 heures 30 de route pour aller sur place. Tout ça pour 100 € par personne et on s'est retrouvés à jouer sur des palettes devant une trentaine de personnes.

MAIS, on est contents d'y être allés. Outre une bonne ambiance et un bon accueil, on voulait soutenir l'initiative des créateurs de l'événement (créer un festival breton dans le vignoble nantais, envie de faire bouger ce coin qui ne bouge pas des masses, soutien aux viticulteurs, etc). Par ailleurs, le peu de gens sur place ont été tellement enthousiastes qu'on est à peu près surs que ça nous apportera des dates dans le coin où on joue pour l'instant très peu, et probablement ailleurs. Comme il y a avait peu de monde, on a pu discuter avec pratiquement tous les gens présents. Et ça, c'est précieux en terme de fanbase.

Parce qu'il y a un truc qu'on n'a pas encore évoqué, non plus, ce sont les fans. Il faut les choyer (surtout quand on en a peu), communiquer régulièrement avec eux, les faire se sentir intimes avec le groupe. Ils ne rapporteront directement que peu de dates de concerts, mais ils vont assurer une partie de la com du groupe et c'est la com la plus efficace qu'on puisse avoir, parce que c'est un tiers n'ayant directement aucun intérêt dans le groupe ou sa prod qui va chanter ses louanges. Et pour un organisateur, s'il sait qu'il a des fans d'un groupe dans sa zone de chalandise (définition), booker ce groupe va être intéressant parce que ces fans vont être un super relais de communication.
113

Citation de : Will Zégal

Parce qu'il y a un truc qu'on n'a pas encore évoqué, non plus, ce sont les fans. Il faut les choyer (surtout quand on en a peu), communiquer régulièrement avec eux, les faire se sentir intimes avec le groupe. Ils ne rapporteront directement que peu de dates de concerts, mais ils vont assurer une partie de la com du groupe et c'est la com la plus efficace qu'on puisse avoir, parce que c'est un tiers n'ayant directement aucun intérêt dans le groupe ou sa prod qui va chanter ses louanges. Et pour un organisateur, s'il sait qu'il a des fans d'un groupe dans sa zone de chalandise (définition), booker ce groupe va être intéressant parce que ces fans vont être un super relais de communication.

 Complètement d'accord. D'autant plus avec les réseaux sociaux, on a tous pris un peu l'habitude de se sentir assez proches des artistes qu'on écoute. Puis bon, c'est grâce à ses dix premiers fans qu'on attire les 1000 suivants :)

114
Je pense aussi qu'il y a des groupes qui se sont fait une aura locale et que leur concerts attirent du monde même s'ils passent 20 fois par an en local, parce qu'on sait que ce sera bien, parce que la dernière fois, ça avait été infernal, parce qu'ils sont imprévisibles...
Il y a quelques groupes comme ça dans ma région (peu mais tout de même).
Mais évidemment pour ça, il faut avoir eu le temps de construire cette légende.

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

115
Oui. C'est pour ça que j'ai dit que ça n'était pas une règle absolue. En fait, ça dépend de plein de paramètres et notamment de l'implication des membres du groupe (ou de certains de ses membres) dans le tissus musical local.

Attention quand même à un truc : ne pas lasser le public.

Par exemple, nous avons joué deux années de rang pour la même ville à l'occasion de la fête de la musique. A l'issue de la dernière (où on était en plus plus ou moins tête d'affiche), ils ont annoncé vouloir nous reprendre l'année prochaine. Mais on ira pas.
116
Savoir se faire désirer, c'est un luxe icon_bravo.gif

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

117
x
Hors sujet :
Citation de Will :
ils ont annoncé vouloir nous reprendre l'année prochaine. Mais on ira pas.

:mdr:
1904166.gif


 

118
dana12 : il s'agit plus d'éviter de saturer les gens que de se faire désirer.
119
Hello,
pour ma part, et quelques années de musique et concerts, j'ai fait et je fais encore aujourd'hui les mêmes constats :

>> dans un groupe, c'est toujours (le)s même(s) qui fait le maximum et notamment trouver des dates. Comme dit plus haut, j'avais moi aussi arpenter le net et les concerts joués par d'autres dans les lieux aussi variés que les bars, restaurants, bars à vin... J'en ai sorti une liste donnée à chacun des membres du groupe... résultat RIEN. On ne s'est même pas donné la peine d'appeler ou passer voir le lieu.
>> le nombre de personnes dans le groupe peut être un frein pour les organisateurs... nous, nous sommes 6 (avec batterie) voire 7 avec le clavier et impossible de rentrer partout.

Sinon je rejoins les avis précédents. Par contre, pour la démo audio, nous l'avons faite avec les (bons) moyens du bord et le son était nickel aux dires des quelques auditeurs intéressés.

HES
120
x
Hors sujet :
Ah, mais je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas faire ses démos soi-même. J'ai dit que si on y connaît rien et qu'on n'a pas de matos, c'était une erreur de choisir de se mettre au home-studio pour enregistrer sa première démo au lieu de dépenser la même somme (et sans doute moins) en studio.

Dans le premier cas, c'est un peu comme quelqu'un qui devrait aller à un entretien d'embauche et qui n'a ni voiture ni permis et qui décide, plutôt que de prendre les transports en commun, voire un taxi, de passer son permis et d'acheter une voiture.

Avoir son permis et une voiture, c'est utile. Mais c'est pas la même démarche que d'aller à un entretien d'embauche.