Test de la pédale Tampco Singer Overdrive MkII - Tampco + AmS

De la MkI AmS à la MkII Tampco : double soft-clip­ping et EQ active 3 bandes

La Singer Over­drive du fabri­cant belge AmS est une pédale d’over­drive trans­pa­rent. Son circuit est conçu pour parfai­te­ment respec­ter le carac­tère de la guitare et de l’am­pli utili­sés. Elle dispose d’une égali­sa­tion à deux bandes (Bass et Treble) lui permet­tant d’af­fi­cher une belle poly­va­lence. Rodolphe, fonda­teur de la marque Tampco, est rapi­de­ment tombé amou­reux de cette pédale et de son circuit savam­ment agencé. Il a cepen­dant eu l’idée d’em­me­ner cet over­drive un peu plus loin en retra­vaillant le circuit à sa manière. Le résul­tat de ce travail de passionné est la nouvelle Singer Over­drive MkII. 

La pédale se présente sous la forme d’un boîtier en alliage d’alu­mi­nium de mêmes dimen­sions que la Twist de la marque dont vous pouvez (re)lire le test dans les colonnes de votre site bleu favori. Elle est déco­rée de deux plaques noires aux dessins argen­tés. La première est appo­sée sur la face infé­rieure de la pédale et porte le logo de la marque. La seconde plaque est appo­sée sur le dessus de la pédale et accueille les cinq poten­tio­mètres. Elle est déco­rée de motifs Art Déco qui s’as­so­cient très bien à la police d’écri­ture emprun­tée à AmS, elle-même très Art Déco dans l’es­prit. Le circuit de la Singer Over­drive MkII est assez origi­nal dans sa concep­tion dans le sens où il possède deux étages de gain entre lesquels est insé­rée une égali­sa­tion active à trois bandes. Le premier étage de gain est un étage de Soft Clip­ping asymé­trique, suivi par l’éga­li­sa­tion et l’étage de gain Soft Clip­ping symé­trique. Ce second étage de gain reprend la struc­ture d’un ampli de puis­sance et amène une couleur sonore supplé­men­taire quand on pousse l’éga­li­sa­tion. Cette EQ est compo­sée d’un Low Shelf à 150 Hz (Bass), d’un Bell à 700 Hz (Mid) et un High Shelf à 2 kHz (Treble). Active, l’éga­li­sa­tion peut couper ou boos­ter chaque bande de fréquences de +/-15dB. En lais­sant les trois réglages d’éga­li­sa­tion sur leur posi­tion centrale, le son est iden­tique avec ou sans la pédale (en termes d’équi­libre entre les fréquences). Le but recher­ché avec la Singer Over­drive MkII était de conce­voir une pédale qui génère un son à mi-chemin entre celui des amplis à lampes AmS et celui d’un over­drive nerveux, dyna­mique et moderne. La Singer Over­drive MkII possède une impé­dance d’en­trée de 1 MΩ et une impé­dance de sortie de 470 Ω. Son foot switch est un Relay Bypass et elle dispose d’une fiche d’ali­men­ta­tion stan­dard de 2,1 mm de diamètre. La pédale consomme 100 mA. 

Essais en condi­tions réelles : réglages, rôle de l’EQ et usages en boost

Après avoir installé la Singer Over­drive MkII sur mon Pedal­board, entre la Tone Oven de Tampco et mon Analog Chorus de MXR, je commence le test sur son clair. En plaçant tous les réglages à midi, on obtient un over­drive léger, mais très riche en harmo­niques et au carac­tère très trans­pa­rent. Un côté « hi-fi » est égale­ment bien présent avec une largeur sonore très impres­sion­nante, surtout en termes de fréquences. Au premier abord, le son paraît très brillant, mais sera idéal dans un contexte de groupe pour bien trou­ver sa place. En lais­sant les réglages Gain et Master à midi, je commence à tritu­rer l’éga­li­sa­tion. Elle est très inté­res­sante à mani­pu­ler dans la mesure où elle peut couper ou boos­ter. En boos­tant, on augmente le niveau du signal qui entre dans le second étage de satu­ra­tion. Cette mani­pu­la­tion apporte une bonne touche de satu­ra­tion dans la zone de fréquences concer­née, c’est très chouette. Le circuit de la Singer Over­drive MkII est très trans­pa­rent et a bien laissé trans­pa­raître la person­na­lité des diffé­rentes guitares que j’ai utili­sées pendant le test (Fender Tele­cas­ter et Jack­son King V). La nature des micros est très bien respec­tée et retrans­crite, le son n’est pas du tout le même d’une guitare à l’autre. Même chose concer­nant l’am­pli utilisé, j’ai essayé la pédale sur mon Fender Bass­brea­ker 007 connecté à mon enceinte Victory V112 et avec mon Hughes & Kett­ner Spirit of Vintage, là encore, le grain de chaque ampli étant bien respecté, comme si la pédale y ajou­tait simple­ment un canal saturé.

Tele­cas­ter – Tout à midi – EQ Tweak

00:0002:03

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Code

• Tele­cas­ter – Tout à midi – EQ Tweak02:03
• King V – Tout à midi – EQ Tweak02:21
• Tele­cas­ter – Tout à midi – Master Tweak01:53
• King V – Tout à midi – Master Tweak01:28
• Tele­cas­ter – Tone Oven Boost01:07
• King V – Tone Oven Boost02:00

Je baisse le gain et place le Master à fond pour utili­ser la pédale comme Boost. Dans ce registre, elle génère une satu­ra­tion très musi­cale qui se rapproche beau­coup de celle d’un ampli. L’éga­li­sa­tion sera encore une fois très utile pour se confec­tion­ner un Boost sur mesure, que ce soit pour boos­ter les médiums à la manière d’une Tube Screa­mer ou pour un boost trans­pa­rent à la manière d’une Klon Centaur. Je pour­suis le test de la Singer Over­drive MkII en la combi­nant avec la Tone Oven de la marque. La Tone Oven vient alors boos­ter la Singer Over­drive MkII et on obtient un son très musi­cal avec beau­coup de sustain. Là encore, l’éga­li­sa­tion fait des merveilles et le son, toujours très trans­pa­rent, est très proche de celui d’un ampli.

Tele­cas­ter – Tout à midi – Gain Tweak

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Code

• Tele­cas­ter – Tout à midi – Gain Tweak01:46
• King V – Tout à midi – Gain Tweak02:08

Je termine en tritu­rant le réglage de gain. Il possède une course assez longue et bien étagée, ce qui permet de régler le taux de satu­ra­tion en finesse. À mesure qu’on augmente la valeur de ce réglage, le son s’épais­sit et se charge d’har­mo­niques, c’est très chouette. Avec le gain à fond, la sono­rité est très épaisse et dense, mais conserve toujours une belle dyna­mique. Malgré une belle épais­seur, on a toujours un son très ouvert et une sensa­tion de jeu hyper dyna­mique. On est alors à la fron­tière entre over­drive et distor­sion. Ce n’est pas pour rien que la pédale est bapti­sée « Touch Respon­sive Satu­ra­tion ».