Avec pas moins de 29 DVD, 205 Go de sons, 1 500 presets et plus de 100 000 samples, Symphonic Orchestra d’East West semble vouloir s’imposer avec fracas sur le marché des banques de sons d’orchestre symphonique avec une orientation son à l’image. Pari réussi ?
Quand on pense Hollywood, on pense cinéma. Cependant, si vous allez faire un tour du côté du 6000 Sunset Blvd, vous trouverez l’un des plus beaux studios d’enregistrement au monde : anciennement appelé le « United Western Recorders » et dont les références ne sont autres que Nat King Cole, Frank Sinatra, Ray Charles, Sam Cooke, Phil Spector, The Mamas & The Papas, Ella Fitzgerald, Whitney Houston, les Stones, R.E.M., Madonna, Rod Stewart, Eric Clapton… Lorsqu’en 2006, Doug Rogers et Nick Phoenix, forts de 20 ans d’expérience dans l’édition de samples, investissent les lieux pour en faire le « EastWest Studio », ça donne « Symphonic Orchestra » et « Storm Drum 2 ». Deux banques de sons boostées à la sauce américaine pour de la bande-son de Blockbuster…
Packaging & installation
Passée la phase de contemplation des chiffres et de l’environnement de développement des banques, le premier contact avec le produit est assez décevant. Le packaging est vraiment cheap. En effet, on trouve les 27 DVD du Symphonic Orchestra dans des protèges disques en papier, contenus dans 2 dossiers en carton qui flottent dans la boîte. Il en est de même pour les 2 DVD du Storm Drum 2. On se console juste en mettant la pile de DVD sur le bureau : c’est impressionnant.
Il est à noter que la banque Symphonic Orchestra se décline en différentes versions :
- Silver : Uniquement prise « Stage » en 16 bits
- Gold : Uniquement prise « Stage » en 16 bits, avec toutes les articulations
- Platinum : Trois positions de micro (« Close », « Stage » et « Surround ») en 24 bits, avec toutes les articulations
- Platinum Plus : la même que Platinum mais avec tous les samples en 24 ou 16 bits. C’est cette version que nous essayons ici.
- PC (XP pro)
- Intel P4 2.6 GHz
- 2 Go RAM
Le premier lancement, quant à lui, a été un fiasco. Grosse panique. Le lecteur de samples d’EastWest « Play » était complètement instable, difficile même de naviguer dans le browser, même à vide, rien à en tirer. Après quelques recherches, je trouve une mise à jour importante, disponible gratuitement sur le site, qui corrige le problème, ouf, on va pouvoir charger des samples. Je commence fort en chargeant un Perf Multis (dont je vous reparlerai plus tard) et là, c’est le drame. La machine ne suit pas. Ca craque, ça buzz, il faut abandonner l’idée de faire tourner un Perf Multi en temps réel sur cette machine.
J’y reviens donc avec :
- Mac OS 10.5.6
- 2 × 2.8GHz Quad-Core Intel Xeon
- 4 Go RAM
Étant passé d’un extrême à l’autre en terme de puissance matérielle, je ne suis pas en mesure de dire quelle est la configuration minimale pour faire tourner confortablement les deux banques de sons. Cependant, on peut d’ores et déjà noter une chose : « petite config, s’abstenir ».
Concernant l’installation du Symphonic Orchestra, toute puissante soit cette machine, rien à faire, attendre… Plus de 7 H d’installation pour copier les 197 Go sur le disque !!! Avec cette gamme de produits, à ce prix, on se demande presque pourquoi une solution posée directement sur disque dur n’est pas proposée. Alors on prend son mal en patience, on charge DVD après DVD après DVD, jusqu’au 27e.
Prise en main
Le lecteur d’échantillons développé par EastWest, « PLAY » s’occupe de toutes les banques de son en changeant automatiquement son skin pour accompagner les samples sélectionnés. Rien de plus facile de ce côté-là, on peut utiliser une seule instance de « Play » dans son séquenceur préféré et il change automatiquement de look pour afficher les paramètres propres à chaque banque de son.
Au niveau de l’ergonomie générale, c’est tout de suite agréable, on passe sur le panneau « Browser » pour aller sélectionner le son qu’on souhaite et on retourne sur le panneau « Player » pour accéder à tous les paramètres.
Dans le browser, on navigue dans les différents dossiers sur le disque dur, regroupés par type d’instruments (Strings, Woodwinds etc.), puis par nombre (Solo Cello, 3 Cellos ou 10 Cellos pour les violoncelles par exemple), ensuite, on trouve des catégories d’articulations : « Long », « Short », « Effects », « ModXfd » et « Keysw ».
Ce système est très lisible et permet en très peu de temps de retrouver l’articulation qu’on souhaite. Ensuite, un rapide apprentissage des abréviations (documentées en anglais dans un fichier PDF) permet de retrouver ses petits en un rien de temps.
Une fois qu’on a trouvé l’articulation souhaitée, il suffit de faire « Add » ou « Replace ». Add permet d’ajouter un nouveau son au layer multitimbral. Replace quant à lui, remplace le son courant. Rien de plus simple donc pour utiliser une seule instance de Play pour tous les instruments. Dans un souci de lisibilité, on pourra tout de même en ouvrir plusieurs, par type d’instruments par exemple.
Au niveau des paramètres de Play, voici ce qu’on peut trouver :
- Sélection du matériel audio / Fréquence d’échantillonnage/ Taille de buffer / Choix de la sortie audio (en mode Standalone).
- Un test tone avec fréquence variable de 20 à 2 000 Hz.
- Un limiter « Overload » qui permet de bloquer l’utilisation avant un certain seuil de consommation.CPU.Un gestionnaire d’utilisation Réseau.
- Le choix du contrôleur/ Note pour le « Reset Round Robin ».
- L’auto incrémentation (ou non) des canaux MIDI lors de l’ajout d’un layer.
Le contrôle de streaming de PLAY. Ce paramètre permettra de choisir sur une échelle de 0 à 5 la quantité d’information chargée en RAM au lieu du streaming disque. Ainsi, si vous utilisez un disque à faible débit (l’IDE étant très largement déconseillé) et que dans une composition, vous arrivez à saturation du débit, vous pouvez augmenter la quantité de samples chargés en RAM. Vous pouvez également vous en servir si vous manquez de RAM, pour favoriser le streaming depuis votre disque.
Storm Drum 2
Âmes sensibles, s’abstenir, c’est du lourd. C’est clairement la réflexion qu’on peut se faire en écoutant les premiers échantillons du Storm Drum 2. L’idée est simple : offrir une banque de son colossale (13 Go) de sons de percussions acoustiques ou « désignées » clairement orientée cinéma.
Je vous parlais tout à l’heure de l’interface de Play, celle dédiée au Storm Drum 2 est sobre. Au niveau des contrôles généraux du son, on trouve un filtre résonnant, un « Stereo Spread » qui permet d’élargir encore l’image stéréo, un delay, un module de réverbération avec peu de réglages, mais une grande quantité de presets.
On a la possibilité de router le layer vers l’une des 9 sorties stéréo, d’assigner son canal MIDI, transposer en midi la note reçue, définir la courbe de réponse en vélocité et enfin, jouer sur l’AHDSR du son. Rien de superflu ou d’exotique, mais tout y est pour envoyer LE son.
À propos de son :
Voici le layer « Ambiant Largeness » seul. Cet exemple utilise 3 notes uniquement. Chaque note, dans cette catégorie « Sound Design Percussions » est assignée à un échantillon de ce style, plus ou moins riche, plus ou moins long. De quoi mettre des pêches à ses scènes d’angoisses en un clic de souris. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, du gros son qui tâche.
Cependant, le Storm Drum 2 ne s’arrête pas aux énormes sons de percussions. On trouvera une grande variété de sons et de couleurs répartis en différents thèmes :
DrumKits & related dans lequel on trouvera le kit (mappé en GM) de batterie utilisé sur le Black album de Metallica et également des roulements de toms, de cymbales, ou des kits de batterie militaire.
Ethnic Drums dans lequel on trouvera des percussions ethniques comme des bongos, des congas, des darboukas, des Djembes, des Udus, des tambourins népalais, etc. Pour chaque type de percussion, le choix entre une grande quantité de types de frappes. (49 frappes différentes pour les congas par exemple). Dans cette catégorie, les sons sont très propres à l’écoute, mais la programmation est très complexe pour faire sonner convenablement. Le mapping est tout à fait logique lorsqu’on écoute les samples. Cependant, devant la complexité d’un instrument comme le Udu (20 samples) il est rapidement important d’en comprendre son fonctionnement, voire d’en apprendre les bases pour le faire sonner convenablement. Avec très peu de connaissance, voilà le genre de résultat.
Ethnic Metals présente également des instruments ethniques, mais en métal cette fois (oui, j’ai fait des études d’anglais…) et dans lequel on pourra jouer de l’aluminaphone (percussion micro tonale), du Gong ou des cloches de prières tibétaines (spécialement collectées par Nick Phoenix pendant plus de 5 ans). Un régal pour les oreilles, cette famille d’instrument colore instantanément une composition.
Sound Design Percussions dont je vous parlais, pour se mettre à l’heure d’Hollywood.
Woods & Shakers comme son nom l’indique, des percussions en bois et des Shakers. Où on trouvera notamment de magnifiques « Chinese Opera Blocks » ou une douzaine de sons de tambourins classiques.
Et comme si ça ne suffisait pas d’avoir rassemblé ces instruments, fait les enregistrements d’une qualité excellente, avoir fait les mappings et toute la programmation, l’équipe d’EastWest a ajouté des presets multitimbraux et des séquences MIDI prêts à l’emploi. On trouve pas moins de 106 partitions MIDI + Perf Multis ! Pour les utiliser, il suffit d’importer le fichier MIDI dans son séquenceur préféré, d’ouvrir le « Perf Multi » correspondant et de regarder l’ensemble prendre vie. Et tout peut bien entendu être modifié directement sur la séquence MIDI.
« Oui, c’est bien d’avoir 106 fichiers MIDI, mais sans son comment on s’y retrouve ? » Ils attendaient cette question chez EastWest, et ils font cadeau de 106 MP3 nommés comme les Perf Multis pour avoir une pré écoute du style. Royal non ?
Voici un exemple de ce que ça donne…
Enfin, pour les heureux possesseurs de Zendrum, des mappings dédiés ont été programmés de sorte que lorsque l’on branche le contrôleur, tout tombe sous la main.
Pour conclure sur le Storm Drum 2, on peut dire qu’il y a beaucoup de matière. Tous les échantillons sont de qualité et la multitude d’instruments sélectionnés permet d’avoir une palette sonore très vaste. De plus, les méthodes d’enregistrements orientent très nettement vers la musique grandiloquente. Ça sonne gros et déjà produit. Un régal à manipuler pour une bande-son.
Au final, pas vraiment de critique négative à faire… Les samples « Sound Design Percussions » sont tout simplement étourdissants et se suffisent à eux-mêmes – tellement qu’il est difficile d’ajouter d’autres éléments dans le mix. Mis à part une programmation difficile avec les instruments ethniques, l’ensemble de la banque fonctionne très bien et saura trouver sa place dans un grand nombre de compositions ou d’illustrations sonores orientées musique à l’image.
Présentation de Symphonic Orchestra
Il est pas facile de se lancer pour vous parler de la banque de sons « Symphonic Orchestra » tant il y a de contenu… Pour commencer, une petite mise à plat des types des familles de samples disponibles :
Strings (cordes) :
- 3 Cellos
- 4 violins
- 9 Double Basses
- 10 Cellos
- 10 Violas
- 11 Violins
- Harp
- Harpsichord
- Large String Ensemble (regroupement de tous les instruments à cordes en différentes formations)
- Solo Cello
- Solo Contrabass
- Solo Viola
- Solo Violin
- 2 trumpets
- 3 Wagner Tuben
- 4 Trombones
- 6 French Horns
- Solo French Horn
- Solo Piccolo Trumpet
- Solo Trombone
- Solo Trumpet 1
- Solo Trumpet 2
- Solo Tuba
Woodwinds (bois) :
- 3 Clarinets
- 3 Flutes
- 3 Oboes
- Solo Alto Flute
- Solo Bass Clarinet
- Solo Bassoon
- Solo Clarinet
- Solo Contrabasson
- Solo English Horn
- Solo English Horn 2
- Solo Flute
- Solo Oboe
- Solo Piccolo Flute
- CymGong (Cymbales et Gongs)
- Drums (Caisses claires, Timpanis, grosses caisses […])
- Metals (Glockenspiel, triangle, […])
- Woods (Washboard, Tambourin, Xylophone […])
- Long (Toutes les techniques concernant les notes tenues)
- Short (Toutes les techniques avec des notes brèves)
- Effects (Toutes les techniques à effet : Slur, Trills, crescendos, etc.)
- ModXfd (combinant plusieurs types de jeu, et manipulables via la modulation MIDI)
- KeySwitch (qui permet de changer d’articulation en cours de jeu)
Pour être encore plus précis, au niveau de chaque technique de jeu ou « articulation », on trouve 3 paramètres offerts par PLAY concernant la gestion du comportement.
- Portamento : Il s’agit de faire un glissando d’une note à l’autre.
- Repetition : Pour éviter l’effet « machine gun » lorsqu’on répète la même note plusieurs fois, on peut activer le bouton « repetition ». Celui-ci agit sur le son de manière significative pour ne jamais donner deux fois le même son.
- Legato : Rien à voir avec les cookies. On se servira de ce switch pour simuler un effet legato (notes liées). L’articulation sélectionnée sera alors monophonique.
Imaginez une mélodie à la croche en 4/4. PLAY jouera les samples suivants :
A B C A | B C A B | C A B C | A B C A |
Lorsqu’on arrivera sur la seconde mesure, ça donnera :
B C A B | C A B C | A B C A | B C A B |
On voit que ce ne sont pas les mêmes samples qui tombent sur les temps forts. Le rendu sera alors bancal dans l’écriture d’une partie standard. C’est pourquoi PLAY propose un « Reset Round Robin ». On peut sélectionner la méthode d’activation du Reset (note ou Control change) dans le menu settings de PLAY. Alors, il est possible d’obtenir :
A B C A | B C A B | (RESET) A B C A | B C A B | (RESET)
A B C A | B C A B | (RESET) A B C A | B C A B |
Utilisation des techniques de jeu
Pour utiliser les techniques de jeu, on trouve deux solutions. La première « old school », consiste à choisir une technique, la charger dans Play, l’affecter à un canal MIDI et à jouer. C’est la méthode qu’on préfèrera si par exemple les contrebasses de la composition ne jouent que pizzicato (et on en profite au passage pour écouter ce que ça donne). Si on souhaite utiliser une autre technique de jeu en cours de composition pour le même instrument, on chargera une autre articulation qu’on affectera à un autre canal MIDI. Dans notre séquence programmée, on affectera le canal MIDI de la note à celui de l’expression désirée. Cette méthode peut très vite devenir compliquée, car les notes sur le séquenceur ne sont pas forcément identifiées par canaux.
Si on souhaite donc utiliser différentes techniques de jeu, on préfèrera le « Keyswitch » qui permet, sur des notes données de changer le type de jeu. Les notes sont alors identifiées en bleu sur le clavier de Play. Il s’agit virtuellement sur des notes données de modifier le canal MIDI des notes suivantes.
Exemple pour passer d’un martelé à une note tenue :
Sur l’image, le Mi5 ne joue pas de note (il est en dehors de la tessiture du violoncelle). Il « déclare » que les notes suivantes seront en martelé. Les Mi / Ré / Si / La / Sol programmés utilisent donc cette technique de jeu. Ensuite, on ajoute simplement un FA0 qui déclare les notes suivantes en « Expressif ». Cette méthode permet une programmation beaucoup plus facile et surtout lisible. Pour les plus hardis, il est même possible de faire un enregistrement en temps réel des changements de technique avec un clavier maître.
En utilisant la méthode Keyswitch, attention, les samples sont tous chargés, prêts à être déclenchés. On peut toutefois désactiver les techniques une par une sur l’interface Play. Il est également possible de modifier la note de changement d’une technique. Ainsi, on peut avoir pour un Cello, uniquement des pizz en Do 0 et une note tenue en Do# 0 et n’avoir que 2 techniques disponibles.
Les placements de micro
Pour l’intégralité des samples de la Symphonic Orchestra, EastWest a enregistré les instruments avec 3 positions de micros différentes :
- Close (prise de proximité)
- Stage (prise de la scène)
- Surround (prise de l’ambiance de la salle)
Puisque des exemples audio valent mieux qu’un long discours, voilà ce que donnent les 3 différentes captations : close, stage, surround et combined. Comme vous pouvez l’entendre sur l’exemple « combined », les 3 positions peuvent être mixées directement sur l’interface de PLAY. On peut également les affecter à des sorties pour mixer ensuite dans un séquenceur.
Pour l’enregistrement, EastWest a utilisé la technique de prise de son dite « Decca tree ».
On note qu’avec leur nouvelle technique de prise de son, contrairement à l’ancienne version de la banque, il est désormais possible de panner efficacement l’instrument, les prises n’étant pas en stéréo. Tandis qu’on jouait sur une composante stéréo, on peut désormais diriger le signal comme on le souhaite.
Comment ça sonne ?
Pour avoir écouté les démos sur le site EastWest (celle-ci ou celle-là), il est clair qu’on peut faire sonner la bête. Les arrangeurs de ces morceaux n’étant autres que Thomas Bergersen et Nick Phoenix en personne. Mais on sait ce que c’est les démos…
En pratique, et sans avoir à passer 3 jours sur la programmation d’une phrase, le résultat est très convaincant. Les sons « Shorts » et « Effects » sont particulièrement bluffants et permettent d’avoir un rendu impressionnant. On notera spécialement les effets « run » des instruments à vent et des cuivres, ainsi qu’un coup de cœur pour les pizzicati de violoncelle et contrebasse.
Pour les sons de notes tenues, avec des instruments solistes, et ce, malgré la quantité de samples et d’articulations, l’oreille avertie ne sera pas trompée. Cependant, en musique d’ensemble, le résultat est très bon et la multitude d’articulations permet un rendu très réaliste.
Pour un aperçu de ce qu’on peut faire sans trop de programmation en utilisant les différents éléments, voilà ce que ça donne : compo / hard / soft.
Pour tout dire, on ne fait pas dans la dentelle. Ça sonne gros et produit (les exemples ci-dessus ne sont pas mixés et aucun effet n’a été ajouté). La couleur du son est résolument orientée cinéma et la banque de son est très confortable à travailler.
Conclusion
Avec ces deux banques de son, EastWest repousse encore le niveau de réalisme en matière d’instruments virtuels. L’orientation très Hollywood ne sera peut être pas au goût de tous, mais en matière de composition à l’image, le rendu est particulièrement réussi. La facilité qu’on a à produire de l’énorme en est même déconcertante.
À propos du Storm Drum 2, il n’y a presque rien à dire. C’est du monumentale, c’est riche, les prises sont belles… Un « must have » du sound designer. L’ergonomie est simple pour les instruments standard ou designés. Les instruments ethniques sont magnifiques, mais sont difficiles à manipuler. On s’armera de patience et d’un peu d’acharnement pour arriver à faire sonner un solo de Darbouka. Mais cette difficulté mise à part, le pari est réussi.
En ce qui concerne de la suite Symphonic Orchestra Platinium, on est logé à la même enseigne. Le pari de la banque de son de compositeur à l’image est tout à fait réussi. Les nouveautés apportées à la banque orchestrale d’EastWest sont impressionnantes une nouvelle fois par la richesse et la qualité des sons. La programmation n’est pas trop compliquée et le résultat saute aux oreilles. L’ergonomie de Play apporte d’ailleurs sa touche non négligeable de confort à l’utilisation.
Au final, ces deux banques sont clairement dans le très haut du panier. Il est impensable de remplacer un orchestre compte tenu de l’infinité d’expressions qu’il peut prendre, mais dans une application à l’image, l’utilisation de ces banques ravira très certainement les compositeurs confirmés qui souhaitent maquetter proprement leur travail. Il est également certain qu’un grand nombre de productions n’ayant pas le budget de s’offrir un véritable orchestre se tournera vers cette solution qui propose un rendu tout à fait bluffant.
Storm Drum
[+] La puissance du son
[+] Les Perf Multis et leurs séquences MIDI
[+] La qualité générale des sons
[+] La diversité de couleur
[-] Gourmand en ressources (RAM ou streaming disque)
[-] Programmation des instruments ethniques compliquée
Symphonic Orchestra
[+] Quantité d’instruments
[+] Qualité des enregistrements
[+] Rendu
[+] Richesse des articulations
[+] Les effets de jeu
[+] KeySwitch
[-] Installation laborieuse
[-] C’est tout…